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et exerça ensuite son art à Halberstadt, peut en établir de deux espèces, d'après les puis à Breslau, où l'on croit qu'il mourut deux genres de corps qui la présentent : vers 1700. Parmi ses onvrages, qui tous l'une végétale, l'autre animale. Le dévelopeurent de son temps beaucoup de succès, pement des gaz acide carbonique et hydronous citerons le vrai Chirurgien militai- gène carboné, d'eau, d'acide acétique et re, etc., in-8o, en allemand, Halberstadt, peut-être d'huile, et d'une substance noire 1680, 1682, 1690, 1693; Iéna, 1705 et dans laquelle le charbon prédomine, carac 1721, la Couronne chirurgicale (chirurgir- térise la première. Ces divers produits, plus cher Lorbeerkranz ), in-4°, Halberstadt, de l'ammoniaque, sont le résultat de la 1685; Francfort, 1692, et Breslau, 1705, seconde. Les limites dans lesquelles nous ouvrage important pour l'histoire de la sommes forcés de nous restreindre nous enchirurgie en Allemagne au 17e siècle; Chi- gagent à faire seulement l'énumération des` rurgia curiosa, in 40, Francfort, 1694; principales circonstances qui favorisent la Iéna, 1716; traduit en anglais, Londres, putréfaction ou s'y opposent et les phénomè 1706, in-fol. nes qui l'accompagnent. 1o Un air raréfié accélère la putréfaction; 2o un excès de chaleur ou de froid s'y oppose; 30 les expériences récentes de Guntz portent à penser qu'il n'est pas impossible qu'elle puisse avoir lieu dans le vide; 4o l'oxygène est de tous les gaz celui qui la favorise le plus ; l'azote ajouté à ce gaz, lorsque déjà la putréfaction est développée, en accélère la marche; 50 l'azote pur, l'hydrogène, le deutoxyde d'azote, l'acide carbonique, l'acide sulfureux, et surtout le chlore, s'opposent à son développement; 6° l'eau la favorise lorsqu'elle est mêlée à l'état de vapeur avec d'autres gaz; aussi l'air humide est-il trèsfavorable à la putréfaction, tandis que l'air sec arrête ses progrès; 70 l'eau liquide la retarde; elle développe chez les animaux un produit particulier que l'on désigne sous le nom de gras de cadavres (savon ammoniacal); 80 le sol apporte de grands changements dans le développement, la marche et la terminaison de la putréfaction, suivant sa nature dans le sable sec et chaud, le cadavres se momifient; dans un sol gras et humide, ils se convertissent en gras de cadavre, comme dans l'eau; dans une terre qui se trouve dans les circonstances communes d'humidité, de température, et qui renferme beaucoup de terre végétale, les parties molles se putréfient, tombent en déliquium, et disparaissent complètement au bout de six ans environ. Quant aux os, ce n'est qu'après douze ans que l'on n'en retrouve plus de traces. Une foule de circonstances sont susceptibles d'apporter des modifications à ces termes. Tout porte à croire que le terreau, la tourbe, les bitumes ne sont que les résultats de la putréfaction des matières végétales.

*PUTHOD DE MAISON-ROUGE (FRAN ÇOIS-MARIE), archéologue, l'un des vingtquatre hérauts d'armes du roi Louis XVIII, né en 1757 à Mâcon, mort en 1820, membre de l'Académie de Villefranche de Beaujolais, de celle des Arcades de Rome et du Cercle des philadelphes, avait été d'abord gendarme du roi, puis, à l'époque de la révolution, successivement capitaine de chasseurs dans la garde nationale parisienne, adjudantgénéral et colonel. Il présenta à l'assemblée constituante (4 oct. 1790), une pétition pour se faire autoriser à recueillir les inscriptions et archives des couvents, et dès l'année suivante devint membre de la commission des monuments établie à la bibliothèque des Quatre-Nations. C'est à cette époque qu'il entreprit la publication d'un ouvrage périodique ayant pour titre les Monuments, et dont il devait paraître vingt-quatre livraisons par an. Outre sa coopération au traité des Offices de Guyot, dont il dirigea la partie militaire, on lui doit encore: Géographie de nos villages, ou Dictionnaire maconnais, Mâcon, 1800, in-8°.

