Page images
PDF
EPUB

! ;

[ocr errors]
[ocr errors]

sentiment de toutes les nations européennes. Voilà pourquoi, en 1814, il ne s'eleva aucune voix pour le rétablissement des principautés ecclésiastiques d'Allemagne. Dans les États de l'Église, cette confusion est un élément de faiblesse et point de force. Rien n'excite davantage la plus profonde indignation que l'usage de moyens mondains pour atteindre un but essentiellement religieux, et vice versa. Et cette indignation ne vient point à la suite d'un sentiment religieux offensé, mais d'un regard plus profond dans la situation des choses. Même en Espagne, où, dans les temps passés, chaque institution du gouvernement savait s'entourer d'un certain air religieux, où Pinquisition ne pouvait exister que sous la forme religieuse, on a abandonné cette manière d'agirali z hoe nd đôm vdosing ass zobbie qoz La confusion de la justice avec le ministère religieux devait surtout occasionner bien des plaintes. Le prêtre n'est jamais apte à remplir les fonctions de juge. Lui, le messager de la miséricorde, l'administrateur de la grâce, juge d'après les impressions personnelles (ex informata conscientia), se laisse décider par le moment. Sa vocation de pardon l'oblige à pratiquer l'indulgence, et point la rigueur du droit; elle l'oblige à faire grâce plutôt que stricte justice. Mais un tel procédé, diront les hommes du droit, est la mort de la loi, car la loi doit être sacrée au juge, il doit lui subordonner son sentiment individuel. Comme tout individu ne peut exister que d'une manière et point de deux à la fois, ceci est, du moins, très rare, il est déraisonnable, impossible, d'occuper à la fois deux charges de natures si différentes. La charge du juge souffre sous celle du prêtre ou pice versa, de sorte qu'une telle pratique du droit n'est plus que l'effet d'une disposition personnelle auquel toute confiance doit manquer. Car le peuple ne connaît pas les motifs individuels qui ont dirigé la sentence du juge-prêtre. »

[ocr errors]
[ocr errors]

Le Monde ne peut dissimuler la peine que lui cause la doctrine de M. Dællinger; par la plume de M. Dulac, il déclare le savant professeur déchu de son auréole théologique.

9ticle

[ocr errors]

992Nos abonnés liront avec curiosité quelques extraits de l'are du Monde. Le dici gudɔord el 9b 9tasaimob Nous recevons d'un honorable ecclésiastique au clergé de Paris la lettre suivante : 201502 296 91092 - 2901970g of zusb miramotza.sub Paris, le 18 mai 1861. 1999 Monsieur le Rédacteur, t

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

291

J'ai l'honneur de vous communiquer un extrait d'une Jio lettre que M. le professeur Dollinger vient de m'envoyer. » Il vous prie instamment de vouloir bien insérer dans votre » journal les explications qu'il croit devoir donner des ce moment à sa pensée, laquelle n'au SITE SE28raitatudèlement pas -inlod reproduite dans vos colonnes. 2ch 29520 6 98 ob ne suis Je

[ocr errors]
[ocr errors]

» de suis qu'un intermédiaire tout à fait étranger an

» débat; je vous prie donc defe de taire le Hom

- de celui par qui cette

[ocr errors]

cette communication vous parvient. obbins de ens « 054gréez, etc.

t

se

ig geildug 199uille ( 14 ob patel 900 9utisa 2911 Voici l'extrait de la lettre de M. Dællinger: 9ompis Les rapports des journaux sur mes discours sont 16p très inexacts, très incomplets, et donnent par là une fausse ep - idée de la tendance de mes paroles. Lorsque le principal Le -in journal, la Gazette d'Augsbourg, produisit son article sur 3 mes premiers, discours, je lui fis offrir de lui envoyer le air manuscrit pour être imprimé en entier. On m'a refusé JJ'ai donc renoncé à des rectifications particulières, qui

T

m'auraient entraîné dans une controverse sans issue, et >> j'ai fait annoncer que je publierais mes discours (dans une 1990 forme plus complète et avec des développements). Cette -ai brochure doit paraître dans deux ou trois semaines, je 291 » m'empresserai de vous l'envoyer par la poste. 2991 julau J'ai voulu deux choses rong opovɛzòb ga (I .291jus 2000 D'abord, je voulais prendre la défense du pape contre lip les accusations italiennes et parisiennes si répandues dans lin toute l'Europe, comme s'il n'avait rien fait et ne voulait Job rien faire dans la voie des réformes administratives, En

» suite, je voulais préparer les esprits en Allemagne et les -91 (fortifier contre le triomphe et les espérances insultantes 929 des protestants, qui publient dans tous leurs journauxque Xuslaperte de l'Etat ecclésiastique va amener le démembre-li boment de toute l'inglise catholique. Je disais donc s'il est -110 dans les décrets de Dieu que la souveraineté temporelle nomadoive finir, BEglise n'en sera pas atteinte, at Dien prépa »rera au Saint-Siege une position dans laquelle iljquira » d'une pleine et entière liberté.

