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en général fort abondants, de fer, de cuivre, de plomb, de plomb argentifère, soit isolés, soit conjoints dans le même gite, d'antimoine, de mercure, de lignite, de sel gemme, paraissent à la surface du sol, et bien d'autres sont encore à découvrir. Près de 70 sont actuellement connus : 23 dans la province d'Alger; 10 dans la province d'Oran; 35 dans celle de Constantine.

Sur ce nombre, 9 sont l'objet de concessions par l'Etat; 12 sont explorés par des permissionnaires régulièrement autorisés, et les efforts des exploitants les plus actifs sont déjà couronnés de succès.

Cartes. Au moment de l'occupation, le littoral algérien n'était connu qu'au moyen des cartes marines dressées à grand peine depuis longues années et restées incomplètes sur bien des points. La topographie de l'intérieur des terres n'était qu'à l'état de roman, et les cartes géographiques n'offraient que d'immenses lacunes ou bien des chaînes de montagnes et des cours d'eau fort hypothétiques. En peu d'années les travaux persévérants des officiers d'étatmajor, des officiers du génie, de la direction centrale des affaires arabes, des membres de la commission scientifique et de la section topographique du dépôt de la guerre, ont produit des cartes au 400 millième, présentant ajourd'hui, sur un développement considérable, les villes, villages, tribus, montagnes, forêts, lacs et cours d'eau. D'autres cartes, dressées à des points de vue spéciaux, telles que celles des tribus indigènes proprement dites et celles du Sahara algérien, ont répandu une grande lumière non-seulement sur le Tell et le Sahara, mais aussi sur le Grand Désert, de façon à guider le voyageur tenté de se joindre, dans un but scientifique ou commercial, aux caravanes qui sillonnent cette mer de sable. En outre il a été dressé par le service des opérations topographiques, pour faciliter l'étude des projets de colonisation et l'établissement des villages, une série de plans particuliers, comprenant une superficie totale de 332,257 hectares.

Travaux militaires. La défense du territoire est le premier besoin de la colonisation. Fortifications, murs d'enceinte, batteries, arsenaux, casernes, tout était à créer ou à reconstruire.

Les points de défense du littoral surtout Alger et Mers-el-Kébir, ont été pourvus de fortifications. Là où les ressources budgétaires n'ont pas permis des travaux permanents, on a tiré parti d'anciens ouvrages turcs, ou bien des batteries et des murs d'enceinte provisoires ont mis à l'abri de toute agression. Des casernes, comparables à celles de France, peuvent donner un logement salubre à 40,000 soldats.

Parmi ces bâtiments je citerai ceux d'Alger, de Blidah, de Médéah, de Milianah, d'Orléansville, de Ténès, de Cherchel, de Bougie, de Djidjelly, d'Qran, de Tlemcen, de Mascara, de Mostaganem, de Bone,de Philippeville, de La Calle, de Sétif, de Guelma, de Constantine, de Batna et la caserne crénelée de Biskara. Des constructions semblables sont en cours d'exécution à Aumale et à Sidi-bel-Abbès.

Dans la plupart de ces villes, des arsenaux, des poudrières, des magasins pour les vivres et les fourrages ont été édifiés. On a fait des hôpitaux militaires pouvant contenir ensemble 3,000 malades. Ces travaux ont été exécutés par le génie militaire, le plus souvent avec les bras de l'armée.

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Autour d'eux, on a vu se grouper tout d'abord des industriels et marchands habitués à suivre les armées. C'était un premier noyau de population civile, s'établissant d'abord daus des baraques qui ne tardaient pas à changer en maisons. Et, lorsque, plus tard, le progrès de nos armes avait rendu inutiles quelques-uns de ces camps, on avait dû les livrer à la colonisation en y annexant un territoire agricole, et les métamorphoser de la sorte en villages qui, avec le temps, formeront des villes.

Je citerai, comme exemple, dans la province d'Alger, les villages de Douera, de Mahelma, de Joinville, de Montpensier, de Boghar et de Teniet-el-Ahd, placés sur les camps abandonnés du même nom. Dans les autres provinces, plusieurs centres de population ont eu la même origine.