PUTRÉFACTION. (Chimie.) Lorsque la vie s'éteint dans les végétaux et les animaux, les parties qui les constituent rentrent sous l'empire des lois physiques. Abandonnés à eux-mêmes, leurs éléments tendent à se dissocier, à revêtir d'autres formes, et à donner à la terre des matériaux pour la formation de nouveaux êtres. L'oxygène, l'hydrogène et le carbone constituent à eux seuls presque tous les végétaux; ces trois principes, plus l'azote, forment toutes les matières animales. C'est en se combinant dans de certaines proportions que ces éléments donnent naissance à de nouveaux produits, et la formation de ces produits caractérise pour nous la putréfaction. On

On a observé avec soin les phénomènes que présentent les cadavres quand ils se

putréfient; nous allons en reproduire les principaux traits. Immédiatement après la mort, la peau se décolore, la chaleur s'éteint, la rigidité cadavérique survient, des taches livides parsemées de vergetures se manifestent dans les parties les plus déclives du corps. Bientôt toutes les parties deviennent souples, molles, conservent l'impression du doigt. Une teinte verdâtre se manifeste sur la peau de l'abdomen; elle s'étend à la poitrine, à la face, puis aux membres. Les parties molles se gonflent, prennent plus de volume par le fait d'un développement considérable de gaz dans tous les tissus; une sanie infecte s'écoule des ouvertures naturelles ; l'épiderme se détache, un liquide séreux rougeâtre transsade à travers le derme, et forme à la surface de la peau des ampoules de couleur ardoisée l'odeur devient alors, très-fétide. C'est à cette époque que la mouche dite car niaria y dépose des larves; de là une foule de vers sur diverses parties du corps. Bientôt les yeux s'affaissent, la peau de l'abdomen se détruit, et de cette cavité s'écoule une grande quantité de matières putrides et de gaz. Toutes les parties molles tombent ensuite en putrilage; les os du crâne, de la poitrine, se dénudent, l'odeur infecte diminue alors graduellement; enfin il arrive une époque où toutes les parties molles répandues sur le sol n'y forment plus qu'un détritus bourbeux, noirâtre, et d'une odeur qui a quelque chose d'aromatique. Alors une masse énorme de matière est ramenée à un volume extrêmement petit; alors la matière morte est transformée en une foule d'êtres organisés nouveaux; alors aussi la terre reprend les matériaux nécessaires à l'accroissement des végétaux. Becker regardait ce mouvement comme le cercle éternel, circulus æterni motus. L'histoire de la putréfaction comporte une foule de détails qui se rattachent à l'hygiène publique, à la médecine, à la médecine légale et aux arts, Les recherches récentes que nous avons faites sur elle dans des milieux différents, nous eussent permis de donner à cet article de plus grands développements; nous n'avons dû qu'effleurer ce sujet.

ORFILA et Devergie.

PUTSCHIUS (ÉLIE), philologue, né à Anvers en 1580, doit être compté au nombre des savants précoces. Il fit sous d'habiles maîtres des progrès étonnants dans les langues et la littérature anciennes. Il par

courut ensuite l'Allemagne, s'arrêta quelque temps à Iéna et à Leipsig, et mourut à Stade en 1605, à l'âge de vingt-cinq ans et quatre mois. On a de lui un recueil des anciens grammairiens, publié sous le titre de Grammaticæ latinæ Auctores antiqui, Hanau, 1605, deux parties in-4° : ce volume, dédié à Joseph Scaliger, est très-recherché des amateurs et contient les écrits de trentetrois grammairiens, sur lesquels on peut consulter la Bibliotheca latina de Fabricius. Conrad Ritterhus a écrit la vie d'Élie Putschius, Hambourg, 1608, in-4°; ibid., 1626, in-80

* PUTTER ( JEAN-ÉTIENNE), l'un des plus célèbres publicistes de l'Allemagne, né en 1725 dans un bourg de Westphalie, étudia successivement à Marbourg, Halle et Iéna, fut appelé, comme professeur, à Gœttingue en 1746, y donna, pendant plus de cinquante ans, des cours sur la procédure des tribunaux suprêmes, sur le droit public et l'histoire de l'empire; enfin des leçons pratiques de jurisprudence. Il devint doyen de la faculté de droit en 1797, et mourut en 1807, après avoir publié un grand nombre d'ouvrages, dont quelques-uns en latin, les autres en allemand, sur le droit public et l'histoire d'Allemagne, sur la procédure des tribunaux suprêmes de l'empire, sur le droit civil et la jurisprudence pratique. * PUY (Du) voyez DUPUY.

