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* RHODIUS (Jean). Voyez Rhode.

* RHODOMANN (LAURENT), recteur de l'académie de Wittemberg, mort en 1606, âgé de 60 ans, s'est fait une grande réputation dans l'enseignement, et est considéré comme l'un des restaurateurs de la langue grecque en Allemagne. Outre des traductions latines fort estimées de Quintus Calaber, et des fragments de l'Histoire de Memnon, tirés de la Bibliothèque de Photius et de Diodore de Sicile, on a de lui un grand nombre de poèmes grecs et latins, dont les plus recherchés sont : Vita Lutheri græco carmine descripta et latinè reddita, Ursel, 1579, in-8°, rare; Ilfelda Hercynia descripla carmine græco et latino, Francfort, 1581, in-8°, rare. On cite encore de lui, Poesis christiana, Palestinæ seu Historiæ sacræ; libri IX, gr. et lat., Francfort: 1589, in-4o, rare. La Vie de Rhodomann a été publiée par C.-H. Lang, ibid, 1741, in-8°. * RHOE (THOMAS). Voyez ROE et Rowe. RHUMATISME. (Médecine. ) Le rhumatisme affecte les hommes plus souvent que les femmes, et principalement les sujets des deux sexes dont le système musculaire est très développé. Il se manifeste ordinairement de vingt-cinq à quarante ans. Les excès de table prolongés, l'abus des boissons alcoholiques, du café, du thé, le pas sage subit d'une vie laborieuse à une vie sédentaire, les émotions de la crainte et de la colère, le refroidissement de la peau par le passage subit de la chaleur sèche au froid surtout humide, par l'impression d'un courant d'air frais et humide, le coucher sur un sol humide, principalement la nuit, le séjour dans une maison récemment bâtie, enfin des contractions violentes, prolongées ou répétées des muscles, l'occasionnent, et il règue principalement aux approches de l'hiver et au retour du printemps. Il se manifeste parfois à la suite de la suppression de la sueur, surtout des aisselles et des pieds, de la disparition d'une phlegmasie de la peau, d'un ecoulement habituel ou périodique, purulent, muqueux ou sanguin; quelquefois il succède à la bronchite, à la gastro-entérite, à la colite, ou bien il alterne avec ces phlegmasies. Il est peu d'organes qui ne puissent donner lieu à des douleurs dans les muscles, et peu qui ne soient susceptibles de s'affecter quand les douleurs musculaires viennent à cesser.

Une douleur se fait tout à coup sentir, et pour l'ordinaire à la suite d'un mouvement

étendu, dans une région musculaire quelconque des membres, du tronc, du col ou de la tête. Cette douleur est d'abord tensive, puis elle augmente d'intensité, se renouvelle à chaque mouvement que l'on essaie d'exécuter, et au moindre contact devient continue, lancinante, dilacerante, diminue à peine dans le repos parfait; le pouls d'abord un instant petit, concentré, devient promptement pleia, fréquent, fort souvent dur; la peau, d'abord froide, devient trèschaude; des sueurs abondantes ont lieu, surtout la nuit; la soif est excessive, la langue est blanche, et l'urine, d'abord limpide et ténue, devient rouge et dépose un sédiment briqueté. Quelquefois la douleur affecte tout le système musculaire sous-cutané, et le sujet reste immobile dans son lit; mais le plus ordinairement elle n'oc cupe qu'une partie du corps. Ainsi, tantôt c'est une douleur atroce dans les muscles temporaux et surtout le crâne; le visage exprime le désespoir; le malade se plaint sans interruption et tient sa tête dans ses mains; le sommeil le fuit ; il peut alors survenir des contractions, de la raideur, des convulsions, de la stupeur. Tantôt les muscles du col sont seuls affectés ; il y a des instants de relâche, mais il peut s'y joindre des inquiétudes, de l'anxiété, des pandiculations, de l'engourdissement dans les bras, des bâillements, des palpitations de cœur, des évanouissements. Tantôt le mal occupe les muscles du thorax; la douleur se fait sentir vers le sternum, les côtes, change de siége, empêche de se coucher du côté où elle se fait sentir, arrête l'inspiration, la toux et le crachement; le pouls est fréquent, et parfois il faut recourir au cylindre pour s'assurer qu'il n'existe pas une inflammation de la plèvre. Tantôt ce sont les muscles du dos qui sont douloureux, le sujet ne peut se tenir droit, l'accélération de la circulation est considérable, la respiration difficile. Tantôt la douleur se fait sentir à la région lombaire; le moindre mouvement pour se courber en avant ou en arrière, pour se pencher de côté, détermine une douleur déchirante; il s'y joint fréquemment de la diminution dans la sécrétion et de la lenteur dans l'excrétion de l'urine, de l'engourdissement depuis la colonne lombaire jusqu'au devant des cuisses ou en arrière; la constipation est ordinairement opiniâtre. Tantot enfin la douleur se fait sentir le long des bras, des cuisses, des jambes, dans la ré

