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J. S. Agar, N. Schiavonetti, L. Schiavonetti, et 4. Cardon.

Manière de publier la Liturgie de Famille in-4to. 1o-Le

Le papier sera uniforme, de la meilleure qualité, et manufacturé exprès pour cet ouvrage; chaque semaine, il eu sera délivré un numéro.

2-Les caractères entièrement neufs sont de la plus belle apparence, et d'une forme convenable pour les personnes de tout âge.

Sur l'édition actuellement publiée par la Société pour S.-Les douze planches seront délivrées dans le cours

la Propagation du

CHRISTIANISME.

L'ouvrage será imprimé in-folio, sur beau papier, avec des caractères d'une forme grande et facile, propre aux personnes de tout âge.

A bailler à rente, pour entrer en jouissance dès-à

présent, les maison, belle et jardin, situés au Pollet; lesquelles étoient ci-devant occupés par feu Mr. Jean La Serre; s'adresser à William Robinson, au bas de la rue de la Fontaine.

Le 17e. Juin, 1815.

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Dans tous les pays et dans tous les siècles, on s'est plû généralement à encourager les beaux arts. Ils ne tendent pas seulement à civiliser, mais ils sont encore

M. DAN, veuve de Pierre Goguet, fait savoir, pour la postérité des monumens durables du goût et de

qu'elle a un set de tables à dîner, une table carrée, des wash-hand stands, le tout de mahogany, à vendre, à très-bas prix, à sa maison No. 18, Grand'rue.

La susdite, fait savoir, que le comptoir dernièrement occupé par Messrs. Mansell et Price, est à louer, dès à-présent, ou à la St. Michel prochain.

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la liberté des temps où ils prirent uai-sance.

L'imprimerie dans cette île, étant encore dans son état d'enfance, je n'ai épargné nì soin, ni travail pour faire marcher cet art de pas égal avec les autres nations. Le travail que je présen e au public est tel que je ne balance pas à dire qu'il peut entreren comparaison avec les meilleures éditions de ce jour. Il est original par sa nature, car on n'a jamais encore imprimé en François une Liturgie de Famille. On a eu le plus grand soin de choisir la co-opération des premiers maîtres du siècle, et sur les quatre célébres artistes dont les talens achevés ont ajouté du lustre à cette Liturgie, trois déjà ont payé a dette à la nature, et ont immortalisé leur mémoire par

eurs œuvres.

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LES Receveurs généraux de Sa Majesté, font savoir,

qu'ils loneront au plus offrant, Jeudi 27e. du courant, à onze heures du matin, à la maison du Sieur George Le Cheminant, aux Rohais, 12s Dixmes et Champarts de' toutes sortes de Bleds et Légumes croissant et appartenant à Sa Majesté dans les paroisses de cette ile, pour le terme et espace de trois ans, suivant aux conditions qui

seront produites le jour du dit louage. Ensuite de quoi

ils loueront également au plus offrant, et pour le même terme de trois ans, un courtil appartenant à Sa Majesté, contenant environ 4 vergées, de terre, appellé le courtil des Etibots, situé à la Planque.

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Ο

Cuirs à Semelles et à dessus, &c.

ES HERITIERS DE FEU LE SIEUR LOUIS Robert, et de feu dame Marthe Du Frocq, veuve du dit Robert, prient tous ceux qui doivent à la succession du sudit, jusqu'au 30ę Juin dernier, d'avoir la bonté de payer le montant de leur compte, au plutôt, au Sr. Pierre Le Roy, rue St. Jean, Ville Neuve, faute de quoi il sera obligé d'envoyer à eux.

Les susdits prient aussi ceux qui prétendent avoir quelque demande sur la dite succession, d'avoir à livrer leur compte au dit Le Roy, au plutôt.

DEUX CHAMBRES A LOUER, GARNIES

non garnies, dans la maison occupée par J. Champion, vis-à vis les pompes du Marché.

JAMES LE ROY, fait savoir, que sa maison, belle

et laverie, situées, sur les Côtes, sont à vendre ou à louer, immédiatement; s'adresser au susdit, à sa maison, proche l'Hyvreuse.