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PUYSÉGUR (JACQUES DE CHASTENET, vicomte DE), né vers la fin du 16o siècle, descendait d'une famille illustre de l'Armamagnac, très en faveur à la cour des rois de Navarre. Il fit ses premières armes en 1617, devint lieutenant-général des armées du roi, et prit part, pendant quarante-un ans de service, à trente combats et à plus de cent vingt siéges sans avoir reçu aucune blessure. Sujet fidèle, officier plein de bravoure, il fut un des hommes les plus considérés de son temps, et mourut en 1682, à l'âge de 82 ans, sans avoir rien ajouté à la fortune de ses ancêtres. On a de lui des mémoires sur les événements dont il avait été témoin. Ils s'étendent depuis 1617 jusqu'en 1658, et ont été réimprimés en 1747. Cet ouvrage se trouve compris dans la collection des Mémoires relatifs à l'histoire de France de M. Petitot. - Puységun (Jacques-François de CHASTENET, marquis de), maréchal de France, chevalier des ordres du roi, comte de Chessi, vicomte de Busanci, fils du précédent, né à Paris en 1655, entra au

service en 1677, s'éleva de grade en grade par ses talents et sa valeur, et fut considéré comme un des hommes de guerre les plus expérimentés de son siècle. Louis XIV, qui en faisait grand cas et lui communiquait chaque année ses projets de campagne, le chargea de plusieurs missions diplomatiques. Puységur eut une grande influence sur les événements qui consolidèrent, sous Philippe V, le trône d'Espagne dans la maison de Bourbon. Il fut nommé membre du con

seil de guerre pendant la minorité de Louis XV, et remplissait les fonctions de commandant en chef sur les frontières des Pays-Bas, lorsqu'il reçut le bâton de maréchal en 1734. Il mourut en 1743, àgé de 88 ans. On a de lui un ouvrage estimé intitulé : l'Art de la guerre, qui parut en 1748, in-fol. et in-40: il a été traduit en allemand. Le baron de Traverse en a publié un extrait en 1758, sous le titre d'Etudes militaires. - PUYSÉGUR (Jacques-François-Maxime de CHASTENET, marquis de), fils du précédent, né à Paris en 1716, mort en 1782, se distingua aussi dans la carrière des armes, et par vint jeune encore au grade de lieutenant général. On a de lui : État actuel de l'art et de la science militaire à la Chine, Londres (Paris), 1773, in-12; du Droit du souverain sur les biens du clergé et des moines, 1770; Analyse et Abrégé du spectacle de la nature de Pluche, Reims, 1772, 1786, in-12; et diverses brochures de circonstance. PUYSÉGUR (Antoine - Hyacinthe - Anne de CHASTENET de), plus connu sous le nom de comte de Chastenet, second fils du précédent, né en 1752, entra de bonne heure au service de mer, où il obtint un avancement rapide. Réunissant des connaissances archéologiques à celles de marin, ce fut pour satisfaire son goût pour les antiquités qu'il demanda au roi d'Espagne, en 1772, la permission de pénétrer dans les cavernes servant de sépulture aux Guanches (anciens habitants des iles Fortunées, aujourd'hui iles Canaries), à Ténériffe. Il parvint, au péril de sa vie, à en extraire des momies très bien conservées, dont il enrichit les cabinets d'histoire naturelle de Paris et de Madrid, où on les voit encore. Le gouverne. ment français le chargea ensuite d'aller dresser les cartes de tous les débouquements de Saint-Domingue, et ce sont ces cartes qui servent encore aujourd'hui à guider la navigation dans les parages de cette colonie. Les services que le comte de Chastenet avait Tome 19.

