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teurs que leurs droits vont leur être enlevés.

» Répandues parmi les personnes aussi peu renseignées encore sur la politique que sur l'organisation et la marche du gouvernement métropolitain, ces allégations nuisent au travail agricole et portent atteinte au repos public; elles tendent à ruiner la prospérité actuelle des classes laborieuses, au profit d'une association de misérables qui, n'ayant rien à perdre, se trouvent avoir tout à gagner dans un bouleversement.

» L'autorité ne pouvait rester inactive en présence de si coupables manœuvres. Déjà les principaux meneurs ont été arrêtés ; la police est sur la trace de plusieurs autres. Il importe que ces faits arrivent à la connaissance de la population des campagnes.

» Le gouverneur général veut qu'elle sache bien qu'aucune restriction, aucune modification même n'a été apportée à ses droits. La loi électorale, récemment votée à Paris, n'est applicable qu'à la France, et non point aux colonies. Au surplus, elle a consolidé plutôt que restreint le droit de vote des cultivateurs, dont la profession est classée parmi les plus honorables du monde civilisé.

» Le présent avis recevra publicité par les soins de MM. les maires et curés. Il est enjoint à MM. les commissaires de police de le propager dans leur ressort. >> Fort-de-France, le 23 juillet 1850. » Le contre-amiral gouverneur général des Antilles, commandant les forces navales, etc.,

>> BRUAT. >>

SIII. DOCUMENTS PARTICULIERS

AUX POSSESSIONS FRANÇAISES DU NORD DE L'afrique. DECRET qui réduit les rentes domaniales.

AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS.

Le président de la République, Vu l'ordonnance du 1er octobre 1844 (titre II), sur le rachat des rentes en Algérie ;

Vu l'ordonnance du 9 novembre 1845 sur l'aliénation des biens domaniaux, maintenue en vigueur par l'art. 112 de

la Constitution jusqu'à la promulgation des lois promises par l'art. 109;

Vu l'instruction ministérielle, en date du 7 octobre 1848 prescrivant de vendre à l'avenir les immeubles domaniaux en capital et sur soumissions cachetées ;

Vu les délibérations, en date des 12 et 15 novembre 1849, du conseil de gouvernement en Algérie ;

Vu l'avis de la commission de législation instituée au ministère de la Guerre, pour la préparation des lois relatives à l'Algérie;

Sur la proposition du ministre de la Guerre,

Le conseil d'Etat (section d'administration) entendu, Décrète :

Art. 1er. Toutes rentes constituées en Algérie, au profit du domaine, pour prix de vente ou de concession d'immeubles, ou pour cession de droits immobi liers, sont et demeurent réduites de moitié, à dater du 1er janvier 1850.

Art. 2. Tout débiteur d'une rente ainsi réduite, qui s'engagera envers le domaine, avant le 31 décembre 1850, à se libérer de sa dette par le remboursement du capital calculé conformément à l'ordonnance du 1er octobre 1844, sera admis à effectuer ce remboursement en huit ans, par annuités égales.

Ces annuités commenceront à courir du 1er janvier 1850; elles ne porteront pas intérêt, et seront exigibles, année par année, au 31 décembre de chaque année.

Art. 3. Faute par le débiteur de remplir ses obligations ou de souscrire l'engagement prescrit par l'art. 2. et conformément aux dispositions de l'art. 4 de l'ordonnance du 11 juin 1817, l'acquéreur primitif, le détenteur, les acquéreurs intermédiaires et les créanciers hypothécaires seront admis à payer toutes sommes exigibles et à jouir du bénéfice précédent.

Les tiers qui auront effectué ledit paiement, seront subrogés par la quittance aux droits de l'Etat.

Art. 4. Le ministre de la Guerre est chargé de l'exécution du présent décret. Fait à l'Elysée National, le 21 février 1850.

LOUIS-NAPOLEON BONAPARTE. Le ministre de la guerre, D'HAUTPOUL.

ORDRE du jour relatif au complot

d'Oran.

« Quartier-général, à Oran, le 14 juin 1850.

