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1722, 5 vol. in-12. Il en a paru depuis plusieurs éditions.

PRIÈRES. (Morale religieuse.) Les cultes ont été fondés par la prière; ils n'existent que par elle: leurs rites, leurs symboles, leurs fêtes et leurs oblations ne sont, à bien dire, que la prière multipliée et répétée sous des formes diverses. Celle-ci est née nécessairement d'un besoin de notre nature, puisqu'on le rencontre sous le toit de bambous du pauvre Paria, ainsi qu'elle va frapper à la voûte des superbes basiliques de l'Europe. Partout une voix secrète a rappelé à l'homme qu'il est quelque part une puissance supérieure dont il dépend; partout elle l'a placée dans des régions inaccessibles à nos organes, et où pourtant nos vœux et nos supplications semblent pouvoir l'atteindre. Les grands phénomènes de l'ordre physique ont non-seulement quelque chose d'imposant pour nos yeux, ils parlent encore à notre cœur, ils circonviennent notre âme, ils s'en emparent et l'impressionnent de terreur ou d'amour. Une force quelconque se manifeste par eux; dans notre impossibilité de nous élever jusqu'à elle, nous la faisons descendre jusqu'à nous. La prière deviendra l'échelon mystérieux qu'en divers sens les anges parcouraient pendant le songe du jeune Jacob. Ainsi le villageois, témoin chaque année des progrès de la végétation, invoquera la main qui conserve le germe du froment sous les glaces de l'hiver, qui le nourrit de rosée au printemps, qui l'affer. mit sur son frèle chalumeau en été, et qui, lui distribuant dans une juste mesure la chaleur et l'humidité, conduit de la racine à l'épi la substance farineuse qui en sera le trésor. Le nautonier menacé du naufrage s'adressera à l'esprit qui apaise ou qui s'oulève les flots; il y aura pour lui un Dieu des tempêtes. Mais ce qu'il y a peut-être de plus remarquable, c'est qu'avant tout il y aura un Dieu protecteur de la vertu ; c'est lui qui, sur un vaisseau menacé du naufrage, poussera d'un mouvement irrésistible Albuquerque vers un enfant collé au sein de sa mère; c'est sous son inspiration que le fier Portugais, saisissant cet enfant entre ses bras, et le dirigeant vers le ciel, s'écria, au milieu des éclats de la foudre : « Dieu tout-puissant, en faveur de cette inno cente créature, pardonne au moins aux coupables qui t'implorent sur ce frèle na> vire! » Il faut l'avouer, ce n'était pas une adjuration dépourvue de force que celle de

l'être humain, à l'aurore de la vie, montré ainsi à son créateur entre la nue embrasée

et les abimes dè la mer prêts à l'engloutir!

Confessons-le également, nous avons créé un Dieu des batailles, c'est-à-dire que nous avons placé nos propres fureurs sous la protection du ciel. Or, deux nations européennes qui se sont déclaré la guerre, appellent en même temps la bénédiction divine sur leurs armées destinées à s'entr'égorger; et quel que soit le parti vainqueur dans une cause, où il a nécessairement justice d'un côté et injustice de l'autre, à moins qu'il ne s'agisse d'une question d'existences respectives, il sera chanté des actions de grâces dans l'un des deux camps, et peut-être dans tous les deux, après la victoire. Cette objection sérieuse contre la prière nous conduit à en examiner d'autres non moins graves dont on s'est occupé sur le même sujet.