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rendus comme marin et comme savant, l'eussent sans doute élevé aux premiers grades de la marine française, si la révolution n'était venue traverser sa carrière. Ayant émigré en 1791, il servit à l'armée de Condé, passa ensuite au service de l'Angleterre, puis à celui de Portugal, et après y avoir obtenu, avec le grade de contre-amiral, la croix de l'ordre du Christ, il sauva de Naples Ferdinand IV et sa famille, et les conduisit en Sicile sur un vaisseau qu'il commandait. De retour en France en 1803, il ne prit aucun service, et mourut en 1809, honoré de toute l'estime que ses qualités et ses talents lui avaient si justement acquise. Son ouvrage sur les Débouquements de Saint-Domingue, qui avait paru en 1787, in-4o, a été réimprimé depuis par ordre du roi. PUYSÉGUR (Pierre-Louis de CHASTENET, comte de), fils du maréchal de France, Jacques-François, né en 1727, suivit, comme ses ancêtres, la carrière des armes, et était parvenu au grade de lieutenant-général des armées du roi, lorsqu'aux approches de la révolution il fut appelé au ministère de la guerre. Quoiqu'il n'ait conservé ce poste que jusqu'en 1789, l'assemblée constituante déclara, au moment de sa retraite, qu'il emportait l'estime et les regrets de la nation. Le comte de Puységur conserva pour Louis XVI le plus grand attachement; il commanda une compagnie de gentilshommes qui se dévouérent à la défense de la famille royale dans la funeste journée du 10 août, et il ne passa en pays étranger qu'après la mort de l'infor tuné monarque. De retour en France, il mourut à Rabasteins en 1807. Il était grandcroix de l'ordre de Saint-Louis. — Jean-Au. guste de CHASTENET de PUYSÉGUR, son frère, archevêque de Bourges, né en 1740, mort en 1815, fut nommé député aux États-Généraux et fut un des trente évêques qui souscrivirent l'Exposition des principes contre la Constitution civile du clergé. Obligé de s'expatrier, il fut aussi un des signataires de l'Instruction sur les atteintes portées à la religion, publiée en 1798 par les évêques français émigrés.

* PUYSÉGUR (AMAND-MARIE-JACQUES DE CHASTENET marquis De ), fils du lieutenant-général Pierre-Louis, né en 1752, entra à seize ans dans l'artillerie, obtint à vingt-sept le grade de colonel, fit la campagne d'Espagne en 1782, et remplit au siége de Gilbraltar les fonctions de major de tranchée. Au commencement de la révolution,

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dont il adopta les principes avec une sage modération, il passa du commandement du régiment d'artillerie de Strasbourg à celui de l'école de La Fère avec le grade de maréchal-de-camp, donna sa démission en 1792 pour se retirer dans ses foyers; et, sur l'accusation portée contre lui d'entretenir une correspondance avec ses frères émigrés, il subit à Soissons une détention de deux an nées. Fixé enfin à sa terre de Buzancy, il y ménagea un asile à quelques illustres proscrits, fut nommé maire de Soissons après le 18 brumaire, se démit de cette magistrature en 1815, et mourut le 1er août 1825 dans son château de Buzancy, retraite dont la restauration ne l'avait point fait sortir. Différents traits d'un désintéressement digne des plus grands éloges eussent suffi pour assurer un honorable souvenir au marquis de Puységur, s'il n'avait d'ailleurs rendu son nom célèbre en l'associant à l'histoire du magnétisme animal, dont il fut de bonne foi le zélé et infatigable défenseur.

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PUYVALLÉE (PHILIPPE JACQUES BENGY DE), député de la noblesse du Berry aux États-Généraux, né en 1743 à Bourges, où il mourut en 1823, avait commencé par porter les armes en qualité de sous-lieutenant dans le régiment de Vieille-Marine. Après la session de l'assemblée constituante, où, partisan de l'ancien état des choses, il ne se fit guère remarquer que par un discours contre le projet de diviser la France en départements, il quitta la France, y rentra dès 1792, fut bientôt contraint à repasser à l'étranger, ce qu'il ne put faire qu'après avoir couru des dangers imminents, et enfin profita, pour revenir encore, de l'amnistie accordée par le gouvernement consulaire. Membre de la commission administrative des hospices de Bourges sous le gouvernement impérial, il devint, depuis la restauration, membre du conseil-général du département du Cher, en fut cinq fois président, et à quelques autres titres honorifiques, joignit celui de président de la Société d'agriculture du département du Cher. C'est au sein de cette compagnie qu'a été prononcé son éloge, par M. de Villesaison, imprimé par extrait dans le Moniteur du 21 avril 1824.

