mulant et en ajournant leurs conséquences oné reuses. Pour être vraiment digne de gouverner il faut savoir dédaigner cette funeste recherche de la popularité; ne reculer devant aucune des rudes conditions du pouvoir; ne sacrifier aux exigences du jour aucun des intérêts durables de son pays; il faut avoir l'ambition assez haute pour penser sans cesse à la postérité et pour maintenir une juste balance entre ce qu'il est permis d'accorder au présent et ce qu'il n'est pas permis d'enlever à l'avenir. IV LE VOTE DU BUDGET ET LES CRÉDITS SUPPLÉMENTAIRES SOUS LE RÉGIME On nous repète sans cesse, nous lisons chaque jour que, si la France a perdu la plupart de ses libertés, elle a gardé une des plus précieuses prérogatives des peuples libres, le vote de l'impôt et des lois par les représentants de la nation. Ce principe est, en effet, inscrit dans la constitution de 1852, à l'article 39. Qu'est-il devenu de par l'article 40? Qu'est-il devenu de par les actes qui ont interprété ou modifié la constitution? Qu'est-il devenu surtout dans l'application? |