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celles de Strasbourg, avec les Suppléments de Freinsheim, 1648, 2 vol. in 8o; et 1670, in-4°; cum not. var. de Schrevelius ; ad usum delphini, par le père Tellier, Paris, 1678, in 4o; de Leipsig, avec supplément, de Ch. Cellarius, et des cartes géographiques, 1688, in-12; de Dresde, 1700, in-12, avec les suppléments de Junker; de La Haye, 1708, in-8°, avec le commentaire de Pitiscus, 1708, in-8°; De Delft, 1724, in-4°, par les soins de H. Snakenburg; de Londres, par Maittaire, 1716, in-12, et par Brindley, 1748, 2 vol. in-8; d'Hemlstadt, 1795-1802, 3 vol. in-8°, par D.-J.-T. Cunze; de Leipsig, 1818, grand in-8°, par J.-C. Coker; enfin l'édition faisant partie de la collection de M. Lemaire, 1822, 2 vol. in-8°. Toutes les nations d'Europe possèdent une ou plusieurs traductions de l'Histoire d'Alexandre. Parmi celles qui ont été faites en français, on en compte une de 1490, in-fol., imprimée par Ant. Vérard. La version de Beauzée, 1789, 2 vol. in-12, deuxième édition, a effacé celles de Vaugelas et de l'abbé Mignot. En. tre autres ouvrages on peut consulter sur Quinte-Curce Examen des historiens d'Alexandre, par Sainte-Foix.

Estienne, 1542, in-4o; de Mamert-Patisson, 1580, in-8o, revue par P. Pithou, qui y a joint des variantes, des notes, et 145 petites déclamations du même auteur (on n'en avait encore imprimé que 136). Schrevelius, et après celui-ci J.-Fréd. Gronovius, ont donné leurs soins à l'édition qui parut en 1665, Leyde et Roterdam, in-8o, cum notis variorum. En 1715, Rollin publia, chez les Estienne, Quintilien abrégé, en 2 vol. in-12, et Capperonnier donna, en 1725 une nouvelle édition, in-fol., avec un choix de notes et quelques observations critiques. L'édition de Mathias Gesner, Gottingue, 1738, in-4o, est plus estimée que la précédente, et celle de P. Burmann, qui avait paru à Leyde, 1720,2 vol. in 4o. Les dernières éditions sont celles de Barbou, Paris, 1769, in-12; de Deux Ponts, 1784, 4 vol. in-4o; de Leipsig, 1798-1815, 4 vol. in-8°. Les Institutions oratoires ont été traduites en français par l'abbé de Pure et par Gedoin; mais on ne lit que la traduction du dernier, qui parut à Paris, 1718, in-4o, et qui a été souvent réimprimée depuis, jusqu'en 1812, 4 ou 6 vol. in-12. Il existe aussi des traductions du même ouvrage en italien, en anglais, en allemand, en danois

* QUINTIANUS STOA. Voyez QUIN- (du dixième livre seulement), en espagnol.

ZANO.

*

QUINTILIEN (MARCUS FABIUS QUINTILIANUS), célèbre rhéteur latin, né à Rome dans leler siècle de l'ère chrétienne, était fils d'un avocat, ainsi qu'il nous l'apprend luimême. Il règne, au surplus, une grande incertitude sur plusieurs circonstances de la vie de ce rhéteur. Selon les calculs du savant Dodwell, Quintilien dut naitre en l'an 42, et mourir sous le règne d'Adrien. Il suivit Galba en Espagne, y enseigna la rhétorique, y plaida des causes, revint à Rome en 68, continua à donner des leçons de rhétorique, et reçut à cet effet un traitement publie. On a de lui, sous le titre d'Institutions oratoires, le cours de rhétorique le plus complet que les anciens nous aient laissé. Des copies de cet important ouvrage existaient au moyen âge. Celle que Le Pogge déterra, en 1419, au fond de l'abbaye de Saint Gall, et une autre, possédée par Léonard Arétin, sont les sources de toutes celles qu'on a faites depuis, et des deux premières éditions qui parurent en 1470 à Rome, in-fol. Dix autres furent publiées dans le 15e siècle. Nous citerons, parmi les nombreuses éditions du 16, celles des Alde, 1514, in-40; de Vascosan, Paris, 1538, in-fol. ; de Robert

Le dialogue sur les orateurs, du même auteur, a eu plusieurs traducteurs français, notamment Claude Fauchet, Dureau de La Malle, Chénier (dans ses Fragments de littérature.) On doit consulter, sur la vie et les ouvrages de Quintilien, les Annales quintiliane, de Dodwell, le Dictionnaire de Bayle, la Biblioth. latina de Fabricius, les Jugements des savants sur les rhéteurs, recueillis par Gibert, et le Lycée de La Harpe.