>> Officiers, sous-officiers et soldats, » J'ai été informé, il y a trois jours, par le procureur de la République au siége d'Oran, que de coupables machinations ont été ourdies dans cette place par de mauvais citoyens nourrissant la pensée impie de porter une main parricide sur le sein de la patrie.

» Ces Catilinas de bas étage concertent leurs efforts avec des sociétés secrètes, fomentant les mêmes desseins dans la métropole, et qui comptent, dans cette province, sur un perfide écho de leurs cris anarchiques, sur un concours atroce dans leurs projets sacriléges.

» Vos frères, en maintes occasions, au prix de leur sang, au prix de l'existence de vingt chefs honorés qui vous ont légué ce glorieux exemple, ont eu raison de ces tentatives insensées. Si Dieu et votre général vous le commandent, vous ne resterez pas en arrière, j'en ai la confiance.

» Je compte sur votre bon esprit, sur votre exacte discipline, sur votre dévouement au pays, sur votre inviolable attachement au drapeau que la République vous a confié et que vous avez pris l'engagement de défendre jusqu'à la mort. Comme toujours, je vous en donnerai l'exemple... Pour un soldat, et partout et toujours, la mort est préférable mille fois au déshonneur !

» Je voudrais pouvoir vous dire que personne dans vos rangs n'a failli;-malheureusement il n'en est point absolument ainsi : QUELQUES-UNS ont souillé leur noble uniforme, en prêtant l'oreille à des paroles insurrectionnelles. Je veux bien croire encore qu'ils sont moins coupables qu'égarés, mais j'ai dû aviser à ce que ces indignes soldats n'exerçassent sur aucun de vous leur pernicieuse influence. Ecoutez la voix d'un chef qui vous a quelquefois conduits à la victoire, et repoussez en gens d'honneur ceux dont les suggestions seules seraient pour vous une grossière insulte.

>> J'aime à penser que dans les autres subdivisions de la province aucune tentative de ce genre ne s'est manifestée. La fermeté et l'inaltérable dévoue

ment des chefs qui les commandent me sont bien connus, et je les engage solennellement à maintenir chacun dans la ligne du devoir.

>> Si l'union fait la force des Etats et de l'armée, la discipline seule en assure la conservation; rappelez-vous-le, soldats !.... car elle se fonde sur la première et la plus rare des qualités, l'abnégation de soi-même.

» Soldats! à pareil jour, et il y a de cela vingt ans, vos devanciers plantaient résolument, sur ces plages redoutées pendant tant de siècles, le glorieux drapeau de la France.. Alors, aucun sentiment de discorde ne s'était traîtreusement glissé dans les rangs de l'armée, immortel palladium de la patrie....... Je pais vous l'assurer: j'y étais avec bon nombre d'entre vous. Depuis, au prix de nombreux efforts, vous avez assuré la conquête d'un pays que nous aimons tous à l'égal de la France...

>> Restez toujours fidèles à cet impérissable souvenir! Jurez à votre général d'écouter sa parole, d'imiter son exemple et de mourir, s'il le faut, comme de loyaux enfants de la France!... Dieu et la patrie vous en tiendront compte.»> Vive la France!... vive l'armée !.....

« Le général de division commandant la province,

» A. PÉLISSIER. »>

DÉCRET.

AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS.

Le président de la République,

Voulant consacrer en Algérie le souvenir de la mort glorieuse du colonel Petit, tué sous les murs de Zaatcha, Décrète :

Art. 1er. A dater de la promulgation du présent décret, le village de Millésimo no 2 (province de Constantine) prendra le nom de Petit ;

Art. 2. Le ministre de la Guerre est chargé de l'exécution du présent décret.

Fait à l'Elysée-National, le 23 juillet 1850.

LOUIS-NAPOLEON BONAPARTE. Le ministre de la Guerre,

D'HAUTPOUL.

RAPPORT à M. le Président de la République sur l'ensemble de la colonisation algérienne.

Paris, le 12 septembre 1850. Monsieur le président,

Lorsque au mois d'août dernier, j'eus l'honneur de vous présenter le résumé des opérations militaires exécutées en Algérie, j'annonçai que ce travail serait complété par un rapport spécial sur l'ensemble de la colonisation. Je viens remplir cet engagement.

