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d'une autre nature. Il fait encore observer un puits foré. La première se trouva à enviqu'il existe des nappes d'eaux à différentes ron 26 mètres de profondeur dans la formaTM hauteurs non-seulement dans les masses ar- tion d'argile plastique au-dessus de la craie; gileuses, mais encore dans la craie et dans la seconde, dont les eaux remontaient avec le calcaire marin grossier, qui lui est supé- violence jusqu'à la superficie du sol, était rieur, pourvu que ces deux sortes de calcai- sous la craie inférieure ou glauconie crayeuse, res soient d'une grande épaisseur. Il ajoute et à sa superposition aux marnes bleuâtres, même que, pour que les eaux puissent être à plus de 100 mètres de profondeur ; la troiascendantes, il est essentiel que les forma- sième, sous les marnes argileuses et le caltions entre lesquelles elles se trouvent, ne caire lumachelle, à 117 mètres; la quasoient pas coupées par de grandes vallées, trième, au-dessous de plusieurs bancs de de grandes déchirures ou de profondes ravi- calcaire pyriteux et argileux, au-dessus nes, dans lesquelles elles trouveraient un d'une masse de marne argileuse, à prés libre et facile épanchement, et qu'elles ne de 214 mètres; la cinquième, au-dessous de soient pas fendues, lézardées et bouleversées plusieurs bancs calcaires durs et coquillers intérieurement; enfin que les argiles, la et au-dessus d'un banc d'argile, à près de craie et les dépôts plus inférieurs encore 252 mètres de profondeur; la sixième, entre ne se relèvent pas en escarpement à la surdes marnes argileuses et un calcaire grenu face du sol. Dans ces derniers cas, on ne coquiller, à plus de 287 mètres. Toutes ces pourrait obtenir le jaillissement des eaux nappes se montraient pourvues d'une grande qu'en pénétrant au-dessus des terrains infé- force ascendante; mais à 333 mètres, la seprieurs à la craie, c'est-à-dire, à des profon- tième surtout, reposant sur un calcaire argideurs si considérables, que nous pensons leux, fut si abondante, et son ascension eut que les dépenses auxquelles s'éleveraient de tant d'impétuosité, que les ouvriers eurent pareils puits, seraient rarement compensées à peine le temps de se sauver. par les avantages qu'on en espère, à moins que, dans certaines localités, il ne soit suffisamment utile, à défaut d'eau jaillissante, d'en obtenir qui remonterait, près de la sur face du sol, à une distance assez peu considérable pour que l'établissement d'une machine hydraulique pût la mener facilement à la surface de la terre.

Après ces généralités, nous passerons à quelques applications qui tendent à les faire mieux comprendre.

Dans les pays dont le sol repose immédiatement sur la craie, il suffit souvent d'une perforation peu considérable pour arriver à une nappe d'eau ascendante; il arrive même, comme cela se voit dans le département du Pas-de-Calais, que l'on n'a pas besoin de traverser la masse de craie pour trouver ces eaux. On peut citer pour preuve de cette assertion le plus ancien puits foré de l'ancienne province d'Artois : c'est celui de Lillers à quelques lieues de Béthune, qui date, dit-on, de l'an 1126. On en compte aussi plusieurs autres dans le même pays, qui tous varient entre 10, 20, 30 et 40 mètres de profondeur dans la partie supérieure de la craie.

Aux environs de Dieppe, où la formation crayeuse acquiert une grande puissance, sept nappes d'eau ont été traversées dans un sondage fait pour un autre but que pour

Nous avons rappelé, d'après M. Héricart de Thury, un fait important: c'est que l'on peut trouver des sources abondantes dans la masse de craie même, lorsqu'elle est d'une épaisseur considérable; mais lorsque la craie est d'une faible épaisseur, on ne trouve même pas toujours, comme dans l'exemple de Dieppe, des nappes ascendantes sur la formation marneuse qui lui est inférieure. Ainsi, nous avons sous les yeux le détail d'un sondage commencé récemment dans l'enceinte de Troyes, d'après lequel, après avoir traversé.

Argiles et sables appartenant aux
argiles plastiques..

Craie.

Marne argileuse bleuátre.

Total.

9 mèt.

16

74

100 mèt.

On n'était point encore parvenu à rencontrer la nappe d'eau ascendante qu'on espérait atteindre, et qui n'est peut-être qu'à quelques mètres plus bas.

Ces exemples nous prouvent combien il est important de connaître la disposition géologique du terrain pour prévoir à l'avance d'une manière précise la profondeur à laquelle il faut descendre, lorsqu'on se propose d'avoir des sources jaillissantes.