C'est ainsi que l'armée, après avoir

énergiquement concouru à la colonisation par la conquête du territoire, par le maintien de la sécurité, par l'emploi de ses bras aux travaux publics, crée encore, par ses établissements militaires, des jalons et des berceaux de colonisation.

TROISIÈME PARTIE.

Colonisation.

Quelques personnes, qui tiennent pour non avenu ce qu'elles n'ont pas vu de leurs propres yeux, ont reproché au Gouvernement de n'avoir pas assez fait en Algérie. Le tableau ci-dessus, d'une fidélité scrupuleuse, et où des omissions scules ont pu se glisser, dissipera, je l'espère, Monsieur le président, plus d'un préjugé; et devant les faits accomplis disparaîtront d'injustes accusations. Et encore faut-il tenir compte des difficultés qui étaient à surmonter, et dont la plupart ont heureusement cessé. Si aujourd'hui le touriste peut se promener sans crainte à travers l'Algérie, les pics et les ravins de l'Atlas, qu'on ne l'oublie pas, étaient naguère réputés inaccessi

bles même aux armées.

Avant de songer à la grande colonisation, il fallait tout premièrement dompter un peuple nombreux, fanatique, aguerri, chez qui tout homme naît cavalier, sait manier le fusil, et qui, en 1840 encore, répandait la terreur et venait se montrer en armes et exercer ses ravages à Hussein-Dey, à quatre kilomètres d'Alger, et, à la même époque, lançait ses balles dans la ville d'Oran. 11 est dompté.

C'est dans un pays nouveau, dont les mœurs, les coutumes, la langue, étaient inconnues, qu'on a dû exécuter tant de travaux, souvent sur le théâtre même des hostilités. Et pourtant, la colonisation n'a pas cessé de suivre une marche ascendante. Jugez-en, Monsieur le pré

sident.

La première carte du pays ne comprenait que la ville d'Alger et l'emplacement de ses faubourgs actuels. A présent, un territoire égal aux deux tiers de

la France est entièrement reproduit et gravé sur le papier. Ce n'a été bien souvent qu'à travers la fusillade que des officiers d'état-major ont pu aller, l'épée d'une main, le crayon de l'autre, lever leurs plans sur le terrain.

:

Jusqu'en 1839, quatre petits villages créés à grand' peine deux dans la banlieue d'Alger, Dely-Ibrahim et Couba; Douéra, dans le Sahel; Bouffarik, dans la Mitidja; de rares concessions dans le voisinage d'Alger, de Bone et d'Oran, et l'établissement de quelques colons dans les villes de Blidah, de Koléah et de Cherchel, c'est tout ce qu'on avait fait et pu faire.

A la fin de 1846, malgré la guerre, on comptait soixante-douze villes ou villages; aujourd'hui, malgré la crise financière, il en existe cent trente-trois.

Bureaux arabes. L'une des difficultés de la colonisation consistait dans la résistance à laquelle on pouvait s'attendre de la part des préjugés et du fanatisme musulman.

L'institution des bureaux arabes a formé un heureux intermédiaire entre les deux races pour modérer l'impatience de l'une, dissiper les préventions de l'autre, et en faciliter le rapproche

ment.

Une administration chrétienne présentait quelque chose d'antipathique à l'imagination des Arabes. La formule du fanatisme musulman : Dieu le veut! appuyée ici par la victoire, les fit d'abord se soumettre passivement à cette administration Mais l'esprit conciliant, la douceur alliée à l'énergie, la justice surtout et l'équité des officiers dont se composent les bureaux arabes ont fini par faire agréer et rechercher même leur arbitrage.

Si les Arabes sont fanatiques, ils ne sont pas moins intéressés, avides même. Les relations commerciales, qui commencent à s'établir sur une grande échelle, rapprochent de nous, par l'ap pât du gain, ceux qu'en éloignaient les préventions (1). Aussi un sentiment de civilisation s'infiltre-t-il peu à peu chez les Arabes. On en voit déjà quelquesuns renoncer à la vie nomade pour l'exis

(1) Ainsi, par exemple, il a été acheté dans la Kabylie, pendant le premier semestre de 1849, 3 millions 50,000 kilogrammes d'huile d'olive.

tence sédentaire, et remplacer la tente, qui les rendait insaisissables par la maison bâtie qui les maintient sous l'action permanente de notre police administrative.

