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F

IVOL

dant j'y mets un grand intérêt et ferai le possible.
Je mets au fourgon le premier morceau de Rengger.
Il y aura 3 extraits. Je le traduis en entier. Il est
admirable. Arrangez-vous pour me faire l'explication
d'Hofwyl à Vienne : il semble que le ciel le veut, puis-
que contre toutes les probabilités, contre mon destin
et mes efforts, on m'y envoie. Mille tendresses à
Adolphe. Rappelez-moi à Mr. le comte de Sievens.
Il me donne ses ordres pour Vienne. J'aurais pourtant
bien voulu le voir avant. Adieu.
Ch. Pictet.

Mardi 6 sept. 14.

Je viens, cher ami, d'achever un travail de 33 pages folios, que je vous enverrai par le prochain fourgon. Comme ce travail fait un tout, et que, soit pour l'ensemble des idées, soit pour le style, il y aurait beaucoup d'inconvénient à y intercaler ou changer des phrases ou des réflexions ou des faits, je désire qu'il soit remis tel quel à Mr. de Capo d'Istria avec un commentaire, des notes, des correctifs, des additions, des faits ou autres, mais séparé de mon travail, qui sans cette précaution n'aurait plus d'unité. Je ne vois aucun inconvénient, mais au contraire quelqu'avantage peut-être pour moi et pour la chose (puisque je dois aller à Vienne) à ce que Mr. de Capo d'Istria sache que c'est moi qui ai fait ce rapport, et qu'il puisse me désigner à Alexandre comme celui qui peut donner de bouche tous les développements. Mille amitiés de nous tous à Adolphe. Adieu. C. P.

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Lundi 12 sept.

J'ai, cher ami, votre lettre du 10. Ecrivez-moi encore. Dans aucun cas je ne partirai avant lundi ou mardi prochain, et peut-être plus tard. Lord Castle

reagh qui est notre homme important, va d'abord à Varsovie, et cela sera p. e. long. Il y a moins d'urgence pour être là de bonne heure. Préparez-moi des notes sur le personnel des députés de la Diète à Vienne. On n'a point réimprimé à mesure le rapport de Rengger. Paschoud pourra le reprendre après, il en sera charmé, si vous lui en assurez une centaine d'exemplaires.

Vous n'aviez pas eu le temps de lire mon rapport, quoique vous l'eussiez reçu. Je voudrais bien que Capo d'Istria eût eu le temps de le lire avant que je le voie en passant à Zurich. On ne peut (je crois) l'imprimer qu'à Vienne, c. à. d. après qu'il aura été présenté à l'Empereur. Je voudrais que Capo d'Istria me chargeât de le présenter de sa part, en manuscrit. Pour cela, il faudrait le lui faire inventer, et que le rapport fût tout prêt quand je passerai à Zurich. Il va sans dire que je vous verrai à Berne. Le Chevalier d'Ivernois vient à Vienne, mais probablement après moi. Adieu. C. P.

Mardi 21 sept.

Dieu aidant, cher ami, je partirai samedi ou dimanche. Je ne puis dire encore le jour. Je ne compte point m'arrêter à Berne, que pour reposer si je suis fatigué. Je serai seul avec mon domestique dans ma calèche si vous voulez faire quelques lieues avec moi, nous nous mettrons ensemble dans l'une ou l'autre voiture pour causer. Mon collègue le Chev. d'Ivernois s'avise de se marier, ce qui le retarde, et me fait partir seul. J'irai à la Couronne, et y trouverai de vos nouvelles. Vous me direz si Capo d'Istria encore à Zurich: je ne le crois pas; il va aussi à

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Vienne, et voudra présenter lui-même à Alexandre le rapport, s'il l'adopte. - Adieu.

C. P.

P. S. Préparez-moi des notes pour le personnel de tous les Suisses qui seront à Vienne.

Berne, 3 heures.

Cher ami, j'arrive avec mon neveu et ma nièce Eynard-Lullin. Il m'accompagne comme secrétaire de légation. Je suis parti hier matin de Genève, et n'ai point dormi. Je tombe de sommeil, et serais incapable de rien faire à Hofwyl. Je vous attends à souper et coucher. J'ai un cabinet à côté de ma chambre. Nous serons seuls et tranquilles. Faites comme vous voudrez pour Adolphe. Il s'ennuyera et cela le détournera inutilement. S'il lui fait plaisir, amenez-le. Adieu.

C. P.

Je vais voir l'avoyer pour que cela soit fait avant

vous.

