Du suicide et de la folie suicide

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Popular passages

Page 262 - L'homme qui attente à ses jours montre moins la vigueur de son âme que la défaillance de sa nature. Je possédais un fusil de chasse dont la détente usée partait souvent au repos. Je chargeai ce fusil de trois balles, et je me rendis dans un endroit écarté du grand Mail. J'armai le fusil, j'introduisis le bout du canon dans ma bouche, je frappai la crosse contre terre ; je réitérai plusieurs fois l'épreuve: le coup ne partit pas; l'apparition d'un garde suspendit ma résolution.
Page 631 - Le pauvre garçon de qui la vie intelligente s'était si singulièrement retirée recevait des soins qui triomphaient peu à peu de sa torpeur. Ayant appris qu'il était né à la campagne, je passais des heures entières à lui chanter d'anciennes chansons de village, auxquelles je cherchais à donner l'expression la plus touchante. J'eus le bonheur de voir qu'il les entendait et qu'il répétait certaines parties de ces chants. Un jour, enfin, il ouvrit les yeux un seul instant, et je vis qu'ils...
Page 760 - Ce bel ouvrage, auquel on a travaillé pendant sept ans, est le plus complet qui ait été publié sur ce sujet. Toutes les pièces disséquées dans l'amphithéâtre des hôpitaux ont été reproduites d'après nature par M. Bion, et ensuite gravées sur acier par les meilleurs artiste.'!.
Page 431 - Toujours seul au milieu des hommes, je rentre pour rêver avec moi-même et me livrer à toute la vivacité de ma mélancolie. De quel côté est-elle tournée aujourd'hui? Du côté de la mort. Dans l'aurore de mes jours , je puis encore espérer de vivre longtemps. Je suis absent depuis six ou sept ans de ma patrie.
Page 285 - Monsieur le curé, lui dit-elle, vous serez fort content de moi : mais faites-moi grâce de trois choses : ni questions, ni raisons, ni sermons
Page 495 - Naples, où les lois sur le suicide sont si sévères ; ce qui me touche, c'est la recherche des causes qui ont pu amener ce malheur.
Page 262 - Couvrent vite mon front moulé sous son linceul , Je ne veux de vos bruits qu'un souffle dans la brise, Un nom inachevé dans un cœur qui se brise! J'ai vécu pour la foule , et je veux dormir seul.
Page 631 - J'eus le bonheur de voir qu'il les entendait et qu'il répétait certaines parties de ces chants. Un jour, enfin, il ouvrit les yeux un seul instant, et je vis qu'ils étaient bleus comme ceux de l'Esprit qui m'était apparu en rêve. Un matin, à quelques jours de là, il tint ses yeux grands ouverts et ne les ferma plus. Il se mit aussitôt à parler, mais seulement par intervalle, et me reconnut, me tutoyant et m'appelant frère. Cependant, il ne voulait pas davantage se résoudre à manger. Un...
Page 454 - Gênes, un instant de vertige, la plus inconcevable faiblesse, a brisé ma volonté, je me suis abandonné au désespoir d'un enfant ; mais enfin j'en ai été quitte pour boire l'eau salée, être harponné comme un saumon, demeurer un quart d'heure étendu mort au soleil et avoir des vomissements violents pendant une heure ; je ne sais qui m'a retiré ; on m'a cru tombé par accident des remparts de la ville.

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