On a dit que les voeux des hommes étant souvent contradictoires entre eux, plus souvent nuisibles par exclusion à la généralité de l'espèce humaine, le ciel, en les exauçant, s'exposerait à consacrer de grandes iniquités; on n'a pas remarqué sans raison que les prières des uns ne pourraient être écoutées, sans que celles des autres, et presque toujours des êtres les plus faibles, devinssent un objet de dédain; on s'est cru fondé à soutenir que l'Éternel, après avoir réglé le cours de la nature par des lois infiniment sages, ne saurait s'en écarter sans porter lui-même atteinte à la beauté de son œuvre; on a pensé, avec non moins de motifs, que des dérogations fréquentes à la marche établie (et il les faudrait telles pour satisfaire aux seules supplications bien intentionnées qui s'élèvent de tous les coins de l'univers ) amèneraient, au sein de l'ordre, un désordre inévitable; on a ajouté qu'en donnant ainsi une nouvelle direction à la conduite des peuples et des individus, ces dérogations leur enleveraient le libre arbitre qui en constitue le mérite moral; enfin on est allé jusqu'à prétendre qu'en substituant une sorte d'économie accidentelle et fortuite à l'économie primitivement arrêtée dans les desseins du TrèsHaut, elles établiraient entre le ciel et la terre une opération de banque où les bénéfices reviendraient à celle-ci en échange de paroles, de fumées d'aromates et de victimes offertes à celui-là. Nous devons en convenir, ces objections ne sont pas dépourvues de

force; peut-être même serait-il difficile de leur répondre d'une manière péremptoire, et pourtant la prière est universelle sur la surface de globe! C'est pour en favoriser l'élan que les coupoles des temples montent dans les airs, depuis la pagode de Jagrenat qui domine l'embouchure du Gange, jusqu'au dôme des Invalides, dont s'enorgueillissent les bords de la Seine! Disons plus il est rare que cette prière ne soit pas efficace quand elle part d'un cœur pur, quand elle est dictée par un esprit de charité, quand elle est accompagnée d'une ferme croyance, et lorsque la bouche peut avouer tout haut les paroles que les lèvres ont murmurées tout bas au pied de l'autel. Il ne nous sera pas aussi difficile qu'on serait disposé à le croire, de concilier ces contradictions apparentes. Le problème que nous nous proposons est nouveau, mais sa solution ne serait impossible que pour l'examinateur superficiel.

Deux sortes d'événements très-distincts forment ici-bas la chaîne de nos destinées. Les uns, en réagissant sur nous, émanent du domaine extérieur des choses. Dans une certaine mesure il nous est permis de les modifier par nos soins et nos prévoyances. Ainsi, un changement subit de température est-il venu altérer la santé d'un enfant ou d'un père de famille, une mère attentive, en rétablissant une transpiration interceptée, un médecin, en déplaçant avec habileté l'irritation, pourront prolonger les jours d'un être chéri : mais si, après avoir fourni la carrière marquée par la nature, autrement par sa constitution primitive, un vieillard cherchait à reculer le terme de son existence, ses vœux seraient dépourvus de raison; l'art d'un Esculape appelé à les seconder échouerait complètement; car il faut que les lois universelles s'accomplissent. Cette catégorie de faits est d'une vaste étendue; ils embrassent l'action entière du monde extérieur sur nos individus mais le domaine des autres, où la volonté et les facultés de l'homme interviennent d'une manière non moins puissante, n'est pas non plus renfermé dans d'étroites limites. Combien de fois la direction des événements ne dépend-elle pas de notre fermeté ou de notre sagesse ! combien d'obstacles ne sont-ils pas aplanis ou surmontés quand nous les abordons avec énergie! Qui ne sait encore que les forces de l'homme peuvent être triplées, décuplées par sa confiance dans ses moyens,

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quelle qu'en soit la source, et par la décision de son caractère? En général, ce qui nous est-le plus funeste dans la conduite de la vie, c'est l'indolence des habitudes, le manque de fixité dans les vues, l'incertitude dans les entreprises, et le peu de foi avec lequel on y entre. C'est par là que des périls ordinaires, auxquels il eût été facile d'échapper, deviennent inévitables; c'est ainsi que telle vertu, trop en défiance d'ellemême, succombe, où, avec un degré de résistance de plus qu'il lui était facile d'atteindre. elle eût échappé à sa ruine.

