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università di Pavia, in-80; Compendio della nuova dottrina medica di Brown, trad. dall' inglese, 1795-1805, 2 vol. in 8o; Analisi del preteso genio d'Ippocrate, Milan, 1709, in-8°; Zoonomia, ovvero leggi della vite organica dal prof. Darwing, traduite de l'anglais, avec des notes, ibid., 1803, 6 vol. in-8°; Storia della febre petecchiale di Genova, ibid., 1803, in-8°, souvent réimprimée, et traduite en français par le docteur Fontaneilles, Paris, 1822, in-8°, avec des notes. Rasori a traduit de l'allemand en italien le roman de Mme Pikler, intitulé Agatocle; les Lettres sur la Mimique d'Engel, et quelques poésies de Schiller et de Wieland. Tel est, en peu de mots, l'esprit de la doctrine médicale de Rasori, appelée en italien contro-stimolo, et dont celle de notre docteur Broussais semble tirer son origine. Le plus grand nombre des maladies qui affligent l'espèce humaine dépendent d'une cause stimulante, et un bien petit nombre se rapportent à une cause débilitante. Ces causes, qui produisent un état qu'on nomme diathèse, sténique ou asténique, peuvent avoir divers degrés d'intensité. Pour les combattre, il faut employer des moyens contre-stimulants dans le premier cas, et stimulants dans le second, divisant ainsi la matière médicale en deux classes.

* RASPE (RODOLPHE-ÉRIC), savant antiquaire allemand, né à Hanovre en 1737, obtint la chaire d'archéologie à Cassel, et y devint inspecteur du cabinet des antiques et médailles et membre du conseil; mais un goût excessif pour la dépense l'ayant porté à se rendre coupable d'un vol considérable dans le cabinet commis à ses soins, il fut obligé de fuir en Angleterre, passa de là en Irlande, et y mourut en 1784. Ses principaux ouvrages, sont: OEuvres philosophi ques, latines et françaises de feu M. de Leibnitz, tirées de ses manuscrits, qui se conservent dans la bibliothèque royale à Hanovre, Amsterdam et Leipsig, 1765, in-40; Voyage en Angleterre, sous le rapport des manufactures, des arts, de l'industrie, etc., Berlin, 1785; Essai critique sur les peintures à l'huile, (en anglais), Londres, in-40, 1781; a descriptive Catalogue of a general collection of ancient and modern engraved gems, cameos as well as intaglios, etc., Londres, 1791, 2 vol. in 40 avec 57 planches. Cette explication des empreintes faites par Tassie a aussi été publiée en français. On a aussi de Raspe plusieurs

traductions en anglais d'ouvrages allemands. * RAST-MAUPAS (Jean-Louis), manufacturier et agronome, né en 1731 à La Voulte, petite ville du Vivarais, mort en 1821 à Lyon, membre de la Société d'agriculture de cette ville, s'est fait connaître par quelques procédés ingénieux d'industrie, et particulièrement par une espèce de greffe qui a conservé son nom. Rast-Maupas, à qui la révolution avait fait perdre une partie de sa fortune, ne craignit pas d'en compromettre le reste en se portant caution pour les bons de subsistances militaires des Lyonnais insurgés contre la Convention nationale. Après le siége de Lyon il fat proscrit, et ne reparut qu'au 9 thermidor; depuis il fut honoré de diverses fonctions publiques par la confiance de ses concitoyens. Outre un certain nombre de mémoires dont il a enrichi le portefeuille de la Société d'agriculture de Lyon, on a de lui une brochure intitulée : Observations du C. Rast-Maupas, sur le mode de dessiccation des soies appelé condition, dont il était l'inventeur, Lyon, an VIII, in-4o. (Voyez la Notice lui a consacrée M. Grognier, pag. 241-250 du Compte rendu de la Société d'agriculture de Lyon, 1821, in-8°.

que

RASTAL (JEAN), imprimeur anglais, mort à Londres en 1536, fut gendre du chancelier Thomas More ou Morus. On a de lui : une comédie latine ințitulée : Natura naturata; des Canons astrologiques en latin; une Chronique des rois d'Angleterre, ibid.; quelques ouvrages ascétiques et de controverse, entièrement oubliés aujourd'hui. Guill. RASTAL, son fils, jurisconsulte, fut premier lecteur d'Édouard VI, passa ensuite en Hollande, lors de la révolution religieuse arrivée dans son pays, revint dans sa patrie à l'avènement de la reine Marie, se retira de nouveau à Louvain sous le règne d'Élisabeth, et y mourut en 1565. On a de lui: un Cartulaire, Londres, 1534 et 1580; Table chronologique des rois d'Angleterre, depuis la conquête, ibid., 1563, 1607, 1630, in-8°; les Termes des lois anglaises; Recueil des statuts qui sont restés en vigueur depuis la grande charte, ibid., 1559, 1683, in-fol.; et une vie de Thomas Morus.

