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de la chair, à se livrer à la prière, à faire souvent Paveu de leurs fautes, à participer au sacrement de l'Eucharistie, à fréquenter les Eglises, à accom plir enfin les préceptes du Seigneur, chacun selon son pouvoir; il les exhorte à pricr chaque jour, chacun en son particulier, pour la paix entre les princes chrétiens et pour l'unité de l'Eglise. Il exhorte aussi les évêques et tous ceux qui, étant revêtus de l'ordre de prêtrise, célèbrent les saints mystères dans cette ville, à s'acquitter avec assiduité du tribut de louange dû à Dieu, à lui offrir des holocaustes, des cantiques et des prières dignes de lui, dans le saint sacrifice de la Messe, au moins les jours de dimanche où le Seigneur à créé la lu→. mière, est ressuscité d'entre les morts, et a répandu PEsprit-Saint sur les Apôtres; adressant, comme l'a commandé le même Saint-Esprit, par la bouche de l'Apôtre, des supplications, des vœux, des demandes, des actions de grâces, pour notre TrèsSaint-Père le Pape, pour l'Empereur, pour les Rois, et tous ceux qui sont constitués en dignité, et pour tous les hommes; afin que nous menions une vie paisible et tranquille, que nous jouissions: de la paix, et que nous voyions la foi s'accroître." Hs sont exhortés, en outre, à jeûner au moins tous les vendredis, en mémoire de la passion de NotreSeigneur, et à faire l'aumône aux pauvres. Il devra être célébré aussi tous les jeudis, dans la Ba

silique metropolitaine, une Messe du Saint-Esprit, accompagnée des Litanies et des oraisons composées à ce sujet; dans les autres églises, on sera tenu de réciter au moins les Litanies et les oraisons le même jour. Que l'on évite avec soin de se livrer, pendant la célébration des saints mystères, aux entretiens et aux paroles inutiles; il faut être uni de cœur et de bouche, à celui qui les célèbre. Et comme il est nécessaire que les évêques soient irrépréhensibles, sobres, chastes, gouvernant bien leur maison, ils doivent regarder comme leur premier devoir de s'occuper entièrement des choses divines, en demeurant tout-à-fait étrangers aux affaires du siècle; ils doivent adresser chaque jour leurs prières à Dieu, pour obtenir que ce concile soit célébré et terminé d'une manière heureuse.

Lorsqu'on prendra les avis, il faut, selon qu'il a été réglé par le concile de Tolède, que, puisque les prêtres du Seigneur rendent témoignage de leur foi dans le lieu de bénédiction, aucun ne se permette des paroles peu mesurées, ou le moindre tumulte ; que personne ne se livre à des disputes fausses, vaines ou opiniâtres; mais que tout ce qui se dit, soit dit avec calme et avec gravité, de manière que les assistans ne soient point offensés, et que l'agitation de l'esprit ne nuise point au jugement et à la sagacité.

En outre, le concile enjoint, sous les peines portées par le droit, à tous les évêques et à tous ceux qui, ayant été appelés au concile, se sont rendus dans cette ville de Paris, de n'en point sortir avant la clôture, à moins que la cause de leur éloignement ne soit connue et approuvée des Pères du concile.

Profession de Foi, d'après la constitution. de Pie IV, souverain Pontife.

Je N.... crois et professe d'une ferme foi tons les articles en général, et chacun en particulier, contenus dans le symbole de foi, usité dans l'Eglise romaine, savoir: Je crois en Dieu, le Père Toutpuissant, qui a fait le ciel et la terre, et toutes les choses visibles et invisibles; et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles: Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dien de vrai Dieu, qui n'a pas été fait, mais engendré, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait; qui est descendu des cieux pour nous autres hommes et pour notre salut; qui s'est incarné en prenant un corps dans le sein de la Vierge Marie, par l'opération du Saint-Esprit, et qui s'est fait homme; qui a été crucifié pour nous sous Ponce Pilate; qui a souffert et qui a été enseveli; qui est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures; qui est monté au ciel, où il est assis

à la droite du Père; qui viendra de nouveau, plein de gloire, pour juger les vivans et les morts, et dont le règne n'aura point de fin. Je crois au SaintEsprit, qui est aussi Seigneur, et qui donne la vie; qui procède du Père et du Fils; qui est adoré et glorifié conjointement avec le Père et le Fils; qui a parlé par les Prophètes. Je crois l'Eglise, qui est une, sainte, catholique et apostolique. Je confesse un baptême pour la rémission des péchés, et j'attends la résurrection des morts, et la vie du siècle à venir. Amen.

J'admets très-fermement, et j'embrasse les traditions des Apôtres et de l'Eglise, et les autres réglemens et constitutions de la même Eglise. J'admets aussi la sainte Ecriture, dans le sens qu'a tenu et que tient notre sainte mère l'Eglise, à laquelle il appartient de juger du vrai sens et de l'in terprétation des saints livres ; et je ne la recevrai, ni ne l'interpréterai jamais que selon le sentiment unanime des Pères.

Je professe aussi qu'il y a proprement, et selon la vérité, sept Sacremens de la nouvelle loi, établis par J.-C. N. S. pour le salut du genre humain, quoique tous ne soient point nécessaires à chacun, savoir le Baptême, la Confirmation, l'Eucharistie, la Pénitence, l'Extrême-Onction, l'Ordre et le Mariage; que ces Sacremens donnent la grâce, et que, parmi ces Sacremens, le Baptême, la Confir

mation et l'Ordre, ne peuvent se réitérer sans sacrilége.

Je reçois et admets, en outre, les rits reçus et approuvés par l'Eglise catholique dans l'administration solennelle desdits Sacrémens.

Jé reconnais et je reçois chacune des définitions et déclarations faites dans le saint concile de Trente, sur le péché originel et sur la justification.

Je confesse pareillement que, dans la Messe, on offre à Dieu un sacrifice vrai, propre et propitiatoire pour les vivans et pour les morts; et que, dans le très-saint Sacrement de l'Eucharistie, se trouve véritablement, réellement et substantiellement, le corps et le sang avec l'âme et la divinité de notre seigneur Jésus-Christ; qu'il s'y fait un changement de toute la substance du pain au corps et de toute la substance du vin au sang; lequel changement est appelé transubstantiation par l'Eglise catholique. Je confesse aussi que, sous une seule des deux espèces, on recoit le corps de Jésus-Christ tout entier, et un véritable sacrement. Je tiens fermement qu'il existe un purgatoire, et que les âmes qui y sont détenues, sont soulagées par le suffrage des fidèles.

Je crois également que les Saints qui règnent avec Jésus-Christ, doivent être révérés et invoqués qu'ils offrent à Dieu des prières pour nous, et que l'on est tenu de leur rendre l'honneur et le respect prescrit. :"5#*

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