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gion la plus musculeuse de ces membres. Il n'est pas rare qu'il se manifeste, dans le cours du rhumatisme aigu, des élancements atroces dans la tête, à la région du cœur, à la base de la poitrine, à l'épigastre, derrière le pubis. Ce sont ces sensations si pénibles, alternant avec les autres douleurs, qui ont fait penser que le cœur, les poumons, l'estomac, la vessie, pouvaient devenir le siége du rhumatisme; mais rien ne prouve que ces viscères soient en effet affectés dans cette maladie.

Le rhumatisme s'étend fréquemment aux articulations, et il débute par fois en elles. (Voyez GOUTTE.)

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Plus le rhumatisme se prolonge, plus ses symptômes perdent de leur intensité, plus la douleur devient mobile; les attaques en sont plus rares mais elles sont plus longues, et il y a des redoublements très-pénibles au changement des saisons. Le rhumatisme chronique ne succède pas toujours au rhumatisme aigu. Parmi les militaires surtout, il s'établit peu à peu, et se manifeste avec plus de violence au retour de la mauvaise saison, qu'il ne l'avait fait à la suite des causes qui l'ont provoqué. Dans ce cas, il dure pour l'ordinaire toute la vie, mais avec des interruptions souvent fort lon gues, et parfois des attaques d'une grande violence.

On a rarement ouvert les cadavres de sujets affectés de rhumatisme aigu; cependant, en pareils cas, on a trouvé les masses musculaires tuméfiées, plus rouges que de coutume, le tissu cellulaire inter-musculaire plus développé, les vaisseaux sanguins qui s'y distribuent plus apparents ; et de plus, quand la maladie s'était prolongée, une sorte de gelée diaphane, jaunâtre, semblable à de Ja gelée de viande, consistante, interposée entre les fibres musculaires, autour des muscles et dans les gaînes des tendons; quel quefois on a rencontré de petites collections de pus. Les tendons sont quelquefois pénétrés de cette substance gélatiniforme ou de matière calcaire.

On a voulu distinguer le rhumatisme en musculaire et fibreux; cette division n'est point encore justifiée par l'observation ; elle est d'autant moins probable, qu'on assigne à la seconde variété une douleur encore plus vive; or, ce devrait être le contraire.

Entretenir autour du malade une température douce et uniforme; diminuer, retrancher les aliments, n'accorder que les

moins capables d'exciter les voies digestives; proscrire toute boisson stimulante; rappeler les exanthèmes, les écoulements supprimés; après avoir attaqué localement la maladie, combattre l'irritation qui la constitue, tel est le principal but, après l'éloignement des causes, dans le traitement du rhumatisme : pour cela il faut avoir recours à la saignée générale et locale, aux boissons adoucissantes, aurégime et aux topiques émollients, aux narcotiques et aux révulsifs.