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Essais de divers modes de colonisa-. tion. L'agriculture, base de la colonisation, est un art qui a ses règles variables selon les lieux, les climats, un art qu'il faut avoir le temps d'étudier. Grâce aux jardins d'essai et d'acclimatation fondés par le Gouvernement, l'agriculture algérienne a été dégagée de la plupart de ses mystères. Il n'en est pas moins vrai que, pendant longtemps, elle est demeurée pleine d'incertitudes.

L'ignorance originaire de la part des premiers colons dut produire et produisit d'inévitables mécomptes. Ces mécomptes, dont la véritable cause n'était pas suffisamment appréciée, rendirent craintifs les capitaux. Se figurant avoir de gros risques à courir, ils lésinèrent, ils entreprirent avec des fonds insuffisants; et, quelle que fût la fertilité naturelle du sol, pour avoir trop ménagé leur argent, ils s'exposèrent à le perdre entièrement. Aujourd'hui, des données certaines sont là pour éclairer et guider les entreprises sérieuses et les couronner de succès. D'autres causes multiples, successives, ont également paralysé l'essor colonisateur. Dans l'origine, les irrésolutions relativement à l'utilisation d'une conquête inopinée, suivie d'une révolution, ne pouvaient que réagir sur les particuliers. Plus tard, les menaces contre la conservation de l'Algérie, tombées du haut de la tribune, amenèrent un temps d'arrêt. Vint ensuite la grande guerre; puis la crise financière, qui date de 1846.

Le Gouvernement n'en a pas moins constamment et courageusement lutté contre ces difficultés graves, et que le temps a trop fait oublier; et ces efforts ⚫nt pu obtenir néanmoins les résultats ci-dessus esquissés.

La colonisation n'est ni impossible, comme quelques-uns ont pu le croire, ni si aisée que d'autres le pensent. C'est une œuvre qui offrait des difficultés par rapport aux moyens d'installation de travailleurs sur une terre féconde, mais en friche. Pour y parvenir, l'administration s'est bien gardée des règles absolues. L'affaire était neuve, les hésita

tions étaient permises, les expériences nécessaires. Les premiers villages créés dans le Sahel se formèrent d'éléments pauvres. Il était délivré alors aux colons, avec une concession de huit à dix hectares de terre, des subventions en matériaux à bâtir d'une valeur de 6 à 800 fr.

Ailleurs, comme à Saint-Ferdinand et à Sainte-Amelie, les concessionnaires furent installés dans des maisons toutes construites, auxquelles furent jointes des terres en partie défrichées, le tout moyennant 1,500 fr., 800 fr., ou 600 fr., suivant l'importance des con

cessions.

La colonisation par les militaires a été essayée : Fouka, Mered et Mahelma ont été peuplés de soldats soumis à une certaine discipline et subventionnés par l'État.

Dans les trois provinces, des étendues considérables de terres ont été concédées à des capitalistes, sous la condition de les exploiter et peupler, l'Etat ne se chargeant que des travaux d'utilité publique.

En même temps qu'elle essayait tous les systèmes, l'administration ne repoussait aucun concours pour arriver à la prompte fertilisation du sol. Une Société de trappistes a fondé, dans les environs d'Alger, à Staouéli, un vaste éta blissement, qui est à la fois un refuge pour les malheureux et une exploitation agricole modèle. Une association inspirée par l'école phalanstérienne a même été encouragée dans la province d'Oran. Une concession de 3,000 hectares lui a été faite, avec une subvention importante pour l'exécution de travaux de défense et d'assainissement.

Ces diverses tentatives ont mis en lumière d'utiles enseignements. Elles ont démontré que ni les riches, ni les pauvres ne pouvaient faire avancer beaucoup la colonisation si on les employait isolément. C'est à l'union des forces, au rapprochement des capitaux et des bras, au concert de leurs aptitudes diverses, qu'il est réservé de produire une colonisation rapide et vigoureuse. L'État doit les aider de son côté, non plus par des subventions directes, mais par l'exécution des travaux publics et par d'efficaces encouragements à la production.

