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13. I progetti di legge proposti del principe al senato sono rimissi ad una commissione di cinque membri, che il senato nomina nel suo seno, che gli ne fà rapporto.

14. Non potranno essere simultane anmente, membri del senato due cittadini congiunti in primo o in secondo grado di consaguinità inclusivamente ed in primo grado di affinità sccondo il com puto delle legge attuali.

15. Il senato delibera alla pluralità dei voti ed à legualmente riunito e può validamente deliberare allorche si trovano presenti alla se duta venti-quatro membri.

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16. Quei membri del senato che fossero posto in istato di accusa judiciaria criminale, e di fallimento fraudolento, e che fossero condannati ad una pena infamante, o ai quali fosse interdita giudizialmente l'amministrazione dei loro beni, o che perdissero li diritti di cittadinanza, cesseranno immediatamente di essere membri del senato

17. Il senato si completa e si rimpiazia de se medesimo sulla triplica presentazione del principe. Il principe sceglie i cittadini che da presentare al senato fra i cittadini portati sulle note che saranno formate dai cantoni dello stato. Una legge organica determina il modo e le forme che dovranno osservarsi dai cantoni per la confezione delle loro note.

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18. Il principe fa sempre l'apertura delle sessione del senato può far la che ni personna. Egli deve trovarsi ogni volta che questo è radunato, nella citta ove si tiene la sua sessione.

Ogni anno il senato, resta riunito al meno per un mese. Il principe lo convoca o disciaglio quanto lo crede oportuno.

I ministri, i senatori e le altre autorità prestano giuramento di sommissione alle costituzioni della republica, e fedelta al principe. TITOLO I V.

Del Ordine giudiziario.

19. Una legge organica potrà cambiare il sistema attuale dei tribunali, e del ordine giudiziario..

La giustizia sara reza in nome del principe.

TITOLO V.

Disponizioni generali.

20. Il principe promulga le leggi; tutti gl' atti che emanano da lui, portano in testa le antiche armi di Lucca, e cominciano, collai

formola sequente: « Noi, N. N. per la grazia di Dio e per la costituzioni, principe di Lucca e di Piombino ».

21. Il principe ha il diritto di far grazia ai condannati criminelmente ma egli non può esercitarlo che dopo avere inteso il parere de suoi ministri e consiglieri di stato e di un membro di tribunale superiore.

22. E fissata in perpetuo la irrevocabilità delle leggi riguardant l'abolizione dei fede commessi e delle primogeniture e l'escluzione di titoli e privilegi qualunque che suppongono distinzione di nascita, excluse le persone della famiglia regnante.

23 Le cariche e impieghi publici saranno conferiti ai solli cittadini luchesi eccetuate le giudicature civili e criminali che potranno essere conferite anche a persone straniere.

24. Il principe coopera con tutti i mezzi che sono in suo potere alla più pronta estinsione del debito publico.

25. Non si potranno levare imposizioni o stabilire nuovi dazii, tasse e gabelle, che in forza della legge.

26. Nello stato di Lucca non vi sarà coscrizione militare. Tutti i cittadini saranno organizzati in milizia e tenuti di prendere le armi in caso di besogno per la difesa del principe e del territorio.

Il principe come comandante generale delle milizia, nomina tutti i capitani e potra fare le requisizioni necessarie per la difesa del

paese.

27. Sua Maestà l'Imperadore dei Erancesi e Rè d'Italia sara pregata a degnare di fare la prima nomina dei ministri, dei consiglieri di stato, del segretario di stato, e dei senatori.

23. Le leggi esistanti delle stato, che non sono contrarie al presento statuto costituzionale rimoranno nel loro pleno vigore sin' a che non siano revocate o modificate da altre leggi.

Fatto a Bologna questo giorno 23 giugno del 1805.

Sottoscritti; Francesco Belluomini, gonfaloniere; Dom. Vieri,
Pietro Pellini, Santini Gio Filippo, V. Contenna, anziani;
Cesare Lucchesini.

Bossi Angelo, 'segretario generale del governo. Giac. Belluo-
mini, enviato straordinario a Parigi; Lelio Mauzi, Pre-
sidente del Corpo-Legistativo; Federico Bernardini, membra
del Corpo-Legislativo; Braggio Leglioni, membro del
Corpo-Legislativo; Nicolao Primicerio Manti, vicario ge-

nerale.

Acte de garantie de la nouvelle Constitution dé Lucques, donné à Boulogne le 5 messidor an 13.

Nous Napoléon, par la grâce de Dieu et les constitutions, Empereur des Français et Roi d'Italie, garantissons l'indépendance et la présente constitution de la république de Lucques.