La saignée générale est d'autant mieux indiquée que le rhumatisme est plus étendu. Elle doit être employée pour assurer l'effet des sangsues chez les sujets pléthoriques, et lorsque la douleur est très-vive et la chaleur très-intense. Quelquefois la saignée suffit, mais le plus ordinairement il faut en venir à l'application des sangsues; celles-ci diminuent presque constamment l'intensité des douleurs dans le lieu où on les applique : tous les malades s'en trouvent soulagés promptement, surtout quand la douleur occupe un côté de la poitrine ou le col. Il faut les appliquer successivement sur les différents points où la douleur se fait sentir. Il faut toujours en placer au moins dix, et souvent jusqu'à vingt, pour obtenir l'effet désiré.

Les ventouses scarifiées ne sont utiles que lorsque la douleur semble abandonner les muscles extérieurs et se porter dans l'intérieur de la poitrine ou de la tête.

Le petit-lait, l'eau gommée, l'eau acidulée, la diète ou seulement de légers potages maigres, seront prescrits en même temps.

Si l'estomac ou le canal intestinal donne des signes d'irritation, les sangsues seront appliquées à l'abdomen ou à l'anus, et l'on imposera la diète absolue. Ces moyens produisent quelquefois plus d'effet que les sangsues appliquées à la partie douloureuse des membres. Les topiques chands et humides sont de peu d'utilité; les cataplasmes sont pesants et douloureux; les lotions sont trop chaudes ou froides. Il est rare que l'on doive s'abstenir d'appliquer des sangsues sous prétexte que le mal est léger; car cette maladic est si rebelle, dès qu'elle est passée à l'état chronique, que l'on ne doit rien négliger pour faire cesser promptement la plus légère douleur de ce genre.

La constipation, qui accompagne si souvent le rhumatisme, cède aux antiphlogistiques dirigés contre la gastro-entérite, quand

celle ci a lieu. Elle réclame l'emploi des laxatifs, quand les voies digestives sont sans irritation. Il n'est jamais nécessaire et il peut être nuisible de recourir aux drasti

ques.

L'administration de l'émétique à petites doses, plusieurs fois répétées, de manière que le malade en prenne quatre, cinq ou six grains et davantage, chaque jour, employée par Vidal, Rasori et Laennec, n'est utile que lorsque les voies digestives ne sont point irritées, et il faut s'arrêter dès qu'il se manifeste de la soif, des nausées, du dégoût, de la céphalalgie, de la diarrhée.

Les sudorifiques font quelquefois avorter le rhumatisme, quand il est absolument à son début; cependant les sueurs spontanées qui accompagnent ordinairement le rhumatisme, n'étant suivies, dans le plus grand nombre des cas, d'aucun soulagement, il parait inutile de chercher à provoquer de bonne heure cette évacuation. Les bains de vapeurs ne sont utiles que lorsque la maladie est sur son déclin.

Les narcotiques diminuent la douleur, engourdissent la sensibilité; c'est un palliatif auquel on est souvent obligé de recourir, surtout lorsque le sujet est très-sensible ou pusillanime. Le quinquina est indiqué, quand le rhumatisme aigu est intermittent. On peut l'employer avec succès, après que les émissions sanguines ont procuré une rémission marquée ; mon condisciple Levillain l'a employé très-heureusement dans des cas de ce genre.

Il ne faut jamais se hâter d'appliquer des vésicatoires sur la partie douloureuse : souvent cette pratique prolonge ou réveille l'irritation. Il est difficile de saisir l'instant favorable pour l'emploi de ce moyen.

Dans le traitement du rhumatisme chronique, la saignée générale est rarement indiquée; les sangsues peuvent être appliquées d'abord en grand, puis en petit nombre, avec persévérance; mais le succès en est rarement la suite. Il faut faire alterner les saignées avec les vésicatoires volants, les ventouses, les bains et les douches d'eaux thermales, les bains et les douches de vapeur, les moxas et les raies de feu; mais bien souvent on échoue.

