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recueilli ensuite le gaz qui se développoit, et après l'avoir lavé soigneusement avec de l'eau de chaux, j'ai trouvé que,

L'eau sans mélange, de sel donna avec du sulfate de soude.. avec du nitrate de potasse.

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160 parties d'un tube gradué. 145

145

avec du carbonate de potass. 130
avec du sartrate de potasse
avec excès d'acide.

avec du muriate de chaux.

160

120

Ce qui fait voir que non-seulement la quantité de l'air atmosphérique est diminuée par la dissolution des sels, mais qu'elle se trouve aussi en rapport inverse de l'affinité dont le sel jouit à

l'eau.

Les résultats deviennent plus exacts, quand on dissout quantités égales de sels dans des quantités égales d'eau, et qu'on les agite jusqu'à saturation avec une partie mesurée d'air atmosphérique. C'est ainsi que l'absorption de

L'eau sans mélange de sel donna une absorption de. '.

avec de l'acide sulfurique.

muriatique.

avec de l'alc. de pot. caustique.
avec du nitrate de potasse.

avec du sulfate de soude.

avec du muriate de chaux.

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0,03 d'un tube gradué.

0,00

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Dans une autre expérience à une température un peu plus élevée,

L'eau sans mélange absorba.

avec 0,05 de son poids de sulfate
de soude.

0,01

0,025

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0,015

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avec autant de nitrate de potasse. avec autant d'ale. de pot. caustique. 0,00 avec autant de muriate de chaux. Tandis que l'acide sulfurique et muriatique ajoutés à l'eau en même quantité, et agités avec l'air, augmentèrent le volume de l'air, de.

0,07

Si la quantité de l'air qu'une dissolution saline absorbe est en rapport inverse de l'affinité du sel avec l'eau, on devoit

attendre que la quantité du sel dissous devoit se trouver dans le même rapport. Aussi

Une quantité mesurée d'eau de font., sans mélange, absorba. 0,03

avec 20 gr. d'alc. de pot.

avec 40.

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0,055

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Tous les autres liquides, si on en excepte l'alcool, sont en état d'exercer de plus grandes absorptions que l'eau ordinaire. C'est ainsi que l'huile de lin, de pavots, et l'huile d'olives absorbent trois fois plus d'air atmosphérique que l'eau; aussi ces huiles donnent-elles trois fois plus d'air lorsqu'elles sont bouillies que les dissolutions salines dans les expériences précédentes. L'alcool ne montre pas une aussi grande absorption que l'eau; et quand il est mis en contact avec de l'eau, il abandonne une portion de l'air contenu, de la même manière que l'eau pendant la dissolution des sels, l'affinité de l'alcool à l'eau étant plus forte que celle de cette dernière à l'air atmosphérique.

Quant à l'action chimique que l'eau exerce sur l'air pendant l'absorption, il y a des observations contradictoires. M. Berger prétendant que l'eau de fontaine agitée avec l'air atmosphérique n'en absorbe que le gaz oxigène, tandis que les observations de M. de Marty démontrent aussi une absorption de gaz azote; et M. Tomson croit même que si l'eau absorbe le gaz oxigène dans un autre rapport qu'il ne se trouve dans l'air atmosphérique, cela doit être attribué à un changement chimique que des matières étrangères à l'eau aient éprouvé.

J'ai repris ces expériences avec tout le soin possible, et j'ai trouvé que l'eau de fontaine absorboit exactement parties égales gaz azote et de gaz oxigène, soit que l'eau soit agitée avec l'air,

de

soit qu'elle se trouve seulement en contact avec lui. Le résultat ne varioit pas pour l'eau fraîche, quelle que fût la proportion de Fair à l'eau, et la grandeur de l'absorption qui en dépendoit.

Les dissolutions des sels diminuent l'absorption du gaz oxigène à mesure qu'elles affoiblissent l'absorption de l'air en général; car si de l'eau de fontaine, agitée jusqu'à saturation avec de l'air atmosphérique, donnoit une absorption de.. 0,03, qui, examinée moyennant une dissolution de sulfure de potasse, donna. 6,31 azote pour reste,

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La même eau, avec une once de soude, donna.

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0,03 absorpt. et 0,30,5

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ce qui fait voir que l'action chimique de l'eau sur l'air s'affoiblit à mesure que la grandeur de l'absorption diminue en général.

Les autres corps liquides opèrent dans l'air atmosphérique un changement chimique beaucoup plus considérable que l'eau. A la même quantité d'air atmosphérique à laquelle l'eau n'enlève que 0,04 de gaz oxigène, l'huile d'olives enlève 0,15, et l'huile de lin tout le gaz oxigène qu'il contient, tandis que l'absorption du gaz azote est relativement moindre que celle effectuée par

l'eau.

J'ai fait voir que les dissolutions exhalent, quand elles sont chauffées, un volume d'air d'autant moindre, que le sel qu'elles contiennent jouit d'une affinité plus forte avec l'eau. Il n'en est pas de même du gaz oxigène de l'air dégagé, comme on voit par les expériences suivantes.

