besogne qui me tiraille. J'ai appris ce matin les nouvelles bouricades. Adieu. Ecrivez-moi avec mesure. Mon fils (Charles) vient ici; mais je n'aurai probablement rien les avenues sont trop bien gardées. 16 novembre. Mon cher ami, j'ai votre gros paquet du 29 oct. J'essayerai à faire lire l'Aperçu des vues etc. et ce qui a rapport à la Suisse à Mr. de Stein; mais je dois vous prévenir de ne pas compter sur lui, parce que 1. il est abîmé de besogne et en quelque sorte inabordable, 2. il a une telle humeur sur tout ce qui tient à la Suisse, qu'on commence par essuyer une bordée d'injures, avant d'entrer en matière, 3. il n'a plus le moindre crédit. Il a mis de l'intérêt et de la curiosité au rapport que j'ai fait. Il l'a fait copier, et m'a répété plusieurs fois que cela était très intéressant, mais il est découragé sur les intentions, la marche, et les affaires générales, il a de l'humeur beaucoup. Il dit que cela n'aboutira à rien, que les hommes sont condamnés à être toujours vils ou méchants etc. etc. Si vous ajoutez à cela qu'il est sans crédit, vous comprendrez combien sa bonne volonté serait inutile. Quant à Capo d'Istria elle est active; mais il a tant et tant de besogne que sa grande capacité et activité y suffisent à peine. Il vous accuse de ne voir que votre affaire, ce qui est très juste, lui dis-je, car c'est en rapportant tout à une même pensée qu'on fait les grandes choses. Vous avez l'air de ne pas vous souvenir de ce qui allait vous arriver. Regardez cela comme un commencement et ne négligez rien. Ne blessez surtout pas les gens bienveillants en ayant l'air d'avoir attendu beaucoup plus. La première faveur est la plus difficile. Les autres suivront en temps et lieu. Mon fils (Charles) verra Hofwyl avant de retourner. Son patron (der Herzog von Richelieu) attend encore une audience!!! Tout est difficile. J'ai eu de longues conférences avec le Prince de Wrède sur vous et les enfants. Il attend une réponse de vous. Il a tout ce qui inspire la confiance en un grand homme. Il vous aime et croit en vous. Pour saisir un grand ensemble, c'est une autre affaire. Je le vois souvent, et il me montre de l'amitié. Ce sont, m'a-t-il dit, vos lettres à Mad. de Montgelas qui m'ont fait connaître à lui. Elle les lui lisait régulièrement. J'ai de l'espérance pour les affaires de la Suisse. On a commencé. Vos bonnes idées ne seront pas perdues. Adieu. Je vous embrasse en hâte. 22 novembre. Je réponds, très cher ami, à la vôtre du 20. Elle a croisé la mienne du 19 (liegt leider nicht vor). Pendant que j'y pense, quoique j'écris à Charles aujourd'hui, je ne lui envoie pas votre duplicate (dont pourtant je lui parle) parce que ne sachant pas si vous donneriez cours à l'incluse du 19, et la dite incluse vous représentant comme tout prêt dès ce moment tandis que le duplicate remet l'exécution au temps où Adolphe sera émancipé, cela n'aurait pas été d'accord pour le duc de Richelieu auquel Ch. aurait p. e. été acheminé à lire ce que vous dites. Je tutoyais La Harpe il y a 42 ans. Je ne l'ai pas vu depuis (Lücke) n'aurais aucune objection à m'adresser à lui ou à correspondre avec lui, si vous trouvez un acheminement comme p. ex. de lui dire qu'un ancien de ses camarades de Haldenstein peut l'éclairer complètement sur Hofwil et ne demandera sûrement pas mieux, et lui offrir de m'en prévenir. Vous avez vu par l'incluse du 19 que le temps ne me manque point quand j'ai quelque espoir de propager la bonne cause. Je suis bien de votre avis, qu'il faut saisir ce moment. On peut bien tirer quelque parti de Capo d'Istria, mais cela est lent et bien détouré. La Harpe est bien une autre corde.... Je ne sais que vous répondre pour votre Mr. Strubi et les 12 familles. Promettre et encourager quand on n'est pas sûr de pouvoir tenir, n'est pas mon fait. Une fois là-bas, ces gens-là trouveront des terres tant qu'ils voudront. De l'argent à leur donner pour les transporter, je n'en ai point. Cependant ce serait une bonne occasion pour fournir un noyau de colonie de la bonne espèce. Je m'en vais demander à mon fils ce qu'on pourrait leur offrir. Pour Adolphe in eo totis pedibus in sententiam tuam; mais je m'arrange déjà pour le non.