Page images
PDF
EPUB

de

gens de son conseil, de membres du parlement, et de députés de l'université, pour délibérer sur les prétentions que le nouveau pape semblait disposé à faire valoir en France. L'assemblée décida «que l'édit royal de 1406 conserverait toute sa force, et qu'en conséquence il serait pourvu, par élection ou postulation, à tous les bénéfices, dans les églises cathédrales, collégiales et conventuelles. »

Le concile de Bâle s'était rassemblé avec des dispositions conformes à celles de Charles VI; et, envisageant d'une manière plus large les usurpations de Rome, il abolit les annates (revenu de la première année du nouveau possesseur, que les papes prenaient sur les évêchés, et autres bénéfices). Le concile ensuite annula toutes les graces expectatives, et autres réserves de bénéfices que Rome faisait tourner à son profit. Enfin, il confirma le droit des élections d'évêques par les chapitres de cathédrales, en exhortant les princes « à ne point en altérer la liberté, soit par des promesses, soit des menapar

ces. »

:

L'Église ayant alors besoin d'une grande réforme, en ce qui concernait les mœurs du clergé, le concile voulait le réformer dans sa tête, c'est-à-dire le pape, comme dans membres Tam in capite quàm in membris. Rome s'en irrita; les légats du pape (Eugène IV), présidant en son nom au concile, y provoquèrent de violentes discussions qui en troublèrent l'auguste majesté. Eugène IV s'en prévalut pour donner une bulle par laquelle il ordonnait la translation du concile à Ferrare, sous sa dépendance immédiate

Le roi de France, Charles VII, persuadé que la colère du pape venait principalement des décrets qui avaient proscrit les usurpations romaines, défendit, par des lettrespatentes, du 23 janvier 1437, à ceux des prélats français qui étaient membres du concile de Bâle, de se rendre à Ferrare; et en même temps il convoqua, pour l'année suivante, à Bourges, en concile national, dans la sainte chapelle de cette ville, tous les évêques qui pouvaient y venir, des ecclésiastiques instruits, et les grands du royaume. Des députés du concile de Bâle y arrivèrent, et même encore des envoyés d'Eugène IV. Le roi, accompagné des princes du sang, préside son assemblée; elle décrète une nouvelle pragmatique-sanction, qu'il promulgue le 7 juillet 1439. C'est, au fond, la même que celle de saint Louis, avec quel

ques développements, et, quant à la forme, une adhésion expresse aux décrets du concile de Bâle, sauf quelques légères modifications. Cet important statut, enregistré par le parlement, le 13 de juillet, fut aussitôt porté au concile de Bâle, qui continuait à tenir des sessions; et les ambassadeurs qui l'y portèrent, supplièrent les Pères de le corroborer par un décret. Mais l'agitation dans laquelle ils étaient, après avoir déposé Eugène IV, le 25 de juin, et lorsqu'ils dis- e cutaient la confirmation qu'attendait Félix V, élu par des cardinaux pour lui succéder, les empêcha de s'occuper de la demande des ambassadeurs.

L'élection de Félix V déplaisait à Charles VII et à une grande partie du clergé français. Quand ce monarque apprit que Félix avait été sacré et couronné à Bâle, le 24 juillet 1440, il convoqua de nouveau, à Bourges, les membres de l'assemblée précédente, pour qu'ils décidassent si cet élu devait être reconne pour vrai pape. Les mêmes députés du concile de Bâle, qui avaient assisté à celle-là, accoururent à celle-ci. Eugène IV, à qui la circonstance de la répugnance de la France pour Félix paraissait très-favorable, envoyait pareillement des légats à Bourges. Ils se montrèrent fort exigeants : car, entre autres choses, ils demandérent que le roi suspendit, et même abrogeât sa pragmatique-sanction, « auquel cas, disaient-ils, le pape, restant toujours maître de pourvoir aux bénéfices du royaume, ne les conférerait néanmoins qu'aux sujets que le roi lai aurait désignés. » L'assemblée s'indignait contre les légats d'Eugène, lorsque le lendemain, elle en reçut de Félix qui combattirent avec vigueur leurs audacieuses demandes. L'assemblée déclara, le 2 septembre, « que, pour ce qui concernait la prugmatique sanction, le roi voulait qu'elle fût observée inviolablement, et que si, dans ce qu'elle contenait de conforme aux décrets du concile de Bâle, il y avait quelque chose de trop rigide, on pourrait le modérer. »