* RASTIGNAC (ARMAND-ANNE-AUGUSTEANTOINE-SICAIRE DE CHAPT DE), naquit dans le Périgord en 1726, et devint successivement docteur en Sorbonne, abbé de SaintMesmin d'Orléans, prevôt de Saint-Martin de Tours, grand-archidiacre et grand-vicaire

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d'Arles. Député aux États-Généraux en 1789, il siégea constamment au côté droit de cette assemblée, et composa, sur les matières qu'on y agitait, plusieurs écrits qui font autant d'honneur à son érudition qu'à la sagesse de ses principes. Ayant signé la protestation de 1791 contre les actes de cette assemblée, l'abbé de Rastignac ne tarda pas à partager le sort des malheureuses victimes de cette époque. Enfermé à l'abbaye en août 1792, il y fut massacré le 5 septembre suivant. Quelques instants avant de périr, ce respectable vieillard était monté avec l'abbé Lenfant (voyez ce nom) dans la tribune de la chapelle, qui servait de prison à beaucoup d'autres détenus. Après avoir annoncé à ceux-ci que l'heure fatale est arrivée, que le glaive des assassins les attend, les deux confesseurs les exhortent au courage par leur pieux exemple et leurs touchantes prières, leur donnent leur bénédiction, et vont ensuite recevoir la palme du martyre. On a de l'abbé de Rastignac : Question sur la propriété des biens ecclésiastiques en France, 1789, in-8°; Accord de la révolution et de la raison contre le divorce, 1791, in-8°; traduction de la Lettre synodale de Nicolas, patriarche de Constantinople, à l'empereur Alexis Comnène, avec de savantes notes, 1790, in-8°.

RAT. Voyez RONGEURS.

* RATALLER (GEORGES), magistrat et littérateur, né à Leuwarde, d'une famille noble, en 1528, mort président du conseil d'Utrecht en 1581, a traduit en vers latins les tragédies de Sophocle, celles d'Euripide et les OEuvres d'Hésiode. Les éditions sont d'Anvers et de Francfort, 1570, 1581, 1546, in-12.

* RATBERT. Voyez RADBERT.

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RATCLIFF (RAOUL), littérateur anglais, mort en 1553, établit un collège à Hitchin dans le comté d'Herefort, où il professa avec un grand succès. On a de lui des poèmes, des harangues pour les exercices de son collége, et des pièces de théâtre parmi lesquelles on cite : Dives et Lazarus; l'homme patient; l'Amitié de Titus et de Gesippus; le Mélibée de Chaucer, comédies. Ses principales tragédies sont : les Afflictions de Job; Susanne délivrée des vieillards; et l'Incendie de Sodome.

RATDOLT (ERHARD), savant imprimeur allemand, né à Augsbourg dans le 15e siècle, s'établit à Venise. L'art typographique lui doit plusieurs améliorations que l'on

RATE

trouve dans un Calendrier qu'il imprima en 1476, petit in-fol., et dans les Éléments d'Euclide avec les commentaires de Campanus. Ratdolt mourut dans sa patrie en 1506.