Les sudorifiques, l'huile de térébenthine, l'acupuncture sont quelquefois utiles; mais il est impossible de dire précisément dans quels cas. Il en est de même du colchique, de la gratiole, de la belladone, de la ciguë,

de la clématite, et de l'aconit. Les frictions mercurielles donnent des douleurs plus souvent qu'elles n'en ôtent. L'électricité, les frictions, les fumigations camphrées, alcoholiques, éthérées, aromatiques, résineuses; l'urtication,la flagellation, ont été employées quelquefois avec succès. Quand on a épuisć les moyens rationnels, on n'a rien de mieux à faire que de parcourir le cercle de ces révulsifs, dans l'espoir, souvent trompé, d'en trouver un qui soit efficace.

Lorsqu'on a obtenu de l'amélioration dans le rhumatisme, soit aigu, soit chronique il importe de ne ramener que par degrés les parties à l'exercice de leurs fonctions, de recommander d'éviter tout régime stimulant, de porter de la flanelle sur la peau, de se faire souvent frictionner le corps, devant le feu, avec une flanelle imbibée d'un liquide excitant, et mieux encore de passer la mauvaise saison dans le midi, ou dans les colonies. ( Voyez SCIATIQUE.) BOISSEAU.

RHUMB. (Marine.) Synonyme d'aire de vent. On écrit assez généralement rumb, et les marins prononcent ron. L'origine de ce nom, donné aux aires de vent, c'est-àdire, aux trente-deux divisions de la rose du compas et aux points correspondants de l'horizon, est d'une probabilité tellement approchante de la certitude, qu'il y a lieu de s'étonner que les auteurs des principaux dictionnaires de marine n'en aient point fait mention. Rhumb est évidemment une corruption de rhombe, figure de géométrie, qu'on appelle aussi lozange. D'un autre côté, il est d'usage dans la géographie et la topographie, pour orienter les cartes et les plans, quand les méridiens et les parallèles ne sont pas tracés sur les premières, de placer, dans une partie blanche ou peu chargée de signes, soit un lozange trèsallongé, dont les deux angles aigus marquent le nord et le sud; soit deux lozanges en croix, dont les mêmes angles indiquent les quatre points cardinaux. Dans le premier cas, l'intention a dû être de figurer l'aiguille aimantée d'une boussole, en lui donnant la direction fixe du méridien terrestre, au lieu de celle variable du méridien magnétique. La rose des ven's a été formée par un procédé analogue à celui du second cas, c'est-à-dire, par le croisement au centre de seize lozanges, ayant chacun la forme de l'aiguille aimantée qu'elle recouvre dans les bous les marines, et que tout le monde sait être rhomboidale. Cette

rose présente ainsi trente-deux angles de rhombes ou rhumbs, ou plutôt trente-deux demi-rhumbs. Cela posé, il est facile de concevoir comment, par abréviation, ou par cette figure appelée métonymie, au moyen de laquelle la partie se prend souvent pour le tout, on a contracté l'habitude de compter trente-deux rhumbs ou aires de vents. Nous pensons que cette explication paraîtra aussi juste qu'elle est nouvelle. Tous les mots d'une langue sont sujets à éprouver quelque corruption dans leur orthographe ou divers changements dans leur acception, et un tel inconvénient est presque inévitable; mais c'est surtout aux termes techniques qu'il importe de conserver leur vrai sens.

Nous pourrions citer à cet égard, et sans sortir de notre sujet, ce que disent les auteurs de l'Encyclopédie méthodique à l'article AIRE DE VENT: «Une bonne étymologie d'un mot est souvent la meilleure définition qu'on en puisse donner, et l'on sait si les bonnes définitions sont nécessaires. Il est malheureux qu'ils aient justement rappelé ce sage principe à l'occasion d'une étymologie plus que douteuse.