- Je vous félicite bien de l'acquisition d'une aide pour votre projet de jeunes filles (Mädchenanstalt, die unter der Leitung von Fellenbergs Gattin und ihrer Töchter 12 Jahre lang in Hofwil bestand). · Mon Dieu, que vos Bernois sont bêtes! Care how you schreiben! Adieu. 17 décembre. Je n'ai absolument pas de temps de vous écrire, cher ami. Personne ne peut le comprendre que ceux qui le savent. J'ai vos lettres du 30 nov. et 4 déc. De quoi répondre à une telle proposition? Ne vous ai-je pas dit que mon fils est conseiller de cour et chevalier de Ste Anna? Le prince de Wrède m'a fait lire votre lettre. L'archiduc Jean m'a montré où ils en sont pour les instruments et la culture. Il me mène après demain à la ferme modèle. La crise se prolonge entre la paix et la guerre. On n'a encore rien fait !!! Adieu. (J'ai communiqué à La Harpe). 21 décembre. Je reçois la vôtre du 8, cher ami, et les copies incluses. Depuis 3 jours j'ai vu les originaux entre les, mains de Capo d'Istria. La confiance qu'il a en moi paraît entière. Il ne s'est pas passé un jour depuis deux mois, que je ne l'ai vu plus ou moins longtemps. Il fait tout ce qui est faisable. Cependant la besogne (aujourd'hui terminée et que vous allez voir) est imparfaite. Il y manque surtout un gouvernement central énergique et des frontières militaires. Enfin néanmoins si nous avons une paix de 10 ans autour de nous, il pourra se faire beaucoup. Vos gens vont au-devant de la nécessité, mais un peu tard, et peut-être se réserveront-ils quelque chose, soyons modérés et sages: tout peut et doit s'améliorer. Vous aurez un rôle réservé et utile pour l'éducation, sinon idéalement beau et bon, du moins susceptible d'effets heureux. Il faut se contenter du bien qu'on peut atteindre sans laisser aller son imagination dans les espaces. Tout est si compliqué et si difficile ici!.... J'ai bien eu toutes vos lettres et surtout les trois dernières importantes du 20 nov., 4 déc. et 8 déc. Vous aurez eu les propositions Beroldingen (württembergischer Staatsmann, Gutsbesitzer im Thurgau). Nous achetons près de Nouveau Lancy une terre d'un tiers encore plus grand que l'autre, avec 350 paysans dont nous avons besoin, Vous savez que mon fils est en Angleterre. Adieu, 28 décembre (1814). J'ai lu à L. (Laharpe) et à R. (Rengger), très cher ami, la copie que vous avez envoyée de votre lettre à a. (Alexander.) Ils ont applaudi à tous vos sentiments le premier surtout. Il n'aurait pas été éloigné de se croire capable de la tâche que vous provoquiez sur nous, mais God forbid ! L'ouvrage est fait. Je vous l'ai dit. Les lenteurs de copie et de chicane d'expression et de formes arrêtent seules son envoi. Je ne dis pas que vous en serez parfaitement content, ni personne; mais, étant donné l'état des choses, il était difficile de faire moins mal ou mieux. Si nous avons la paix pendant quelques années autour de nous, l'ouvrage se perfectionnerait peu à peu; mais hélas ! Il est douteux si tout ce qu'on fait ici ne finira pas par une nouvelle guerre! S'il fallait parier aujourd'hui, je croirais cela plus probable. Les hommes ne sont pas assez corrigés. X. (Name unleserlich) m'écrit après avoir lu d'un journal la lettre d'a. à F. (Alexander an Fellenberg) « c'est quelque chose, mais c'est bien peu. >> J'ai eu une audience de sa sœur C. Nous avons parlé à fond de vous. Elle veut venir vous voir. Elle m'a extrêmement bien reçu. Elle avait lu le mémoire. Elle ne perdra pas la chose de vue. Adieu, à la hâte et tout à vous. 4 janvier. L'une des deux dernières que vous m'avez fait passer sous couvert, savoir du 18 et 21 déc. a été coupée, et est arrivée à X. en cet état. (C'est celle du 18.) Vous comprenez combien cela ajoute au soupçon que j'avais déjà que nous ne pouvons correspondre en sûreté. Si donc j'avais le temps de vous donner des détails, je ne l'oserais. J'ai communiqué le contenu à (Initiale durchgestrichen). Il pense comme vous et moi. Mille lenteurs désolantes tenant les unes à de |