RATE. (Médecine.) Organe situé dans l'hypochondre gauche, entre l'estomac, le diaphragme, le colon et la capsule atrabilaire gauche. Elle est ordinairement ellipsoïde, concave en avant, convexe en arrière, où elle offre une scissure par laquelle pénètrent en elle les vaisseaux qui lui rapportent le sang artériel et lui enlèvent le sang veineux ainsi que la lymphe. Le péritoine l'unit par un repli au diaphragme, à l'estomac et au colon. Son volume varie beaucoup, non-seulement chez les différents sujets, mais encore chez la même personne. Son poids est à celui du corps comme 1 est à 210, du moins dans l'état le plus ordinaire. Elle est d'un rouge vif sur certains points, noirâtre sur d'autres. Elle offre peu de consistance, elle est souvent molasse, rarement dense et d'un tissu serré. Outre les vaisseaux sanguins et lymphatiques qui entrent dans sa composition, elle est formée d'une membrane fibroséreuse, et d'une multitude de lamelles et de fibres très-déliées, solides, entrelacées dans tous les sens les unes avec les autres, et laissant entre elles des vacuoles dans lesquels se répandent les vaisseaux. En outre, d'autres canaux d'un tissu blanc et solide, se dirigeant de la membrane fibreuse de l'organe à sa scissure, enveloppent les vaisseaux et s'unissent avec eux. Chaque artère ne donne du sang qu'à une partie de la rate; au contraire, les veines s'anastomosent toutes entre elles, et se terminent par des radicules qui vont s'ouvrir dans les vacuoles du viscère. Les vaisseaux lymphatiques, situés les uns à la surface, les autres dans la profondeur de l'organe, sont trèsnombreux. Les nerfs spléniques sont trèspetits et émanent du plexus de ce nom. On trouve encore dans la rate des corpuscules blanchâtres, mous, arrondis, inégaux, considérés par les uns comme des glandes, par d'autres comme de simples faisceaux vasculaires. Si l'on lave la rate avec soin et qu'on la comprime, on en extrait une substance d'un rouge-brun, residu, probablement, du sang élaboré par ce viscère.

La rate reçoit beaucoup plus de sang hors le temps de la digestion que durant sa fonction; on doit donc la considérer comme un organe dérivateur de ce liquide. Est-ce là son seul usage? Meckel pense qu'on doit la

regarder comme jouant, par rapport au sys. tème vasculaire sanguin, le même rôle que les glandes conglobées à l'égard du système lymphatique; mais comme l'usage de ces glandes est encore un problème, cette comparaison n'apprend rien sur la fonction véritable de la rate dans l'économie organique. Les anciens, qui ne se gênaient guère pour donner sur les moindres apparences des attributs à chaque partie du corps, avaient fait de la rate le siège du rire, sans doute parce qu'à la suite du rire éclatant et prolongé, on ressent de la douleur au-dessous des côtes; mais c'est là une triste raison pour y mettre le théâtre de cette joyeuse explosion, car la douleur se fait sentir aussi bien à droite qu'à gauche, par conséquent le foie devrait y participer: or, on en avait fait le siége du chagrin, sans doute par amour des contrastes. Ainsi l'on voit que l'expression de désopiler la rate, n'est qu'une façon de parler proverbiale et sans valeur.

On dit aussi d'un grand coureur qu'il est dératé, parce qu'on croit vulgairement que l'absence de la rate faciliterait la course, en prévenant la vive douleur que celle-ci détermine dans le côté gauche; mais quelques personnes éprouvent cette douleur dans le côté droit. Ensuite il est faux que la rate ait jamais été enlevée à qui que ce soit; c'est là un de ces contes dont fourmille la mémoire populaire.

Il est à remarquer que ces rêveries et tant d'autres passent pour des vérités, nonseulement parmi les paysans et les ou vriers, mais encore chez les gens de la bonue compagnie. La vérité, en médecine plus qu'en toute autre partie du savoir humain, est lente à se répandre, non-seulement parce que mille intérêts tendent à la circonscrire dans un cercle étroit, mais encore parce que la majorité des hommes a plus de penchant pour l'erreur, attendu qu'elle n'exige qu'une simple adhésion, tandis que la vérité réclame du jugement.

* RATER (ANTOINE), architecte, né à Lyon en 1729, employa son talent à l'embellissement de sa patrie, et exécuta le plan qu'avait donné Soufflot pour ouvrir un quai et deux rues nouvelles. Il se fit connaître encore par beaucoup d'autres ouvrages, et mourut en 1794 à Miribel, près de Lyon, affligé de voir sa famille dispersée et ses amis proscrits par la révolution.