* PYGMALION ( Mythologie), sculpteur fameux de l'ile de Cypre, conçut une passion brûlante pour une statue de Vénus qu'il avait modelée, et par ses priè res réussit à toucher la déesse qui anima le magnifique ouvrage. Pygmalion épousa

alors l'objet de son amour, qu'il nomma Éburnée, et en eut un fils appelé Paphus.

* PYGMALION, roi de Tyr, succéda l'an 874 avant Jesus Christ à Matgen, dont quelques savants supposent qu'il était fils (car il n'avait alors que onze ans), et mourut après quarante-sept ans de règne, l'an 827, dans sa cinquante-huitième année. On a vu à l'article de Didon que, fuyant la cour d'un frère qui par des vues de cupidité s'était fait le meurtrier de Sichée son époux, cette princesse passa en Afrique et y fonda Carthage vers l'an 882 avant notre ère. Mais l'adoption des renseignements chronologiques qu'on vient d'énoncer reporterait à l'an 867 la fondation de Carthage : c'est aussi la conjecture la plus plausible. Il faut noter que les indications que nous out transmises les anciens auteurs sur ces événements sont totalement divergentes; et il en est peut-être de l'émigration de Didon comme de la fable par laquelle les Grecs ont expliqué l'origine de la citadelle de Byrsa (Bʊpau, peau de boeuf), en Afrique. On peut croire d'ailleurs, pour concilier ces indications diverses, qu'avant l'émigration de Didon ou Élissa, d'autres établissements avaient été faits par les Phéniciens. C'est à la discussion de ces opinions contradictoires que M. Saint-Martin a consacré son savant article de Pygmalion (tome 36 de la Biographie universelle); mais il n'a pas jugé à propos d'examiner ni même de rapporter les renseignements, peut-être fabuleux, qu'on a sur la mort du roi de Tyr: Astarbé, digne épouse de ce prince cruel, l'empoisonna, a-t-on dit, et impatiente de l'effet du breuvage, elle accéléra sa fin en l'étranglant.

*PYL (JEAN-THÉODORE), médecin allemand, né en 1749 dans la Pomeranie, prit ses degrés à l'université de Gripswald, alla suivre à Berlin les leçons d'anatomie de Cothenius, prit du service dans les troupes prussiennes lorsque éclata la guerre de la succession de Bavière (1778), et, de retour dans la capitale de la Prusse, obtint plusieurs places à-la-fois lucratives et honorables. Il se voua plus particulièrement à la médecine légale et à la police médicale, et mourut en 1794, laissant entre autres opuscules en allemand et en latin: Dissertat. de rubedine sanguinis, Gripswald, 1775, in-40; Répertoire de la science des médicaments, Berlin, 1789-93, 3 vol. in-8°. Théodore Pru, père du précédent, médecin de Barth, dans la Pomé

ranie, est auteur d'un traité de Auditu in genere, et de illo qui fit per os, in specie, Grypswald, 1743, in-40.