QUINTILLUS ( MARCUS AURELIUS CLAUDIUS), empereur romain, commandait un corps de troupes stationné près d'aquilée, quand l'empereur Claude II, son frère, mourut en 270. Il prit alors le titred'Auguste, qui lui fut confirmé par les légions d'Italie. Mais Claude, ne reconnaissant pas dans Quintillus la capacité nécessaire pour le gouvernement, avait recommandé, avant de mourir, à ses généraux d'élire Aurélien (voyez ce nom ), dont la valeur éprouvée promettait un digne défenseur à l'empire, alors attaqué de toutes parts. En apprenant l'élection d'Aurélien, Quintillus réunit ses légions, et essaya de les gagner à sa cause. Cette démarche fut infructueuse. Abandonné par les soldats, le frère de Claude rentra dans Aquilée, et se fit ouvrir les veines dans

un bain, après un règne de 17 jours. On a de cet empereur quelques médailles en or, très-rares, et d'autres en petit bronze, qui sont plus communes.

grand nombre d'ouvrage, dont on trouvera
la liste, à peu près complète, dans les Me-
morie aneddote-critiche spettanti alla vita
ed agli scritti di Gio. Francesco Quinzano-
Stoa, etc., par Joseph Nember, Brescia,
1777, in 8o. Ce sont des poésies très-variées,
des dissertations grammaticales et littérai-
res, etc. Dans la jeunesse de Quinzano, ses
condisciples lui avaient donné le nom gree
Stoa, qui signifie Portique des muses, parce
qu'il versifiait avec une telle facilité, qu'il
semblait ne vouloir parler qu'en vers.

* QUIQUERAN DE BEAUJEU (PIERRE),
littérateur, né à Arles en 1526, fut pourvu
de l'évêché de Senez à son retour d'un
voyage en Italie, en 1546, suivant le Gallia
christiana. Mais un procès, dont dépendait
toute sa fortune, l'empêcha de prendre pos-
session de son siége, et il se rendit à Paris,
où il mourut, avant d'avoir été sacré, en
1550. On cite de lui un panégyrique de la
Provence, sous ce titre de Laudibus Pro-
vinciæ libri tres, Paris, 1551, in-fol.; traduit
en français par Fr. de Claret, archidiacre de
l'église d'Arles, Tournon, 1613 ou 1614, in-8°.
QUIRINI. Voyez QUERINI.