Ce n'est pas ici qu'il nous est permis de racouter en détail tout ce que les papes suivants pratiquèrent de manoeuvres pour obliger nos rois à abroger cette pragmatiquesanction; comment Jean Joffredi, évêque d'Arras, Jean Balue, évêque d'Évreux, obtinrent de Pie II le chapeau de cardinal, en extorquant à Louis XI une révocation équivoque de cet important statut. Sixte IV, et le turbulent et guerrier Jules II, firent en

[ocr errors]

1

core plus d'efforts pour obtenir qu'il fût aboli sans retour par Charles VIII et Louis XI. Mais Léon X, modéré par politique, fut plus adroit et plus heureux, grâce à la connivence un peu félonne du chancelier de François Ier, Antoine Duprat, et Jean de Pins, évêque de Rieux; grâce encore à la légèreté vaniteuse de ce prince, auquel ils firent signer et ratifier, en 1516, ce concordat qui annulait la pragmatique-sanction, dont ils lui persuadaient qu'il maintenait les dispositions essentielles. La surprise de ce monarque fut grande, lorsque le nonce vint ensuite lui présenter, pour être publiées, deux pièces que Léon X avait fait sanctionner par son concile de Latran, dont l'une était le concordat, et l'autre l'abolition expresse de la pragmatique - sanction. François Ier reçut ces deux pièces, mais en déclarant au nonce qu'il ne publierait que la première. Jamais, en effet, il ne publia rien qui constatât la révocation de la pragmatique sanction de Charles VII.

De même que celle de saint Louis, elle fut abolie de fait, sans l'avoir été en droit. Le parlement refusa long-temps d'enregistrer cet anticanonique concordat, par lequel le pape, disposant d'un droit qui ne lui appartenait point, celui des élections, le conférait au monarque seul; et le monarque, disposant en maître de l'autorité spirituelle des métropolitains, ou des conciles des évêques de leurs provinces respectives, auxquels seuls appartenait le droit de confirmer canoniquement les élus, le décernait au pape (voyez CONCORDAT). Le parlement n'enregistra ce traité si profane, que lorsqu'il y fut contraint par la violence, et qu'en stipulant expressément que l'enregistrement n'était pas libre. Il continua même de se régler sur la pragmatique-sanction dans les arrêts qu'il rendait en matières bénéficiales.

Ce concordat, odieux en lui-même, le devenait encore davantage par les scandales énormes qui en étaient le fruit. Non-seulement François Ier, mais encore Henri II, François II, conféraient les évêchés et les riches abbayes à des laïques nobles, à des militaires, et même à des femmes, qu'il n'etait pas rare d'entendre dire mes chanoines, mes diocésains, mes moines. Les ÉtatsGénéraux de 1560, sous Charles IX, à Orléans, retentirent de vives plaintes à ce sujet. Il fut supplié par les trois ordres de mettre à d'aussi criants désordres le seul frein qui pût les arrêter, en rétablissant les Tome 19.

élections. Charles IX, par un faux-fuyant, qui les neutralisait, en paraissant les rétablir, ordonna qu'elles seraient faites par le métropolitain, les évêques et les chanoines, presque tous de l'ordre de la noblesse, avec l'intervention accessoire de douze gentilshommes députés par les pairs, et de douze bourgeois nommés par le corps municipal. L'ordonnance statuait ensuite que l'élection ne consisterait qu'à choisir, dans le clergé, trois sujets qu'on présenterait comme candidats au monarque, et que ce serait lui qui nommerait évêque celui des trois qu'il préférerait, c'est-à-dire que les intrigues de cour lui feraient préférer. Cette ordonnance, n'étant qu'une déception au profit des élus du favoritismė, laissa bientôt un libre cours aux désordres introduits par le concordat. Sous Henri III, des évêques apostoliques, réunis en assemblée du clergé, à Melun, en 1579, envoyèrent trois d'entre eux pour exposer à ce monarque combien il était scandaleux de voir une si grande quantité d'évêchés et d'abbayes possédés par des mondains et des femmes. Ces vertueux prélats supplièrent instamment Henri III de rétablir les élections, seul moyen de rémédier à d'aussi monstrueux désordres. Le roi leur fit des promesses; mais on n'en vit pas moins de tels scandales se propager jusqu'au milieu du règne de Louis XIV.