* RATHÈRE ou RATHIER, moine de l'abbaye de Lobbes, mort à Namur en 974, fut trois fois évêque de Vérone, et trois fois chassé de son siége épiscopal. Il avait eu le même sort à Liège. Son zèle contre les désordres du siècle étaient cause de ses disgrâces. Après avoir été exilé pour la troisième fois de Vérone, il vint en France, où il obtint les abbayes de Saint-Amand, d'Aumond et d'Aunai. Pierre et Jérôme Ballerini ont donné une édition de ses OEuvres, Vérone, 1765, in-fol.

* RATHLAUW (JEAN-PIERRE ), chirurgien hollandais du 18° siècle, s'est fait un nom comme accoucheur habile, et a imaginé deux forceps, l'un à cuillers brisées, l'autre au moyen duquel on peut introduire derrière la tête de l'enfant deux courroies de cuir pour le tirer à soi. Obligé, comme l'avait été Schylichting, de livrer le secret dont il était en possession', afin d'être admis comme praticien par le conseil des médecins d'Amsterdam, ville où il s'était établi au retour d'un de ses voyages en France et en Angleterre, il obtint son agrégation par la publication de l'opuscule suivant en hollandais: le Fameux Secret de R. Roonhuyzen dans l'art d'accoucher, découvert et rendu public par ordre supérieur, Amsterdam, 1747, in-8°. On a encore de Rathlauw : Lettre contenant quelques remarques sur un ou. vrage publié par J. de V. et H. Vander Poll, ibid., 1754, in-8°; Traité de la cataracte, etc., 1752, in-8°; traduit en français, Paris, 1753, in-8°.

*RATICH (Wolfgang), instituteur alleLes maladies de la rate sont moins command, né à Wulster dans le pays de Holstein munes que celles de l'estomac et du duodé- en 1571, mort à Erfurt en 1635, était animé num et même que celles du foie, du moins d'un grand zèle pour l'enseignement, et prédans notre pays et dans les climats du Nord; tendit avoir trouvé une méthode à l'aide de car, dans certaines contrées des pays chauds laquelle il pouvait apprendre aux élèves, il règne des maladies caractérisées par des dans l'espace d'un an, le latin, le grec et accès intermittents et d'un caractère perni- l'hébreu. Plusieurs personnes puissantes secieux, à la suite desquelles on trouve la rate condèrent ses projets, mais ils n'eurent auprofondément altérée. (Voyez la première cun résultat satisfaisant. On trouve un aperçu livraison des planches de médecine.) assez détaillé de la méthode de Ratich dans le Polyhistor de Morhof, qui prétend que

BOISSEAU.

ce procédé ne serait point à dédaigner, si l'on trouvait un précepteur doué d'assez de patience pour le mettre en pratique.

RATKAI (GEORGES), historien hongrois, chanoine de l'église de Zagrab, né en 1613, fut prié d'écrire l'histoire de la Croatie par Jean Drascowitz qui en était vice-roi, et qui lui donna le moyen de consulter les archives. Il a laissé Memoria regum et Banorum regnorum Dalmatia, Croatia, Slavoniæ, inchoata ab origine svá usquè ad annum 1652, Vienne, 1652, in-fol.

* RATRAMNE, moine de l'abbaye de Corbie, né en Picardie dans le 9e siècle, a écrit deux livres sur la Prédestination; un autre de l'Enfantement de Jésus-Christ; un de l'Ame; un Traité contre les Grecs, et un Traité du corps et du sang de Jésus-Christ. Ce dernier ouvrage est le plus connu à cause des discussions auxquelles il a donné lieu entre les catholiques et les protestants qui ont voulu les uns et les autres l'interpréter en leur faveur. Le docteur Boileau en donna une édition in-12 en 1686 avec une traduction française et des notes. Il y en a eu quatorze éditions; la première est de Cologne, 1532, in-8, et la plus récente celle d'Amsterdam, 1727, in-12, avec une traduction française, le texte en regard, et deux dissertations très-savantes.

* RATSCHKY (JOSEPH-FRANÇOIS), poète allemand, né à Vienne en 1757, mort dans la même ville en 1810, exerça plusieurs emplois dans l'administration publique. On a de lui deux recueils de poésies diverses, publiés, le premier en 1785, le second en 1805. Il rédigea l'Almanach des Muses viennoises, depuis 1777 jusqu'en 1796.