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L

ES HERITIERS DE FEU MR. LA PERRE, font savoir,qu'il ferent vendre au plus offrau 1,Mardi le 1er Août, aux Blanc Bois, paroisse du Câtel, savoir: railles, et plusieurs autres ustencilles de forge, que ques ane enclume, une paire de soufflets, des marteaux, ferbarres de fer, du bois à feu, &c. La vente commencera

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et de 6 à 14 pieds de long: propre pour N PEUT SE PROCURER DU CUIR, DE HENRI GRUT a du chêne, de 3 à 8 pouces de

la première qualité, au plus bas prix, argent comptant, au magasin de d'Esterre, No. 602, proche le Presbytère, au Marché.

Le susdit a quelques paires de bottes, à vendre, à 50 schellings la paire.

des Bourdons de béches, et autre ouvrage; des spars de différentes longueurs; des sprits pour des bateaux ; des avrirons de 16 à 20 pieds de loug, et des trannels pour des barreaux d'échelles, le tout à vendre; s'dresser au susdit, à Haute-Ville.

WATERLOO SUBSCRIPTION. | provide for those whom in life they loved better than them

TO THE INHABITANTS OF GUERNSEY.

GENTLEMEN,

It was with the most serious concern I observed how few of you obeyed the call of our distinguished and respected Lieutenant-Governor this morning. It is no common deliverance which the unexampled firmness and devotion of the British army effected for Europe at the battle of WATERLOO. If subjection to the power of Bonaparte, abstractedly considered, had been the extent of the evil to be dreaded, we might, however humiliating to us as a nation, have submitted to it with some degree of fortitude. But it was subjection to his principies, to his abominable, atheistical, demoralizing principles, which formed the most alarming feature of the contest, and which rendered the successful termination of it so awfully important. To the propagation of these principles he made his thirst of power, however, insatiable, ever subservient. Conscious that his power had. no other basis but falsehood, he knew it could not be secure, until he had banished from the world, what must ever have proved its determined enemies, truth and religion. Hence

the indefatigable industry with which he laboured to poison the mind of the universal French nation by introducing, in

secure

selves, but whom they yet loved less than their country in
defence of which they sacrificed their invaluable lives. It
would indeed be an eternal disgrace upon our name, if
the widows and orphans of men to whom,under God,you owe
every thing, to whom you are indebted for the
enjoyment of every blessing you possess, should know,
added to their other calamities the misery of want. I do not
envy the man whose heart can feel cold on such an occasion
as this; who, under various pretences, seeks to evade contri-
biting his mite. I am persuaded there are but few such
among you, and that, by the number and liberality of your
donations, you will prove to the world, that if you abstained
attending the meeting of this day, it was not from indifference
to the miseries of your fellow creatures, or from an unwill.
inguess to acknowledge the heavy debt of gratitude which
you owe to the heroic defenders of the country.
Wednesday 19th July, 1815.

MIROIR POLITIQUE.

GUERNESEY, 21 JUILLET, 1815.

Le cutter l'olus, capit. Domaille, vient d'arriver de Southampton, et a rapporté la nouvelle que l'entier de Parmée de La Loire s'est soumise au

Londres, le 18 Juillet, 1815.

Il est arrivé cette nuit une malle des Pays-Bas : les journaux de Bruxelles du 13, annoucent que Lille a arboré le drapeau blanc, et nous voyons avec plaisir, par les journaux François du 14, que cet événement est officiellement confirmé: le général comte de Bour. mont a dû entrer le 13, dans cette forteresse, avec les troupes royales qu'il commande.

