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pardon au sublime apôtre, mais il n'entendait rien aux plus vulgaires bienséances. Nous disons plus, il les viole; car il parle en maître à des fidèles qui déjà en avaient un au-dessus duquel il ne saurait y en avoir ici-bas, disent des adulateurs intéressés ou fanatiques. Volo vos sapientes esse in bono et simplices in malo. Je veux que vous soyez prudents et habiles pour le bien, inhabiles pour le mal. Je veux,→ de quel droit tenait-il ce langage? Aujourd'hui, un arche vêque de Paris, écrivant aux Romains, leur dirait à peu près ce qui suit : « Apprenez du pontife suprême et universel, dont vous avez l'honneur de contempler l'auguste visage, etc., etc. Pourquoi saint Paul, si tendre et si exact à observer toutes les bienséances dans cette série de salutations, aurait-il été moins respectueux, moins poli, moins humble que M. Sibour ou le cardinal Morlot?

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M. Marty est trop avisé pour nous dire, comme un ultramontain vulgaire, qu'au moment où saint Paul écrivait sa lettre, saint Pierre était absent de Rome. Our, certes, il en était absent, il n'était pas encore venu s'y reposer, selon l'expression de saint Grégoire le Grand. Mais puisque, d'après nos doctes romains, le premier apôtre avait fixé, dès le temps de l'empereur Clande, le siége de son empire à Rome," Saint Paul ne pouvait l'ignorer. S'il le savait, qui lui avait dit que le nouveau roi des Romains avait quitté la ville éternelle? Et puis, supposons qu'il eût connu d'une façon quel conque cet éloignement momentané, saint Pierre devait revenir dans sa capitale tôt ou tard. La lettre de son subordonné serait infailliblement mise sous ses yeux, et le chef de l'Église, le prince de l'apostolat, le monarque suprême, le réprésentant de Jésus-Christ ne lirait pas dans cette épître quelque expression de filiale soumission au nouveau maitre du monde... il n'y lirait pas même son nom!... Soyons sincères, saint Paul était loin de pressentir la formule qui, au dire du duc de Saint-Simon, est si chère aux modernes Romains: Provolutus ad pedes, etc., etc. Rien dans la lettre de l'apôtre ne fait conjecturer que ces paroles

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serviles viendront un jour glorifier les enfants de l'Église.m En toutes circonstances, il manifestecund froideurs surpreso nante à l'endroit des prodigieuses prérogatives que des néogu catholiques attribuent à saint Pierres De nos jours, les évêques de France font à Rome de fréquents voyages. Il est vrai que Bossuet, Fénelon, Godet de Chartres, Byssi, Noailles et tant d'autres n'allèrent jamais. Supposons qu'au retour d'un de ces pèlerinages, un évêque fasse part de ses impressions aux fidèles de son diocèse, et qu'il écrive : « J'ai » conféré avec ceux qui semblaient être quelque chose, et » je n'ai reçu d'eux aucun pouvoir. Antonelli, Pie et de Mésit » rode, qui semblaient être les colonnes de l'Église, ayaht >> reconnu mon titre d'évêque, m'ont donné la main en signed » d'union, etc. » Que penseraient de ce langage les dévots, b les pharisiens et tous des promoteurs du deniersdei saints Pierre ? Comme ils crieraient au schisme, à l'hérésie, à l'im÷oz piétés. L'audacieux prélat serait sexcommunié, et bientôtɔ déposé sans forme de procès. Pourtant ce langage seraitd calqué sur celui de saint Paul dans sa lettre auxò Galateste (chap. II)dly rend compte d'um voyage qu'il avait fait qua Jérusalem, afin de se défendre contre les faux frères: Gar,m depuis la prédication de l'Évangile, cette race pullule avec ? som impitoyable hypocrisie, partout où il y a un autel élevé au Christ. Il y parle dans les termes cités plus haut, (sauf les noms propres : il place Jacques avant Céphas, quòique ce fût le surnom qu'il avait reçu de Jésus-Christ, et par conséquent son nom de papel Il raconte avec une sorte d'insouciance que ces trois personnages semblaient être les colonnes de l'Église. Cet apôtre, à qui Jésus-Christ s'était plusieurs fois révélé, qui avait entrepris ce voyage à Jérusalem en vertu d'une révélation (ascendi autem secundum revelationem), n'y a pas vu la pierre (Gal. ibidem) ferme, le sublime rocher, que les Romains plus clairvoyants ont si bien aperçue. Pour l'apôtre qui a pénétré jusqu'au troisième ciel, ce roc n'est qu'une troisième colonne placée au milieu de deux autres. Se peut-il écrire rien de plus schis

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matiquè? Lésɛassermentés;}} |les[_constitutionnels de notresa clergé traitèrent-ils jamais Pie VI. et ses successeurs avec unotel sans façon?its201519 29209igiborq 29b tionba'l é sta -Là suite au prochdin, numéroïda é tngudiutis 290pilodtsɔ J29 II .299syov aineupon ab emo¶ é taol 9ɔacı¶ 9b 290p 29llicoйlaya,29116dƆ 9b toboпolons,19220d up isTV эпр 291tusb tos) 19

10191 48'1 Chroniqué Religieuse.