Jetons maintenant un coup d'œil sur les

terrains des environs de Paris, et sur la place que les nappes d'eau occupent dans leurs diverses couches. Le sondage du double puits de Saint-Quen a fait reconnaître, depuis la formation inférieure du gypse jusqu'à la partie inférieure du calcaire grossier marin, superposé à la formation d'argile plastique, trois nappes d'eau: la première, à 9 mètres au-dessous du sol, dans des marnes appartenant à la première des trois formations; mais elle n'était point ascendante, parce qu'elle ne venait point d'un niveau plus élevé que le sol ; à 49 mètres, la seconde, au-dessus de la couche appelée glauconie grossière, venant de plus haut, était ascendante, mais pas assez pour jaillir au-dessus du sol; à 66 mètres, la troisième, plus abondante et venant des collines qui dominent Paris au sud, a couronné d'un plein succès les travaux entrepris. D'autres sondages, exécutés à Saint-Denis, à Épinay et dans divers points de la vallée de la Seine, présentant des terrains analogues à ceux qui ont été traversés à Saint-Ouen, démontrent d'une manière évidente la disposition et l'origine des nappes d'eau telles que nous venons de les exposer. On peut donc être assuré que, partout où l'on tentera dans cette même vallée des sondages, ils conduiront aux mêmes résultats. Le relèvement du calcaire marin grossier sur la rive gauche de la Seine permet aussi d'y établir, au moyen d'un sondage de 30 à 40 mètres environ, des puits à jets ascendants pour peu que l'on creuse jusqu'à la partie supérieure de la craie, qui se relève comme les terrains qu'elle supporte. C'est ce que plusieurs exem ples ont confirmé ; mais si l'on entreprenait de pareils travaux sur les grands plateaux qui dominent Paris, tels que ceux de Montmorency, Meudon, Saint-Cyr, etc., comme ces plateaux sont à une assez grande élévation géologique au-dessus du calcaire marin inférieur et de l'argile plastique, la nappe qui alimente les puits forés de Mont-Rouge et de Saint-Ouen, serait privée de la force ascendante nécessaire pour alimenter les puits creusés sur ces plateaux. Il faudrait donc aller chercher au-dessous de la craie les bancs marneux et conséquemment imperméables que nous avons vus exister aux environs de Dieppe. Ainsi, d'après la connaissance que l'on a des terrains parisiens et de l'épaisseur connue de la formation crayeuse, les sondages pratiqués sur les plateaux que nous venons d'indiquer de

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On voit par le total de ces formations que, pour établir des puits forés sur les plateaux en question, on aurait au moins 300 mètres à traverser afin d'obtenir une nappe ascendante assez forte; mais comme ces diverses couches varient considérablement d'épaisseur selon les localités, il pourrait arriver que dans quelques-unes on ne fût pas obligé de descendre à plus de 200 ou 260 mètres, tandis que dans d'autres il faudrait peutêtre aller à une profondeur beaucoup plus grande que celle que nous donnons d'après l'épaisseur moyenne des couches. Ητοτ.

'PUJOL ( ALEXIS), médecin de l'école de Montpellier, né en 1739 au Pujol, près Béziers, d'un avocat au parlement de Toulouse, mort en 1804, avait exercé successi

vement à Bédarieux, puis à Castres. Après s'être fait dans cette ville une grande réputation d'habileté, il aspira aux palmes académiques, et se mit souvent sur les rangs pour disputer les prix proposés par la Société royale de médecine de Paris. Nous citerons parmi ses opuscules: un Essai sur les maladies de la face, etc., Paris, 1787, in-12; une Dissertation sur les maladies de la peau, relativement à l'état du foie, couronnée en 1786; et un Essai sur les inflammations chroniques des viscères, qui valut à l'auteur une médaille d'or en 1791. Les divers écrits de Pujol, à l'exception du premier, parurent collectivement à Castres en 1802, 4 vol. in-8°. Ce recueil, assez froidement accueilli, a été reproduit en 1823 par M. F.-G. Boisseau avec quelques additions et une notice sur la vie et les travaux de Pujol.

* PUJOULX (JEAN-BAPTISTE), littérateur, né à Saint-Macaire, département de la Gironde, en 1762, mørt en 1821, se fit d'abord connaitre par des articles de journaux, qui annonçaient du goût, de la facilité et des connaissances; il concourut successivement à la rédaction du Journal de la Littérature française et étrangère, imprimé à Deux-Ponts, à la Gazette de France, au Journal de Paris, au Journal de l'empire, et composa, pour les différents théâtres, une foule de pièces, dont plusieurs obtinrent un succès mérité. On en trouvera le catalogue au tome 2 de l'Annuaire nécrologique de M. Mahul, pag. 266 et suiv.