its schools and universities, a system of education analogous
to the principles of his Government. Hence his encourage-
ment, in these seminaries, of committee, of debaucherg,
whose diabolical aim it was to eradicate from the mind everyRoi de France.
moral, and religious, and social sentimen. Hence the wake
ful despotism he exercised over the press; his anxious
suppression of truth, his shameless perversion of facts, bis
studious propagation of falsehood, and the hostility with
which he assailed every person and thing that was either
great or good; whatever in short had any tendency to open
the eyes, or awaken the consciences of his deluded followers.
If this man with a heart of stone and nerves of iron, with the
spirit and principles of a dæmon, had succeeded in regaining
his former preeminence in human affairs, the whole French
nation would have become a horde of merciless, ferocious
banditti, and all Europe had been the theatre of their crimes,
and devastations. Have you considered that from this most
odious species of tyranny, the iron of which entered into our
very souls, that from the baneful influence of these hell-born
principles which poisoned all the sources of human happiness,
the invincible spirit of the British Army, and the matchless
skill of the great WELLINGTON,rescued, and I trust for ever,
your country and the world, on the memorable day of
WATERLOO? If your gratitude were commensurate to the
extent of the blessings which were secured to you and to your
children by the results of this mighty contest, what limits,
1 beg leave to ask,could you place to your generosity? Bear
in mind what awful interests depended on the issue of this
gigantic battle; that the French fought to enslave and to
oppress the world, the British to effect its deliverance ;-the
French to demoralize the human mind, the British to main-

tain the empire of truth and religion and humanity; the

French to convert all Europe into one vast camp, armed for crime, robbery and bloodshed, the British to uphold the peace and comforts of your fire-sides, the delights of your domestic attachments, the charms of your social intercourse; blessings without which man soon degenerates into a brute; and blessings, because they possessed not which, or knew not how to enjoy which, the French Army soon grew tired of and loathed a state of peace and inactivity.

The noblest monument which you can raise to the memory of our departed heroes, and the one most pleasing to their incomparable leader, and his suviving brethren in arms, is to

La garnison de Mezières a fait une sortie, mais elle a été repoussée avec perte par un corps de troupes Hessoises employé sur les bords de la Meuse.

Les cours de Madrid et de Naples ont prié celle de Vienne de faire séquestrer les bijoux et effets précieux qui ont été emportés par l'épouse de Murat et débarqués à Trieste. Le roi de Naples réclame les tableaux et vases antiques qui ont été enlevés du Museum de Fortici. Le roi d'Espagne réclame des bijoux, de l'argenterie et des effets précieux enlevés de ses palais, par Murat, pendant qu'il commandoit à Madrid, et particulièrement des tableaux de l'école Espagnole. En conséquence de ces reclamations, le gouvernement Autrichien a ordonné qu'il fût fait un inventaire de tout ce que Mad. Murat a emporté avec elle, et il y a lieu de présumer qu'une partie au moins des effets précieux que son époux et elle s'étoient appropriés, seront restitués aux légitimes propriétaires.

Les journaux de Paris du 14, ne contiennent encore rien de positif relativement à Bonaparte; les uns disent

à l'ile de Rhé, où son vaisseau est bloqué par nos qu'il a fait voile de la Rochelle et a été forcé de relâcher croisseurs. D'autres assurent qu'il étoit encore à Rochefort le 8, logé à la préfecture, et qu'il devoit s'embar quer le 9. Des lettres particulières disent, avec plus de vraisemblance, que, depuis son abdication, sa personne n'a pas cessé d'être au pouvoir de ceux qui exerçoient le gouvernement provisoire, et que son sort est actuel. lement l'objet d'une négociation entre quelques-uns d'entre eux et les souverains. Si on ajoute foi à ces

mêmes lettres, l'admission de Fouché dans les conseils du roi, qui a causé dans tous les pays et surtout dans celui-ci, une vive et si douloureuse sensation, a été le prix du service rendus aux souverains et aux nations, en mettant Napoléon sinon à la disposition des alliés, du moins en lieu de sûreté. On ajoute que des voix irrésistables se sont élevées en sa faveur et ont fait valoir si puissainment de grands services déjà rendus, et de plus grands encore que lui seul pouvoit rendre, qu'il étoit impossible au roi, dans les circonstances où il se trouvoit, de se refuser à essayer, même avec un tel instrument, d'améliorer la condition de son peuple. Le département de la police générale, donné d'abord à Fouché, sera, dit-on, réuni au ministère de l'iutérieur, qui sera sous sa seule direction.

Les journaux du 15, qui ont été reçus ce matin, contiennent une proclamation rendue à Caen le 11 par le comte Vedel, commandant de la 14e division militaire, qui porte que l'armée de la Loire a fait sa soumission au roi. Mais on lit dans un autre article: "La soumission de l'armée de la Loire n'est que partielle. Il y a beaucoup de gens dans cette armée qui rèvent encore de Bonaparte, et à qui l'on persuade qu'il est ailleurs qu'à Rochefort."

