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culte, la monarchie et la liberté, convaincue que les limites imposées au pouvoir sont la garantie de son droit et la condition de sa durée.

A son retour retour en France, mademoiselle de Lezardiere n'avait retrouvé qu'imparfaitement sa patrie; la belle bibliothèque de son père avait été brûlée avec le château qu'il habitait; ses manuscrits étaient perdus ou dispersés; les immenses matériaux qu'elle avait amassés pour la suite de son ouvrage étaient détruits. Pour réparer tant de pertes, il eût fallu des déplacements, une fortune. Celle de sa famille était détruite. Elle dut donc, dans toute la force de l'âge et de l'intelligence, abandonner les travaux auxquels elle avait consacré sa vie.

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La résignation avec laquelle elle accepta ce sacrifice donna la mesure de son caractère sa tendresse pour sa famille, les soins qu'elle lui prodison active charité envers les pauvres remplirent son existence. Personne ne surprit jamais chez elle un murmure, un retour amer vers le passé; la vie commune sembla lui suffire. Sa mémoire est honorée par tous ceux qui l'ont connue; elle est restée bien chère à ceux des siens qui lui ont sur

vécu.

M. Guizot et M. Villemain, Ministres des affaires étrangères et de l'instruction publique, ont souscrit sur les fonds de leurs ministères à un nombre

d'exemplaires suffisants pour décider cette publica

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TABLE DES OUVRAGES CITÉS AUX PREUVES.

Mabillon (Joan.) Acta Sanctorum et Annales Ordinis S. Benedicti.
Mémoires de l'Académie des Belles-Lettres.

Morice (D.), Histoire de Bretagne.

Notice des dignités de l'Empire, dans D. Bouquet.

Orose.

Pithoei Corpus Juris Canonici.

Pline le jeune, Histoire naturelle, dans D. Bouquet.

Ptolemæi Geographia, Francofurti, 1605.

Salviani Libri, Romæ, 1564.

Sirmondi (Jac.) Concilia Galliæ, cum Supplementis, Lutetiæ, 1666.
Strabon, dans D. Bouquet.

Suétone.

Tacite, Annales, Histoire et Moeurs des Germains, texte latin dans D. Bou

quet, et traduction de La Bletterie.

Trebellius Pollio.

Vaissette (D.), Histoire de Languedoc, Paris, 1730.

Velleius Paterculus.

Vopisque.

THÉORIE

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DES

LOIS POLITIQUES

DE LA

MONARCHIE FRANÇAISE.

PREMIÈRE ÉPOQUE.

LOIS POLITIQUES DES GAULOIS AVANT L'ÉTABLISSEMENT

DE LA MONARCHIE.

LIVRE PREMIER.

DE L'ÉTAT DE LA GAULE AU MOMENT OU LES ROMAINS EN FIRENT LA CONQUÊTE; DES EFFETS DE LA CONQUÊTE, ET de l'établisseMENT DU GOUVERNEMENT IMPÉRIAL DANS LA GAULE.

CHAPITRE PREMIER.

De l'état des Gaules avant la conquête de Jules-César.

I. Dans les temps les plus reculés dont l'histoire fasse mention, le peuple gaulois avait été renommé comme un peuple libre et belliqueux; mais ce peuple avait déjà perdu sa liberté et sa valeur première, à l'époque où César entreprit la conquête des Gaules.

II. Les Gaulois nous sont représentés alors abattus sous l'aristocratie tyrannique des druides, qui étaient à

la fois prêtres, législateurs et magistrats; le peuple voyait en eux les interprètes de la volonté du ciel; les lois qu'ils faisaient avaient une autorité absolue, ils étaient juges souverains dans les affaires publiques et privées.

Il y avait, de plus, un ordre de chevaliers, equites, voués à la profession des armes; ces chevaliers étaient puissants et honorés dans l'état. Le peuple, écarté des délibérations publiques, était compté pour rien; dépouillé et réduit au désespoir par les exactions des druides et des chevaliers, presque tout le petit peuple, préférant pour vivre l'esclavage civil à l'esclavage politique, se rendait esclave des riches.

CHAPITRE II.

De la conquête des Gaules par Jules-César.

I. La conquête des Gaules par Jules-César fut rapide et facile. Le peuple, qui quittait des maîtres odieux et un gouvernement oppresseur, changea volontiers de maîtres et de gouvernement, et, déjà habitué à la servitude politique, il demeura parfaitement soumis sous un joug étranger.

II. Les Gaules furent réduites en province romaine.

CHAPITRE III.

Admission des provinces conquises, et spécialement des Gaules, au droit de cité dans l'empire romain. Conclusion de ce livre,

I. Depuis le règne d'Auguste jusqu'à celui d'Antonin, les habitants des provinces conquises par les Romains acquirent successivement le droit de cité à Rome.

II. L'effet de cette révolution fut d'effacer toutes les inégalités et les distinctions qui s'étaient conservées jusqu'alors entre les anciens Romains et les peuples conquis.

III. La Gaule fut une des premières provinces qui sollicitèrent et obtinrent le droit de cité à Rome.

IV. Les Gaulois, devenus Romains, abandonnèrent bientôt leur culte, leur langue, leurs coutumes, pour adopter le culte, la langue et les coutumes des Ro

mains.

Le gouvernement impérial régnant désormais seul dans les Gaules, c'est dans l'histoire et les principes de ce gouvernement qu'il faut étudier le régime politique des Gaulois, jusqu'à l'arrivée des Barbares.

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