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rati on d'incompétence. Les Israélites nouveaux droits qui leur sont accordés. Administration civile M. de Bach fait rechercher les droits des anciens Etats généraux; le Conseil suprême saisi de l'examen des lois organiques sur cette matière. La presse mesures dont elle est l'objet; circulaire qui défend aux rédacteurs de s'occuper de la vie privée des membres de la famille impériale; circulaire relative à la manière de traiter les questions extérieures. Les institutions médicales; l'enterrement des suicidés. Recensement de la population. Marine et finances: la banque de Vienne.

PRUSSE. L'affaire de Neuchâtel; le passage des troupes échange de notes entre Vienne et Berlin. Solution de la question. Communication de M. de Manteuffel à ce sujet. Reglement de la question par la Conférence de Paris; traité entre les deux parties : déclaration du roi à cette occasion. Les Duchés et le Danemark; politique du cabinet de Berlin dans cette affaire échange de notes avec le gouvernement de Copenhague. Propositions du ministère danois. - Les Etats provinciaux des Duchés; leurs délibérations n'aboutissent point. Politique de la Prusse dans la question des Principautés danubiennes circulaire du président du Conseil à ce sujet. L'acte de navigation du Danube. La Conférence de Paris serait-elle appelée à ratifier le travail de la Commission riveraine? La Prusse est pour l'affirmative. Traité avec la Saxe. - Le Landtag et les questions extérieures. Les impôts; projets nouveaux présentés par le cabinet les bâtiments, le sel, l'industrie. Sort de ces propositions. Législation civile; la presse proposition Mathis et Wagner. Le péage du Sund. Loi relative aux billets des banques étrangères. Le projet relatif au divorce; rejet. Clôture de la session; discours de M. de Manteuffel. Maladie du roi Frédéric-Guillaume. Le prince de Prusse appelé à la direction des affaires. Caractère et biographie de ce prince. Actes qui amènent et accompagnent ce grave changement. Politique du prince: M. de Manteuffel maintenu à la présidence du Conseil. Crise commerciale; suspension des lois restrictives de l'intérêt. Impôt sur les sociétés par actions. Rapport de la chambre de commerce de Cologne sur la situation.

Budget.

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BAVIÈRE. Position modératrice de ce royaume entre les puissances rivales; sa politique dans les questions extérieures. Le roi Maximilien à Fontainebleau. Les questions intérieures agitation par suite des exercices spirituels des jésuites; décision du ministre des cultes : résistance des évêques; intervention du nonce du pape. Finances et industrie; les chemins de fer. Concours agricole. La médaille de Sainte-Hélène. Projet modificatif de la. division territoriale du royaume.

SAXE ROYALE. Politique du baron de Beust; son système relatif aux Etats secondaires. Sa conduite dans les questions extérieures. Discours d'ouverture des Etats. Réduction de la contribution foncière; le budget; les chemins de fer.

Saxe Weimar. Les Etats et l'Ordre équestre. Mouvement théologique; conférence d'Eisenach.-Entrevue du Tzar et de l'Empereur FrançoisJoseph à Weimar. Finances du duché.

SAXE-COBOURG et SAXE-GOTHA. Question de la réunion des duchés; le duc favorable à cette réunion. Opposition de la Diete particulière de Cobourg; loi relative au ministère d'Etat.

WURTEMBERG. Session orageuse; opposition de la Chambre des députés ; la presse; pétition des libraires et journalistes. Le Concordat: esprit et teneur de cette convention.-Les seigneurs médiatisés: règlement au sujet de leurs réclamations. Affaires extérieures: divergence à cet égard entre le Gouvernement et les Etats. Note du Moniteur Wurtembergeois sur l'opposition de la seconde Chambre. Popularité du roi ; sa haute position au dehors; son voyage à Biarritz. Entrevue de Stuttgard entre l'Empereur des Français et le Tzar: détails à ce sujet. Politique du roi; prospérité du pays; le budget. HANOVRE. Conflit constitutionnel entre les Etats et la Couronne. Elections nouvelles. - Ouverture de la session; discours du président du Conseil. Elimination de plusieurs anciens ministres par ordonnance. -Lois de finances. Relations extérieures. Le budget, le commerce et l'industrie. BADE. Politique du Grand-Duc au dehors le pont fixe sur le Rhin; traité avec la France. -Naissance d'un prince. Renouvellement d'une partie de la seconde Chambre. Discours d'ouverture de la session. Les finances.