Le maréchal Blucher a fait mettre le séquestre sur les biens de plusieurs conspirateurs. Un quart de la somme de huit millions de francs, à laquelle a été réduite la contribution imposée à la ville de Paris, a été payé Jeudi dernier : le reste devoit l'être dans la huitaine.

Le roi a fait une nomination de 27 préfets; ce sont en général d'anciens préfets qui avoient été précédemment nommés par S. M. ét destitués par les rebelles

Ney a passé le 9 à Lyon, et a dit aux autorités qu'il se retiroit en Suisse. Murat a obtenu un passeport pour aller à Weimar, en Saxe.

L'Empereur de Russie a nommé M. D'Alopeus, gouverneur-général de la Lorraine.

Le roi a rendu le 13, une ordonnance par laquelle la chambre des Députés est dissoute: le nombre des députés, qui étoit ci devant de 262, sera porté à $95. Cette ordonnance est accompagnée d'un tableau du nombre qui doit être fourni par chaque département; et du texte des articles de la chartre qui seront soumis à la revision des chambres: le premier est l'article 16, qui porte le roi propose la loi." Les autres sout

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relatifs aux élections, et aux formes à suivre dans les séances de la chambre des Députés.

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énergique, a exhorté ses compatriotes à venger cet acte de perfidie. Les troupes Suisses se sont réunies aux armées alliées pour entrer dans les Evêchés. La garnison de Hunningue à fait une sortie le 29, et elle a été repoussée avec perte. Strasbourg et Landau sont bloqués par une nombreuse armée, sous le commandement de l'Archiduc Jean; une colonne Russe en fait partie. Le corps Russe du comte Langeron est réuvi à l'armée qui est sous les ordres de l'Archiduc Charles. Le bruit couroit hier ici que Metz avoit ouvert ser portes à une de ses colonnes.

Les journaux de Bruxelles disent, d'après des lettres de Paris, que lorsque le Duc de Wellington est arrivé devant Paris et a envoyé en parlementaires les colonels Stavely et Torrens, précédés d'un trompette, ce dernier a été tué et un des colonels a été blessé, par des coups de fusil tirés sur eux. Nous n'avons pas appris que les coupables aient été recherchés.

Les mêmes journaux font mention d'une convention entre le général Autrichien de Frimont et le commandant des troupes Françoises, par laquelle ces dernières devoient se retirer à la distance de cinq jours de marche en France, et être suivies par les alliés, à une marche d'intervalle.

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Les journaux de Paris du 11 nous sont parvenus ce matin le roi de Prusse et les Empereurs de "ussie et d'Autriche sont arrivés le 10 à Paris.

Le gouverneur du château de Vincennes a refusé de le rendre au roi.

Il paroît certain que les Prussiens avoient fait des préparatifs pour détruire les ponts d'Austerlitz et de Jéna; mais ils n'ont pas mis ce projet à exécution. On croit que, d'après les menaces qu'ils en avoient faites, Il a été conclu des arrangemens par lesquels ces ponts out été préservés mais leurs noms seront changés.

La mère de Bonaparte occupe encore l'hôtel de Brienne, où le cardinal Fesch étoit il y a quelques jours. Le bruit couroit à Paris Mardi que la garde nationale de Rochefort avoit arrêté Napoléon, qui n'avoit pas pu trouver l'occasion de s'embarquer.

rejoint l'armée de la Loire, avec le corps qu'il commanLe bruit couroit aussi que le général Rapp avoit doit ci-devant en Alsace. Cette armée de la Loire n'a pas encore fait sa soumission au roi; ses trois députés tenoient chaque jour des conférences avec le gén. Maison.

Il y a eu une action à vingt lieues de Paris entre un corps Prussien et des troupes Françoises sous le gén. Lamarque: les troupes Russes ont aussi éprouvé quelque résistance à Château-Thierry, mais elle ne les a pas arrêtés: leur avant-garde est à Pantin, et des Cosaques ont paru dans les rues de Paris.