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* QUINTINIE (JEAN DE LA), célèbre écrivain agronomique, né en 1626 à Chabanais, dans l'Angoumois, fit de très bonnes études à Poitiers, vint se faire recevoir avocat à Paris, et voyagea ensuite en Italie, où il acquit une grande théorie dans l'agriculture et le jardinage, qui étaient ses goûts dominants depuis l'enfance. De retour dans la capitale, il fit, en ce genre, des essais et des expériences fructueuses, qui le firent connaître, et il ne tarda pas, à être appelé par Louis XIV, à Versailles, pour prendre soin des jardins de cette résidence royale. Il y développa un génie et une habileté qui lui valurent de nombreuses et éclatantes preuves de la généreuse gratitude du monarque, et qui lui ont mérité d'être compté parmi les personnages illustres du grand siècle. La Quintinie mourut à Versailles en 1688, laissant un écrit qui a été long temps regardé comme le seul guide des jardiniers. Cet ouvrage, impatiemment attendu, parut en 1690, sous le titre d'Instruction pour les jardins frui- QUIROS (PEDRO FERNANDEZ DE), l'un tiers et potagers, avec un Traité des oran- des grands navigateurs des temps modernes, gers, suivi de quelques réflexions sur l'agri- né en Espagne vers le milieu du 16e siècle, culture, par le feu sieur de La Quintinie, voyagea d'abord pour le commerce: on peut 2 vol. in-4°. Les éditions suivantes, sont or- du moins tirer cette conjecture de quelques nées du portrait de l'auteur, de vignettes et passages de ses écrits. On a supposé mal à de dix planches. On y trouve de plus un propos qu'il faisait partie de la première poème de Santeuil, intitulé Pomona, et une expédition de Mandana, en 1567. Ce n'est idylle de Charles Perrault. La meilleure de que depuis 1595 qu'il appartient à l'histoire; ces éditions est celle de 1730, à laquelle on car c'est en cette année qu'il accompagna ajoute encore un Traité des arbres fruitiers, Mandana dans sa deuxième entreprise, en qui avait paru anonyme en 1683. L'ouvrage qualité de premier pilote. Il perdit cet illusde La Quintinie a été traduit en anglais, en tre chef avant la fin du voyage, et le rembollandais et en italien. M. Briquet a publié plaça dans le commandement. Il parvint, Éloge de La Quintinie, dans les Mémoi- malgré les plus grands obstacles, à conduire res dela Société d'agriculture de Niort, 1807, à Manille les déplorables restes de la flotte, in-So. Déjà Charles Perrault avait placé La se rendit de là au Mexique, puis au Pérou, Quintinie dans la Galerie des hommes illus- dont il pria le vice-roi, don L. de Velasco, tres du 17 siècle, qui parut en 1696; mais de lui fournir un nouvel armement, destiné cette notice présente fort peu de détails, et à poursuivre les découvertes de Mandana. n'est pas exempte d'erreurs. N'ayant rien obtenu de ce délégué du roi QUINTUS ou COINTOS. Voyez CA- d'Espagne, il alla présenter ses projets, à

un

LABER.

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l'acceptation de Philippe III lui-même, à

QUINTUS - ICILIUS. Voyez GUIS- Madrid. Son principal objet était de recher

CHARDT.

* QUINZANO (JEAN-FRANÇOIS CONTI, connu sous le nom de), en latin Quintianus Stoa, poète latin moderne, naquit au village de Quinzano, dans le Brescian, en 1484, et y mourut en 1557. On a de lui un très

cher un continent austral, dont il avait le
premier entrevu l'existence plus clairement;
mais on a cru que le gouvernement espagnol
avait plutôt l'intention de faire tenter la
route de l'Amérique en Espagne par les
Indes orientales. Quoi qu'il en soit, Quiros

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se rendit au Pérou, muni d'un plein-pouvoir, fit construire deux vaisseaux et une corvette, et appareilla de Callao le 21 décembre 1605, faisant voile à l'ouest-sudouest. Il découvrit, entre autres îles, qui n'ont pas été toutes retrouvées, celles de l'Incarnacion, de la Dezana, qui depuis a été reconnue pour être l'Osnabrugh de Wallis, le Boudoir de Bougainville, et la Maiteca, de Cook, d'Otaïti, de la Sangitaria, de la Gente-Hermosa, de Taumaco. Dans cette dernière, il obtint des renseigne ments qui le déterminèrent à se diriger vers le Sud. Il aperçut successivement les îles de Tucopia et de Nuestra-Señora-de-la-Luz, et continua sa route vers le Sud. Le 26 avril 1606, plusieurs terres se présentèrent à sa vue, et, dans l'embarras du choix, il mit le cap sur celle qui gisait au sud-ouest de Nuestra-Señora-de-la-Luz, et qu'il appela Tierra austral del Espiritu-Santo. Le port où il aborda fut nommé la l'era-Cruz. Il est bien reconnu aujourd'hui que cette terre est la même que les Grandes-Cyclades de Bougainville et les Nouvelles Hébrides de Cook. Quiros en prit possession au nom de son maître, et fit voile pour le Mexique, il arriva le 3 octobre 1606. De là, il se rendit à Madrid pour solliciter les moyens de poursuivre ses découvertes et d'établir une colonie sur la terre du Saint-Esprit; mais ce fut en vain qu'avec des couleurs dont deux siècles n'ont pu effacer ni la vérité ni la vivacité, il peignit à Philippe III les nombreux avantages de cette terre nouvelle; on ne mit à sa disposition que des moyens peu proportionnés à la grandeur de ses desseins. Il partit cependant pour Lima, avec l'intention de tenter un nouveau voyage; mais il n'eut pas le bonheur d'y arriver, et mourut à Panama en 1614. Son mémoire à Philippe III fut publié à Séville, en 1610; en latin, à Amsterdam, en 1613; et en français, à Paris, en 1617. QUIROS (Théodore de), missionnaire espagnol, de l'ordre de SaintDominique, né en 1599 à Vivero, dans la Galice, s'embarqua pour les îles Philippines en 1637, et y consacra sa vie à l'instruction et à la conversion des Indiens, dont il parlait la langue aussi bien que les naturels du pays. Il mourut en 1662, épuisé de fatigues. Il avait composé la grammaire et le dictionnaire de la langue tagala, et traduit dans cette langue un catéchisme et plusieurs ouvrages ascétiques. — Quiños (Hyacinthe