Ce second ordre de faits appartient à l'existence intérieure. Or, la prière, accompagnée de la foi, doit exercer une grande influence sur celle-ci : elle nous met en présence d'un être tout puissant, bon et juste. Par elle nous cessons d'être seuls dans les solitudes les plus désertes; notre force s'accroit de celle qui domine tout. Alors nous formons des résolutions généreuses, nous arrêtons des desseins de vertu ; en paix avec tout le monde, nous le sommes avec nousmêmes, et nos résolutions prennent le caractère d'énergie qui leur manquait. Comment, en effet, sous les yeux de celui auquel rien n'échappe, ne pas se sentir soutenu par la consolante certitude d'avoir un témoin de notre courage et un digne appréciateur de nos efforts? Nul mécompte n'est à craindre Au défaut de succès dans la vie présente, l'espoir dans l'avenir restera; on se sera prosterné dans la douleur, on se relevera consolé ; les périls seront affrontés avec plus de hardiesse; aux attaques nous oppo. serons une résistance calme et vigoureuse ; nous oserons plus dans le bien, persuadés que dans le mal on pourra moins contre nous; et c'est ainsi que la pensée de la bonté providentielle, sous l'égide de laquelle nous nous serons placés, deviendra elle-même un secours efficace. Nous ne saurions alors mieux comparer la prière dans ses effets qu'à la rosée qui, véritable émanation de la terre et des plantes, chaque matin redescend pour les rafraichir, de la région supérieure vers laquelle la chaleur du jour l'avait élevée.

Ne nous étonnons pas que Dieu ait disposé l'admirable économie de notre être de manière à en obtenir de pareils résultats : ce n'est pas peu de chose qu'il ait décidé. que les simples rapports de notre volonté avec la sienne devinssent une force à notre profit, et que l'homme, créature faible et tremblante dans son isolement, cessât de se

est

croire abandonné devant la prévoyance qui doit recevoir une augmentation de force; nourrit le passereau, et devant la majesté car elle devient à elle-même son appui. Le des cieux qui, dans un ordre immuable, besoin, loin de s'accroître par le besoin, roulent sur sa tète. soulagé par la présence des êtres qui le par tagent. Les plantes se soutiennent par agrégation; les hommes aussi. La sympathie d'une douleur commune prête à leurs accents quelque chose de solennel et d'attendrissant qui finit par les charmer eux-mêmes. Réduits qu'ils étaient à gémir sur leurs destinées privées, ils trouveront dans leurs yeux des larmes pour d'autres infortunes, et dans leurs cœurs de l'énergie pour leur porter secours. Qu'ils soient rassemblés dans une église ou dans un temple, dans une mosquée ou dans une pagode, parlant plus haut à Celui qui, suivant leur foi, peut mieux les entendre, ils en espéreront davan tage: partant, leur force en sera plus grande. Si des coupables gémissent et soupirent sous la nef, elle couvre aussi d'innocentes créa tures, que la justice divine épargnera. On se le dit; ainsi Albuquerque montre avec audace au ciel l'enfant que les carreaux de la foudre écraseront, en frappant tout un équipage.

Nous n'avons pas oublié de le remarquer, dans tous les cultes la foi est une des prémières conditions de la prière. Quelle que soit effectivement la puissance que vous invoquez, vous devez croire à cette puissance. La foi exaltée à un certain degré, comme nous l'avons dit, ne saurait être sans action sur nos organes. Nous ne prétendons pas disserter ici sur la vertu intrinsèque des prières du prince de Hohenlohe; mais, sans accepter tous les prodiges auxquels les feuilles allemandes ont servi d'écho, et qui ont été attribués à son intercession, nous sommes persuadés qu'il a été la cause occasionelle de plusieurs phénomènes qui ont pu prendre le caractère de miracle aux yeux du public. Lorsque des malades, affligés de paralysie locale ou partielle, se seront adressés à lui avec une pleine confiance dans ses rapports avec le ciel, lorsqu'ils se seront soumis avec exactitude aux pratiques de piété qu'il leur aura prescrites, lorsque le jour, l'heure et la minute précise de leur délivrance leur auront été annoncés, qui sera surpris que, l'énergie de la foi venant à rouvrir au fluide nerveux ses anciennes routes, plus d'un impotent recouvre, au moment désigné, l'usage d'organes auxquels il ne manquait, pour être rendus à un libre exercice, que la présence de ce précieux fuide? Cet aperçu physiologique nous offrirait encore une explication naturelle de plusieurs guérisons instantanées, qui ont commencé par réjouir les parents et les amis des valétudinaires, et qui n'ont eu de durée que celle de la volonté forte à laquelle il convient de rapporter de semblables secous ses. Quant à celles-ci, on sent qu'un habile praticien pourrait en tirer avantage, si alors il lui était permis d'approcher du malade, et de prolonger, par ses soins, le bienfait de la crise née sous l'empire des idées religieuses.