Le roi a nommé ministres d'état MM. d'Ambray, Ferrand, le général Dessoles, le maréchal Oudinot, le général Beuruonville, le duc de Feltre, le duc de Levy, Angles, Châteaubriant, Lally-Tollendal, Beugnot et Vitrolles.

Il est arrivé cette nuit une malle des Pays-Bas. Les journaux qu'elle a apportés citent plusieurs actes atroces commises en infraction du droit des gens par les commandans des troupes Françoises rebelles. Le gouverneur de Condé a fait fusiller sur les glacis un officier envoyé en parlementaire, pour sommer la place de se rendre, au nom du roi. Le commandaut de Huningue, après avoir fait connoître l'abdication de Bonaparte et promis qu'il ne seroit commis aucunes hostilités contre la Suisse, a fait inopinément bombarder Bâle le 28 Juin. Des excès ayaut été commis au Palais-Royal, la Le générale Bachman, dans une proclamation très-garde nationale le fait évacuer tous les soirs à neuf heures.

La cour des comptes a repris ses fonctions le 10, sous la présidence de M. de Marbois.

PARLEMENT IMPERIAL.

CHAMBRE DES PAIRS.

Séance du Mardi, 11 Juillet.

La sanction royale a été donnée par commission à un grand nombre de bills. La chambre s'est ajournée ensuite au jour suivant, où il a été annoncé que le Prince Regent devoit proroger le Parlement,

Séance du Mercredi, 12 Juillet.

Le Prince Régent est entré dans la chambre à deux heures. L'Orateur des communes, accompagné d'un nombre de membres, a paru à la barre et a prononcé le discours suivant:

"Plaise à Votre Altesse Royale,-Nous, fidèles sujets de S. M., les communes de Grande-Bretagne et d'Irlande, conformément aux ordres de Votre Altesse Royale, nous présentons devant elle; et selon uotre ancien privilége, nous sollicitons la permission de présenter de nos propres mains notre bill de subside, qui termine les travaux de la session,

"Dans le cours ordinaire de nos travaux, nous avons employé beaucoup de temps à discuter des mesures d'une grande importance pour l'Etat, en ce qui concerne sou agriculture, sa navigation et ses finances.

"Nous avons tâché de régler nos lois relatives aux grains, avec prudence et fermeté, de manière à donner protection et encouragement à l'agriculture de toutes les parties du Royaume-Uni, sans mettre en danger la prospérité de notre commerce et de nos manufactures. Nous avons cherché aussi à tirer de nouveaux moyens de force maritime des précieuses resources de nos possessions dans les Indes. Et après avoir conçu et arrêté des plans pour adapter les revenus et dépenses publics à J'époque du retour de la paix, nous avous été forcés, par des événemens imprévus, à renouveler nos efforts et sacrifices, sur le pied de guerre le plus étendu.

"A peine avions nous termiué notre lutte avec l'Amérique, et à peine le congrès de Vienne avoit-il posé les premiers fondemens des arrangemens qui devoient consolider la paix de l'Europe, lorsqu'en coutravention directe aux engagemsns les plus solennels, le Perturbateur de l'Europ et le Destructeur de la race humaine a'repare sur le trône de France; et l'univers a repris les armes encore une fois.

"Dans le court espace de trois mois, par des mouvemens rapides, le sort de l'Europe a été de nouveau exposé, et le conflit a été terrible; mais le résultat a été glorieux: les nations les plus belliqueuses, couduites par les commandans les plus renommés, se sont livré des combats; et comme Bretons nous avons la glorieuse satisfaction de savoir (quoique les regrets individuels jettent un triste voile sur ce triomphe) que maintenant il n'est plus douteux à quel nom et à quelle nation l'univers attribuera désormais la prééminence pour le talent militaire et la valeur indomptable.

"Pour consacrer les trophées et perpétuer le renom de nos braves compatriotes qui ont péri dans cette incomparable victoire, nous avons exprimé l'ardent désir, et les jours de Votre Altesse Royale seront distingués par la gloire, d'ériger dans la métropole de eet Empire uu monument élevé et durable de leur réputation militaire et de notre reconnoissance nationale, qui commandera la vénération de notre postérité la plus

reculée.