Bernard de ), dominicain espagnol, qui portait dans son ordre les noms d'AugustinThomas, apostasia, et se rendit à Berne, où il obtint une chaire d'histoire ecclésiastique à l'université de Lausanne. Il y mourut en 1758. On connait de lui une Histoire de l'Eglise, en allemand, Lausanne, 1756, in-fol.

*

QUITA (DOMINGOS DOS REIS), poète portugais, né le 6 janvier 1728, passa dans la misère les premières années de son enfance, et n'eut d'abord d'autre instruction que celle qu'il acquit lui-même par la lecture des ouvrages de Camoens et de Fr. R. de Lobo. De malheureuses affaires de commerce avaient contraint son père à quitter le Portugal; Domingos, qu'il laissait sans ressource avec six autres enfants, entra à 15 ans en apprentissage chez un barbier. Cependant le jeune homme avait pour la poésie un goût décidé ; et en même temps qu'il suppléait à son đéfaut d'instruction par l'étude du français, de l'italien et de l'espagnol, il se livrait secrètement à la composition de quelques piè. ces, qu'enfin il s'enhardit à faire paraître, comme les Essais d'un moine des Açores. On remarqua entre autres morceaux un sonnet amoureux ( Benigno Amor, os que te offendem) qui décelait un germe de talents distingués, et les littérateurs voulurent connaitre le jeune auteur. Celui-ci trouva un protecteur et un ami dans le comte de SãoLourenço ; et bientôt, malgré son humble profession, il fut reçu à l'unanimité parmi les membres de la Société des Arcades, qui venait de se former à Lisbonne. Le tremblement de terre qui renversa cette ville en 1755 priva Domingos du fruit de ses épargnes, et la brigue des envieux l'empêcha d'avoir part aux bienfaits de l'archevêque de Braga et du marquis de Pombal : mais, comme notre Lafontaine, il trouva les soins d'une généreuse hospitalité chez une amie, D. Theresa-Theodore de Alvieu, femme d'un médecin, et c'est dans sa maison que l'infortuné poète mourut en 1770, à peine âgé de 43 ans. Outre cinq tragédies, dont la meilleure est celle d'Inès de Castro, on a de lui beaucoup de sonnets, plusieurs élégies, des pastorales, idilles, etc. C'est surtout dans ce dernier genre qu'il a excellé, et on peut le citer comme un modèle du genre pastoral. Le recueil de ses OEuvres forme 2 vol in-8°; il en a été fait deux éditions à Lisbonne.

R.

R. (Antiquité, Grammaire.) Dix-septième lettre de l'alphabet latin, dix-huitième du nôtre, et quatorzième consonne. Furetière et l'Académie font cette lettre du genre féminin. L'Encyclopédie méthodique dit que nous l'appelons erre, nom féminin ; cependant l'usage le fait masculin. On dit un grand R. Le nom qu'on lui a donné pour la justesse de l'épellation est re.

L'R des latins est dérivé du P, Pò (rô) des Grecs. C'est le resch des Phéniciens et

des Samaritains, formé ainsi

anciennes et modernes, en l. Fratellus de frater; capella de caper, cultellus de culter. R, dans les ordonnances des médecins, signifie recipe.