PULCHÉRIE (ELIA PULCHERIA AUGUS TA), fille de l'empereur Arcadius et d'Eudoxie, née l'an 399 à Constantinople, fut déclarée Auguste à 15 ans, et dès-lors gouverna l'empire sous le nom de son frère Théodose (voyez ce nom). La sagesse précoce dont cette princesse était douée lui fit entrevoir quels dangers pourraient menacer l'autorité du jeune empereur, si elle ou ses sœurs venaient à se marier. Elle les détermina à faire, ainsi qu'elle-même, vœu de célibat. Mais les pratiques de piété auxquelles elle s'était consacrée ne la détournèrent point du soin du gouvernement; elle en dirigeait l'action sans éclat et sans pompe, reportant à son frère tout l'honneur du bien qu'elle faisait. Malgré tant de sagesse, rehaussée encore par les plus douces vertus, Pulchérie n'échappa point aux traits de l'envie. Un moment disgraciée en 447, elle se vit obligée de quitter la cour de Théodose, qui bientôt la rappela. Après la mort de ce

prince (450), elle fut unanimement proclamée impératrice de l'Orient, et, pour consolider sa puissance, elle offrit à Marcien de partager son trône avec le titre d'époux, sous la condition toutefois qu'elle resterait fidèle au vœu de chasteté qu'elle avait solennellement fait. De concert avec le nouvel empereur, Pulchéric continua de travailler sans relâche au bonheur de ses peuples et au maintien de la foi catholique, et à sa mort, survenue en 453, elle emporta des regrets unanimes. Cette princesse, qui avait construit un grand nombre d'églises, fondé des couvents et doté beaucoup d'hospices, institua encore les pauvres pour héritiers de ses biens. Les Grecs, qui l'honorent comme sainte, célèbrent sa fête le 13 septembre. Un bref de Benoît XIV autorisa plusieurs communautés religieuses à consacrer à sa mémoire le premier juillet, et à faire un office particulier en son honneur. Outre les différents hagiographes, on peut consulter sur Pulchérie sa Vie, par le jésuite Contucci, Rome, 1754; le tome 15 des Mémoires de Tillemont, et le trentedeuxième chapitre de l'Histoire de la décadence de l'empire romain, par Gibbon.

*PULCI (LOUIS), poète italien, né à Florence en 1432, est auteur d'un long poème héroï-comique, intitulé : Morgante Maggiore, peu lu de nos jours, mais regardé comme le premier monument du genre de poésie auquel Berni a laissé son nom, uniquement parce qu'il y excellait. Pulci obtint la faveur de Laurent de Médicis, et fut l'ami de Politien. On croit qu'il mourut vers 1487. Outre le Morgante, dont les meilleures éditions sont celles de Venise,1494, 1545, 1574, in-40; Florence (Naples), 1732, in-4o; et Paris, 1768, 3 vol. in-12, on a encore de Pulci quelques autres poésies et des lettres à Laurent de Médicis, surnommé le Magnifique, qui ont été souvent réimprimées.

* PULGAR (FERDINAND DE), historien espagnol, né à Pulgar, près de Tolède, en 1436, fut chargé de plusieurs missions importantes sous le règne de Ferdinand-leCatholique et d'Isabelle de Castille, dont il devint l'historiographe, et mourut en 1486. On à de lui une histoire de ce règne. C'est la première édition qui porte le nom de Pulgar; celles qui l'avaient précédée portaient le nom d'Antoine Lebrixa, qui n'en était que le traducteur latin. Il eň a páru à Valence, en 1780, une édition collation

née sur les anciens manuscrits, 1 vol. in-fol. On a encore de Pulgar: les grands Hommes de la Castille, en espagnol, Alcala, 1524, in-4o, souvent réimprimé, et des lettres, qui ont été traduites en latin et en français. On lui attribue aussi une Histoire de Gonzalve de Cordoue, publiée à Alcala en 1584, et divers ouvrages manuscrits.

* PULLUS (le cardinal ROBERT). Voyez MATHOUD.

