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eur général, quand et comment cette notification a té faite.

Donné à Francfort-sur-le-Mein, le 11 décem- bre 1815.

PHILIPPE, Prince de Hesse-Hombourg.

N° CXIV.

Eulletin du Prince Royal de Suède, du 12

décembre 1813.

Du quartier-général de Neumünster,

le 12 décembre 1813.

S. A. R. le Prince Royal de Suède a, le 11 décembre, transporté son quartier-général par Oldeslohe et Segeberg à Neumünster.

Le 2 décembre les troupes du général Borstell avoient eu, avec l'ennemi, devant Wesel, un combat dont le résultat leur avoit été très-avantageux. Le régiment de Cosaques de Bischouloff, qui s'est déjà distingué en plusieurs occasions, s'est couvert de gloire dans cette affaire.

Le major Knobloch, du corps du général Borstell, a surpris la ville de Neuss, située vis-àvis Dusseldorf. Un aigle, un colonel, dix-huit officiers et quelques centaines de soldats y ont

été pris. On s'est aussi emparé d'un magasin de fourrage et d'équipement. Le colonel Hobe, qui conduisoit l'expédition, a fait poursuivre Tennemi jusque sur la route de Juliors. Ainsi les troupes de l'armée du nord de l'Allemagne sont sur le territoire françois. On espère cependant que la grande confédération qui a pris les armes pour la liberté et l'indépendance du continent ne sera pas forcée à chercher dans l'ancienne France la paix dont tous les habitans de la terre sentent le besoin.

Après un léger bombardement, un détachement de troupes du général Wintzingerode s'est emparé du fort de Rothenbourg. La garnison est prisonnière de guerre.

Pour faire une reconnoissance et se procurer des avis par le moyen de prisonniers, le Prince

d'Eckmühl a fait sortir toute sa cavalerie de Hambourg et l'a fait soutenir par une réserve de plusieurs bataillons. Ce corps, sous les ordres du général de division Vichery, attaqua un poste avancé de Cosaques placé à Tondorff, et poursuivit sa marche avec tant d'impétuosité, qu'il arriva à Rahlstedt en même temps que le piquet. Le régiment de Cosaques qui occupoit ce lieu fut obligé de se retirer à Sieck, où le général Pahlen se trouvoit

avec six escadrons de cavalerie régulière. En moins de quatre minutes, cette troupe fut à cheval. Le général Pahlen, connu dans l'armée par ses talens militaires et par sa mâle intrépidité, la mena aussitôt à l'attaque. Le colonel Timent la commença, à la tête d'un escadron du régiment d'Isum, avec tant de vigueur, qu'il repoussa à l'instant l'ennemi qui s'enfuit en désordre. On le poursuivit jusqu'à Wandsbeck. La route entre Sieck et Wandsbeck fut couverte de morts; on en compta deux cents. On a fait cent cinquante. prisonniers, parmi lesquels il y a un officier. Le colonel des dragons de Jutland fut grièvement blessé, et mourut bientôt de ses blessures.

Le général Dorenberg a attaqué avec trois bataillons trois régimens danois d'infanterie qui étoient sortis d'Oldeslohe. L'ennemi fut repoussé jusqu'à Bode, et perdit quelques prisonniers. La nuit mit fin au combat.

Un escadron de housards, qui étoit à pied, attaqua le village de Teuthorst, où se trouvoit une compagnie d'infanterie danoise. Il fit vingt prisonniers, et dispersa le reste.

Un détachement de l'avant-garde du général Wallmoden s'empara, dans le voisinage d'Eckenfoehrde, d'une partie du bagage du corps ennemi

occupé à faire sa retraite, et fit quelques centaines de prisonniers.

Le général Tettenborn, qui a passé l'Eider avec son corps, a occupé Friedrichstadt, Tonningen et Husum, et envoyé des détachemens à Flensbourg et à Schleswig. Il a fait investir le fort de Vollerwyck. Il surprit à Hanau cent vingt chariots qui transportoient des malades des hôpitaux d'Altona. Cent vingt hommes de l'escorte furent faits prisonniers. Le reste s'échappa à la faveur de la nuit. A Husum, il prit sept canons. Ce général a fait désarmer la levée en masse (Landsturm) de Tonningen et de Husum, et a à cette occasion pris plus de trois cents fusils. Un de ses détachemens a détruit les dépôts de cavalerie qui se trouvoient à Itzchce. L'ennemi perdit beaucoup de monde en morts et en blessés. Un officier, cent soldats et cent vingt chevaux ont été pris.

L'armée suédoise a occupé l'Eider entre Rendsbourg et Kiel; un de ses détachemens est à Kiel. Le quartier - général du maréchal Comte Stedingk est à Preetz.

Les habitans de Plan et d'Eutin ont reçu les troupes suédoises avec de grands cris de joie. Ces villes ont été illuminées.

Le général Skjældebrand, qui poursuivoit l'ennemi, l'atteignit devant Bornhoft. Il trouva

ses forces qui consistoient en trois bataillons d'infanterie et deux régimens de cavalerie, rangées en ordre de bataille, avec six canons sur leur flanc gauche. Leur feu de mitraille fut vif et meurtrier; mais la général Skjældebrand attaqua lui-même à la tête de sa troupe avec tant de vigueur, que la batterie fut prise, et que ses bataillons furent rompus et obligés de mettre bas les armes. La cavalerie ennemie prit la fuite, celle du général Skjoldebrand la poursuivit, ne laissant en arrière qu'un escadron pour recevoir le bataillon qui s'étoit rendu. Par méprise, ou à l'instigation. de quelques-uns de leurs officiers, ces troupes reprirent les armes, firent feu sur notre cavalerie, et lui causèrent un grand dommage. Làdessus quelques escadrons de houzards, qui poursuivoient l'ennemi, revinrent, attaquèrent de nouveau ces bataillons et les sabrèrent. L'ennemi ayant un corps de réserve très-considérable dans le village de Bornhoeft, il fallut se contenter de lui avoir pris sa batterie et trois cents hommes. Sa perte en morts et en blessés est très-grande; la nôtre se monte à peu près à deux cents hommes et à autant de chevaux. Le capitaine Planting et l'adjudant Cock des houzards de Morner ont été tués; le colonel Cederstræm, du même régiment, a été blessé. La cavalerie suédoise a montré

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