Dans le commerce, R signifie reçu ; suivi d'un s, Rs remise; Ro recto; Rx Ra rixdale (monnaie d'Allemagne).

Un R barré signifie, en numismatique, revers. En lithurgie, il désigne un répons.

Dans les ouvrages d'éducation et les cathéchismes, les demandes et les réponses

<et. Ce sont indiquées par D. et R.

pendant Pomponius rapporte que cette let-
tre est de l'invention d'Appius Claudius,
qui écrivit au lieu de Valesii, Valerii, et
au lieu de Fusii, Furii. On peut croire qu'il
a fait cette mutation de lettres sans avoir
inventé I'R. Comment Pomponius peut-il
dire que cette lettre fut inventée par Appius.
Claudius, puisque les noms de Roma, Ro-
mulus, Remus et les monnaies les plus an-
ciennes attestent son antiquité?

La lettre R a été la marque des monnaies fabriquées à Villeneuve-lès-Avignon, et ensuite à Orléans.

R, lettre numérale des Romains, signifiait 80, selon ce vers :

Octoginta dabit tibi R, si quis numerabit. Avec un tiret au-dessus, R, elle valait SO mille

P (ró), lettre numérale des Grecs, signifie 100 quand le trait ou accent est ainsi placé en haut, p'; quand le trait est en bas,

Le R des Celibériens se trouve sur les médailles d'Ostur, dans la Bétique. (Voyez Vélasquez, sobre los Alfabetos, pl. 5 et 8.), elle vaut 100 mille. Voyez les différentes formes du P ( rô) des Grecs et des Étrusques, dans le volume des planches de Mionnet (Description de médailles, pl. xix bis et xxx1).

Les anciens appelaient l'R lettre canine; parce que les chiens semblent la prononcer lorsqu'ils grondent avant d'aboyer.

Les enfants ont beaucoup de peine à prononcer cette lettre, et la changent en l; au lieu de père, mère, courir, parler, ils disent pèle, mèle, coulil, paller.

L'R est une des quatre consonnes de notre alphabet qui ne se distinguent point comme les autres en faibles, fortes et nasales.

Elle se trouve muette dans la prononciation ordinaire ; et l'on écrit menuisier, teinturier, danger, berger, que l'on prononce menuisié, teinturié, dangé, bergé.

L'R doit se faire sentir quand la terminaison er est précédée deƒ, m, v: Enfer, mer, amer, hiver.

L'R final de l'infinitif des verbes de la première conjugaison ne se prononce point: mais quand le mot est suivi d'une voyelle, I'R de l'infinitif doit se faire un peu sentir ⚫ dans la prose grave, et surtout dans la poésie. L'R s'est souvent changé, dans les langues

Dans la numération hébraïque, le 7, resch, vaut 200: surmonté de deux points disposés horizontalement,, il vaut 200 mille. R (Numismatique).

Sur des médailles des familles romaines, la lettre R est gravée comme marque distinctive des coins.

R doublé est la marque du pluriel : BARBARR. Barbarorum.

R remplace le P (rò) sur les monnaies de
Rhegium, dans le pays des Bruttiens.

Rabréviation, signifie sur les médailles .
Ravenna, Redux, Regia, Regnum, Res-
titutor, Roma, Romanus, etc.
P. R. Populus Romanus.
R. P. Res publica.

R. C. Roma condita.
RMS. Romanus.

R. C. Rescriptum.

RS. Responsum ; RT. Refert; RTD. Rotundum, etc.

R se trouve quelquefois changé en S, comme dans Majosibus, pour Majoribus ; mais dans Medidies pour Meridies, il semble plutôt que c'est le d qui a été changé

en r.

Parmi les noms, R signifie Roscius, Rubrius, Regulus, Rufus.

