en déterminer l'époque précise, celle de St.-Jacques à Boisle-Duc en 1751 et de Schyndel en 1763. Le Diocèse fut gouverné par Aerts, pendant vingt-sept ans, avec un très-grand succès. Sa douceur et ses vertus lui méritèrent la vénération générale, et la protection de la puissance séculière au point qu'elle consentit au rétablissement d'un grand nombre d'oratoires et à l'augmentation du personnel du clergé. Sa sagesse eut pour résultat d'éviter pour la suite ces longues vacances du vicariat, qui avaient été si préjudiciables au diocèse. Le souverain Pontife Pie VI, lui désigna avec le consentement du gouvernement, un successeur dans la personne d'Antoine Van Alphen, en faveur duquel Aerts, se desista en 1787, de la Cure de Schyndel; ce vénérable Vicaire - Général mourut le 13 août 1790.

Antoine Van Alphen, né à Boxtel en 1748, le remplaca immédiatement. Il avait fait des études non moins bonnes que son prédécesseur, puisqu'en 1767 il fut huitième de la première ligne. Nommé au commencement de l'année 1774, lecteur au collège de Driutius, licencié en théologie le 17 août de la même année, promu à la chapellenie de Boxtel en 1777, et reconnu comme coadjuteur cùm jure successionnis dy VicaireGénéral Aerts, en 1782: telle est la carrière qu'il a parcourue jusqu'en 1785, époque à laquelle il fut appelé en qualité de chapelain, à la cure de Schyndel. Ces fonctions furent remplies concurremment avec celles de coadjuteur, jusqu'en 1787; alors il obtint cette cure par suite du désistement de son prédé cesseur. Le zèle qu'll déploya constamment dans ses fonctions comme coadjuteur, et qui ne fit que redoubler dès le moment où il fut chargé seul de l'administration du diocèse, est au-dessus de tout éloge, surtout pendant plusieurs années qui ont été calamiteuses pour l'église,

Dès 1794, il prévit que la destruction de l'université de Lonvain devait produire dans l'Évêche de Bois-le-Duc une pénurie de prêtres, et que par là plusieurs cures se trouveraient sans

Pasteur. C'est ce qui l'engagea à établir en 1798 un séminaire à Bois-le-Duc, qui fut transféré l'année suivante à Herlaar, où cet établissement continue de prospérer. Il y joignit en 1815, un petit séminaire qui a la destination de donner une première instruction aux jeunes gens qui se destinent au saint ministère.

La paix de l'église de Bois-le-Duc ne fut point troublée sous la république, et pendant le règne de Louis, qui avait accordé sa bienveillance au Vicaire-Général, celui-ci maintint avec fermeté la discipline ecclésiastique. Toutefois, lors de la réunion de la Hollande à la France, Napoléon forma le projet d'établir un Évêque à Bois-le-Duc, mais Van Alphen, qui gouver nait le Diocès depuis 20 ans, en vertu des pouvoirs qu'il tenait du St.-Siege, ne jugea pas convenable de céder sa juridiction à l'élu de l'empereur. Il fut arrêté le 14 avril 1810, et conduit au château de Vincennes. Renvoyé à Malines, et de là à Anvers, afin de céder ses pouvoirs, il refusa de s'en dépouiller. On le ramena à Paris, où il demeura jusqu'en 1814. Apres l'abdication de Napoléon, il revint prendre possession de son diocèse et de la paroisse de Schyndel, qu'il continue de gou verner avec autant de zèle que de prudence.

FIN.