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anonyme, cependant nous verrons à nous arranger, lui et moi. Envoyez-nous des faits sur l'école : Temps de la durée, nombre d'élèves âge des doyens étendue des terres créées étendue de la culture de l'école champ qu'embrasse cette culture en variété de produits sont-ce des terrains communaux que ces espaces conquis? L'école paye-t-elle une redeJe crois que si

vance pour ce terrain et à qui ? vous avez l'espoir d'agir sur la Diète, c'est trop tôt pour publier quelque chose: ce serait en avril ou mai prochain. Vos idées là-dessus.

Mr. Perrot-Droz, Conseiller d'Etat à Neuchâtel, a de Petersbourg la demande d'un élève de notre école rurale, qui sache le français, pour diriger une exploitation rurale. Il s'adresse à moi que dois-je lui répondre ?

Quel temps que nous avons depuis 5 semaines ! J'avais 32 poses de pommes de terre, et en ai encore bien des 100nes de quintaux à tirer de la boue.

C'est par les obstacles que le Ciel nous tient en haleine il s'en sert pour nous rendre plus vaillants. Vous en savez quelque chose.

Mme. B. est bien heureuse depuis votre consentement. Elle m'a apporté l'effusion de sa joie. Elle est bien tendre mère et n'est point faible avec son enfant. Je crois que vous y trouverez de l'étoffe pour un sujet distingué, et je vois avec une grande satisfaction se former chez vous le noyau d'une petite colonie genevoise, à laquelle vous infuserez ce qui nous manque d'allemand dans le caractère. J'attends vos notes sur Escherheim Vale et me ama. C. P.

Lancy, 15 novembre 24.

Cher ami, Mad. Beaumont de Seigneux sort de chez moi. Elle m'a apporté votre lettre reçue avant-hier, et qui a croisé la mienne. Je n'avais jamais vu cette dame, et je puis dire que j'ai été parfaitement content d'elle sous le rapport du jugement. Elle m'a paru avoir des vues très saines sur l'éducation et l'avenir de son enfant. Elle est, comme vous pouvez croire, fort déçue en voyant que vous ne voulez pas de son fils, à moins d'un engagement plus long que dix années. Elle a une grande sollicitude maternelle sur son avenir, parce que vivant avec sa belle-mère Beaumont, qui est trop indulgente pour l'enfant, elle paraît à celui-ci trop sévère, ce qui lui ôte une partie de la confiance à laquelle une tendresse éclairée lui donnerait droit. Dans de telles circonstances, il faut un changement total. Elle le sent. Elle s'est fait un idéal sur Hofwyl qui reposait son imagination. Elle est d'autant plus déçue qu'elle avait plus espéré. J'ai bien regret, de mon côté, que ce sujet vous échappe. Il paraît admirablement organisé et a surtout une mémoire prodigieuse. Il est très vif, leste, adroit, bel enfant et assurément de grands moyens. Je suis convaincu que si vous l'aviez dix ans, vous en feriez un jeune homme très remarquable, et qu'alors si la mère vit, elle désirerait qu'il achevât son éducation à Hofwyl. Dans toutes les suppositions, veuillez, cher ami, me répondre une lettre ostensible sans trop tarder, car la pauvre mère se tourmente. S'il faut qu'elle renonce décidément, la nécessité la consolera. Je vous ai écrit sur Escherheim.

faudrait ne rien

J'attends des notes, et pense qu'il publier qu'à l'approche de la Diète. Vale!

C. Pictet.

:

....

Hier endet der Briefwechsel Pictets mit Fellenberg, doch nicht der zwischen den befreundeten Familien. Die letzten uns vorliegenden Stücke tragen die Jahrzahl 1833. Um Mitternacht vom 28. zum 29. Dezember 1824 war Pictet gestorben. Am Morgen des 29. gab Adolf Pictet seinem cher et respectable ami et père zu Hofwil Kunde von dem Ereignis : C'est en pleurant que je vous écris ces lignes. Mon digne père, votre ami, celui qui a toujours partagé de cœur vos idées et coopéré à vos vues a cessé de vivre Am folgenden Tag schrieb Prof. Marc-Auguste Pictet und erstattete Fellenberg in einem langen Schreiben Bericht über die Erkrankung und Todesursache seines Bruders Environ quinze jours, avant, à la suite d'une assez longue attaque de ce rhumatisme ambulant qui le tourmentait depuis si longtemps, il se sentit en état de venir à la ville assister à une dernière séance de la commission des fortifications à laquelle il attachait une haute importance; il y prit froid .... Nach fruchtloser Operation starb Ch. Pictet, geistesklar bis ans Ende, den Tod eines Frommen und Weisen. Zu seinem Bruder hatte er noch gesagt: C'est la conscience sur l'affaire des fortifications qui me tue, mais un citoyen doit sa vie à la patrie et je n'en regrette pas le sacrifice. Seiner Nichte Vernet empfahl er insbesondere seine Frau cette tendre, incomparable femme, pour laquelle les expressions me manquent, et qui a fait tout le bonheur de ma vie.

