nos plus utiles collaborateurs: M. Jacques Lefebvre, Régent, est décédé le 9 mai 1856, après trente-neuf ans de services. Il ne devait terminer sa période quinquennale que dans deux ans. Son successeur ne doit être nommé que pour le même espace de temps. M. Jacques Lefebvre était un homme actif, laborieux, persévérant; ses lumières étaient fort étendues, elles nous ont rendu de grands services. Il a défendu chaleureusement les intérêts de la Banque pendant sa longue gestion. Sa perte est très regret table, et nous la ressentons vivement. M. Darblay, Censeur; MM. Fontenilliat, Lemercier de Nerville et Sanson-Davillier, Régents, viennent de terminer leur temps d'exercice. C'est dans cet ordre que les élections auront lieu, après le remplacement de M. Lefebvre. Vous savez, Messieurs, et je dois le répéter, que les Censeurs et les Régents sont indéfiniment rééligibles. vaux qui se font à l'intérieur et à l'étranger, toutes causes qui contribuent à la dispersion du numéraire. La Chine, et l'Indoustan surtout, attirent des sommes considérables, accrues cette année par les demandes de soie. Ces envois, faits dans des contrées qui n'admettent que la monnaie d'argent, contribuent beaucoup à raréfier en France les écns de 5 fr. Qu'avons-nous fait pour défendre la Banque? Nous avons eu recours aux deux mesures que nous avions adoptées en 1856, c'est-à-dire aux restrictions que nos Statuts autorisent, et aux achats, à l'extérieur, d'une plus grande quantité de Lingots. S 3. Des Mesures restrictives. En ce qui concerne les échéances, elles ont été prorogées, le 14 février 1856, de 75 jours à 90. Le 5 octobre, elles ont été restreintes de 90 jours à 60, et elles ont été reportées de 60 à 75 le 24 décembre dernier. En ce qui concerne le taux de l'intérêt, il a été réduit de 6 p. 0¡0 à 5 p. 010 le 31 mars 1856, et le 23 septembre il a été reporté de 5 à 6. Veuillez remarquer que dans d'autres contrées, l'intérêt a été élevé plus haut. S 4. Des achats de Lingots. La récapitulation suivante vous fera connaître dans quelle proportion ces achats de Lingots ont été effectués, à partir du 11 juillet 1855 jusqu'à la fin de décembre 1856: Deuxième semestre 1855. . . Premier et deuxième semestre 1856. Du 26 au 31 décembre 1856.... A quoi il faut ajouter les frais de transport d'Espèces de Paris sur Succursales et de Succursales sur succursales. Totaux. De la Masse des Opérations de la Banque. Au moyen de ces puissantes ressources, à quel chiffre est montée la Masse des Opérations de la Banque en 1856? Déjà, en 1855, cette Masse s'était élevée à la somme anormale de liards 863 millions. En 1856, ce total est parvenu au chiffre inouï de 5 milliards 809 millions. $ 6. De l'Escompte des Effets et dente, l'Escompte des Effets de Comde leur marche mensuelle. merce s'est accru presque dans la même proportion que la Masse générale des Opérations. Comparativement à l'année précé Le chiffre des Escomptes en 1855, tant à la Banque centrale que Augmentation.. ... 3,762,000,000 fr. 912,000,000 Si l'on suit les mouvements mensuels des deux années, on trouvera une faible différence entre le premier semestre de 1855 et celui de 1856, dont voici les chiffres : Les Escomptes des mois de juillet de 31 Millions, ce qui ne s'était jaet d'octobre ont été de 494 Millions et de 493 Millions. Les Escomptes opérés à Paris dans les dix derniers jours de l'année 1856, se sont élevés, en moyenne, à 11,800,000 fr. Il a été présenté à l'Escompte, le 30 décembre, la somme mais vu. $ 7. Du Portefeuille. Le Portefeuille de la Bauque centrale et des Succursales a toujours marché en croissant. Ainsi, au 22 juin 1856, ce portefeuille s'élevait à.. . Et enfin, au commencement de janvier, il est par- 422,000,000 575,000,000 605,000,000 $ 8. Des avances sur Effets pu- temps; à la fin de la même année, il se trouvait descendu à 93 Millions. blics, Chemins de fer et autres valeurs. Au commencement de 1855, les Avances sur ces diverses valeurs s'élevaient à une centaine de Millions. C'est pour faciliter les emprunts du Trésor que nous avons considérablement augmenté ces Opérations : bientôt elles ont monté à la somme de 198 Millions. Ce fardeau était trop pesant pour être supporté plus long L'Exercice de 1856 a suivi une marche presque identique, qui a dú faciliter le payement des termes de ces mêmes emprunts. Eu juin de la dernière année, les Avances ont remonté jusqu'à 190 Millions, mais elles ne pouvaient rester à des chiffres aussi forts. La Banque a dû successivement les réduire, et a la fin de décembre elles étaient descendues à 62 Millions. Dans le cours de l'année, il a été avancé sur rentes, actions des canaux et obligations de la ville de Paris... Et sur chemins de fer... Non compris les valeurs de même nature provenant du sous-comptoir des chemins de fer et négociées à la Banque par le Comptoir d'escompte. 