Encouragements donnés à la colo.

nisation. Des boeufs, tirés des parcs de l'armée, sont prêtés, chaque année, aux concessionnaires pour leurs travaux agricoles. Des instruments aratoires sont mis à la disposition des plus nécessiteux. Des semences en blé et en orge leur sont avancées, sauf restitution en nature ou en argent, sur le produit de la récolte dont, jusqu'à présent, les besoins de l'armée ont assuré le placement à des conditions avantageuses.

Un très-grand nombre d'arbres sont livrés, chaque année, à la circulation par les pépinières de l'État, soit gratuitement, soit à des prix inférieurs à ceux du commerce. Plus de 150,000 plants ont été ainsi distribués pendant la dernière saison. Des primes ont été accordées pour les cultures essentielles, ainsi que pour l'introduction des animaux de race choisie.

Des dépôts d'étalons placés à Koléah. Mostaganem et à l'Alelik (près de Bone), pourvoient à la conservation et à l'amélioration de la race chevaline. Des sociétés et des comices agricoles fondés dans chaque province, ont la mission d'éclairer et de guider les cultivateurs. L'ignorance des procédés pour la dessiccation du tabac empêchait les colons d'en tirer parti. Les leçons d'hommes spéciaux, entretenus par l'État, ont vulgarisé cette précieuse culture. Les tabacs récoltés sont achetés par l'administration à des prix convenables et fixés d'a

vance.

L'industrie séricicole avait rencontré un obstacle dans l'absence de filatures. En attendant que l'industrie privée y pourvoie, l'administration achète les cocons à des prix basés chaque année sur les mercuriales de France, et fait vendre à Lyon, par l'entremise de la chambre de commerce, pour le compte de l'Etat, les soies dévidées et filées à l'établissement des pépinières du gouvernement. Cette mesure a produit d'heureux résultats. Le même mode d'eucouragement est appliqué à la production de la cochenille, du coton.

Des institutions administratives ont pour effet de secourir les travailleurs. Ainsi, par exemple, des dépôts d'ouvriers fondés à Alger, Oran, Bone et Philippeville protégent contre la misère l'ouvrier d'art ou agricole qui arrive sur Ja terre d'Afrique, sans s'y être assuré

du travail. Des asiles, chefs-d'œuvre de la charité chrétienne, ont été ouverts aux orphelins. Parmi ces établissements, que l'Etat subventionne, je citerai entre autres ceux fondés à Ben-Aknoun, près d'Alger, par M. l'abbé Brumauld; à Miserghin, province d'Oran, par M. l'abbé Abram; et à Medjéz-el-Amar, province de Constantine, par M. l'abbé Laddmann. Là, et dans quelques autres établissements secondaires, sont entretenus 577 orphelins de l'un et de l'autre

sexe.

Les encouragements moraux n'ont pas manqué non plus. Pour que le père de famille accepte l'Algérie comme une nouvelle patrie, il faut qu'il y retrouve les consolations et les secours de sa religion, ainsi que l'assurance d'une bonne éducation pour ses enfants. Des églises, des temples et des chapelles ont été fondées pour tous les cultes. Des lycées et des écoles pourvoient à toutes les nécessités de l'instruction publique.

Fertilité de l'Algérie. — Le gouvernement a levé par la pacification un premier et radical obstacle. Par ses immenses travaux publics et par ses nombreuses créations agricoles, il a formé la charpente de la colonisation. Il a encouragé et encouragera plus encore la production par tous les moyens en son pouvoir. C'est maintenant à l'industrie privée d'achever l'œuvre par la fertilisation du sol.

La bonne volonté ne lui manque pas, car elle va d'elle-même partout où il y a profit à faire. Ce qui a contribué à ralentir son élan, c'est l'ignorance des ressources que l'Algérie offre au travail. Il est vrai que les richesses naturelles du pays ne se sont révélées que successivement et à l'aide du temps. Chaque jour amène sa découverte. Et, par une heureuse coïncidence, les produits si riches et si variés de l'Algérie sont de nature à ne pas faire concurrence à la France et à la dégager du tribut qu'elle paie à l'étranger.