Après avoir indiqué sommairement le nombre des centres de population et leur situation géographique, tant par rapport à l'ensemble de la province que relativement au rôle qu'ils ont à remplir dans le système de formation de chaque zone, je présenterai un aperçu des travaux publics exécutés sur tous les points du territoire, des encouragements donnés aux colons, des résultats obtenus et des ressources offertes à la colonisation.

PREMIÈRE PARTIE.

TABLEAU DES ÉTABLISSEMENTS EXIS

TANTS.

L'Algérie présente une superficie à peu près égale aux deux tiers de celle de la France, environ 39 millions d'hecta

res.

La configuration générale et la nature du sol les coupent en deux zones, s'étendant parallèlement à la Méditerranée : l'une au midi, le Sahara, ou région des sables; l'autre au nord, le Tell (Tellus), ou région des terres labourables.

C'est dans cette dernière région, qui qui comprend environ 15 millions d'hectares, que, s'appuyant sur les centres de population créés avant la conquête, le département de la guerre a appliqué, avec une persistance qui ne s'est jamais démentie, un système de colonisation par extension de proche en proche.

Les détails dans lesquels je vais entrer, par province et par territoire, feront connaître ce qui a pu être accompli.

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à l'ouest d'Alger; Tenès, à l'extrémité de la province. A l'intérieur des terres se trouvent deux autres villes : Koléah, Blidah, toutes deux sur la lisière de la plaine de la Mitidja, la première au nord, l'autre au midi.

A voir Alger déployer en amphithéâtre ses nombreuses et blanches maisons étagées sur le penchant de la colline, où elle est comme assise, et surgir du milieu de la longue zone formée par 250 lieues de côtes, on reconnaît la capitale de l'Algérie, qui semble étendre ses grands bras, l'un à droite sur Bone, l'autre à gauche sur Oran.

Autour d'Alger, et sur un rayon de 8 à 10 kilomètres, en partant de la mer, se développent de fertiles jardins maraîchers et une multitude de villas, répartis dans les communes de Bouzaréah, la pointe Pescade, Mustapha inférieur, Mustapha supérieur, Hussein-Dey, Koubar, El-Biar, Birmandreïs, Birkhadem.

Au delà, dans le Sahel, commence l'agriculture proprement dite.

18 villages divisés en trois districts, dont les chefs-lieux sont Alger, Douéra et Koléah, y forment, de l'ouest à l'est, une double ceinture au massif d'Alger. Ces villages, communiquant entre eux par des routes nombreuses, sont :

Sur le premier plan: Ain-Benian, Sidi-Ferruch, où débarqua l'armée conquérante; l'établissement des Trappistes, fondé sur l'ancien camp illustré par la bataille de Staouëli; Chéraga, OuledFayet, Dely-Ibrahim, l'Achour, Drariah, Saoula.

Sur le second plan, et bordant pour ainsi dire au nord la plaine de la Mitidja, se trouvent Notre-Dame-de-Fouka, village de pêcheurs; Fouka, Douaouda, Zéradla, Mahelma, Sainte-Amélie, Saint-Ferdinand, Douéra, Baba-Hassen, Crécis. Vient ensuite la magnifique plaine de la Mitidja, se déroulant comme un fleuve, encaissée qu'elle est entre deux chaînes de montagnes, l'Atlas au sud, le Sahel au nord, partant de la mer à l'est pour retrouver la mer à l'ouest, au pied du mont Chenoua, avec une longueur d'environ 100 kilomètres, sur une largeur moyenne de 25.

A l'intérieur de la Mitidja et sur la route d'Alger à Blidah, on rencontre le bourg de Bouffarik, création nouvelle à qui la plus riche végétation et le travail

opiniâtre des habitants promettent un brillant avenir.

"Non loin de Bouffarik se trouve Mered. Là les passants s'inclinent devant l'obélisque élevé à la gloire des vingtdeux braves du 26e de ligne qui, en 1842, tombés dans une embuscade, se défendirent héroïquement contre trois cent cavaliers arabes.