*PULMANN (THÉOD. POELMANN, plus connu sous le nom DE), savant philologue, né vers 1510 à Cranenbourg, dans le duché de Clèves, fut pendant seize ans correcteur dans la célèbre imprimerie de Plantin à Auvers. On lui doit de bonnes éditions des poésies de Juvencus, d'Arator et Van Fortunat, de Virgile, Horace, Ausone, Lucain, Claudien, des Satyres de Juvénal et Perse, de Suétone, etc. On ignore la date de sa mort; on sait seulement qu'il se rendit à Salamanque vers 1580, et l'on croit généralement qu'il y mourut. *PULTAWA (bataille de). V. CHARLES XII de Suède et PIERRE Ier (Alexiovitsch).

* PULTENEY (WILLIAM), comte de Bath, né en 1682 d'une ancienne famille du comté de Leicester, débuta à la chambre des communes, sous le règne de la reine Anne, par une opposition fortement prononcée au ministère que cette princesse avait choisi parmi les torys en 1710. L'avènement au trône de Georges Ier (en 1714) lui valut son entrée au conseil privé, le poste de secrétaire d'État de la guerre, et bientôt après celui de trésorier de l'épargne; mais la haine qu'il conçut ensuite contre Robert Walpole, dont il avait été l'ami, l'acharnement extrême qu'il mit à combattre toutes les mesures et les propositions de ce premier mi nistre, enfin ses libelles, où il n'épargnait ni les sarcasmes, ni les accusations contre son ennemi, irritèrent à tel point le roi, qu'il le dépouilla en 1731 de toutes les commissions dont il avait été chargé. Cette disgrâce, loin de nuire à Pulteney dans l'opinion publique, ne fit au contraire qu'augmenter la popularité dont il jouissait déjà; mais il la perdit lorsqu'en 1743, après la retraite de Walpole, qu'il n'avait cessé de poursuivre de sa haine, il fut replacé sur la liste du conseil privé, et obtint la pairie avec le titre de comte de Bath. L'influence dont il jouit le reste de sa vie à la cour le dédommagea sans doute des applaudissements qu'il ne pouvait plus obtenir, et qu'il

s'efforçait de dédaigner. Il mourut en 1764, emportant la réputation d'un homme habile, mais non désintéressé. Outre ses pamphlets politiques, et divers articles dans le journal intitulé the Craftsman, on a de lui des poćsies assez estimées.

* PULTENEY (RICHARD), médecin et botaniste distingué, membre de la Société royale de Londres et de plusieurs autres sociétés savantes étrangères, né à Loughborough en 1730, mort en 1801, fut pendant quelque temps médecin du comte de Bath, dont il était parent, et se fixa ensuite à Blandford, dans le comté de Dorset, où il acquit une grande réputation. Outre plusieurs écrits sur l'antiquité, on a de lui: Revue générale des écrits de Linnée, 1782, in-8°; Essais sur les progrès de la botanique en Angleterre, 1790, 2 vol. in 8°. Ces deux ouvrages ont été traduits en français, chacun en 2 vol. in-8°, le premier par Millin, 1789, et le second, par M. Boulard, 1809, 2 vol. in-8°.

au

* PUNT (JEAN ), peintre, graveur, et comédien hollandais, né à Amsterdam en 1711, s'était déjà fait conuaître avantageusement dans la peinture et la gravure, lorsqu'il épousa, vers 1733, Anne-Marie de Bruin, tragédienne fort distinguéc, qui le décida à embrasser sa profession. Il débuta dans sa ville natale par le rôle de Rhadamiste, y obtint le plus brillant succès, et sa réputation surpassa bientôt celle de Duim, qu'il avait alors pour concurrent. La mort d'une épouse chérie le fit renoncer théâtre deux ans après, mais les sollicitations de ses amis l'y ramenèrent en 1753. H y reparut dans le rôle d'Achile, où il s'était lui-même peint et gravé, et le public le revit avec un nouvel enthousiasme. Punt s'était remarié en 1748. Il obtint en 1755 l'emploi lucratif de concierge du théâtre d'Amsterdam, et tout semblait lui sourire, lorsqu'il redevint veuf en 1771. Il prit une troisième femme, Catherine Fokke, tragédienne célèbre; mais un an après ce nouveau mariage, en 1773, il fut complètement ruiné par l'incendie du théâtre d'Amsterdam, et se vit obligé d'accepter les offres que lui fit la ville de Rotterdam, où il fut abreuvé de dégoûts. Il se retira en 1777, et l'on négociait son entrée au théâtre d'Amsterdam, quand il mourut en 1779. Punt peignit avec succès l'histoire, le paysage et le portrait, et l'on a de lui des estampes qui font honneur à son burin.

