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mehr zu Boden, und weder das eine noch das andere wollen wir. Namentlich aber versetzt uns diese Auffassung in eine unwürdige und gefährliche Lage für die Zukunft : wenn wir uns die Wahrung unseres höchsten Gutes, unsere Unabhängigkeit, bezahlen lassen, müssen wir gewärtigen, dass man uns dieses Gut auch als Geldeswert einschätzt, und dass bei einem andern Krieg ein begüterter Staat kommt und sich anerbietet, zum voraus unsere Mobilisation zu finanzieren, oder, wenn er weniger plump sein will, uns den Ersatz zu versprechen. Das darf für uns keine Geldsache sein. Ein Staat kann nicht denselben Standpunkt einnehmen, wie ein Privatmann. Entweder betrachtet er sich in seinem Rechte verletzt, dann soll er sich wehren, oder er kann keinem Kriegführenden eine Rechtsverletzung vorwerfen; dann kann er ihnen auch nicht die Rechnung präsentieren für das, was er von sich aus, aus eigenem Antrieb und zur Wahrung seiner höchsten Interessen getan hat. Der Krieg ist für ganz Europa ein schweres Schicksal, an dem wir unsern Teil tragen müssen. Das verlorene Geld nehmen wir auf uns; was wir für die Zukunft verlangen, ist ein besseres Recht.

L'agence internationale

des prisonniers de guerre à Genève.

Le vendredi 10 mai 1912, les délégués des sociétés de la Croix-Rouge du monde entier, réunis à Washington dans le splendide édifice de pierre de taille et de marbre appelé Palais de l'Union Panaméricaine écoutaient le général Michal, délégué de la CroixRouge française, leur lire un rapport rédigé par M. du Payrat sur le Rôle des sociétés de la CroixRouge dans l'assistance des prisonniers de guerre.

La question, mise à l'ordre du jour par la précédente conférence de Londres en 1907, était magistralement exposée. « Les malheureux prennent de plus en plus l'habitude de regarder vers la Croix-Rouge comme vers un phare lumineux, d'où le secours peut arriver à toutes les infortunes, disait M. du Payrat. N'attendez pas le bruit du canon pour vous laisser convaincre. » La lecture du rapport achevée, le président du Comité international de la Croix-Rouge, M. Gustave Ador, se levait immédiatement pour déclarer que le Comité international, conscient de la haute mission qui lui était confiée, se tenait à l'entière disposition des gouvernements pour cette œuvre si importante des prisonniers de guerre.

Le bruit du canon! Dans ce cadre radieux, étincelant et paisible de Washington qui l'eût alors perçu ? Auquel des assistants de ces inoubliables assises par lesquelles la Croix-Rouge, Inter arma Caritas, affirmait une fois de plus sa glorieuse mission et son idéal d'universelle pitié, serait-il venu à l'idée que trente mois plus tard, l'effroyable catastrophe d'une guerre européenne mettrait immédiatement à l'épreuve cette

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