Nous consentons à ce que nos très-chers et très-aimés beau-frère et sœur le prince et la princesse de Piombino et leur descendance occupent la principauté de Lucques et s'y établissent, promettant et nous réservant de renouveler à tous les changemens de Prince la même garantie; nous réservant également, en vertu du droit acquis sur toute notre famille, que ni le Prince, ni la Princesse, ni leurs enfans quelconques ne puissent se marier que de notre consentement, et nous promettant, avec l'aide de Dieu, d'écarter par notre protection tout ce qui pourroit nuire à la prospérité du peuple lucquois, à son indépendance, et au bonheur de nos très-chers et très-aimés sœur et beaufrère et de leurs descendans.

Donné à Bologne, le 5 messidor an 13.

Signé NAPOLÉON.

Par l'Empereur et Roi,

Le Ministre-Secrétaire d'état, signé H. B. MARET.

Le Ministre des relations extérieures,

Signé C. M. TALLEYRAND.

V. CONSEIL de régence de la principauté de Lucques.

NAPOLÉON, Empereur des Français et Roi d'Italie,

Vu notre acte de garantie de la constitution de l'Etat de Lucques, Vu l'article 27 de ladite constitution, pourvoyant à ce que les changemens s'opèrent sans trouble et sans désordre, nous ordonnons

que les Ministres, le Conseil d'état et le Secrétaire d'état, aient à se réunir dans le palais du gouvernement de Lucques le 28 juin 1805, pour administrer le pays en forme de conseil de régence, présidé par le Ministre de la justice.

Tous les actes doivent être délibérés audit conseil à la majorité des voix, le Secrétaire d'état n'ayant que voix consultative. Tous les délibérés dudit conseil doivent être signés du Ministre de la justice comme président, et du Secrétaire d'état comme extraits des registres dudit conseil, dont il est chargé de rédiger les procès-verbaux, et de garder les minutes.

Le conseil de régence cessera au moment où le Prince sera arrivé dans ses Etats.

Fait et donné dans notre palais royal de Bologne, le 6 messidor an 13. Signé NAPOLÉON.

Par l'Empereur et Roi,

Le Ministre Secrétaire d'état, signé H. B. MARET.

Nota. Ce décret contient aussi la nomination des Ministres, Conseillers d'état et Sénateurs de la république de Lucques.

Traduction des principaux articles de la Constitution lucquoise.

Le gouvernement de la république de Lucques est confié à S. A. S. Pascal Bacciocchi, Prince de Piombino, et en cas de prédécès, à S. A. I. la Princesse Elisa, son épouse, et ensuite à leurs descendans mâles dans la ligne masculine, et à défaut de ligne masculine, aux femmes et à leurs descendans, toujours dans l'ordre de primogéniture. Le Prince prendra le titre de Prince de Lucques et de Piombino; il sera qualifié d'Altesse Sérénissime. Le Prince a une garde de quatre compagnies, composée chacune de 100 hommes, choisis par S. A. parmi les jeunes gens des familles les plus distinguées. Nul individu ne peut entrer dans la garde du Prince, s'il n'est propriétaire d'un bien

fonds, ou s'il ne reçoit de ses parens une pension de 30 fr. par mois.

La liste civile du Prince se compose, 1o. d'une somme annuelle de 300 mille fr. qui seront réduits en monnoie de Lucques et versés par le trésor public, de mois en mois, dans la caisse du Prince; 2°. d'un palais dans la ville de Lucques, et d'un autre palais dans la campagne, avec les terres en dépendantes, et produisant un revenu annuel de 100 mille fr. Sa Majesté Napoléon Ier., Empereur des Français, organisera, une fois pour toujours, la maison du Prince et celle de la Princesse, d'une manière conforme à leur rang.

Avant de prendre les rênes du gouvernement, le Prince, dans une cérémonie religieuse et civile, prêtera sur les saints Evangiles, en présence du Sénat, des Ministres, du Conseil-d'état, de l'Archevêque, des Juges civils et des Juges criminels, un serment conçu en ces termes :

« Je jure de maintenir l'intégrité et l'indépendance » de la république, de respecter et faire respecter dans » son intégrité la religion catholique, apostolique, ro» maine; de respecter et faire respecter l'égalité des droits » et la liberté politique et civile; de n'exiger ni contribn» tions, ni taxes, qu'en vertu de la loi, et de gouverner » dans la seule vue du bonheur de la république ».

L'ambassadeur extraordinaire de S. M. l'Empereur des Français à Lucques, lira, à la cérémonie de l'installation. du Prince, la garantie que donne l'Empereur sur la constitution et l'indépendance de l'Etat. Il portera à la même cérémonie l'épée dont Sa Majesté impériale et royale fait don au Prince de Lucques et de Piombino, comme un gage de la protection qu'elle accorde à l'Etat.

Le Prince règle toutes les parties de l'administration

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