Je croirais mon exposé incomplet, Monsieur le président, si je ne mettais sous vos yeux, non la nomenclature entière (ce serait trop long) de tous les produits actuellement connus, mais du moins le rapide aperçu des principaux d'entre eux. L'olivier.

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Production spontanée

du sol des trois provinces, il acquiert les proportions d'arbre à haute futaie. La France achète par an pour 26 millions d'huile d'olive à l'étranger.

Le múrier. Il prend les développements les plus rapides. Je puis citer, entre autres, une plantation de 5,500 muriers sur lesquels il n'en est mort que huit, et qui, au bout de quatre mois ont donné des jets variant de un à deux mètres de longueur. Le climat favorise l'éducation du ver à soie. D'après plusieurs rapports, notamment de la chambre de commerce de Lyon, la soie est de première qualité. La France tire du dehors pour 77 millions de soie.

L'oranger, dont Valence et Malte envoient les fruits à Paris. I donne en Algérie, des fruits non moins abondants et savoureux. La fleur distillée produit une eau recherchée et des essences précieuses pour la parfumerie.

Le citronnier, le grenadier, qui prospèrent en Algérie à l'égal de l'oranger, et dont les fruits sont pareillement expédiés en France par l'étranger.

L'amandier. L'amande, d'un si grand usage, et que nous tirons en majeure partie du dehors, est cotée aux prix courants du commerce. L'arbre vient à souhait en Algérie. et la récolte est assurée, parce qu'il n'y a pas de frimas qui en fassent couler la fleur. Le figuier. Nul arbre ne réussit mieux et avec moins de soins. Son fruit desséché peut prendre une place avantageuse dans le grand commerce, qui se fait en Europe, de figues sèches venant notamment de Smyrne, Naples, etc.

La vigne acquiert une puissance extraordinaire. Les raisins secs se trouvent à l'étalage de tous les épiciers. Ceux de l'Algérie pourraient lutter avec les provenances de Malaga.

L'aloès, qui vient sans culture, sert à faire, entre autres, les articles dits de soie végétale, ainsi que d'excellents tapis de pied, lesquels se vendent fort cher à Paris, faute de matiere première, disent les marchands.

Les richesses forestieres, quoi qu'on en ait dit, ne sont pas moins considérables. L'Algérie renferme des forêts, réparties sur une superficie totale de 800,000 hectares. Dans ce nombre on trouve des forêts de cèdres dont (indépendamment de son emploi à l'ébéniste

rie) le bois se distille à Paris même et fournit une essence recherchée à raison de sa vertu particulière pour conserver les divers extraits de la parfumerie.

Parmi les plantes et arbustes, je citerai notamment :

Le tabac. Suivant un rapport de M. Lebeschu, un hectare produit pour 2,200 fr. de tabac eu bonne qualité, et, déduction faite lo de 587 fr. pour main-d'œuvre, 2o de 600 fr. pour imprévu, donne un bénéfice net de 1,013 fr. l'hectare.

Le coton. Des rapports faits par des Chambres de commerce à l'exposition de 1849 ont démontré que les cotons algériens pouvaient lutter avec ceux qui font la richesse des Etats-Unis et de P'Egypte, à qui la France en demande pour 114 millions par an.

Nopal à cochenille. Des essais de cette culture, faits aux pépinières du gouvernement, ont établi un rendement de 7,419 fr. par hectare. Le commerce français en achète au dehors pour 4 millions.

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Géranium. Pour planter un géranium il sulfit de faire un trou avec la pointe d'un bâton et d'y introduire la branche du géranium qu'on vient de couper. Quatre mois après, sans autres soins, on a une plante dépassant un mètre de hauteur. Le géranium, feuilles et fleurs, se distille. L'essence en est fort employée par la parfumerie, se vend cher, et donnerait en Algérie de faciles et riches profits. Une infruité d'arbustes offrent aussi des fleurs à la distillation: le jasmin, le cassier (mimosa), le rosier, etc.

Les plantes textiles y viennent. De même les plantes oléagineuses, dont la France demande pour 27 millions à

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