La remarque suivante rentrera également dans notre sujet : nous l'emprunterons de la réunion des fidèles, ainsi que nous l'of frent les temples ou l'asile des foyers domestiques.

Notre nature était certes bien connue de celui qui a dit : « Où deux et trois personnes seront réunies en mon nom, je serai au milieu d'elles. » Ici, nous le pensons, la prière

Induira-t-on de ces remarques que la prière ne tire son efficacité que de ses effets sur l'admirable combinaison de la machine humaine? Non. C'est à la vérité beaucoup que nous puisions des motifs de courage en face du péril dans un simple reploiement de notre âme sur elle-même : c'est beaucoup que le nom de notre Créateur sorte de nos lèvres au milieu de nos angoisses, et que nous ne le prononcions pas vainement ; mais nous devons reconnaître aussi qu'il se passe en nous quelque chose d'indéfinissable à l'instant où la prière s'élance avec foi du fond d'un cœur brisé. Si quelques gouttes d'un baume céleste y coulent alors, nous ne prétendrons ni le contester, ni l'expliquer ; car tous les secrets de la vie n'ont point été dévoilés aux créatures de l'économie présente. Qu'il nous suffise de savoir que tous les jours la prière cicatrise bien des plaies, console bien des douleurs chez les êtres dont les talents et les lumières honorent notre espèce. Lorsqu'un pareil phénomène existe, sans pouvoir être révoqué en doute, il faut, à la manière des anciens, adorer et se prosterner devant le génie du lieu.

Au reste, la prière bien dirigée aura toujours cet avantage, que l'homme en sortira meilleur et plus moral. Dès lors elle a droit à nos respects, puisque la moralité, qui

crée des titres sur l'avenir, est encore un gage de conservation pour la société dans la vie présente. Ce n'est pas une mince conquête au profit du repos de tous que la ré-, signation du malheureux à sa triste fortune. Enfin que demandons-nous par la prière? Qu'elle nous fortifie contre nos peines, et non que les éléments de l'univers soient bouleversés ; or, il se passe ici un fait incontestable la force de l'âme est accrue, donc le but est atteint. (Voyez CULTE, DIEU, MORALE et RELIGION.) KERATRY. * PRIERIAS (SILVESTRE ). Voyez Mazo

LINI.

* PRIFSTLEY (JOSEPH), savant théologien et célèbre physicien anglais, né à Fieldhead, près de Leeds, en 1733, s'est rendu non moins fameux par son zèle à propager les principes de la philosophie et de la révo lution française, que par ses connaissances et ses découvertes. Les opinions qu'il manifesta avec une extrême chaleur lui valurent le titre de citoyen français, et le firent même nommer député à la convention nationale. Il ne put accepter ces fonctions; mais il se para du titre qui lui avait été accordé par les chefs de la république, et répandit un si grand nombre d'écrits en leur faveur, qu'il s'attira des persécutions et fut obligé de se réfugier en Amérique, où il mourut en 1804. Les talents de Priestley', comme physicien et comme chimiste, ont si puissamment contribué aux, progrès de la science, qu'ils l'ont placé au rang des premiers savants de l'Europe. La collection de ses œuvres forme 70 volumes in-8°.

* PRIEUR (PHILIPPE LE), en latin Priorius, professeur dans l'université de Paris, né à Saint-Waast, en Normandie, au commencement du 17e siècle, mort à Paris en 1680, a donné des éditions de plusieurs pères de l'Église, tels que Tertullien, saint Cyprien, saint Optat, etc.; un traité, en latin, contre le livre des Préadamites de La Peyrère, Leyde, Elzevier, 1656, petit in-12; de litteris canonicis Dissertatio, etc., Paris, 1675, in-8o. C'est un extrait d'un immense travail que l'auteur avait fait sur l'histoire ecclésiastique.