-'lab Mil'abbé Dellinger adopte et fait sienne cette pensée dominante de la brochure Le Pape et le Congrés que L'État ecclésiastique est incompatible avec la situation présente des sociétés européennes, en conclur Il en conclut la nécessité d'une transformation dans le gouvernement des Etats pontificaux, et il insinue que cette transformation ne peut con9sister que dans Pigment du pouvoir temporel papal. Selon lui, l'état présent des sociétés européennes est l'état normal des sociétés humaines, l'idéal auquel on a 9 tout sacrifier,,rat tipu li'up annitsoilazo, them Nous, pe reproduirons pas la sèrie d'hypothèses que l'orateur a posées dans sa seconde conférence, et qui tendent toutes à prouver la décrépitude de la royauté pontioficale, l'impossibilité de sa restauration, les avantages de 2007 9[; 18850 « sa ruinere avoy.goitcoiggumos attas iun

[ocr errors]

des

on

on doit

» Dans son article du 1er mai, M. Cornet nous faisait connaître une lettre de M. Dællinger publiée par les Feuilles coInormes lonaises.

gognan ang professait en d'autres

termes tout ce qu'il dit dans celle qui nous est communiquée aujourd'hui; mais elle contenait aussi autre chose, ceci, par exemple: «J'espère manifester dans cet écrit (la publica»tion des Conférences) ma conviction que la papauté conti»nuera à exister dans son intégrité, d'une manière tellement » claire et énergique, que tout malentendu sera désormais impossible. Mais j'avoue ne pas croire à la durée d'un Etat »pontifical administré par des Monsignori et des ecclésiasmemperb 29m 216197lding of cup nonas tisl ic'į « »tiques...»

"do

» Les explications que nous fait transmettre M. Dællinger n'ajoutent donc rien à celles que nous avions déjà enregistrées, et elles sont aussi peu satisfaisantes les unes que les autres. Il ne désavoue aucune des propositions que nous lui avons attribués d'aprés les feuilles allemandes, let nous avions nous-mêmes constaté qu'il avait articulé celles qu'il rappelle M. Dællinger se plaint d'avoir été mal compris; il pourrait se demander d'où vient qu'il a été compris par tout le monde de la même manière.qq eisluoy 99tive « Pestle 5 avrile que M. Dollinger a prononcé son premier discours, celni qui obligea le Nonce de protesters en se levant et en quittant l'assemblée. Depuis tous les journaux révolutionnaires de l'Europe ont chanté les louanges de d'illustre professeurUnd professión de foinetteséta catégorique pouvait les réduire au silence. Quatre lignes suffisaient pour cela. M. Doellinger in a pas su les écrire. Il envoie çà et 919dil 979itne 19 97i9lq 900 6

là des lettres qui laissent les lecteurs dans le doute et l'incertitude sur ses véritables sentiments. Nous souhaitons vivement qu'il soit plus heureux dans la publication qu'il nous annonce. En attendant, nous devons continuer à faire connaître les protestations qui s'élèvent encore tous les jours contre ses conférences dans l'Allemagne catholique ; voici ce que nous écrivait, il y a quelques jours, notre correspondant de la Prusse :

» Le scandale donné par M. l'abbé Dællinger a été flétri comme il le méritait par tous les organes de l'opinion catholique, à l'unique exception de la Gazette des Postes d' Augsbourg. Jusqu'à cette heure rien n'a été encore rétracté. Le souverain pontife et tout l'épiscopat catholique ont soutenu le contraire des opinions exprimées dans les conférences de Munich; les feuilles catholiques ont signalé les aberrations du professeur avec la plus grande unanimité; les ennemis du Saint-Siége seuls ont accueilli avec joie les paroles du savant, qu'ils nomment un second Pantaleon; tout cela n'a pu encore déterminer le conférencier à une rétractation. On se contente d'annoncer que les Conférences paraîtront bientôt, et en attendant, le scandale continue. Le professeur a vu disparaître l'auréole de science théologique qu'il s'était acquise.

L'Église catholique, heureusement, a mieux à espérer pour le saint-père et pour l'Église que l'apparition de cette autre Délos, que le docteur allemand, se souvenant d'Apollon, voit surgir pour Pie IX au milieu des mers, tout en déclarant l'tat ecclésiastique un anachronisme, et en repoussant ce qu'il appelle le règne des Monsignori.

>> Les feuilles catholiques de l'Allemagne ne cessent d'insérer des protestations tant de la part du clergé que de laïcs notables et compétents. Le Volksbote de Munich rectifiait hier encore une citation de Bellarmin que le conférencier adaptait à ses opinions, et où il faisait dire au savant cardinal justement le contraire de ce qu'il dit réellement. » DU LAC.

On voit que le Monde considère toujours comme une question de foi celle de domaine temporel de la papauté, et comme ennemis de l'Eglise ceux qui n'admettent pas ses systèmes. C'est toujours la même exagération.

Pour tous les articles non signés :

L'abbé GUETTÉE.

PARIS. — IMPRIMERIE DE DUBUISSON ET Ge, RUE COQ-HÉRON, B.

[ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

Plusieurs de nos amis ont jugé qu'il serait utile de faire imprimer en brochure notre travail sur la Papauté d'après saint Grégoire le Grand. La brochure paraîtra très prochainement. Nous avons joint les réflexions préliminaires qui suivent :

Si l'on jette un coup d'œil franc et impartial sur la société catholique, on ne peut s'empêcher d'avouer que le niveau intellectuel ne peut guère y tomber plus bas. On comprend que nous ne voulons pas parler de l'intelligence en général, mais de l'intelligence de la vérité religieuse. Tant d'écrivains, pour des motifs plus ou moins honorables, se sont appliqués à fausser les croyances catholiques, à répandre leurs systèmes, à remplacer la pure et simple věrité chrétienne par leurs théories de circonstance, que l'on rencontre à peine parmi ceux qui s'honorent du titre de catho

« PreviousContinue »