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* RABAN-MAUR, appelé quelquefois en latin Hrabanus Magnentius, évêque de Mayence, où il était né vers 776, fut l'un des écrivains les plus féconds et les plus laborieux de son temps. Destiné à la vie religieuse, il entra dès l'âge de dix ans dans l'abbaye de Fulde, y fit ses premières études, et alla se perfectionner à l'abbaye de Saint-Martin de Tours, où il professa ensuite la grammaire et la philosophie. Rival et `contemporain de Jean Scot, Raban-Maur se distinguait par un savoir moins frivole et des qualités plus estimables. De retour à l'abbaye de Fulde, il fut ordonné prêtre en 814, et se livra à l'enseignement avec un tel succès que son école devint bientôt la plus célèbre de l'Allemagne. Élu abbé en 822, il réconcilia Louis-le-Débonnaire avec ses enfants, obtint en récompense de riches possessions dont il dota diverses maisons naissantes, entre autres l'abbaye d'Hirsange, et se démit ensuite de son titre pour aller vivre dans la solitude du Mont-Saint-Pierre; mais il en fut tiré cinq ans après pour occuper le siège de Mayence, et ce fut alors que ses talents parurent avec un nouvel éclat. Il composa divers ouvrages propres à l'enseignement, tint plusieurs synodes pour remédier aux abus qui s'étaient glissés jusque dans les cloîtres, et fit de sages règlements pour en prévenir le retour ; mais l'histoire lui reproche une excessive sévérité envers Golescale, qu'il renvoya à Hincmar, archevêque de Reims, son juge naturel, comme un hérétique qu'il fallait punir, et qui ne le fut que trop en effet (voyez GOTESCALC). Une famine, qui désola le diocèse de Mayence en 850, fournit à l'évêque une occasion de montrer le zèle et la charité dont il était animé pour son troupeau. Ses revenus furent distribués aux pauvres, et il en nourrissait chaque jour trois cents à sa propre table. Il présida ensuite le concile assemblé dans sa ville épiscopale en 852, assista l'année suivante à celui de Francfort, et mourut à Winfeld, en 856, en

odeur de sainteté. Le nom de ce prélat se trouve inscrit dans plusieurs calendriers; mais l'Église ne lui rend point de culte public. On a de lui un grand nombre d'ouvrages recueillis à Cologne en 1627, 6 tom. en 3 vol. in-fol.

* RABAUT DE SAINT-ÉTIENNE (JEANPAUL), né à Nîmes en 1743, fut comme son père ministre protestant, prit comme lui la défense de ses co-religionnaires, et devint l'un des plus chauds partisans de la révolution. Nommé en 1789 député du tiers-état de la sénéchaussée de sa ville natale aux ÉtatsGénéraux, il avait tous les talents nécessaires pour s'y faire remarquer : l'un des premiers il monta sur la brèche, et eut la plus grande part aux délibérations de cette époque. Rendu à la vie privée par la dissolution de l'assemblée constituante, Rabaut put alors réfléchir sur les suites inévitables de cette crise politique, et lorsqu'il fut nommé député à la Convention par le département de l'Aube, il se montra l'ennemi le plus déclaré de l'anarchie, combattit avec force ceux qui voulaient que la Convention jugeât le roi; et quand l'assemblée eut adopté cette funeste résolution, il vota pour l'appel au peuple, et ensuite pour la détention jusqu'à la paix et en faveur du sursis. Nommé, après le jugement de l'infortuné monarque, membre de la commission établie par le parti de la Gironde pour surveiller les opérations du tribunal révolutionnaire, Rabaut ne tarda pas à être enveloppé dans la proseription de ce parti. Mis hors la loi, il se réfugia d'abord dans les environs de Versailles, revint ensuite à Paris, et fut découvert chez un ami, qui paya de sa tête le généreux asile qu'il lui avait accordé. Arrêté le 4 décembre 1793, Rabaut fut livré au tribunal révolutionnaire, et exécuté dès le lendemain. Ses principaux écrits sont : Lettres à Bailly sur l'histoire primitive de la Grèce, Paris, 1787, in-8°; le Vieux Cévenol, ou Ançcdotes de la vie d'Ambroise Borely, Londres, 1784, in-8°, plusieurs fois réimprimé; Lettre sur la vie et les écrits de M. Court de Gebelin, 1774; Précis de l'histoire de la révolution française, publié en 1791, et continué par M. Lacretelle le jeune. Rabaut avait aussi coopéré à la rédaction de la Feuille villageoise et à celle du Moniteur jusqu'à la fin de 1792. — RADAUTPOMIER (Jacques-Antoine ), frère du précédent, né à Nimes en 1744, ministre protestant comme son frère, fut député par

le

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