Si, avant de nous lire, on avait été surpris que les pragmatiques-sanctions de saint Louis et de Charles VII, quoique soutenues par plusieurs de leurs successeurs, n'eussent. pu se maintenir, et n'eussent eu qu'une existence pour ainsi dire éphémère; si on avait désiré en connaître la cause, on l'aura sans doute entrevue dans ce que nous avons exposé de la durée qu'avait eue, pendant douze siècles, le droit canonique primitif qui exigeait la présence du peuple dans les élections, pour qu'elles fussent valables. Ces deux pragmatiques-sanctions qui l'en excluaient, en concentrant dans une portion du clergé le droit d'élire, s'étaient privées, par cette exclusion, de la condition la plus indispensable pour une longue existence. La durable vitalité des lois fondamentales dépend des égards qu'elles ont pour les droits du peuple, et de son intérêt à les maintenir, comme à les observer. (Voyez LIBERTÉS GALLICANES et PAPE.) GUILLON et MONTLÉON.

PRAIRIES. (Agriculture.) Toutes les terres couvertes de graminées ou de légumineuses, destinées à la nourriture des bes

3

tiaux, soit que la culture ou la nature seule armées, à celle des chevaux sur les routes, fasse, tous les ans, les frais de l'ensemence- ne laisse aucun doute à cet égard. Mais ces ment ont reçu le nom générique de prairies. prairies qu'on abandonne le plus souvent Cependant on a classé les prairies en trois aux soins de la nature, ne sauraient-elles genres: les prairies naturelles, les prairies être améliorées par ceux de l'homme? la artificielles, et les prairies temporaires. Les culture doit-elle en être bannie? et serait-ik prairies anciennes, celles qui, sans avoir été bien vrai qu'on ne dût, en aucun cas, y trasoumises à la culture, offrent à l'homme cer un sillon sacrilége? Nous ne le pensons leur produit annuel, sont les prairies natu- pas. L'exemple, car dans la science de l'arelles. C'est de ce genre que sont les immen- griculture c'est le plus fort des arguments, ses pâturages de la Suisse, de la Hollande, l'exemple des cultivateurs les plus éclairés, et une partie des prairies de la France, de a prouvé le contraire. Il est peu de prairies l'Angleterre, etc., soit qu'on y récolte le naturelles qui ne puissent être améliorées foin, soit qu'on les livre aux troupeaux, par des soins assidus; les engrais, les amensoit enfin que l'une et l'autre des deux mé- dements, le dessèchement, le hersage, l'irthodes y soient pratiquées. On nomme prai- rigation surtout, peuvent produire des efrie artificielle toute étendue de terre ense- fets surprenants: mais le meilleur moyen, mencée en fourrages, destinés, soit à être celui qui offre le plus d'avantages, et qu'on livrés verts aux bestiaux, soit à être conver- peut pratiquer sur presque toutes les praitis en fourrages secs. Ces prairies, dont on ries, quand leur nature trop pierreuse, ou commence à apprécier l'immense utilité, noyée, ou bien encore le peu de profondeur sont ordinairement cultivées en légumineu- du sol fertile ne s'y oppose pas, c'est de les ses : le turnep, les trèfles, la vesce, la rompre, c'est de les transformer en prairies 'luzerne, le sainfoin, les carottes, les bette- artificielles, et de les soumettre à un assoleraves, etc., sont les récoltes les plus ordi- ment qui, après quelques années permette naires. Enfin, on nomme prairie temporaire de les remettre en prairies ou en pâturages une pièce de terre ensemencée en graines, améliorés par ce mode de culture. de prairies naturelles, et destinée à être de nouveau soumise à la culture des céréales, après avoir été pâturée ou fauchée pendant un certain nombre d'années. Les deux dernières espèces de prairies, qu'on regarde avec juste raison comme les plus avantageuforment une partie importante de l'agriculture, et entrent dans tout système raisonné d'assolement et de culture alterne. Il ne nous appartient pas, dans un ouvrage de ce genre, de développer les règles, fondées sur l'observation raisonnée des faits, qui doivent présider à leur succession de culture. C'est dans des traités spéciaux qu'il faut les puiser; nous nous bornerons à chercher à faire ressortir l'avantage que retirerait la société tout entière de l'adoption de ce genre de culture, s'il était répandu universellement, et si les cultivateurs, plus instruits et plus éclairés sur leurs véritables intérêts, abandonnaient leur pernicieuse