*RATTE (ÉTIENNE-HYACINTHE DE), astronome, né à Montpellier en 1722, devint secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences de cette ville, et publia deux volumes de l'Histoire et des Mémoires de cette société. Il a composé en outre plusieurs mémoires de physique et de mathématiques, et a fourni au Dictionnaire encyclopédique les articles Froid, Glace, Gelée. Ratte succéda à son père dans la charge de conseiller à la cour des aides, et fut choisi, après 1793, pour présider la Société libre des sciences et bellesfettres de Montpellier, et pour être associé à l'Institut national. Il mourut en 1805 âgé de quatre-vingt-trois ans. Ses Observations astronomiques ont été recueillies par M. de Flaugergues, son nevcu.

élève de Benoît Luti, né à Savone en 1699, mort à Gênes en 1775, a laissé plusieurs tableaux d'histoire qui font honneur à son talent. Il peignit aussi la fresque avec succès, mais c'est surtout dans les tableaux plaisants qu'il s'est le plus distingué. — RATTI (Charles-Joseph), fils et élève du précédent, né vers 1735 à Gênes, où il mourut en 1795, possédait aussi un talent remarquable, mais seulement comme copiste. Mengs le fit nommer directeur de l'Académie de Milan, et se l'adjoignit, ainsi que Pompeo Battoni, pour peindre le palais royal de Gênes. Le pape Pie VI le nomma directeur de l'Académie Ligustica, et le fit chevalier. Outre plusieurs copies estimées, entre autres, celle de saint Jérôme du Corrége, on a de Ratti divers écrits, dont voici les titres : Vita del Cav. Raff. Mengs, 1779; Istruzione di quanto può vedersi di più belle in Genova, in pittura, scoltura ed architettura, Gênes, 1780, in-8o ; delle Vite de' pittori, scultori ed architetti genovesi: cet ouvrage posthume de Soprani n'allait que jusqu'à l'année 1667; Ratti le continua et en donna une seconde édition enrichie de notes. On a encore de lui: Notizie storiche sincere intorno la vita e le operc del celebre pittore Antonio Allegri du Corregio, Final, 1781, in 8o, publić sous le nom de Mengs, qui n'avait fait à cet ouvrage que quelques légères corrections.

* RATTON (Jacques), Français d'origine, né en 1726, alla fort jeune s'établir en Portugal, où il fut naturalisé, et pourvu de plusieurs emplois. Il y rendit de grands services en formant divers établissements utiles au commerce et à l'industrie; mais banni depuis par la régence en 1809, il se retira en Angleterre, et vint terminer ses jours à Paris, où il mourut le 3 juillet 1820, à l'âge de quatre-vingt-quatorze ans. Il a publié dans son exil Recordações de Jacome Ratton, Londres, 1813.

RATZ DE LANTHENÉE (LE), mathématicien du 18 siècle, originaire de Liége, et sur la vie duquel on n'a aucun détail, a laissé : Éléments de géométrie, 1738, in-8°, ouvrage estimé ; Lettres à M. de Voltaire sur son écrit intitulé: Réponse aux objections contre la philosophie de Newton, 1739, in-8°; Examen et Réfutation de quelques opinions sur les causes de la réflexion et de la réfraction, repandues dans l'ouvrage de M. Bunières contre la philosophie de Newton, avec un Essai sur l'impulsion ap

* RATTI (JEAN - AUGUSTIN), peintre, pliquée aux phénomènes de la lumière et

Tome 19.

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quelques autres attribués à l'attraction, Paris, 1740, in-8°; Nouveaux Essais de physique, ibid., 1750, in-12.