Voici la nomenclature des trente-deux rhumbs on aires de vent tels qu'on les écrit en abrégé sur les roses de compas, et dans les journaux et ouvrages nautiques :

N., N.IN.-E., N.-N.-E., N.-E. Į N., N.-E., N.-E. Į E., E.-N.-E., E. ¡ N.-E., E., E. I S.-E., E.-S.-E., S.-E. E., S.-E., S.-E. S., S.-S.-E., S. S.-E., S., S. S.-O., S.-S.-O., S.-O. I S., S.-O., S.-O. O., O.-S.-O., O. & S.-O., O., O. Į N.-O., O.-N.-O., N.-O. 1 O., N.-O., N.-O. N., N.-N.-O., N. Į N.-O.

Dans tous les composés, les mots nord, est, sud et ouest se prononcent nor, ai, su, oi, excepté nord devant est qui laisse entendre le d, et sud devant ouest qui se prononce sur. Toute autre prononciation serait mal sonnante à l'oreille des marins, et leur paraîtrait ridicule. Ce fait est si vrai, qu'il est nombre de cas tels que celui-ci où un officier risquerait de se déconsidérer aux yeux de son équipage. en articulant certains mots français avec toute la pureté grammaticale. (Voyez BOUSSOLE et VENTS.) J.-T. PARISOT.

RHUME. Voyez CATARRHE.

* RHUMEL (JEAN - CONRAD), d'abord théologien, puis médecin, gradué docteur à Altdorf en 1630, né en 1597 à Neumark dans le Haut-Palatinat, mort en 1661 à Nurem

berg, avait étudié à Heidelberg, puis à Strasbourg, voyagé ensuite en France, en Angleterre, en Écosse et en Hollande, et enfiu servi plusieurs années en qualité de médecin dans les troupes du duc de Mansfeld Entre autres ouvrages, on cite de lui: Hist morb. qui ex castris ad rastra, à rastris ad rostra, ab his ad aras et focos in Palatinatu superioris Bavariæ penetravit anno 1621, et permansit annos 1622-1623, Nuremberg, 1626, in-8°. — Jean-Pharamond RHUMEL, son fils, médecin à Neumarck, est auteur de quelques ouvrages, tels que Opuscula chimico-med., seu gynæo pharmaceutica, herniarum curat. magnetica, podagræ cura magica, etc., Nuremberg, 1630, in-12.

* RHYNE (GUILLAUME TEN), médecin et naturaliste distingué, né à Deventer vers 1640, s'était déjà acquis de la réputation lorsqu'il fut nommé, en 1673, médecin de la Compagnie hollandaise des Indes orientales. Il partit pour sa destination, et, après s'être arrêté pendant quelque temps au cap de Bonne-Espérance, pour y obser ver les productions du pays et les mœurs des Hottentots, il se rendit dans l'ile de Java, où bientôt ses talents et son zèle pour la pro pagation des sciences lui valurent une grande célébrité. Outre les cours d'anatomie et de médecine qu'il ouvrit à Batavia, il fit dans l'ile de Java et dans les autres iles de la Sonde des herborisations qui produisirent d'abondantes récoltes de plantes inconnues en Europe, où il s'empressa de les envoyer. Rhyne fit aussi le voyage du Japon, et s'y altira, dit-on, la bienveillance de l'empereur, en le guérissant d'une maladie grave. Enfin il revint à Batavia, et y fut l'un des collaborateurs de De. Rheede (voyez ce nom) pour l'Hortus malabaricus. Rhyne joignit à son titre de médecin de la Compagnie des Indes celui de membre du conseil de justice de cette Compagnie. On ignore l'époque de sa mort.

