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TRADUCTION.

A l'évêque de Chiusi..

Je pense qu'il est venu à votre connoissance jusqu'à quel point nous avons comblé de bontés les deux nobles, Napoléon et Pepon. Ce Napoléon étant tombé au pouvoir des Romains, qui le firent enfermer dans les cachots de Cannaparia, où il fut gardé d'autant plus étroitement qu'il surpassoit les autres prisonniers en noblesse et en pouvoir, nous qui craignions qu'il ne périt dans cette prison, où beaucoup de ses camarades avoient trouvé la. mort, réussîmes, quoique non sans peine, à le tirer de là, pour l'entretenir long-temps dans notre palais sur un pied honorable, et moins comme un captif que comme un

ami.

Lorsque cependant, quelque temps après, ceux de Viterbe firent mine de vouloir rompre le traité d'amitié, et que cette conduite anima fortement contre eux les esprits des Romains, nous appréhendâmes qu'il ne fût excité quelque mouvement contre Napoléon, s'il restoit dans la ville c'est pourquoi nous le fimes transporter à Laria, un des plus vastes châteaux

des montagnes d'Italie, et l'y fimes traiter avec distinction.

Mais cet homme, méconnoissant nos bienfaits, et sans égard au mal que sa fuite pouvoit nous faire, et sans faire attention qu'elle excite roit contre nous le peuple romain, se sauva et se rendit à notre inscu dans sa patrie. Et quoiqu'il n'ait eu aucun égard à la faveur insigne que nous lui avions accordée, cependant sa conduite mit notre indulgence au plus grand jour, puisqu'elle fit voir à chacun que si nous l'avions fait enfermer plus étroitement, il n'auroit pu s'évader.

pas

L'instinct apprend, il est vrai, non-seulement aux hommes, mais même à tous les animaux, à seconer, quand il est possible, le joug de la captivité, et à rompre les liens dans lesquels on veut les retenir; mais il n'auroit jamais dû avoir la moindre inquiétude sur son sort, ni penser qu'après l'avoir sauvé d'une mort presque certaine, nous viserious à le plonger dans la captivité et à lui mettre des fers à Cannaparia. Il ne devoit pas espérer non plus que sa fuite troubleroit la paix, puisque la suite a prouvé que c'est justement cette fuite qui l'a fait conclure.

Maintenant nous vous ordonnons de lui dé.

clarer, en notre nom et de la manière la plus positive, qu'il ait à se désister du gouvernement d'Aquapendente, qu'il a usurpé sans notre aveu, vu que nous n'avons pas permis jusqu'à présent, ni ne permettrons jamais qu'un autre qu'un indigène et notre vassal y soit reçu sans notre permission et autorisation particulière. Donné au Latéren, le 10 janvier 1205,

PIÈCES RELATIVES

A LA CI-DEVANT RÉPUBLIQUE

DE GÈNES.

No 1.

Extrait d'une dépêche du comte Bathurst, au lieutenant-général lord 11'illiam Bentinck, en date de Londres, le 28 décembre 1813 (1).

J'AI l'honneur de vous transmettre quelques renseignemens qui me sont parvenus sur les dispositions des habitans de Gênes et du Piémont, ainsi que sur le dénuement où l'ennemi se trouve dans ces pays.

Dans l'intervalle du temps où je me suis procuré ces informations, et de celui où vous recevrez cette dépêche, il pourra s'être fait de grands changemens dans l'état des forces francoises, mais il n'est pas à présumer que les dispositions des habitans auront changé.

(1) Nous remarquons une fois pour toutes que ces pièces sont traduites de l'anglois, à l'exception de celles ou le contraire est dit.

1

S'il arrivoit quelque circonstance qui en- . courageât les habitans à se lever contre le gouvernement françois, et specialement s'ils se le roi de Sardaigne, vous vou

declaroient pour Erez bien, aussitôt que vous en aurez été préveru, leur donner, sans perte de temps, toute assistance possible.

Pour cela vous maintiendrez la communication avec la cour de Cagliari et aver sir Loouard Pellow.

Si Tétat des forces que vous commandez le permet, vous y enverrez un detachement de troupes, et les suivrez bientôt vous-même, supposé que la situation de la Sicile vous permette de vous doigner si long-temps de ce

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Le principal objet seroit l'occupation Génes, ou au moins des deux fets qui comman Jeut Tentrée du port.

Pourvu que ce

sclt mirifisten ent ave

"Luer concours des baltanis

tre tre possession de Géves, au nom et

compte ce S. M. Spol.

pour

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