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COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ

POUR L'ANNÉE 1879-1880.

Président...... M. le vice-amiral baron DE LA RONCIÈRE-LE NOURY,sénateur.

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M. le commandant F. PERRIER, membre du Bureau des Longitudes, chef du service géodésique au Dépôt de la Guerre.

M. Georges PERIN, député, membre de la Commission des missions et voyages au Ministère de l'Instruction publique.

M. Léon ROUSSET.

M. Franz Schrader.

Secrétaire...... M. James JACKSON.

TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ :

M. MEIGNEN, notaire, rue Saint-Honoré, 370.

AGENCE:

A l'hôtel de la Société, boulevard St-Germain, 184.
M. Charles Aubry, agent.

ET DES SECTIONS DE LA COMMISSION CENTRALE

Président...

Vice-présidents......

Secrétaire général....

POUR 1879

BUREAU

M. DAUBRÉE, de l'Institut.
M. Alfred GRANDIDIER.

M. DELESSE, de l'Institut.

M. Charles MAUNOIR.

M. Julien THOULET (Rédaction).

Secrétaires adjoints..{ M. Jules GIRARD (Procès-verbaux).

Secrétaire général honoraire. M. V.-A. MALTE-BRUN.
Secrétaire-adjoint honoraire. M. RICHARD CORTAMBERT.
Archiviste-bibliothécaire..... M. l'abbé DURAND.

Le vice-amiral baron de La Roncière-le Noury, sénateur, Président de la Société (hors section).

Section de correspondance.

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MM. Antoine d'Abbadie, de l'Institut. MM. Charles Hertz.

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MM. Édouard Charton, de l'Institut, sénateur. Jules Codine. — Le docteur Alfred Demersay.

Alfred Maury, de l'Institut.

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Le vice-amiral

Paris, de l'Institut. - Vivien de St-Martin.

HISTORIQUE DE LA SOCIÉTÉ

Avant la fondation de la Société de Géographie, diverses tentatives avaient été faites pour former des associations dans le but de développer l'étude de la terre. Dès 1688, une Société de cosmographie, qui prit le nom de Société des Argonautes, avait été fondée à Venise; quelques années plus tard, une association de même nature se fonda à Nuremberg. D'autres sociétés, créées dans un intérêt plus spécialement commercial, se constituèrent plus tard et portèrent surtout leurs efforts sur l'Afrique telles furent les deux sociétés dites Africaines constituées, l'une en France, l'autre en Angleterre.

Un projet de Société de géographie française, conçu sous un point de vue plus général que ses devancières, date de l'année 1785; le plan complet paraît en avoir été soumis à l'approbation d'un des ministres de l'époque; il serait difficile de préciser si ce fut le maréchal de Castries, le baron de Breteuil, ministre de la maison du roi, ou M. de Vergennes, ministre des affaires intérieures, qui eut à se prononcer sur la valeur de ce projet. Toujours est-il que le plan en a été retrouvé; la Société de Géographie l'a enregistré in extenso dans son Bulletin2 et on a quelques

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1. Il serait de quelque intérêt pour l'histoire de la géographie d'avoir, relativement à ces projets, des détails dont la publication serait bien en sa place dans le recueil d'une Société de géographie.

2. Voir Bulletin de la Soc. de Géogr., 2e série, tome Ier, page 409.

raisons pour l'attribuer à l'initiative de J.-N. Buache. Sans doute, Louis XVI, qui s'intéressait, comme Louis XV, aux progrès de la géographie, aurait favorisé cette entreprise si elle lui eût été recommandée par un de ses ministres; il peut se faire aussi que les événements politiques l'aient empêché de s'en occuper. Quoi qu'il en soit, le projet dont nous venons de parler ne fut pas suivi d'exécution.

Le 19 juillet 1821, au sein d'une réunion composée de plusieurs hommes éminents, la pensée fut exprimée que la science retirerait avantage de la fondation d'une Société de géographie. Cinq membres de la réunion furent chargés de rédiger un règlement. Le 1er octobre suivant, le projet de règlement fut soumis à une nouvelle réunion et confié à une commission de huit membres 2. Définitivement adopté le 1er novembre, le règlement était publié le 7 du même mois. Une circulaire invita toutes les personnes amies de la science géographique, et qui désireraient devenir les membres fondateurs de la Société nouvelle, à se réunir à l'Hôtel de ville de Paris le 15 décembre 1821. Cet appel fut entendu 217 personnes se présentèrent et se firent inscrire. Ce jour-là même, la Société de Géographie était définitivement constituée.

L'institution nouvelle fut accueillie avec beaucoup de faveur; les plus grands noms de la science furent inscrits sur la première liste: on y remarquait entre autres ceux de Barbié du Bocage, le célèbre géographe du Ministère des affaires étrangères; de Fourier, qui ne pouvait être remplacé que par Arago; de Jomard, auquel on doit une bonne part du grand ouvrage sur l'Égypte et la création du dépôt des cartes géographiques de la Bibliothèque nationale; du savant orientaliste Langlès; de l'archéologue Letronne; de MalteBrun, qui fut l'un des rénovateurs de la géographie; de

1. MM. Barbié du Bocage, Jomard, Langlès, Malte-Brun, Walckenaer. 2. MM. Barbié du Bocage, Fourier, Jomard, Langlès, Letronne, MalteBrun, Rossel, Walckenaer.

Rossel, à qui notre marine doit des services signalés; de l'érudit Walckenaer, etc. La présidence fut donnée à l'illustre géomètre de Laplace.

Aujourd'hui, de ces 217 fondateurs, il ne reste que M. Vivien de Saint-Martin, qui est président honoraire de la Société, et continue à apporter aux études géographiques le tribut de son vaste et profond savoir 1.

Ces fondateurs de la première Société de géographie qui ait existé dans le monde avaient compris que l'histoire, la politique, l'ethnographie, l'art de la guerre sur terre et sur mer, la science nautique, les sciences naturelles et un grand nombre d'autres branches des connaissances humaines, enfin l'industrie et le commerce reposent sur les notions précises qu'on peut avoir du globe. Ils se mirent ardemment à l'œuvre et ne tardèrent pas à indiquer la voie à suivre pour marcher au but: il fallait provoquer des voyages de découvertes, décerner des prix aux plus méritants, propager dans tous les esprits le goût des études géographiques, publier des cartes et des mémoires.

Cinquante-huit ans se sont écoulés depuis que l'appel de ces initiateurs fut entendu du monde entier, et pendant toute cette période la Société n'a cessé de contribuer de tous ses efforts au progrès des sciences géographiques.

Malgré ses modiques ressources, auxquelles les commotions politiques portèrent plus d'une fois atteinte, le Bulletin mensuel qu'elle avait publié dès le début n'a jamais cessé de paraître et forme aujourd'hui un ensemble de plus de cent volumes, véritables archives géographiques, où se trouvent enregistrés et les travaux de la Société et le mouvement des découvertes géographiques saisi, pour ainsi dire, jour par jour.

Mentionnons aussi sept volumes d'un recueil de voyages

1. Il est intéressant de faire remarquer que de 1821 à 1878, la Société a eu le même agent, M. Noirot, dont les services lui ont toujours été précieux.

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