ses,

routine.

Nous avons parlé à l'article P▲TURAGES, des cas où ils étaient indispensables; nous ne reviendrons par sur cet objet. Quant aux prairies naturelles à faucher, leur utilité est incontestable; l'immense quantité de foin nécessaire à l'approvisionnement des grandes villes, à la nourriture des chevaux des

C'est souvent dans les contrées les plus favorisées de la nature, que se trouve la plus grande étendue des terres incultes, de bruyères, de steppes', qui servent de paturages permanents, et sur lesquelles errent à l'aventure quelques chétifs bestiaux à demisauvages. Plus de la moitié du territoire de l'Espagne, 12,000 lieues carrées, sont de cette nature, et avec quelques pâturages plus fertiles, fournissent à l'entretien de 5 à 6,000,000 de moutons que cette immense étendue suffit à peine à empêcher de périr de besoin pendant l'hiver.

Cet état de choses, cette indigne paresse qui porte les habitants de ces contrées à dévorer les fruits de la terre sans faire aucun effort pour la rendre plus féconde, cette immense étendue de pâturages incultes, ne prouvent guère en faveur de l'état avancé de l'agriculture, qui leur eût appris, comme dans la Basse-Écosse, l'un des pays du monde le mieux cultivé, et où l'on voit à peine une prairie naturelle qui mérite ce nom, à défricher celles de ces bruyères susceptibles de défrichement, à rompre ces pâturages à demi stériles, à les cultiver en prairies articielles, à les couvrir de céréales, à nourrir, dans un espace bien plus restreint, une quantité plus grande de bétail mieux soi

gaé, et à élever sur le reste des fermes commodes, des villages riants, des villes floris

santes.

C'est à l'introduction des prairies artificielles que la société sera redevable d'une plus grande partie de son bien-être; cette adoption renversant la jachère, rend annuellement à la culture le quart des terres, frappé par elle d'infertilité ; c'est de plus le seul moyen de se préserver des disettes de fourrages verts, qui pendant l'hiver font sentir aux bestiaux leurs cruels effets. On a dit que cette culture éloignant les époques des récoltes de céréales, tendrait à faire augmenter la valeur du pain, et imposerait de nouvelles privations à la classe indigente; cette crainte est illusoire : les fumiers, que le plus grand nombre de bestiaux entretenus sur la ferme permet d'obtenir, ne sont ils donc pas un sûr moyen d'augmenter les produits, bien qu'ils soient moins fréquents? et d'ailleurs, en supposant que la valeur du pain dut en être augmentée, peut-on oublier que celle de la viande serait diminuée dans une plus grande proportion? et ne sait-on pas que la viande offre une nourriture bien plus substantielle sous un poids bien moindre? Mais cette introduction, il faudrait qu'elle fût désirée par les habitants des campagnes, trop peu éclairés pour apprécier un état de choses qui les priverait momentanément de plusieurs des avantages dont ils jouis sent. Il faudrait que les pauvres des communes qui n'ont point de pâturages communs, renonçassent à élever des bestiaux sur les terres de leurs voisins, que l'abolissement complet du droit de parcours permit aux cultivateurs de tenter des améliorations. Les conseils communaux se croient trop intéressés au présent état de choses, ils ont trop d'ignorance pour apercevoir un bien futur dans une privation présente : ce n'est donc pas de l'administration locale qu'on peut attendre ces changements; c'est de lois émanées du gouvernement, et dont l'exécution fût strictement observée; c'est de l'instruction plus répandue parmi les habitants des campagnes, et de la création d'un grand nombre de fermes-modèles, qui leur prouvent jusqu'à l'évidence les résultats qu'on peut attendre de tel ou tel mode de culture.

