DE LA LITTÉRATURE DE FRANCE. VENTOSE AN XII de la République française. Les doubles prix ajoutés aux articles annoncés dans ce journal, et séparés par un tiret, désignent le prix pour Paris, et celui des ouvrages rendus franc de port par la poste, jusqu'aux frontières de la république. Ces prix doivent nécessairement augmenter dans l'étranger, vu les frais ultérieurs, en raison de la distance des lieux. PREMIERE CLASSE. HISTOIRE NATURELLE. plus de quatre pieds de haut, que par les ravages affreux qu'il exerce dans les habitations de l'homme dans ses excursions dévastatrices, les auteurs du dictionnaire ont ajouté d'excellentes observations tirées de l'histoire des termès, par M. Koenig. Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, huitième et dernière livraison faisant les tomes XXII, XXIII et XXIV de l'ouvrage, lettres Tei à Zyz, et caractères et tables. Detterville. 19 fr. 50 c.- 25 fr. ouvrage, 2) L'article terreau, dans lequel on expose les savantes conjectures de Saussure sur la décomposition graduelle qu'éprou ve la terre végétale et qui la maintient toujours dans une épaisseur moyenne. 3) L'article tetras, ou grand coq de bruyères, où cet oiseau remarquable dans l'ornithologie par sa taille qui égale celle du paon, par son poids qui surpasse celui de ce bel oiseau, est bien plus recherché aujourd'hui pour le luxe de la table que ne l'est le paon si célèbré sous ce rapport par les anciens. Toutes les variétés du coq de bruyères sont exactement décrites dans Entre les articles qui composent les 22 et 23e. volumes de cet important et qui offrent tous de l'instruction et de l'intérêt, nous ferons particulièrement remarquer: 1) l'article termès, espèces de fourmis blanches heureusement inconnues en Europe, le plus redoutable fléau des deux Indes suivant Linnæus, et principalement celui de l'Afrique. A l'intéressante desdans son voyage au Cap cription que, de Bonne-Espérance, nous avait donnée Sparmann de cet insecte, qui n'est moins remarquable par l'activité laborieuse avec laquelle, supérieur encore en industrie aux abeilles, aux guêpes, au castor, il élève des monticules de Journal général, septième année, pas l'article. 4) L'article thon, dans lequel, après une savante description de toutes les parties de ce poisson, l'on donne un excellent aperçu de la pêche connue sous 17) L'article vignes, dans lequel se trouvent un tableau rapide de ses différentes espèces, et les procédés de sa plantation et de sa taille. 18) L'article vin, qui renferme la description des vins qu'on retire de différentes substances, mais plus particuliè 7) L'article tournesol, où l'on expose dans un grand détail l'emploi de la graine de cette plante, sous le nom de maurelle, pour un genre de teinture. 8) L'article trèfle, qui ne laisse pres-rement la nomenclature de ceux qui se que rien à desirer sur la culture de cet tirent de la vigue, avec la manière de utile fourrage. les faire et de les conserver. 9) L'article vache, qui offre des vues très-utiles sur la multiplication et le perfectionnement de cette bête à cornes, si intéressante à tant d'égards. 10) L'article vapeurs, qui renferme une savante théorie sur ce phénomène de la nature d'une utilité si majeure pour l'entretien des sources auxquelles on doit la formation des rivières et des ruisseaux, les germes ou du moins les alimens de la fécondité de la terre. 19) L'article vipère, le seul des reptiles vénimeux que nous connaissions en France, et où l'on indique les remèdes les plus sûrs pour en guérir les redoutables morsures. 20) L'article voix, où les phénomènes de cette communication rapide des pensées sont développés avec toute la sagacité qu'ont pu procurer de savantes recherches anatomiques. 21) Enfin l'article volcan, dans lequel une savante théorie chimique explique en partie la formation de ces éruptions redoutables et la nature des matières qu'elles rejettent. Le vingt-quatrième et dernier volume renferme : 1) une addition d'articles connus pendant l'impression du dictionnaire 2) la table des noms latins des différentes substances qui y sont décrites; 3) un avis de l'éditeur; 4) l'explication et le développement des divers caractères propres aux trois règnes animal, végétal et minéral; 5) les caractères des premières divisions des corps terrestres; 6) des tableaux méthodiques d'histoire naturelle ; 7) la table alphabétique des figures, avec les renvois à chaque volume; 8) enfin la liste des souscripteurs de ce grand ouvrage qui a été terminé avee autant de célérité, qu'il a été rédigé avec une laborieuse attention. Les figures représentant le développement des caractères, dont est enrichi le dernier volume, sont dessinées et gravées avec le même talent que toutes celles qui sont répandues dans le corps de l'ouvrage, et l'exécution typographique en est également soignée. Annales