* PRIEZAC (DANIEL DE), jurisconsulte, né en 1590 au château de Priézac, dans le Bas-Limousin, professa pendant dix ans à la faculté de droit de Bordeaux, fut ensuite ippelé à Paris par le chancelier Séguier, qui lui fit obtenir une place de conseiller d'État ordinaire, devint membre de l'Acadé

mie française en 1639, et mourut en 1652. Ses principaux ouvrages sont : Vindicia gallicæ adversus Alexandrum patricium Armachanum, Paris, 1638, in-8, plusieurs fois réimprimé, et traduit en français par Jean Beaudoin, sous ce titre : Défense des droits et des prérogatives des rois de France, etc., Paris, 1639, in-8° ( cet ouvrage avait été composé par ordre de la cour pour répondre au Mars gallicus de Jansénius) ; Discussions politiques, 2 vol. in-4o, 1652 et 1654; deux livres de mélanges ( en latin), 1658, in-4o, et des poésies. - Salomon de PRIEZAC, son fils, a publié : Icon Christinæ reginæ, Paris, 1655, in-8• ; Histoire des éléphants, Paris, 1650, in-123 Dissertation sur le Nil, ibid., 1664, in-8° et divers autres ouvrages.

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* PRIGNANO. Voyez URBAIN VI, pape. * PRIMATICCIO (FRANÇ.) ou LE PRIMATICE, peintre et architecte, né à Bologne en 1490, se fit d'abord connaitre à Mantoue par les beaux ouvrages en stuc qu'il exécuta dans le château du T. Appelé en France par François Ier, pour diriger les embellissements du château de Fontainebleau, la jalousie qui se manisfesta bientôt entre lui et Le Rosso, ou maitre Roux, qui l'avait précédé en France, décida le roi à le renvoyer en Italie pour y recueillir quelques statues antiques dont il voulait enrichir la France. Le Rosso mourut, et Primatice, nommé intendant des bâtiments, revint avec un grand nombre de statues et de bustes antiques, qui furent jetés en bronze et placés à Fontainebleau. Il embellit ce château par ses peintures, donna le plan de l'ancien château de Meudon, et exerça bientôt une grande suprématie sur les beaux-arts. C'est à tort cependant qu'on lui attribue les dessins du tombeau de François Ier à Saint-Denis. Des documents authentiques, tirés des archives de la chambre des comptes, prouvent que ce fut Philibert de Lorme qui donna le plan de ce beau monument. Le Primatice, comblé de faveurs et de richesses par François Ier, Henri II et François II, mourut à Paris en 1570. Le musée du Louvre possède deux tableaux de cet artiste : l'un représente Scipion rendant à Allucius son épouse; l'autre est une Composition allégorique dont le sujet est inconnu.

* PRIMEROSE ( JACQUES), médecin babile, mais systématique, né vers la fin du 16 siècle, à Saint-Jean-d'Angéli ou à Bordeaux, de parents écossais, fut reçu docteur

à Montpellier en 1617, se rendit ensuite en Angleterre, où il exerça son art avec succès, et mourut vers 1660, laissant, entre autres ouvrages: Exercitationes et Animadversiones in librum de motu cordis et circulatione sanguinis adversus G. Harveum, Londres, 1630, Leyde, 1639, in-4o; de Vulgi errori bus in mediciná, Lib. IV, Amsterdam, 1639, in-12; réimprimés plusieurs fois en Hollande, et traduits en anglais et en français, in-12. * PRIMUS (MARCUS-ANTONIUS), général romain, né à Toulouse, se déclara l'un des premiers pour Vespasien, et porta la guerre en Italie, à la tête des légions de la Pannonie, qu'il avait entraînées par son éloquence. Après s'être emparé d'Aquilée, et de tout le pays jusqu'à Vérone, il prit Crémone d'as saut, livra cette ville au pillage, et marcha ensuite sur Rome, où ses soldats massacrérent l'empereur Vitellius. Accueilli comme un libérateur, et décoré, par le sénat, des ornements consulaires, Primus s'empara des richesses du palais impérial, et commanda quelques jours en maître; mais l'arrivée de Mucien, favori de Vespasien, détruisit son autorité, et il ne tarda pas à s'éloigner d'une cour où le prince, qui avait été prévenu contre lui, ne fit aucun effort pour le retenir. Primus se retira alors dans le lieu de sa naissance, et y mourut vers l'an 99 de JésusChrist, à l'âge de 75 ans. On croit qu'il avait composé plusieurs ouvrages; mais on ne connaît de lui que deux Fragments, conservés par Tacite.