Il est peu de terres, qui soumises à une culture raisonnée, ne puissent à la longue devenir fertiles, et payer avec usure les peines que le cultivateur s'est données pour les

améliorer. Mais il est des règles générales desquelles on ne saurait s'écarter, sans risquer de perdre le fruit de ses travaux. Toute terre arable mise en prairie demande à être parfaitement égouttée, car les semences des fourrages craignent l'humidité pendant leur jeunesse. Le choix de graines saines, celui de plantes qui croissent à diverses époques de l'année, si la prairie est destinée à être pâturée, ou si son produit doit être consommé en vert; le choix au contraire de plantes qui croissent ensemble et mûrissent au même temps, si l'on doit en transformer le produit en foin, sont d'une grande importance. L'époque du fauchage, les prócautions à prendre en ce cas, le choix des engrais, la saison dans laquelle il convient de les appliquer, etc., etc., sont autant de points qui ne doivent point être négligés. Enfin, c'est à l'agriculteur à consulter les localités, à savoir que, près des grandes villes, les fourrages sont recherchés, et par conséquent se paient fort cher; que dans les pays montagneux, où les communications sont difficiles, il est plus avantageux d'élever et d'engraisser des bestiaux, et de fabriquer le fromage, et, dans tous les cas, que l'adoption des prairies artificielles ne peut qu'augmenter ses produits. Si c'est une vieille prairie qu'on veuille rompre, l'écobuage, surtout pour les sols marécageux, les collines crayeuses, les terrains incultes, non siliceux, est un moyen recommandé par les plus célèbres agronomes; et l'on peut ajouter qu'il est généralement avantageux de retourner la première récolte verte. Cette première récolte doit se composer de plantes non épuisantes. Elle consiste, en général, en turneps, dont on ne peut trop estimer les avantages. La suite de la rotation dépend de causes trop variées pour que nous puissions les détailler. C'est dans les ouvrages des Gilbert, des de La Salle de L'Étang, des Duhamel, des Mathieu de Dombasle, des John Sinclair, c'est dans les Mémoires de la Société d'agriculture, dans le Cours d'agriculture pratique, qu'on trouvera les développements indispensables. (Voyez AssoLEMENT, IRRIGATION et PATURAGE.) DUBRUNFAUT.

* PRAM (CHRÉTIEN), poète et conseiller d'État danois, né en Norwége en 1765, mort à l'ile de Saint-Thomas (dans les Antilles) en 1821, a laissé plusieurs pièces de vers couronnées à la Société royale des belles-lettres de Copenhague, et imprimées dans le

recueil de cette compagnie : un poème épique intitulé: Stoerkadder, Copenhague, 1785; trois tragédies, imprimées dans le recueil dramatique de Rahbek; quelques autres poésies, insérées dans la Minerva, recueil périodique littéraire, dont il fut l'un des rédacteurs; plusieurs Mémoires insérés dans le recueil de la Société de littérature scandinave, dont il était membre, et trois comédies qui n'ont pas été imprimées.

* PRASLIN (CÉSAR-GABRIEL DE CHOISEUL, duc DE ), né à Paris en 1712, remplaça son cousin le duc de Choiseul, dans l'ambassade de Vienne, devint ministre des affaires étrangères, et signa le traité de 1763, qui termina la guerre de sept ans. Créé à cette époque duc et pair, il rendit au duc de Choiseul le portefeuille des affaires étrangères, et reçut celui de la marine, où il se distingua par son zèle. D'immenses travaux furent entrepris sous son administration; il agrandit et fortifia le port de Brest, répandit parmi les officiers un vif désir d'instruction, conçut le projet d'un nouveau voyage autour du monde, ne négligea aucun moyen pour le rendre utile à la navigation et aux sciences, et lorsque la disgrace de son cousin entraîna la sienne, il laissa dans nos ports 70 vaisseaux de ligne, 50 frégates, et, dans les magasins, les bois et tous les matériaux nécessaires pour accélérer de nouvelles constructions. Le duc de Praslin, mourut en 1785; il était membre honoraire de l'Academie des sciences. Condorcet a publié son Éloge. (Voyez l'article CHOISEUL.) *PRAT. Voyez DUPRAT.