L'eau de fontaine dégagea un air qui laissa en reste.
La même eau, avec parties égales de muriate de chaux.

d'acide sulfurique.

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0,70

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0,705

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0,695

0,70

de nitrate de potasse. .
de l'alc. de pot. caust. 0,71

ee qui met hors de doute que les dernières parties de l'eau que la dissolution d'un sel dans l'eau n'en chasse pas, contiennent à peu près la même quantité de gaz oxigène, soit que l'eau soit pure, soit qu'elle contienne des sels.

L'eau de fontaine n'est donc point encore saturée d'air atmosphé rique; au-dessous de 15° R. elle en absorbe une partie composée de parties égales de gaz azote et de gaz oxigéne; cette propriété de l'eau n'est point anéantie lorsqu'on y dissout des sels, mais elle devient moindre à mesure de la quantité du sel ajouté et de. l'affinité chimique qui lui convient avec l'eau, et à laquelle il faut attribuer le dégagement de l'air contenu dans l'eau pendant la dissolution des sels; enfin tous les corps liquides jouissent en différens degrés de la propriété d'absorber de l'air atmosphérique, en y opérant en même temps des changemens chimiques, En même temps ces observations démontrent que notre Anthracométrie repose sur des principes tout-à-fait erronés, toutes les fois que la quantité de l'acide carbonique contenu dans l'air est calculée d'après la grandeur de l'absorption que l'air éprouve, lorsqu'il est lavé avec de l'eau de chaux; car des observations faites avec le plus grand soin m'ont démontré d'nne manière incontestable, que l'eau de chaux, et même le lait de chaux, absorbent tout autant de l'air atmosphérique avec lequel on les agite, que l'eau pure; de sorte que l'absorption augmente avec la quantité de l'eau qu'on emploie; et au lieu d'un air qu'on croit simplement dépouillé de son acide carbonique, on a pour résidu de l'air dépourvu en plus ou moins grande quantité de son gaz oxigène.

Une autre question qui dérive de ces observations, est celle: Si l'eau absorbe une partie de l'air atmosphérique, soit qu'il soit agité avec l'air, où, ce qui donne les mêmes résultats, qu'elle reste tranquillement pendant quelques jours en contact avec une quantité déterminée d'air, à quoi faut-il attribuer que cette eau de fontaine qui s'est trouvée long-temps auparavant en contact avec de l'air atmosphérique, et qui par conséquent en devoit être saturée avant l'expérience, est propre à en absorber une nouvelle partie? Il me semble que cela nous oblige de recourir au mélange chimique du gaz azote et oxigène dans l'air; de sorte qu'à mesure que l'azote de l'air est privé d'une partie de son oxigène par les différens procédés terrestres accompagnés de combustions, il en enlève de nouveau à l'eau et à tous les corps dont l'affinité pour lui est plus foible que la sienne, pour se remettre à son premier état; ce qui n'a pas lieu si l'air est enfermé dans un flacon où il se trouve seulement en contact avec l'eau..

Les corps liquides étant propres à se combiner avec une quantité d'oxigène, il restoit à examiner si les corps solides suivoient

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les mêmes lois, et quelles étoient les diverses causes qui augmentoient ou diminoient leur influence sur l'air environnant. A cet effet, j'ai exposé les corps suivans, réduits en poudre, au contact de l'air pendant quelques mois, et je les ai mis ensuite dans de petites cornues de grès. Les corps soumis à l'examen étoient égaux en volume, et remplissoient trois quarts de la cornue et de l'air qui se dégageoit; on examina les dernières portions avec le sulfure de potasse.

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Oxide de fer rouge.

0,93

0,95

Terre d'alun, précipitée de l'alun par l'ammoniaque
Oxide de manganèse, chauffé assez foiblement pour

0,98

ne pas rougir.

0,95

Acetate de plomb.

0,82

Charbon ordinaire, après avoir enlevé le gaz hydrogène par des détonnations dans l'eudiomètre de

Volta.

Chaux.

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Une sorte d'argile blanche, chauffé au rouge..

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-à une chaleur moins forte

0,82

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0,94

0,94

soude décrépitée.

0,93

0,38

0,86

Muriate de chaux.

Carbonate de magnésie.

Craie.

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Il est donc évident que les corps solides, quoiqu'ils ne soient plus capables d'un degré d'oxidation ultérieur, n'en sont pas moins propres à absorber une partie de l'oxigène de l'air dans lequel on les chauffe; mais pour que ces expériences réussissent, il est nécessaire que les corps soient portés à une chaleur rouge assez forte, et que les dernières portions de Pair qui se dégage

soient seulement examinées.

Des expériences anciennes de Westrumb, Wiegleb, Achard, et autres physiciens qui avoient pour but de démontrer un changement de l'eau en azote, sont analogues à celles-ci. On leur a objecté que le grès de la cornue devient perméable à l'air extérieur, à mesure que l'eau de la cornue s'évapore par les parois;

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