du Muséum national d'histoire naturelle, 17. livraison, avec 4 planches. La planche XXXV, qui est la douzième des mémoires sur les animaux fossiles, se trouvera dans le prochain numéro. Ce dix-septième cahier contient : 1) des observations sur l'électricité des substances métalliques; 2) des observations sur la famille des plantes onagraires; 3) une notice sur l'introduction des bruyères en Europe et sur leur culture dans les jardins; 4) la suite des mémoires sur les fossiles des environs de Paris; 5) un mémoire sur les espèces du genre Daziure; 6) un quatrième mémoire renfermant l'examen des dents et des portions éparses dans nos carrières à plâtres qui diffèrent du palceyotherium medium, soit pour l'espèce, soit même pour le genre; 7) une notice sur les langoustes du Muséum national d'histoire naturelle; 8) enfin la correspondance. Zoologie universelle et portative, etc. tc., par l'abbé P. A. F. Ray, avec un supplément, etc., par L. F. Jauffret. (Voyez pour le développement du titre, l'adresse et le prix, le précédent n°. page 34.) Cet ouvrage, espèce de manuel, dans lequel on trouve avec plus de facilité et moins de recherches que dans les savans traités des nouveaux zoologistes, des notions certaines et satisfaisantes sur les nombreux individus du règne animal, avait été écrit par l'abbé Ray en 1788. Mais de tems seul employé à l'impression, rendit le travail de l'auteur insuffisant à ses propres yeux : les leçons que publièrent les savans professeurs de zoologie du jardin des plantes, étendaient singulièrement nos connaissances dans cette importante partie de l'histoire naturelle; et l'abbé Ray se vit obligé de consigner dans un supplément, les variantes que nécessitaient les progrès rapides de la zoologie, Les précieux travaux des Cuvier, Lamarck, Latreille, Brogniart et Daudécouvertes nouvelles, ont nécessité din l'ayant successivement enrichie de dans la seconde édition, qu'avant sa mort, l'abbé Ray s'était proposée de donner de sa zoologie portative, un second supplément qui renferme dix fois plus d'articles que le premier, et qui peut servir de résumé des ouvrages publiés par les savans naturalistes que nous venons de citer. Les méthodes que chacun d'eux a adoptées dans la classification des ani maux, different assez essentiellement entr'elles, parce que si les faits sont les mêmes pour tous, la manière de les présenter varie nécessairement suivant le coup-d'oeil de l'observateur Delà il résulte que si l'abbé Ray oomme cela fut reconnu dans le tems, avait donné les meilleurs tableaux méthodiques pour l'instant où il travaillait, et si ceux qui pourraient leur être substitués en ce moment, n'ont p t pas encore, tion que leur destinent leurs auteurs de leur propre aveu, toute la perfecil doit suffire aux amateurs de l'histoire naturelle de retrouver dans le nouveau supplément, la même exactitude qu'of. frait le premier à rappeler les synonymes des espèces nouvellement décrites, aussi l'indication des genres formés aux dépens des anciens, de manière à établir la place qui appartient à chacun.. Il y a même un assez grand nombre d'articles qui avaient échappé à l'abbé Ray, et quelques-uns dans lesquels il bien que a fallu reprendre les siens pour les présenter sous une forme plus analogue aux données actuelles. C'est surtout dans l'ordre des animaux infusoires et dans les coquilles fossiles qu'on rencontrera des êtres dont on était loin de s'occuper en 1788. Ces éclaircissemens conduisent à juger combien, dans la nouvelle édition de la zoo ogie portative, cet ouvrage s'est perfectionné et a acquis des droits à l'estime des amateurs de l'histoire naturelle. BOTANIQUE. Les Liliacées, par P. J. Redouté, peintre du Muséum d'histoire naturelle. 11. livraison. Chez l'Auteur et chez Treuttel et Würtz. 40 fr. Cette livraison comprend six planches avec leur description savoir 1) Amaryllis aurea, Amaryllis dorée, famille des narcisses, suivant Jussieu Hexandrie monogynie, suivant Linnée: originaire de la Chine; 2) Amaryllis Broussonetii, Amaryllis de Broussonet, famille des narcisses, suivant Jussieu; Hexandriemonogynie, suivant Linnée : originaire de la côte d'Afrique aux , environs de Sierra-Leone; 3) Ornithogalum arabicum, Ornithogale d'Arabie, famille des asphodèles, suivant Jussieu; Hexandrie monogynie, suivant Linnée originaire des pays qui entourent la Méditerranée ; 4) Ixia dubia Ixia douteuse, famille des iridées, suivant Jussieu; Triandrie monogynie, suivant Linnée originaire du Cap de Bonne-Espérance; 5) Gladiolus carglayeul couleur de chair, famille des iridées, suivant Jussieu ; Triandrie monogynie, suivant Linnée: originaire du Cap de Bonne-Espérance; 6) Siayrinchium striatum bermudienne striée, famille des iridées, suivant Jussieu; Monadelphie triandrie, suivant Linnée originaire du Mexique. neus : : PHYSIQUE.. Machine pour mesurer la vitesse initiale des mobiles des différens calibres, projetés sous tous les angles, depuis zéro jusqu'à la huitième partie du cercle, par le colonel Grobert, sousinspecteur aux revues et administrations des troupes. Broch. in-4. avec 4 planches représentant le plan de la machine avec ses différentes coupes. Bailleul et Magimel. 