HESSE GRAND-DUCALE. La session continue; travaux des Etats: projets de code civil, de régime hypothécaire, de drainage, etc. : commission nommée à cet effet. Demande d'augmentation des impôts directs et indirects. Augmentation de la liste civile. Les finances et les chemins de fer. - Explosion de la poudrière de Mayence. HESSE ÉLECTORALE. Désaccord entre le Gouvernement et les Etats. Projet de modifications à introduire dans la composition de la seconde Chambre. Rejet de ce projet : les Etats demandent que la question soit soumise à la Diète fédérale. — L'électeur opposé au vote restrictif du budget; la Chambre avait-elle le droit de contrôler de nouveau les budgets anciens? Revue critique des travaux des Etats par le Bulletin des Lois. Esprit des deux Chambres; éléments qui les constituent : les classes; les juifs. — Projets de loi divers: le morcellement des terres; la loi de répartition. Les finances; le déficit; moyen de le combler. L'industrie.

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NASSAU. Annonce par le président du Conseil du mariage de la princesse Sophie. Adoption d'un projet d'augmentation du traitement Le budget.

des employés.

OLDENBOURG. Discours d'ouverture des Etats: projet d'organisation judiciaire; de voies ferrées. Attitude du Grand-Duc dans le conflit Holsteino-Danois.

VILLES LIBRES; Hambourg. Crise commerciale. Emprunt autrichien de dix millions de marcs de banque, destiné à venir en aide aux maisons menacées; mesures prises par le gouvernement local. Autres projets d'utilité publique : l'accise; le timbre; la corporation des porteurs de blé. Convention relative à un poids commun. Traité avec la Perse; traité relatif au péage du Sund. Bateaux à vapeur entre Hambourg

et Dunkerque; entre Hambourg et l'Amérique du Nord, enfin, le Brésil. Les émigrants. Commerce de Hambourg. FRANCFORT. Mise en vigueur de la Constitution modifiée. - Organisation judiciaire; presse; la crise commerciale : réunion des banquiers à Francfort; leurs résolutions. La foire annuelle; résultats.

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Si l'Allemagne tendait de plus en plus, par le Zollverein en particulier, à l'unité pour ainsi dire matérielle, on n'en saurait dire autant du mouvement politique qui se scindait, comme presque toujours par le passé, en deux directions opposées, celle que tentait de lui imprimer la cour de Berlin, et celle qui avait pour point de départ la cour de Vienne. Fréquentes étaient les occasions où cet antagonisme se faisait sentir. Témoin le débat auquel donna lieu, au sein de la haute Diète, la question des fortifications de la ville de Rastadt. Depuis les 25 millions alloués pour cet objet par la France en 1815, la Confédération, en vue de sauvegarder l'avenir, n'avait pas ménagé les allocations de fonds plusieurs millions de florins avaient été affectés à cette destination. L'Autriche et la Bavière, en d'autres termes, l'Allemagne du midi, demandaient non-seulement le maintien, mais une augmentation des fonds votés jusqu'alors: un million et demi de florins accordés sur la demande du cabinet de Vienne, dans les vues duquel on eût construit un fort en manière de camp retranché. Ce projet devait inquiéter la Prusse, dont le commissaire, M. de Reitzenstein, le combattit par une raison qui dissimulait quelque peu la cause vraie de l'opposition de son Gouvernement : ce fort ou camp retranché deviendrait, à l'occasion, une position formidable entre les mains de l'ennemi, la France, par exemple. Le rapport de l'envoyé de Bavière, baron de Schrenck, ayant été favorable à la politique autrichienne, le représentant de la Prusse réussit à lui en enlever le profit, en faisant insérer au protocole cette phrase qui était une réserve habile, à savoir, «que la citadelle serait déclarée terminée par les derniers travaux pour lesquels cette somme avait été allouée. »

La Prusse put s'appuyer sur cette sorte de veto opposé à la politique autrichienne, pour combattre les récentes conventions intervenues entre Bade et Vienne, à l'effet d'augmenter la garnison de Rastadt qui ne se composerait plus, désormais, que de troupes

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à Weimar entre le tzar Alexandre et l'empereur François-Joseph (Voy. Autriche et Prusse) était de nature à calmer les appréhensions, prématurément causées par le voyage de Stuttgard.