La même route conduit à Montpensier, en face duquel est Joinville. Ces deux villages forment la base d'un petit triangle dont Elidah est le sommet.

Blidah, ancienne cité mauresque, dont l'enceinte agrandie renferme de beaux édifices européens, et dont les alentours sont parfumés par de vastes jardins d'orangers et de citronniers à la végétation puissante, aux fruits exquis.

Pour clore la plaine par une sorte d'enceinte continue et en faciliter l'exploitation l'administration a, en outre, échelonné au pied du versant septentrional de l'Atlas, à l'ouest de Blidah la Chiffa, Mouzaïa; à l'est de Blidah : Dalmatie, Souma, l'Arba, le Fondouk.

Au nord-ouest du Fondouk, sur le bord de la mer le fort de l'Eau.

Dans les territoires civils comme dans les territoires militaires, les centres anciens et les points stratégiques formaient la base nécessaire des établissements destinés à commencer le réseau de colonisation. Le temps seul pouvait compléter ce réseau, et des vides plus ou moins grands séparèrent forcément ces premiers établissements.

Les colonies agricoles, instituées par la loi du 19 septembre 1848, sont venues remplir plusieurs lacunes.

Territoire militaire. Sa vaste étendue, les longues luttes dont il fut le théâtre, ne permirent pas d'y rendre la colonisation aussi compacte que dans le territoire civil. Là aussi, néanmoins, l'administration, fidèle à son principe, s'est efforcée de grouper le plus possible les travailleurs.

Les points occupés aujourd'hui y sont d'abord les quatre chefs-lieux de subdivisions militaires, savoir: Orléansville, Milianah, Médéah, Aumale.

:

Sur une ligne plus avancée vers le Sahara Teniet-el-Ahd, Boghar, tous deux fondés sur les anciens camps du même nom; enfin Dellys, sur le littoral, à l'est d'Alger.

Des territoires agricoles destinés à s'étendre et à se rapprocher de plus en plus ont été annexés à la plupart de ces centres, et déjà deux petits villages se sont formés, savoir: Affreville, aux environs de Milianah et Mouzaïales-Mines auprès de Médéah.

PROVINCE DE CONSTANTINE.

La province de Constantine possède cinq villes constituant les points capitaux de son territoire :

Constantine, Philippeville, Bone, La Calle, Bougie.

Ces villes, à la différence de celles de la province d'Alger, sont situées à de grandes distances les unes des autres, sur le parcours de deux lignes allant l'une du nord au sud, à partir du littoral; l'autre de l'est à l'ouest, le long du même littoral.

Aussi a-t-on vu jusqu'à présent dans cette province la colonisation s'étendre généralement en zones allongées et côtoyer les routes.

Indépendamment des cinq villes déjà nommées, le département de Constantine compte quatre grands villages :

Bugeaud, à l'entrée de la forêt de l'Edough, au sud-ouest de Bone, Valée, Damrémont, Saint-Antoine, tous quatre au sud des jardins qui environnent Philippeville.

Les autres centres de population, au nombre de neuf, sont situés en territoire militaire.

Cinq d'entre eux embrassent un triangle compris entre Constantine, Bone et Philippeville, savoir: Saint-Charles, El-Arrouch l'un et l'autre dans la vallée et sur la rive gauche du Safsaf, et à cheval sur la route de Constantine; Condé, plus haut, sur la même route. (La vallée du Bou-Merzoug, un peu au delà de Constantine, dominée par la route de Batna, commence à se cultiver, mais aucun village n'y est encore constitué.) La ligne, s'abaissant de ce point dans la direction de Bone, rencontre : Guelma, à moitié chemin de Constantine à Bone; Penthièvre, également à moitié chemin de Guelma à Bone.

En dehors de ce triangle, la colonisation, toujours obligée de se ployer aux nécessités de l'occupation militaire, a planté quatre autres jalons, savoir : Djidjely, petit port au centre de la li

gne de côte que borde la Kabylie depuis Collo jusqu'à Bougie; Sétif, jeté au cœur de cette région, où se trouve une race guerrière devant laquelle avaient échoué toutes les dominations antérieures; Batna, au sud de Constantine; Lambesa, dans le voisinage de Batna, sur l'emplacement d'une ancienne et grande ville romaine, jouissant d'un climat salubre, d'eaux abondantes, de 3,000 hectares de bonne terre, forme la colonie pénitentiaire affectée aux transportés de juin; Biskara, plus loin, dans la même direction, à l'extrémité de la province.