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Aus Prof. Pictets Bericht heben wir noch hervor. Le Conseil représentatif et souverain, assemblé le lendemain pour un objet de législation, reçut à l'entrée de la séance, de Mr. le premier Syndic, communication de la perte qu'on venait de faire, dans un discours rempli de sentiment, et en harmonie avec

tous les regrets. Un membre proposa que la séance fût immédiatement levée, attendu que l'impression qui remplissait tous les cœurs ôtait la faculté de s'occuper d'objets qui lui fussent étrangers. Cette motion qui honore la mémoire de mon frère, fut admise par acclamation.

On a reculé d'un jour l'époque de son convoi funèbre, pour qu'elle ne se rencontrât pas avec la cérémonie anniversaire de notre restauration.... Am Tag nach der Bestattung, den 2. Januar, schrieb CharlesRené Pictet, das nunmehrige Familienoberhaupt an Fellenberg.... Il laisse un immense vide. Veuillez conserver à ses fils une partie de l'amitié et de l'affection que vous aviez pour lui.

Etwas später machten die Söhne Pictets Fellenberg Mitteilung von der Bildung eines Komitees zur Errichtung eines einfachen Denkmals für den Verstorbenen auf dem Wege der Subskription. Der Denkmalausschuss wies die Namen: Bonstetten, Prevost (Professor), Hess (von Zürich), Lullin de Chateauvieux, Dumont, Eynard, Crud, Fazy (Pfarrer) auf. Die Inschrift sollte namentlich das Verdienst Pictets um die Akte der schweizerischen Neutralität hervorheben. Les amis de mon père, schrieb Ch. R. Pictet den 28. Januar an Fellenberg, ont jugé qu'il y avait de l'importance pour toute la Suisse, à saisir l'occasion 'de constater d'une manière plus solennelle encore, l'acte de neutralité; cet acte vital, ce fondement de nos institutions qu'il faut apprendre à défendre au besoin pour en jouir. Mon père a principalement rattaché son nom à cet acte important. Depuis sa mort, le Comte Capo d'Istria (der am 1. Januar 1825 mit den Verwandten Pictets hinter dessen Bahre schritt) avec lequel il a été négocié, et qui en était censé l'auteur,

a ouvertement déclaré, qu'il n'avait fait qu'y attacher son nom, et que c'était mon père qui l'avait poursuivi, rédigé, commenté, et fait prévaloir auprès des Puis

sances.

Vom 3. Februar liegt uns ein letztes Schreiben von Prof. Pictet an Fellenberg vor. Er antwortete darin auf die Aeusserungen Fellenbergs über den Hinschied seines Freundes: Votre réponse me fut un touchant témoignage, et je le conserve précieusement parmi les documents qui honorent le plus la mémoire de mon frère. La notice que je vous adresse (de la plume de Sismondi), et qui est insérée dans le cahier de janvier de la Bibl. univ. rend un compte assez juste de ce qu'il a été dans ce monde, et de ses titres aux regrets de ses amis et de ses compatriotes.... Les deux fils de mon frère, Charles et Adolphe, lui succèdent dans la partie du travail de la Bibliothèque univ. qui lui était attribuée. L'aîné qui s'est assez occupé d'agriculture et qui va diriger le fond de Lancy, se chargera de cette partie, et Adolphe de la Littérature. Ils sont pleins de zèle et de bonne volonté, mais c'est une grande tâche, à eux deux, que de remplacer leur père. Der dieses schrieb, ahnte nicht, wie bald er selber die Feder an der Zeitschrift, die er während 30 Jahren gemeinsam mit seinem Bruder zu hohem Rufe gebracht, niederlegen sollte.

Zu Anfang April brachte die Genferpost eine Sendung nach Hofwil, die dessen Gründer eine grosse, wenn auch mit Wehmut gemischte Freude bereiten musste eine Büste Pictets. Ch. R. Pictet schrieb ihm den 31. März: J'ai réussi en dirigeant l'artiste à faire achever le buste en plâtre de mon père, dont la ressemblance me satisfait. Je n'espérais pas arriver

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