4 fr.4 fr. 50 c. Dans cet ouvrage dont l'appareil a été présenté à l'Institut national le 11 floréal an IX, l'auteur déja avantageupyramides d'Egypte, a sement connu par sa description des eu pour objet de résoudre l'un des problêmes les plus mesurer la vitesse initiale des projecdifficiles de la Dynamique, celui de tiles. Pour y parvenir, dit l'auteur, il faut nécessairement, comme dans toutes les hypothèses physico-mathématiques, se borner à consulter et à évaluer les phénomènes de la nature avec la plus grande approximation possible. Si une telle approximation suffit à nos sens, et aux applications que nous nous proposons de faire, la meilleure de toutes les machines sera celle dont les effets seront les plus étendus et les plus précis. Plusieurs savans ont travaillé sur ce plan en s'efforçant de combiner deux mouvemens qui se croiseraient avec la moindre obliquité possible. Celle de Mathey décrite dans les œuvres de Papacino d'Antony est construite sur ce principe, et l'auteur n'est pas effrayé de la ressemblance de sa machine avec celle de ce physicien, parce que dans la sienne la forme et la distribution de toutes les parties de la machine sont changées, et que ce qui est exclusivement propre à la machine nouvelle est 1. la faculté de corriger ou d'évaluer les déviations du mobile; 2°. celle de firer avec des calibres de beaucoup supérieurs à ceux qu'on a employés pour cet objet jusqu'à ce jour, 3o. la possibilité de tirer sous tous les angles de Journal du galvanisme, de vaccine, etc., par une société de gens-de-lettres, rédigé par J. Nauche. VIIe. VIIIe. et IXe, cahiers. 48 pages chaque. Buisson. 12 fr. l'année. pour Ces trois cahiers enrichis d'une grande planche, contiennent entr'autres articles intéressans: 1) description et effets de la pile de Volta; 2) les effets de la pile relativement au calorique et à la flamme, à l'air atmosphérique, à la non-transmutation de ces effets dans le vide; 3) les phénomènes chimiques obtenus avec la pile par Brugnatelli; 4) l'électrogène de Smith, communiqué par M. le comte de Sternberg; 6) les expériences galvaniques sur une fille impotente et privée de ses sens, par le Bouvuers-Desmortiers; 7) la description de l'appareil et de la méthode dont s'est servi M. Schaül dans le traitement de la surdité, par le moyen du galvanisme communiqué, par Winkler; 8) l'application à l'hémiplégie, à la paralysie de la joue, au rhumatisme, à la sciatique, au tic douloureux, à l'impuissance; 9) une notice sur les effets de la vaccine dans les bêtes à laine, par Godine jeuno. Histoire philosophique de la médecine, depuis son origine jusqu'au commencement du 18e. siècle, par Etienne Tourtelle, ancien professeur de l'Ecole de Médecine de Strasbourg. 2 vol. in-8. Levrault, Schoell et compagnie. 9 fr. 12 fr. cine qui ont été successivement publiées, Parmi plusieurs histoires de la médecelle de Leclerc était la plus estimée : mais outre la cherté du prix auquel s'est élevé cet ouvrage dans le commerce qui le rend inaccessible aux étudians et même aux fortunes médiocres cette histoire s'arrêtait au tems Leclerc a écrit ; et depuis cette époque ila paru des médecins très-célèbres, et la médecine a fait de grands progrès surtout avec le secours de l'observation. La nouvelle histoire de la médecine, par le cit. Tourtelle, qu'une mort prématurée a empêché de donner peutêtre un peu plus de développement aux derniers tems de cette histoire, est donc un ouvrage qui manquait en quelque sorte à l'histoire des sciences. L'auteur a divisé celle de la' médecine en quatre âges. Le premier âge embrasse la médecine des anciens: où l'on trouve en première ligne celle des Egyptiens et des Grecs jusqu'au XXXVÏe. siècle. Il y fait succeder la médecine rationnelle établie par les philosophes, parmi lesquels il distingue cinq sectes principales: il y réunit la médecine des anciens Gaulois. Arrivé à la médecine des Orientaux on présume bien qu'Hippocrate dont il parcourt rapidement les ouvrages, tient le premier rang: il s'étend ensuite sur les médecins grecs des âges suivans, parmi lesquels il distingue Erasistrate et Hérophile. Ce n'est que de leur tems que la médecine se divisa en diététique, pharmaceutique et chirurgicale. Ce premier âge se termine par les médecins romains entre lesquels brille éminemment Celse, dont l'auteur expose rapidecins méthodiques et donne un extrait dement les ouvrages. Il signale les méde leur doctrine, tirée des écrits de Calius Aurelien l'un d'eux. |