Abhandlungen der Königlichen Akademie der Wissenschaften zu Berlin

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Königliche Akademie der Wissenschaften zu Berlin, 1756
 

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Page 463 - Montefquieu a épuifées en ne paroiflant que les effleurer , on ne les a qu'à peine effleurées. Et quant à ce prétendu ordre que ces -Auteurs ont cru mettre dans leurs ouvrages ; ce n'eft le plus fouvent que parce qu'ils ne voyoient pas fi bien que M. de Montefquieu , qu'ils ont lié des chofes qu'il a lauTé féparées.
Page 456 - Si le tort que fouffriroit chaque partie d'une république pour procurer au chef ou aux chefs de plus grandes commodités, eft capable de rendre un gouvernement vicieux, le tort que fouffriroit le petit nombre , & même un feul homme , pourrait être tel qu'il ne faudroit pas à ce prix acheter la commodité de tous.
Page 455 - ... pour but que fon bonheur. Mais l'application de ce principe univerfel eft bien différente dans l'un ou dans l'autre de ces deux états. Dans le premier, le bonheur de l'homme fe bornant à lui feul, lui feul...
Page 461 - La complication des loix a néceifairement compliqué la forme judiciaire : & dans quelques pays de l'Europe cette forme eft devenue fi importante, qu'on peut dire qu'elle fait une partie de la Loi même. On ne fent que trop les inconvéniens qui doivent naître de tant de formalités : le moindre eft le délai dans l'exercice de la Juftice ; elles ruinent fouvent le plaideur, & abforbent toujours une partie de la capacité du Juge : il feroit fans doute à fouhaiter qu'on pût les retrancher, ou...
Page 453 - Montefquieu donnoir à cette fcience des mœurs furies autres fciences, on trouve dans fon livre des 45l réflexions philofophiques qui font juger de quoi l'Auteur eût été capable, s'il eût voulu fe borner à ce genre. Avec quelle clarté, avec quelle précifion il explique dans une lettre les grands principes de la Phyfique moderne! Avec quelle profondeur expofe-t-il dans une autre les fpéculations de la Métaphyfique ! Il n'appartient qu'aux plus grands génies de faifir toujours jufte les...
Page 469 - ... s'acquittant de tous fes devoirs avec la plus grande décence. Pendant fa maladie fa maifon fut remplie de tout ce qu'il y avoit en France de plus grand , & de plus digne de fon amitié. Madame la Duchefle d'Aiguillon , qui me permettra de la citer ici , ( la mémoire de M.
Page 450 - Bonneval , cet homme fi celebre par fes aventures , par fes projets & par fes malheurs ; un fpectacîe digne d'un tel obfervateur. Prenant fa route par Turin , il arriva à Rome ; où il vit avec les yeux d'un homme de goût , que la Nature n'a accordé que rarement aux Philofophes , les merveilles de l'antiquité , & celles qui y ont été ajoutées par les Michel Anges ^ les Raphaëls , les Titiens. Mais plus eu-?
Page 459 - ... le permettoit , il a donné des principes : ailleurs il s'eft borné aux réflexions •> & à approcher le plus qu'il étoit poffible d'un but auquel il n'eft pas permis d'atteindre. Entre toutes les nuances...
Page 462 - C'eft chez nos voifins qu'elle eft née : & elle y demeura jufqu'à ce que M. Melon lui fit pafler la mer. Ce n'eft point dans ce moment l'amitié qui m'aveugle , ni la mémoire d'un ami qui eft mort entre mes bras ; mais je ne craindrai point de mettre fon...
Page 462 - ... & malgré tout cela furent toujours amis. Si l'ouvrage de M. de Montefquieu n'eft pas ce fyftême de légiflation qui rendroit les hommes les plus heureux , il contient tous les matériaux dont ce fyftême devroit être formé.

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