526,000,000 308,000,000 48,000,000 882,000,000 Le 19 juin, la circulation s'élevait à. . . . . A la clôture de l'exercice, la circulation était descen due à.. 585,000,000 Aujourd'hui, 29 janvier, elle s'élève à.. 615,000,000 $ 12. Des mouvements généraux des espèces, des billets et des virements dans la Banque centrale. Ces divers mouvements montent à des sommes surprenantes, et qui augmentent chaque année. Il suffit de savoir que leur total a offert : En 1855, le nombre des effets encaissés a été de 813,000, formant ensemble la somme de 1,074,000,000 fr. En 1856, le nombre des effets encaissés a été de 814,000, formant ensemble la somme de 1,121,000,000 fr. 167,990,000 Et le minimum, à la date du 14 décembre, de. En 1855, le maximum des comptes-courants avec le commerce a été, à la date du 6 mars. En 1856, le maximum a été, à la date du 5 juillet... 189,768,000 Et le minimum, à la date du 16 septembre.. - 93,115,000 S. 15. Des billets à ordre tirés de la Banque centrale sur les succursales, et vice verså. Le chiffre total de ces billets à ordre s'était élevé, en 1855, à la somme de 376,000,000. L'année dernière, les billets à ordre délivrés par la Banque centrale sur les succursales ont donné le chiffre de... 298,000,000 Et par les succursales sur Paris, celui de. Le plus fort encaissement de fin de mois dans la ville de Paris, en 1855, s'était élevé à 63,400,000 fr. divisés en 54.692 effets répartis dans 22,632 domiciles. Dans l'exercice dernier, et à la date du 31 octobre, la Banque a eu à encaisser 74,531,000 fr., divisés en 61,017 Effets répartis en 24,122 domiciles. L'encaissement du 31 décembre dernier a donné des chiffres presque semblables. Il est à remarquer que les payements se sont opérés avec une grande exactitude. Nous avons été obligés d'augmenter le nombre des Garçons de Recette, et comme le local de la Galerie des Recettes ne suffisait plus, nous avons dů entreprendre la construction d'une Galerie supplémentaire. ... $ 17. ... 215,000,000 513,000,000 137,000,000 Des Effets en souffrance dans la Banque centrale. Aucune faillite digne de remarque n'a eu lieu à Paris dans le cours de l'Exercice dernier. Au contraire, nous avons recouvré 100,305 fr. sur de vieilles créances qui remontaient à 1848. § 18. Du Service de la Caisse des Dépôts de Titres. Ce service difficile, compliqué et compromettant, entrepris dans l'uni que intérêt du public, a pris d'énor mes proportions; il a été l'objet de toute notre sollicitude. Une organi sation nouvelle lui a été donnée afin de prévenir, autant que possible, toute confusion et tout dommage. Le nombre des employés a été augmenté, et comme la rétribution ne couvrait pas les frais, le tarif a été doublé. Cette mesure n'a pas, jusqu'à présent, réduit le chiffre des Dépôts. Les Titres déposés sont an nombre d'environ 1,100,000, et leur valeur représente une somme de plus d'un Milliard. 3. Des succursales. Les opérations des succursales ont donné, en 1855, un total 2,745,000,000 3,071,800,000 326,800,000 rial nous avait autorisés à créer 3 nouvelles Succursales, savoir : à Arras, à Dijon et à Dunkerque, Elles ont commencé à fonctionner: Dunkerque, le 25 février 1856; Dijon, le 1er septembre, et Arras, le 9 du même mois. Un autre Décret, en date du 29 novembre dernier, a autorisé la création de trois autres Succursales, savoir: à Carcassonne, à Poitiers et à Saint-Lô. Les cinq Succursales ci-dessous désignées. en 1856 comme en 1855, se trouvent les premières dans l'ordre de l'importance de leurs opérations. 1° Ainsi Marseille, dont les opérations s'étaient élevées en 1855 371,000,000 449,000,000 78,000,000 En 1855. En 1856. 360,000,000 150,000,000 4,000,000 Banque centrale se sont élevées à 2,472,500 fr., et celles des Succursales à 2,712,300 fr., non compris les transports d'Espèces, et indépendamment des frais extraordinaires pour Primes sur Matières d'Or et d'Argent s'élevant à une somme de 6,143,000 fr. dans l'année 1856, et de quelques constructions nouvelles nécessitées par l'extension des services. § 22.— Des Dividendes, et des Chefs et employés de la Banque centrale el des Succursales. Les deux Dividendes de l'année, vous le savez, Messieurs, se sont élevés à la somme de 272 fr. Nous devons, comme à l'ordinaire, rendre témoignage au zèle actif des Chefs et des Employés de la Banque centrale. La gestion de nos Succursales, sauf une affligeante exception, ne nous laisse également que des remerciments à adresser à ceux qui y ont |