*RIBALLIER (AMBROISE), docteur de Sorbonne, né à Paris en 1722, fut successivement procureur et grand-maître du college Mazarin, cut, en sa qualité de syndic de la faculté de théologie, plusieurs discussions à soutenir contre les jansénistes et les philosophes, et fut très-maltraité des uns et des autres. Il mourut à Paris en 1785. — Un frère de RIBALLIER, employé des fermes à Soissons, a composé quelques ouvrages cités dans le Dictionnaire des anonymes, de M. Barbier.

* RIBALTA (FRANCISCO), peintre espa- seconder dans l'enlèvement de la jeune gnol, né à Castellon-de-la-Plana en 1551, princesse, et alla ensuite chercher auprès mort à Madrid et 1628, a enrichi Valence, de Catherine II le prix de ce honteux exTolède, Ségorbe, Saint-Ildefonse, Madrid ploit. Placé à son arrivée à Saint-Pétersbourg et plusieurs autres villes d'Espagne, d'un au corps des cadets, en qualité d'officiergrand nombre de tableaux remarquables, instructeur, il fut chargé ensuite d'accomnon-seulement par le talent de la com- pagner dans ses voyages le fils que l'impéraposition et le bon goût du dessin, mais trice avait eu de Grégoire Orloff, obtint à aussi par un air de noblesse et de grandiose son retour un régiment de carabiniers, peu ordinaires aux artistes de sa nation. On bientôt après le grade d'amiral de la flottille cite surtout de lui une cène qu'il avait exé- destinée, en 1790, à favoriser l'attaque de cutée à Valence, et qu'on a vue depuis au Kilia et d'Ismaël, eut la plus grande part Musée du Louvre. Ce tableau et un saint au succès de cette entreprise, se signala de Pierre du même artiste ont été rendus en nouveau en 1791, fut nommé l'un des trois 1815. Juan RIBALTA, fils et élève du pré- commissaires chargés de traiter de la paix cédent, atteignait à peine sa dix-huitième avec les Turks au congrès de Jassy, et année lorsqu'il exécuta, avec une perfection tomba ensuite dans l'obscurité. On ignore bien rare à cet âge, le magnifique Calvaire l'époque de sa mort. de San-Miguel de los Reyes. Il fit ensuite, pour don Jacques de Vich, 31 portraits des hommes célèbres nés à Valence; mais, enlevé aux arts avant l'âge de 30 ans, il ne put achever cette belle collection, que Jacques de Vich légua au monastère de Saint-Jérôme. * RIBAS (JOSEPHI DE), officier-général au service de Russie, né vers 1735, à Naples, d'une famille originaire d'Espagne, fut banni d'Italie pour quelques intrigues, et se réfugia à Livourne, où était alors Alexis . Orloff, commandant la flotte russe destinée à s'emparer de la jeune Tarakanoff, fille de l'impératrice Élisabeth, que le prince Radzwill avait soustraite aux malheurs de sa famille, mais qu'il avait ensuite abandonnée à Rome dans le plus cruel dénuement. Accueilli par Orloff, dont il pouvait se faire un puissant protecteur, Ribas n'hésita pas à le

* RIBERA (ANASTASE-PANTALÉON DE), poète castillan, né à Saragosse en 1580, mort en 1629, fut, pendant quelque temps, admis au nombre des beaux-esprits qui composaient en grande partie la cour de Philippe IV. L'enjouement de son caractère. ses saillies ingénieuses et la nature de son talent pourraient le faire appeler le Scarron de l'Espagne. Ses poésies furent imprimées à Saragosse en 1634, et à Madrid en 1646, 2 vol. in-8°.

* RIBERA. Voyez ESPAGNOLET.

* RIBIER (GUILLAUME), conseiller d'état, président du bailliage de Blois, né vers 1575, fut député aux états-généraux en 1614, et mourut en 1663. On a imprimé sous son nom : Lettres et Mémoires d'état sur les règnes de François 1er, Henri II et François II, Blois, 1666, 2 vol. in-fol.

FIN DU DIX-NEUVIEME VOLUME.

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