Cependant, quelque grande et glorieuse que cette victoire ait été en elle même, ce n'est pas aux efforts réunis et aux exploits héroïques des armées Angloise et Prussienne dans ce mémorable confit que nous devons borner notre admiration; nous avons aussi à contempler avec autant d'orgueil que de satisfaction ses couséquences immédiates, militaires, politiques et mórales.

"Nous avons vu les illustres commandans des armées alliées s'avancer tout à coup dans le cœur de la France; et Paris, deux fois conquis, a de nouveau ouvert ses portes aux vainqueurs.

"L'usurpateur d'un trône, qu'il a deux fois abdiqué, a cherché sa sûreté, dans une houteuse fuite; et le souverain légitime de la France a repris le sceptre de ses aucêtres.

"Au milieu de ces scènes imposantes, qui se passent devant nous, nous osons aussi espérer que l'époque n'est pas éloignée maintenant où la main de la Providence anéantira finalement les derniers efforts de ce criminel et perfide esprit de domination qui a si longtemps régné sans frein, et rendra à l'Europe désolée les bienfaits de la paix et de la justice.

"Mais, Monsieur, quelle que puisse être l'issue définitive de ces grandes transactions, nous en attendons avec confiauce la conclusion satisfaisante, sous les› auspices de Votre Altesse Royale; et nous ne doutons pas que les plus heureux résultats, ne soient obtenus, par les mêmes conseils qui ont concerté et les mêmes.. mains qui ont exécuté ces mesures sages et vigoureuses qui ont été jusqu'à présent couronnées de succès si› éclatans,

"Quaut à nous,notre humble devoir est de renforcer. les moyens du gouvernement de Votre Altesse Royale, et pour accomplir cet objet, nous, les fidèles communes : de S. M. présentons aujourd'hui à V. A. R. un bill intitulé: "Acte pour mettre S. M., en état de lever la somme de six millions pour le service de la GrandeBretagne," auxquel nous supplions en toute humilité : V. A, R. de donner l'assentiment royal."

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Le Prince Régent a donné la sanction royale à ce bill, et étant assis sur le trône, il a prononcé le discours suivant:My Lords et Messieurs,-Je ne puis terminer cette session du Parlement sans exprimer de nouveau la profonde douleur que me cause la continuation de la déplorable indisposition de Sa Majesté.

"Au commencement de la présente session, j'étois dans la coufiance que la paix que j'avois conclue, conjointement avec les alliés de S. M., ne seroit pas interrompue; qu'après taut d'années de guerre continuelle et de calamités sans exemple, les nations de l'Europe pourroient jouir du repos pour lequel elles avoient si long-temps combattu, et que vos efforts pourroient être employés à alléger les charges du peuple de S. M. et à adopter les mesures les plus propres à l'avancement de la prospérité intérieure de ses états.

"Ces espérances ont été trompées, par un acte de violence et de perfidie dont on ne peut trouver aucun exemple dans l'histoire.

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L'usurpation de l'autorité suprême en France par Bonaparte, en conséquence de la défection des armées Françoises envers leur souverain légitime, m'a paru si incompatible avec la sûreté générale des autres pays, ainsi qu'avec les engagemens que la nation Françoise avoit récemment contractés, que j'ai pensé qu'il ne me restoit d'autre alternative que d'employer les ressources militaires des états de Sa Majesté, conjointement avec ses alliés, à empêcher le rétablissement d'un système... que l'expérience a prouvé être la source de malheurs incalculables pour l'Europe.

"Dans ces circonstances, vous aurez vu avec un juste orgueil et satisfaction les, brillaus succès qu'il a plum, à la Divine Providence d'accorder aux armes de Sa... Majesté et à celles de ses alliés..

"Tandis que la victoire glorieuse, et à jamais A mémorable remportée à Waterloo par les feld maréchaux, Dut de Wellington et prince. Blucher, a ajouté une nouveau lustre au renom de ces grands commandaus, et a élevé la réputation militaire de ce pays-ci au-delà: { de tout exemple précédent, elle a eu même temps produit les effets les plus décisifs sur les opérations de In guerre, en délivrant d'inyasion les états du roi des Pays-Bas, et en procurant aux armées alliées, dans le court espace de quinze jours, l'occupation militaire de la ville de Paris et d'une grande partie du royaume do a France.

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