PUPIEN. Voyez MAXIME-PUPien, PUPIPARES. (Histoire naturelle.) La famille d'insectes parasites que, sous ce nom, M. Latreille a établie dans l'ordre des diptères, se divise en deux tribus les coriaces et les phthyromyes.

Les coriaces comprennent le genre ornithomye, ainsi appelé, parce qu'il vit sur les oiseaux, quoique dans ses sept espèces il y en ait qui vivent sur le mouton; et le genre hippobosque qui vit toujours sur le cheval, et que l'on connaît sous le nom vulgaire de mouches bretonnes et de mouches d'Es

pagne.

Le premier est un insecte long de deux à trois lignes, dont les deux espèces sont d'une conleur roussâtre ou d'un vert obscur; sa tête est terminée en arrière par une éminence noire portant trois petits yeux; les ailes sont vitrées, grandes, et de forme ovale.

Le second a près de cinq lignes de longueur, depuis la tête jusqu'à l'extrémité des ailes; ses yeux sont noirâtres, sa tête est jaunâtre et aplatie, son corselet est mélangé de blanc et de jaune, ses ailes sont blanches, transparentes, arrondies à l'extrémité, et presque une fois plus longues que le corps; celui-ci est légèrement couvert de poils. Il s'attaque souvent au bœuf, et même à l'homme. Sa piqûre produit une forte démangeaison pendant la succion; mais elle n'est suivie d'aucune enflure.

Les phthyromyes ne se composent que d'un seul genre; celui des nyctéribies, insectes singuliers dans leur conformation, puisque, suivant la description qu'en a donnée M. Latreille, leur tête, espèce de tubercule ovoïde et velu, formant une capsule coriace, en cône renversé, est implantée sur le dos da corselet, où une cavité longitudinale terminée postérieurement en forme de capuchon, peut recevoir l'extrémité de cette tête. On conçoit, d'après son organisation, que cet insecte, que l'on peut appeler le pou de la chauve-souris, soit obligé de se renverser sur le dos pour sucer le sang de cet animal. Les nyctéribies courent trèsvite sur le corps de la chauve-souris ; mais "dès qu'elles en sont séparées, elles ne peuvent plus marcher, et s'abandonnent à des mouvements désordonnés. HUOT.

* PURAMUNDUS. Voyez GLEICHMANN. *PURBACH. Voyez PEURBACH. PURCHAS (SAMUEL ), ecclésiastique anglais, né dans le comté de d'Essex en

1576, mort vers 1628, est principalement connu par le célèbre recueil de voyages qui porte son nom. Chapelain de l'archevêque de Cantorbéry et pourvu de plusieurs autres bénéfices, il employa sa fortune à acquérir la plus nombreuse collection de voyages, tant imprimés que manuscrits, qu'on eût vue jusqu'alors, et l'on doit à son zèle et à son érudition l'un des plus célèbres recueils en ce genre. Il en fit paraître le premier volume en 1613; ce volume eut quatre éditions, la dernière, de 1626, très-augmentée, est la meilleure. Quatre autres volumes parurent en 1625. Purchas y a fait entrer tous les manuscrits laissés par Hakluyt, et dont il avait fait l'acquisition. On a encore de lui un recueil de méditations sur l'homme, dans tous les âges et dans toutes les positions sociales.

* PURE (MICHEL DE), abbé et homme de lettres, né à Lyon en 1634, mort à Paris en 1680, est bien plus connu par le ridicule dont Boileau l'a couvert dans ses satires, que par les ouvrages qu'il a publiés. On a de lui plusieurs pièces de théâtre, qui sont oubliées de nos jours, des traductions françaises des Institutions de Quintilien, 1663, 2 vol. in-4; de l'Histoire des Indes orientales et occidentales, de J.-P. Maffée, 1665, in-4o.

* PURICELLI (JEAN-PIERRE), savant antiquaire, né à Gallarate, diocèse de Milan, en 1589, embrassa l'état ecclésiastique, et parvint à la dignité d'archiprêtre de la basilique de Saint-Laurent. Il signala son zèle et sa charité pendant la peste qui désola Milan en 1630, en se dévouant tout entier au service des malades, fut le seul des chanoines que la contagion épargna, et mourut en 1659, laissant un très-grand nombre d'ouvrages, dont beaucoup sont conservés manuscrits à la bibliothèque Ambroisienne. Parmi ceux qu'il a publiés, on cite : Ambrosianæ mediolani basilica Monumenta, Milan, 1645, in-40; Laur. Littæ, civis et archiep. Mediolani, Vita, ibid., 1653, in-40.

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