en

* RAU (CHRISTIAN), en latin Ravius, savant orientaliste, né à Berlin en 1603, voyagea long-temps en Orient, d'où il rapporta des manuscrits précieux. A son retour, il professa successivement en Hollande, Angleterre, à Kiel et à Francfort-sur-l'Oder, où il mourut en 1677. Parmi ses ouvrages, dont on trouvera la liste dans le Trajectum eruditum de Burmann, et dans le Dictionnaire de Chauffepié, nous citerons un Plan d'orthographe et d'étymologies hébraïques, Amsterdam, 1646; une Grammaire générale des langues hébraïque, chaldaïque, syriaque, arabe et éthiopique, Londres, 1650, et une traduction latine des cinquième, sixième et septième livres des Coniques d'Apollonius de Perge, d'après une vision arabe, ibid., 1669. — Rau (Jean-Jacques ), chirurgien et anatomiste distingué, né en 1668 à Bade ou Baden, petite ville du cercle de Souabe, parcourut une partie de l'Europe et s'établit ensuite à Amsterdam, où il montra une grande habileté dans l'opération de la taille. Appelé en 1713 à la chaire d'anatomie et de chirurgie de Leyde, il se fit un nom par ses dissections, et devint recteur de l'Académie de cette ville. On a de lui: Epistolæ duæ de septo scroti ad Ruyschium, Amsterdam, 1699, in-40; de Methodo discendi anatomen, Leyde, 1713, in-4o. Ce médecin mourut 1719. RAU (JoachimJuste), théologien et orientaliste, professeur à Konigsberg, mort en 1715, a écrit en latin sur la philosophie de Justin martyr, et d'Athenagore, sur celle de Lactance, et a laissé une Grammaire hébraïque en langue allemande, Iéna, 1737.

* RAU (JEAN EBERHARD), théologien et orientaliste distingué, professeur à Herborn et académicien de Berlin, né en 1695, mort en 1770, est auteur d'un grand nombre de dissertations et de harangues académiques, qui font honneur à son érudition. Son fils, Sebald RAU, professeur de langues orientales à Utrecht, né à Herborn en 1724, mort à Utrecht en 1818, a publié plusieurs dissertations latines qui sont aussi fort estimées. - RAU (Sebald-Foulques-Jean), chevalier de l'ordre de l'Union, membre de plusieurs sociétés savantes, né à Utrecht en 1765, mort à Leyde en 1807, était tils du précédent, et se distingua de bonne heure par la connaissance des langues orientales

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et par son talent pour la poésie. Professeur à l'université de Leyde, et en même temps pasteur de l'église walloune de cette ville, il obtint les plus brillants succès dans la prédication et dans l'enseignement. gang - Thomas KAU, médecin, né à Ulm, pratiqua avec succès à Giessen, et mourut en 1772. On ne connaît de lui que deux opuscules, l'un: Dissert. de novis maternis, Altdorf, 1741, in-4o; l'autre en allemand sur la police médicale, Ratisbonne et Ulm, 1764, in-8°. - RAU (Christian), professeur en droit à Leipsig, sa patrie, où il mourut en 1818 à l'âge de soixante-quatorze ans, a laissé un assez grand nombre d'opuscules, presque tous en latin, parmi lesquels on cite de Claudio Tryphonino jc. romano, Leipsig, 1768, de variis saturninis jurecons., ibid., 1791, in-40.

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RAUCHFUSS est le véritable nom de P. Dasypodius (voyez ce nom).

* RAUCOURT (FRANÇOISE-MARIE-ANTOINETTE SAUCEROTTE), célèbre actrice du Théâtre-Français, uaquit en 1756 à Nancy, d'un comédien qui l'exerça de bonne heure dans l'art dramatique, et l'emmena en Espagne, où elle fut applaudie, dès l'âge de 12 ans, dans plusieurs rôles tragiques. De retour en France vers 1770, elle remplit à Rouen celui d'Euphémie dans Gaston et Bayard, de de Belloy, et y obtint tant de succès que peu de temps après elle fut mandée à Paris, où elle prit d'abord les leçons de Brizard, et débuta à l'âge de 16 ans dans le rôle de Didon. Son éclatante beauté, sa taille à-la-fois noble et gracieuse, son organe plein et sonore, enfin les heureuses dispositions qu'elle annonçait, produisirent une telle sensation, que ses débuts attirèrent pendant plus d'une année une foule extraordinaire, et qu'elle reçut à la cour et à la ville les témoignages d'intérêt les plus flatteurs. Cet enthousiasme universel céda cependant ensuite aux efforts de l'envie : ne pouvant attaquer le talent de la nouvelle Melpomène, on attaqua ses mœurs, ou plutôt on lui prêta des travers odieux, et le public, toujours avide de scandale, accueillit par des sifflets celle dont il avait d'abord encensé les talents et les grâces. Forcée d'abandonner la place, mademoiselle Raucourt disparut tout à coup en 1776, laissant ses camarades dans l'embarras pour une tragédie nouvelle, et ses créanciers fort désappointés. Elle parcourut successivement plusieurs cours du Nord, et ayant obtenu à son retour la protection de

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