-mi 292 •b tiq 9226) Supóv9 au 2996a9lq 290 9b au'b is'l» evinos limp 19,92500ib noe sb asfóbil xus eпoizzoq Il est triste que les évêques donnent occasion à des are « tieles, comme celui-ci, qui est tiré du Siècle 'b ngot is'a 9j «

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Les doctrines économiques nous apprennent queilęs mára « chandises baissent de prix dorsqu'elles sont plus offertes que «< demandées. Il paraît squeblen trafic des messes est dans de «< cas, puisque nous recevons un prospectus pieux qui offre ol soixanté mèsses pour cinq sous / Ça ne nous paraît pas tropi¶ cher. Ces cinq isous sont destinés à l'achèvement et all'ameusiq blement d'une église dans de département deda Mayenne, b ete c'est l'évêque del Lavals qui efi surveillera l'emploi Enso supposant qu'il ne faille que 50,000 francs pour achever atɔ) meubler cette église, le prospectus prend l'engagement d'y faire célébrer, dans un espaces de cinq ans, autants de fois b 60 messés qu'il y a de fois 25 centimes dans 50,000 francs102 soit 200,000 fois soixante messes, c'est-à-dire douze mil-s lions de messes. Orgil yandanš cinq ans: 1,825 jours. olkəl faudrait donc, pour tenir les promesses du prospectus, queso l'on dit dans cette église, pendant cinquans,O SEPT MILLEOS MESSES PAR JOUR. Supposez qu'au lieu de 50,000 francs, iloz n'en faille qué 25,000; c'est encore un total de 3,500 messes par jour; réduisons de moitié, il faudra 1750 messes; de moitié encore, il en faudra 875.gadh Kans

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>> Or, en admettant qu'on dise une messe en un quart d'heure, il faudrait de cinq heures du matin à midi, chaque jour, trente-deux autels et trente-deux prêtres sans cesse occupés. Mais si l'église coûtait plus de 6,250 fr.; comme c'est probable, si elle coûtait 50,000 fr.; il faudrait 256

autels et 256 prêtres disant constamment vingt-huit messes pendant cinq ans de cinq heures du matin à midi. » On lit dans l'Opinion Nationale :

« On lisait hier dans la Gazette de France, l'annonce que voici :

BUREAUX

de la CONSULTE-CATHOLIQUE place des Petits-Pères, 9.

» Un membre de la Société des Petits Domestiques du » Pape demande douze petits garçons, orphelins de père et » de mère, et issus de parents pieux, pour les élever avec » tous les soins possibles.

» Cette annonce nous a fort intrigué.

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Qu'est-ce que la Société des petits domestiques du Pape, d'abord?

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Ensuite pourquoi lui faut-il douze petits garçons, ́et pourquoi veut-on qu'ils soient orphelins de père et de mère, et qu'ils appartiennent à des parents pieux ?

))

Enfin, est-ce qu'il n'y a plus à Rome assez de petits garçons pour le service pontifical, qu'on en vient recruter à Paris?

» Mystère!!!...

>> Dans tous les cas, nous allons bien veiller sur nos enfants. «CH. SAUVESTRE, »'

Nous indiquerons à M. Ch. Sauvestre la clef du mystère. On veut des petits enfants orphelins pour les dominer plus facilement et les façonner à être des domestiques (lisėz esclaves) du Pape. La formule des parents pieux est une simple formule. Il y a bien à Rome des petits garcons, mais puisqu'il n'y a rien à faire d'eux, il faut bien avoir recours aux petits Français abandonnés. Mais vraiment, nous croyons qu'ils seront encore plus récalcitrants que les petits Romains, et que l'œuvre des petits domestiques du Pape n'a pas grande chance de succès.

Pour tous les articles non signés :

L'abbé GUETTÉE.

PARIS. - IMPRIMERIE DE DUBUISSON ET CO, RUE GOQ-HÉRON, 5.

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Avec le présent numéro se termine la sixième année de l'Observateur Catholique. Nous donnerons avec le prochain les titres et la table du dernier semestre, c'est-à-dire du douzième volume. }

Que nos Abonnés nous permettent d'espérer qu'ils nous resteront fidèles. Notre recueil est le seul, en France, qui, sans sortir des limites de l'orthodoxie, réfute les erreurs et attaque les abus qui défigurent l'Église romaine; qui enseigne ces grands principes catholiques que les anciennes écoles théologiques enseignaient, et que l'on essaie de sacrifier aujourd'hui aux opinions ultramontaines.

Malgré les tracasseries et, nous pouvons le dire, les persécutions dont l'Observateur Catholique a été le prétexte, nous resterons fermes sur la brèche, et nous combattrons avec courage. Nous prions nos Abonnés de soutenir notre œuvre et de la propager.

L'abbé GUETTÉE,

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