* PYLADE, célèbre pantomime, porta ce genre au plus haut degré de perfection chez les Romains. Il était né en Sicile, dans le dernier siècle avant l'ère chrétienne. Il forma dans Rome, sous le règne d'Auguste, une troupe spéciale, qui ne s'occupait point de tragédie ni de comédie parlée, mais qui représentait ce que l'on appelle aujourd'hui des ballets ou des sujets tragiques, comiques ou satiriques, exprimés par des danses ou gestes muets. Il ne faut point confondre les acteurs appelés mimes ou pantomimes avec les poètes mimiques (voyez LABERIUS et PUBLIUS SYRUS ). Les premiers exprimaient par le geste seul une fable, un poème entier, sans pouvoir tirer parti des mouve ments du visage, car ils étaient masqués comme les autres comédiens seulement leur masque était d'une forme plus agréable. Bathyle, élève de Pylade, forma bientôt une autre troupe qui partagea avec la première les suffrages des Romains. Ces trou pes rivales occasionèrent deux factions qui appelèrent plusieurs fois l'intervention de l'autorité impériale. L'insolence de Pylade le fit bannir de Rome et d'Italie; mais les murmures du public forcèrent l'empereur à revenir sur sa décision. On ignore l'époque de la mort de Pylade. Les pantomimes furent encore chassés de Rome à différentes époques, sous Tibère, Néron, Domitien, Trajan, etc.; mais leur exil n'était que tem poraire, et la clameur publique obtint constamment leur rappel. La manie pour ce genre de spectacle ne fit qu'augmenter jusqu'au 5° siècle, et ne finit qu'à la chute de l'empire. On prétend avoir retrouvé l'inscription du tombeau de Pylade; et l'on cite trois autres pantomimes du même nom, ainsi qu'un musicien grec, né à Mégalopolis, dans le Péloponèse, et contemporain de Philopomen.

*PYM (JOHN), né dans le comté de Sommerset en 1584, fut un des membres les plus remarquables de la chambre des communes sous le règne de l'infortuné Charles Ier. Il s'était déjà fait distinguer sous le règne de Jacques II par une opposition constante aux mesures de la cour. En 1756, il concourut à la rédaction des articles de l'acte d'accusation contre le duc de Bucking. ham. Partageant toutes les opinions des pu ritains, il avait formé le projet de passer en

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Amérique pour y fonder un gouvernement où la liberté civile et la liberté religieuse fussent plus respectées qu'en Angleterre; mais un ordre du conseil l'empêcha, ainsi que plusieurs autres mécontents, au nombre desquels se trouvait Cromwell, d'exécuter cette résolution. Il devint l'un des membres les plus actifs et les plus influents du parlement, dont le roi prononça la dissolution le 6 mai 1640. Renommé membre de celui qu'on a appelé le long, parlement, Pym en défendit d'abord les doctrines et les intérêts avec une grande énergie; mais ensuite il se montra moins virulent dans ses attaques contre la cour, et fit même quelques ouvertures en faveur du roi. Ce nouveau système de conduite ayant diminué sa popularité, il se plaignit de l'inconstance du peuple à son égard : toutefois il jouissait encore d'un grand crédit dans son parti, lorsqu'il mourut à Derby-House en 1643, exerçant l'emploi de lieutenant dans l'armée parlementaire. Il fut enterré avec de grandes solennités dans l'abbaye de Westminster. On trouve dans les Mémoires de lord Clarendon des détails intéressants sur ce personnage.

* PYNAKER (ADAM), peintre hollandais, né en 1621, mort en 1673, s'est acquis la réputation d'un habile paysagiste.

* PYRA (JACQUES-EMMANUEL), poète allemand, né en 1715 à Kotbus, en Lusace, se consacra à des éducations particulières, et fut ensuite professeur dans un gymnase de Berlin, où il mourut en 1744. Ses Poésies, réunies à celles de Langen, ont été publiées pour la première fois à Zurich, puis à Halle, avec des augmentations, 1749, in-8°. * PYRAMIDES ( la bataille des ), fut gagnée le 20 juillet 1798 par les Français sur les Mamloucks, au village d'Embabé, en vue des antiques monuments dont cette jour née a pris le nom. (Voyez BUONAPARTE et MOURAD BEY.)

PYRAMIDE. ( Géométrie. ) Si d'un point de l'espace, situé hors d'un plan, on mène des droites aux sommets des angles d'un polygone tracé dans ce plan, le corps renfermé par les plans que déterminent ces lignes, s'appelle paramyde; le polygone en est la base; le point donné, le sommet; la perpendiculaire menée de ce point sur la base, la hauteur. Quand le polygone est régulier, et que les faces triangulaires sont toutes égales, la pyramide est dite régulière : la droite, qui joint le sommet au centre de la base, est perpendiculaire à celle

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