Histoire universelle: ancienne et moderne, Volume 1

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Popular passages

Page 361 - Puis tout à coup il versa un torrent de larmes en pensant que de tant de milliers d'hommes il n'en resterait pas un dans cent ans. Artabaze lui dit alors : «Puisque « la vie des hommes est si courte, les rois devraient la rendre « heureuse , au lieu de l'abréger par tant de guerres injustes « et inutiles. — Eh quoi ! » répliqua Xercès , « en voyant tant « de forces, doutez-vous encore du succès de cette entreprise? « — Oui , » répondit Artabaze : « deux craintes surtout m'oc...
Page 440 - ... qui tenaient de lui la vie et le royaume, lui avaient ravi l'un et l'autre. Qu'il priait les dieux de rendre ses armes victorieuses, et de le faire monarque de l'univers. Et pour l'exécrable parricide commis en sa personne, qu'il lui serait honorable et utile tout ensemble...
Page 372 - ... Perse exigeait que, le jour de la naissance du roi, il accordât à sa femme tout ce qu'elle demandait. Ce jour étant arrivé, Amestris demanda que la femme de Maryste lui fût livrée. Xerxès résista quelque temps , mais finit par céder. La barbare Amestris, maîtresse du sort de la princesse , lui fit couper les mamelles, la langue, le nez, les oreilles, les lèvres , les fit jeter aux chiens en sa présence , et la renvoya ainsi mutilée dans la maison de son mari, Maryste, au désespoir,...
Page 87 - Pha" tour de marbre blanc , sur laquelle on allumait des feux pour guider les marins dans l'obscurité de la nuit. Le roi avait ordonné de graver sur la tour cette inscription : Le roi Ptolémée aux dieux sauveurs, pour le bien de ceux qui vont sur mer. Mais l'architecte, voulant perpétuer son nom , n'appliqua ces mots que sur un enduit, et lorsque cet enduit tomba , on n'y vit plus que ces paroles : Sourate le Cnidien aux dieux sauveurs , pour le bien de ceux qui vont sur mer.
Page 2 - ... annoncer l'avenir ; c'est le miroir de la vérité. Les peuples les plus fameux, les hommes les plus célèbres, sont jugés à nos yeux par le temps qui détruit toute illusion, par la justice qu'aucun intérêt vivant ne peut corrompre. Devant le tribunal de l'histoire, les conquérants descendent de leurs chars de triomphe, les tyrans n'effraient plus...
Page 194 - Crésus lui demanda un jour s'il avait rencontré dans ses voyages un homme parfaitement heureux. « J'en ai connu « un, » répondit le philosophe ; « c'était un citoyen d'Athènes, « nommé Tellus, honnête homme qui a passé toute sa vie dans « une douce aisance, et qui a toujours vu sa patrie florissante. « Cet heureux mortel a laissé des enfants généralement esti« més; il a vu les enfants de ses enfants, et il est mort glorieuse« ment en combattant pour son pays.
Page 326 - Cyrus jouissait en paix de ses travaux. Son empire était borné à l'Orient par l'Inde , au nord par la mer Caspienne et par le Pont-Euxin, au couchant par la mer Egée, au midi par l'Ethiopie et par la mer d'Arabie. Il passait sept mois de l'année à Babylone, trois à Suze et deux à Ecbatane. Tous les ans il allait une fois à Persépolis. Il fit son dernier voyage à l'âge de soixante-dix ans; il avait conservé jusque-là sa vigueur et sa sauté.
Page 471 - ... à Perdiccas , en lui recommandant de faire porter son corps au temple d'Ammon. Tous les soldats, entourant le palais, demandaient à grands cris de voir encore leur roi. Par son ordre les portes furent ouvertes. Ses vieux guerriers, les yeux \ baignés de larmes , passèrent tous devant lui , et se prosternèrent à ses pieds pour baiser sa main mourante. Les grands de sa cour lui demandèrent à qui il laissait l'empire. Il répondit : « Au » plus digne. Ce prix, ajouta-t-il, sera bien »...
Page 69 - ... que du mépris pour lui. Il n'y fut pas insensible, mais il crut devoir ménager les esprits avec adresse, et les rappeler à leur devoir par la douceur et par la raison. Il avait une cuvette d'or, où lui, et tous ceux qui mangeaient à sa table, se lavaient les pieds. Il la fit fondre, et en fit faire une statue, qu'il exposa à la vénération publique. Les peuples accoururent en foule , et rendirent à la nouvelle statue toute sorte d'hommages.
Page 2 - Mais l'histoire est un maître impartial, dont nous ne pouvons réfuter les raisonnements appuyés sur des faits. Il nous montre le passé pour nous annoncer l'avenir ; c'est le miroir de la vérité. Les peuples les plus fameux, les hommes les plus célèbres, sont jugés à nos yeux par le temps qui détruit toute illusion, par la justice qu'aucun intérêt vivant ne peut corrompre. Devant le tribunal de l'histoire, les conquérants descendent de leurs chars de triomphe, les tyrans...

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