Œuvres complètes, Volume 14; Volume 8461

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Calmann Lévy, 1875
 

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Popular passages

Page 233 - J'ai vu les mœurs de mon temps, et j'ai publié ces lettres. Que n'ai-je vécu dans un siècle où je dusse les jeter au feu!
Page 122 - Quelle personne, parmi les gens dont l'esprit est cull'vc" ou dont le cœur a reçu des blessures, peut se promener dans une forêt, sans que la forêt lui parle? Insensiblement, il s'en élève une voix ou consolante ou terrible, mais plus souvent consolante que terrible.
Page 223 - ... disparurent; il semblait à tous que jusqu'alors Véronique avait porté un masque, et que ce masque tombait. Pour la dernière fois s'accomplissait l'admirable phénomène par lequel le visage de cette créature en expliquait la vie et les sentiments. Tout en elle se purifia, s'éclaircit, et il y eut sur son visage comme un reflet des flamboyantes épées des anges gardiens qui l'entouraient.
Page 255 - Quelles peuvent être les idées, les mœurs d'un pareil être? à quoi pense-t-il? se disait Blondet, pris de curiosité. Est-ce là mon semblable? Nous n'avons de commun que la forme, et encore!...
Page 233 - ... à ce festin par une petite bourgeoisie qui fait de lui tout à la fois, son auxiliaire et sa proie. Cet élément insocial créé par la Révolution absorbera quelque jour la bourgeoisie, comme la bourgeoisie a dévoré la noblesse.
Page 311 - L'amour dont la racine plongeait jusqu'aux entrailles du peuple, et qui s'attacha violemment à Napoléon, dans le secret duquel il ne fut même pas autant qu'il le croyait, et qui peut expliquer le prodige de son retour en 1815, procédait uniquement de cette idée. Aux yeux du peuple, Napoléon, sans cesse uni au peuple par son million de soldats, est encore le roi sorti des flancs de la Révolution, l'homme qui lui assurait la possession des biens nationaux. Son sacre fut trempé dans cette idée...
Page 327 - Chaque riche propriétaire devra veiller lui-même à ses intérêts. Cette transformation déjà commencée a suggéré cette réponse dite par une spirituelle vieille femme à qui l'on demandait pourquoi, depuis 1830, elle restait à Paris, pendant l'été : « Je ne vais plus dans les châteaux, depuis qu'on en a fait des fermes. » Mais qu'arrivera-t-il de ce débat de plus en plus ardent, d'homme à homme, entre le riche et le pauvre? Cette Étude* n'est écrite que pour éclairer cette terrible...
Page 510 - Les habitants des villes n'imagineraient jamais ce qu'est le glanage pour les habitants de la campagne; leur passion est inexplicable, car il ya des femmes qui abandonnent des travaux bien rétribués pour aller glaner. Le blé qu'elles trouvent ainsi leur semble meilleur; il ya dans cette provision ainsi faite, et qui tient à leur nourriture la plus substantielle, un attrait inouï.
Page 167 - Ils ont reconnu, comme moi, que l'Instruction supérieure fabrique des capacités temporaires parce qu'elles sont sans emploi ni avenir ; que les lumières répandues par l'Instruction inférieure sont sans profit pour l'État, parce qu'elles sont dénuées de croyance et de sentiment. Tout notre système d'Instruction Publique exige un vaste remaniement auquel devra présider un homme d'un profond savoir, d'une volonté puissante et doué de ce génie législatif qui ne s'est peut-être rencontré...
Page 457 - Gendrin-Wattebled, le garde général des eaux et forêts, qu'on attendait à mourir, et le greffier avait épousé la nièce et unique héritière de l'abbé Taupin, curé de Soulanges, un gros prêtre retiré dans sa cure comme le rat dans son fromage. Cet habile ecclésiastique, tout acquis à la première société, bon et complaisant avec la seconde, apostolique avec les malheureux, s'était fait aimer à Soulanges; cousin du meunier et cousin des Sarcus,il appartenait au pays et à la médiocratie...

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