PRINCE (JOHN), théologien et biographe anglais, né en 1643 à Axminster, dans le comté de Devon, mort en 1723, avait été successivement vicaire de l'église de SaintMartin à Exeter, puis de Totness, et enfin de Berry-Pomeroy. Il a laissé différents ou vrages dont les principaux sont: un livre intitulé: Humble defence of Exeter bill (relatif à l'union des paroisses), in-4; the Worthies of Devon, a work werein the lives and fortunes of the most famous persons native of that most noble province, from before the Norman conquest down to te present age., etc., nouvelle édition, Londres, 1809, grand in-40, figures. La première édition de cet ouvrage, très-recherchée, est d'Exeter, 1701, in fol. Daniel PRINCE, directeur de l'imprimerie de l'université d'Ox. ford, ville où il mourut en 1796, à 85 ans, avec la réputation d'un homme fort instruit, fat l'émule de J. Nichols et de Bowyer. On cite comme lui faisant le plus d'honneur les Tome 19.

éditions de la Magna Charta de Blackstone, 1759, in-40; des Marmora Oxoniensia, 1763, in-fol. ; la Bible hébraïqu › de Kennikott, 1776, 2 vol. in-fol. - Thomas PRINCE, ministre anglican, mort pasteur de la vieille église du Midi à Boston (Amérique septentrionale), en 1758, à l'âge de 72 ans, est auteur de quelques ouvrages, parmi lesquels on distingue plusieurs volumes de sermons et une Histoire chronologique de la Nou→ velle-Angleterre, en forme d'annales, 1736, in-12. Cet ouvrage, qui devait former plusieurs volumes, ne va que jusqu'à l'année 1633. Nathan PRINCE, son père, mort en 1748, ministre à Ratlan, aux Indes occidentales, s'est fait connaitre surtout par l'a nimosité qu'il montra contre la secte des épiscopaux.

* PRINCE (TH.-NIC. LE), né à Paris en 1750, mort en 1818, est auteur de l'Essai historique sur la Bibliothèque du Roi, Paris, 1782, petit in-12. Il a été éditeur, avec Baudrail, de la Petite Bibliothèque des théatres, (publiée avec des notices sur la vie et les ouvrages des auteurs), 1783, et années suivantes, environ 100 vol. petit in-12. (Voyez LEPRINnce.)

* PRINGLE (JOHN), l'un des médecins les plus distingués du siècie dernier, né à Stickel-House, dans le nord de l'Angleterre, en 1707, fut nommé successivement professeur-adjoint de philosophie morale et de pneumatique à Édimbourg, médecin en chef des hôpitaux, et premier médecin des armées, place où il rendit d'importants services par son zèle et son habileté. Il vint ensuite s'établir à Londres avec le titre de médecin du duc de Cumberland, devint premier médecin du roi, qui le décora du titre de baronnet, et mourut à Londres en 1782. On lui éleva un mausolée dans l'église de Westminster. Il était membre de la Société royale de Londres et des principales académies de l'Europe. Les ouvrages de Pringle sont encore la plupart fort estimés, et doivent être surtout consultés par les médecins militaires. Les principaux sont: Dissertatio inauguralis de Marcore senili, Leyde, 1730, grand in-8°; several Accounts of the vitrum seratum antimonii; Obsérvations of the nature and cure of hospital and goal fevers, in a letter to doct. Richard Mead, Londres, 1750, 1755, in-8°; Experiments upon septie and antiseptic substances, with remarks relating to their use in the theory of medecine, in several papers read before the royal

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