[ocr errors]

PRATENSIS (JASON VANDER MEER SCHE, plus connu sous le nom latinisé de à Pratis ou), médecin hollandais, mort en 1558 à Ziriczée, lieu de sa naissance, a laissé entre autres ouvrages: Libri duo de Urinis, Anvers, 1524, in-4o, de parturiente et partu Liber, ibid., 1527, in-8o, réimprimé à Amsterdam ainsi que le précédent, 1657, in-12; de tuenda Valetudine, lib. IV, Anvers, 1538, in-1°.

* PRATILLI (FRANÇOIS-MARIE), savant et laborieux antiquaire napolitain, chanoine de Capoue, mort en 1770, âgé d'environ 60 ans, a donné une édition de l'Historia prin cipum longobardorum, Naples, 1649-54, 5 vol. in-4o. Cette histoire avait été publiée en 1643 par Camille Pellegrini le jeune, et comprenait depuis 720 jusqu'en 1137. Pratilli l'augmenta considérablement, l'enri

chit de plusieurs dissertations et de la vie de Pellegrini.

* PRATO (JÉRÔME DA) prêtre de la congrégation de l'Oratoire d'Italie, et savant philosophe, né à Vérone vers 1710, mort en 1782, est principalement connu par l'édition qu'il a donnée de l'Histoire de Sulpice Sévère, Vérone, 1741-54, 2 vol. in-4o, et qui passe encore pour la meilleure de cet ouvrage, et par quelques autres écrits peu remarquables.

[ocr errors]

PRATT (CHARLES), comte de Camden, pair d'Angleterre et lord-chancelier, né en 1712, entra d'abord dans la carrière du barreau, fut nommé procureur-général en 1757, devint en 1762, premier juge des plaids communs de faire briller dans cet emploi les talents dont il était doué. L'affaire de Wilkes, qu'il exposa avec autant d'impartialité que d'éloquence, lui attira surtout une grande popularité. Il fut dès lors comblé d'honneurs par la ville de Londres, obtint le droit de bourgeoisie, et, après avoir été créé pair d'Angleterre, en 1765, il fut appelé l'année suivante aux fonctions de lord-chancelier. Parvenu à ce poste éminent, le comte de Camden sut se concilier l'estime générale par la sagesse de son administration, ses connaissances approfondies des lois de son pays, et surtout par l'intégrité de son caractère; mais s'étant montré en opposition avec la cour il reçut sa démission en 1770, et fut nommé ensuite président au conseil, emploi qu'il conserva jusqu'à la fin de sa carrière, si l'on en excepte cependant le court espace Coalition. 11 mourut en 1794. de temps que dura le ministère dit de la

et eut souvent l'occasion

* PRATT (SAMUEL-JACKSON ), écrivain Huntington, en 1749, mort à Birmingham anglais, né à Saint-Yves, dans le comté de en 1814, a donné un grand nombre de romans (en anglais) qui se font remarquer par la délicatesse des sentiments et par la richesse de l'imagination.

*PRAUN (GEORGES-ANDRÉ, baron DE), ministre d'État à Brunswick et savant numismate, né à Vienne en 1701, mort en 1786, est auteur de quelques ouvrages (en allemand ), dont les principaux sont : un Traité des monnaies, etc., Helmstadt, 1739, in-8°, plusieurs fois réimprimé; Collection numismatique de Brunswick-Lunebourg, etc., Nuremberg, 1747, in-40; biblioth. brunsw.luneb., etc., Wolfenbutel, 1744, in-8°, rare. Il a publié en français : Méditations surl'ex

« PreviousContinue »