Mémoires sur la Restauration: ou souvenirs historiques sur cette époque, la révolution de juillet et les premières années du règne de Louis-Phillippe Ier, Volume 4

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Page 236 - La noblesse ancienne reprend ses titres. La nouvelle conserve les siens. Le Roi fait des nobles à volonté ; mais il ne leur accorde que des rangs et des honneurs, sans aucune exemption des charges et des devoirs de la société.
Page 222 - Oui, sire, je vais m'éloigner du palais de mon roi pour secourir l'époux auquel ma vie est attachée : mes pensées l'ont accompagné à la guerre; mes soins l'ont protégé durant un long et pénible voyage , pendant lequel son existence a souvent été menacée; mes bras l'ont embrassé dans son malheur avec plus de tendresse que même au temps de son bonheur.
Page 224 - Ce n'est qu'après avoir reçu quelque preuve de votre amour paternel , que je puis avoir assez de force pour paraître devant vous. Si nous devons partir ce soir, partons du moins avec l'assurance de votre affection et de votre protection dans des temps plus heureux. Nos malheurs doivent avoir un terme; la politique ne commandera pas toujours à notre égard ce qui est humiliant, et ne se plaira pas toujours dans la dégradation de tant de princes...
Page 222 - ... mens de mon cœur suivirent et confirmèrent les « liens que votre politique avait commandés. « Le mariage et la nature imposent des devoirs « qui ne sont pas soumis aux vicissitudes de la « fortune: je connais ces importans devoirs et je « saurai les remplir; j'étais reine, je suis encore « épouse et mère. Le changement de politique « parmi les princes, en renversant l'empire fran« çais, a aussi détruit le trône sur lequel votre « bonté , et le prince mon époux , m'avaient...
Page 222 - Jérôme, votre beau-fils, mon époux et le père de mes enfants, est avec moi. Oui, Sire, je vais m'éloigner du palais de mon roi pour secourir l'époux auquel ma vie est attachée. Mes pensées l'ont accompagné à la guerre, mes soins l'ont protégé durant un long et pénible voyage, pendant lequel son existence a souvent...
Page 96 - Une trentaine de cadavres sont restés sur la place , au milieu de la route et dans les fossés. Ils ont eu beaucoup de blessés , relativement , qui ont porté l'épouvante sur leurs derrières et fait sauver par les montagnes les bandes qui venaient se joindre à eux. « J'avais quatre-vingt-dix hommes avec moi , mais je n'ai fait donner que trente grenadiers qui étaient ma tète de colonne.
Page 224 - ... doivent avoir un terme : la politique « ne commandera pas toujours, à notre égard, ce « qui est humiliant , et ne se plaira pas toujours « dans la dégradation de tant de princes, recon...
Page 97 - J'attendais le jour avec la plus vive impatience pour les poursuivre. Je suis allé jusqu'à douze lieues de poste sans m'arrêter. Jusqu'à Lamurc, j'étais précédé par la terreur *. En traversant les villages insurgés, on voyait l'effroi peint sur tous les visages.
Page 96 - ... savais bien que dans votre province il n'y avait plus de services à rendre au roi !... Tous vos compatriotes sont royalistes, ainsi la chose va toute seule, là-bas. « Vous aurez déjà su nécessairement que les montagnards du Dauphiné s'étaient soulevés et avaient marché sur Grenoble. « Je les ai dispersés comme de la poussière ; trois fois cependant , à la porte même de la ville, la porte de Bonne, ils sont venus sur moi à la baïonnette, en criant vive l'empereur! J'ai défendu...
Page 223 - Le changement de politique parmi les princes, en renversant l'empire français, a aussi détruit le trône sur lequel votre bonté, et le prince mon époux, m'avaient fait asseoir. Nous avons été obligés tous de plier à la force des circonstances. L'auguste Marie-Louise m'a donné un grand exemple de modération, mais notre situation n'est pas la même.

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