PROVINCE D'ORAN.

La province d'Oran présente un aspect différent de celui des deux autres provinces. La colonisation n'y est ni échelonnée ni continue: elle y procède par des massifs tendants à s'avancer les uns vers les autres.

La ville d'Oran, au fond du golfe de ce nom, chef-lieu de la province, et la ville de Mostaganem, près de la corne est du golfe d'Arzew, creusé lui-même à l'orient de celui d'Oran, forment, chacun de son côté, la base des deux massifs distincts qui se trouvent dans le territoire civil de la province.

Le premier massif se compose de : Arcole, à l'est d'Oran; Sidi-Chami, au sud-est d'Arcole; Valmy, au sud-ouest de Sidi-Chami; Miserghin, à l'ouest de Valmy; Aïn-Turk, au nord-est de Miserghin.

Ces établissements, sur le littoral, près des belles plaines de l'Eufra et des Andalous, décrivent autour d'Oran un demi - cercle, à l'intérieur duquel se trouve un sixième village, la Sénia.

Le second massif, beaucoup moins étendu, borde la route qui côtoie le golfe. Il ne compte encore, en territoire civil, qu'un village, Mazagran, tout près de Mostaganem; mais il s'appuie, en territoire militaire, sur le voisinage presque immédiat de la Stidia et du village affecté aux militaires libérés.

Les points principaux du territoire militaire sont pareillement situés à de grandes distances les uns des autres.

Les trois villes de Tlemcem, de Sidi-bel-Abbès et de Mascara se trouvent, de l'ouest à l'est, en arrière d'Oran, sur une ligne droite qui coupe la province

et qui, après avoir touché à LallaMaghrnia, frontière du Maroc, va s'appuyer, sur le littoral, au petit port de Nemours.

Ces villes forment néanmoins autant de points de départ pour la colonisation extensive de proche en proche. Déjà, en effet, le territoire de Mascara contient deux villages, Saint-André et SaintHippolyte, et se relie à Oran par le village de Saint-Denis-du-Sig. Les environs de Sidi-bel-Abbès se couvrent de fermes et de hameaux.

Tlemcem, ville agricole par excellence, voit se développer en avant de lui les villages de Bréa, de Négrier, de Monsourah et de la Seysaf.

Arsew, quatrième ville de la province, située en face de Mostaganem, à l'autre extrémité du golfe, protége la colonie prussienne de Sainte-Léonie, et a servi de base à un nouvean massif, au moyen des colonies agricoles.

Je citerai pour mémoire, et comme pouvant être utilisés un jour pour la colonisation, les postes permanents de : Ain-Temouchen, sur la route d'Oran à Tlemcem, au sud de la ligne intérieure dont je viens de parler; Sebdou, plus à l'ouest; Daïa, Saïda et Tiaret, se dirigeant vers l'est.

Colonies agricoles. Pour complé ter le tableau de nos établissements algériens, il me reste à mentionner les 42 colonies agricoles, créations exceptionnelles, et dont, par ce motif, je parle à part.

Ces colonies, disposées de manière à fortifier le réseau de colonisation, ont été réparties, savoir: 12 dans la province d'Alger, 21 dans celle d'Oran, 9 dans celle de Constantine.

Dans la province d'Alger, on a groupé sur le littoral, à l'ouest et auprès de Koléah les colonies de Castiglione et de Tefeschoun.

La ligne de la Mitidja, dégarnie de Blidah à Cherchell, a reçu pour complément, en remontant de l'est à l'ouest, les villages de Bouroumi et de l'Affroun, massés sur le point où aboutit une ligne de colonisation qui pourra s'étendre vers Milianah, et les villages de Marengo et de Zurich, celui-ci au sud-ouest du précédent, dans la direction de Cherchell, dans le voisinage duquel on a placé Novi, sur le littoral à l'ouest.

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