En attendant l'accomplissement de ce qui n'était qu'un rêve, même pour les plus ambitieux, l'unité politique, l'Allemagne s'y préparait par l'unité industrielle et commerciale, que réalisait le Zollverein. Aux progrès accomplis durant le cours des dernières années, venaient s'en ajouter pour ainsi dire chaque jour d'autres, amenés par les révolutions pacifiques du commerce. Le 24 janvier se signait, entre l'Autriche et les Etats de Lichtenstein d'une part, et le Zollverein de l'autre, un traité ayant pour objet l'unité monétaire, déjà posée en principe par la Conférence de Vienne. L'exécution en devait commencer à partir du 1er mai de l'année courante, pour cesser en 1873. Stipulé en outre que, dès que la nouvelle convention serait en vigueur, il serait frappé d'autres monnaies, et l'on ne reconnaîtrait plus que les monnaies de l'union. Tous les Etats qui substitueraient le nouveau système à celui d'autrefois auraient à procéder à la fonte des monnaies anciennes. Interdiction aux puissances contractantes, de toute création de papier-monnaie ayant cours forcé, jusqu'à l'adoption de mesures telles, qu'en tout temps, ces valeurs puissent être échangées contre de l'argent.

Une idée connexe, celle de l'élaboration d'un Code uniforme de commerce pour tous les Etats de la Confédération, devait se présenter aux membres du Zollverein. Malheureusement, ici encore la rivalité entre les deux grands Etats de l'Allemagne, la Prusse et l'Autriche, se manifesta de nouveau. C'est la Bavière qui avait eu l'initiative de cette proposition. Sur l'invitation adressée ensuite par la Diète aux divers Etats, de nommer un délégué compétent en cette matière, de manière à arriver à la composition d'une commission spéciale, plusieurs gouvernements, la Bavière, puis la Saxe et le Wurtemberg, avaient répondu. Mais le représentant de la Prusse, en vue peut-être d'une politique de prééminence, avait déclaré que l'on délibérerait plus aisément sur un projet élaboré à l'avance, et que son gouvernement en avait un qu'il était autorisé à lui soumettre. Làdessus, résolution de la Diète portant, qu'une commission char

gée de l'étude d'un projet de Code de commerce allemand se réunirait le 15 janvier 1857. Suivait le mode d'élaboration qui présiderait aux travaux des commissaires. La Prusse n'avait donc pas réussi à faire accepter tout d'abord son projet. Elle se releva de cette défaite préliminaire, à la date indiquée (13 janvier). L'Autriche ayant présenté à son tour son projet de Code, dans lequel nécessairement devaient entrer des tempéraments pour les nationalités si diverses qu'elle avait à régir, c'est-à-dire qu'elle restait loin encore de l'unité désirée, le représentant prussien fut mieux venu à soumettre aux délibérations de la commission le travail qu'il avait en portefeuille, et qui en eut en effet la priorité. Pour consoler le cabinet de Vienne, on donna la vice-présidence de la commission à son plénipotentiaire, M. de Raula, la présidence ayant été dévolue au docteur de Ringelmann, ministre de la justice en Bavière. Les choses étaient en cet état au mois de mars. Une autre question d'un intérêt fédéral fut soumise à la haute Diète : le 3 décembre, le représentant de Bade déposa au sein de l'Assemblée un traité conclu, sauf ratification par son Gouvernement, avec la France, relativement à la construction d'un pont fixe sur le Rhin, près de Kehl. En conséquence, et pour se conformer à la résolution diétale du 27 février 1833, Bade demandait l'autorisation de la Diète à l'effet de construire le pont. Par suite, nomination d'une commission militaire chargée de faire un rapport à ce sujet.

L'Allemagne commerciale représentée par le Zollverein conclut cette année deux conventions importantes, l'une avec la Perse, l'autre avec l'Angleterre, au nom des îles Ioniennes. La première stipulait que les nationaux des Etats du Zollverein seraient, sous le rapport commercial, traités en Perse sur le pied des nations les plus favorisées. Ils pourraient emporter en Perse, par terre et par mer, toutes espèces de marchandises et de produits, les vendre, échanger et transporter dans toutes les localités persanes.

Pour juger les contestations entre les nationaux du Zollverein et les indigènes de la Perse, il serait établi des tribunaux de cette nation dans toutes les villes où résiderait un consul du Zollverein, et ces tribunaux ne pourraient juger qu'avec l'assistance des con

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