Während Pictets Wartezeit zwischen dem ersten Pariser- und dem Wienerkongress haben sowohl die Schweiz wie auch Genf ihre Verfassungen erhalten. Mit Ach und Krach kam in Zürich der sog. 15er Vertrag zustand, und in Genf schuf Desarts eine Kantonsverfassung, die bis 1841 vorhielt. An Stelle des Conseil général des alten Genf setzte sie einen Conseil représentatif. Damit empfahl sich Genf, das sonst im Rufe einer unruhigen Neuerungssucht stand, umso eher zur Aufnahme in den Schweizerbund. Den 12. Sept. 1814 wurde Genf von der Mehrheit der Tagsatzung << im Prinzip » als Bundesglied aufgenommen. Als neubestätigtes Mitglied der Genferregierung ging Pictet auf die Reise nach Wien, den 25. Sept., um dort womöglich zu erlangen, was ihm in Paris un

erreichbar geblieben war. Namentlich in Hinsicht von Abtretungen savoyischen Bodens hatte man Pictet auf den Wienerkongress vertröstet.

Den 5. Oktober 1814 fuhr Pictets Reisewagen durch die Münchenerstrasse in die Vorstadt Wiens ein. Fürsten und Diplomaten hielten eben Ausfahrt, und ein imposanter Zug prächtiger Fuhrwerke lärmte an ihm vorbei. Im vordersten Wagen sass Zar Alexander, der Vielumworbene. Pictet fragte sich, ob es ihm wohl diesmal gelingen würde, an diese wichtige Person heranzukommen, zum Vorteil Genfs und seines Freunds in Hofwil.

Die Aufnahme Pictets im Kreise der Fürsten und Diplomaten war eine äusserst günstige. Mit grossen Hoffnungen begann er seine Arbeit und fand sich bald mitten drin « im Herzen » der Geschäfte. Er ist nach allen Seiten tätig, und alles lässt sich anfangs zum besten an. Später aber tritt infolge des Streits um Polen und Sachsen ein Aufschub und Hemmnis nach dem andern ein, und bittere Klage erhebt Pictet über den alten Widersacher Genfs, den unerbittlichen Talleyrand. Sein zweiter Anlauf, das Gex zu gewinnen, scheitert wie der frühere; aber einen Teilerfolg erzielt er auf der Savoyerseite, Carouge und sein Umland, dazu ein Stück Seeufer werden ihm zugesichert. Wie hätte sich der Turiner Hof länger sträuben dürfen, da Napoleon, von Elba zurückkehrend, neuerdings drohte. In sechsmonatiger angestrengter Tätigkeit haben Pictet und sein Gefährte d'Ivernois wohl nicht erreicht, was sie erhofften, sind aber auch nicht mit leeren Händen heimgereist.

Sieben meist recht kurze, hastig hingeworfene Schreiben Pictets an Fellenberg liegen uns aus dieser Wienerzeit vor. Es wären deren mehr ohne die in

Bern begangene Verletzung des Postgeheimnisses und die Herausgabe jener Correspondance secrète, über die sich Prof. Oechsli in seiner « Geschichte der Schweiz im 19. Jahrhundert » in zutreffender Weise ausgesprochen hat (2. Band, S. 303-305).

Die Denkschrift an den Zaren Alexander über die Hofwiler Anstalten tauchte unter im Strudel der grossen Kongressgeschäfte, sie erschien dann 1815 gedruckt bei Paschoud in Genf und Paris und gab auf dem Titel Capo d'Istria als Verfasser an. Pictet dürfte es so gewollt haben, da sich keiner der Diplomaten so ausdauernd für Genf verwendet hatte, wie Capo d'Istria. Darüber liest man auch in den Briefen an Fellenberg, die wir hier ohne weitern Kommentar folgen lassen:

Krugerstrasse No 1069. Vienne, le 17 octobre 14.

Gardez-moi le secret, cher ami, que j'ai la certitude depuis une heure que nous recevons une marque éclatante de bienveillance et de protection qui remplira l'objet principal, c'est tout ce qu'il faut à présent. Capo d'Istria a été enthousiasmé par mon rapport, Stein de même. Mais Alexandre n'a pas le temps de lire et on n'a pas même eu le temps de lui dire que je l'avais fait. On pensera plus tard aux applications chez soi. C'est au fond le même train et les mêmes difficultés d'audience qu'à Paris. Les affaires de la Suisse s'arrangeront. J'ai l'espérance pour notre ensemble les détails viendront après. La Harpe m'a accueilli bras ouverts. Il m'est difficile à juger. J'ai vu Reinhard, mais ce n'est ni par lui ni avec lui que je suis dans le cœur des affaires. Je vous répète que j'y suis et que j'ai bonne espérance. Je vous écris en courant, car la tête me saute de la quantité de

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