Procureur général et du Greffier près la Haute-cour impériale, et de trois Conseillers d'état pour donner au CorpsLégislatif des éclaircissemens sur une dénonciation contre un Ministre ou Conseillers d'état, 115, B. 1. Des Présidens de la Cour de cassation et des Cours d'appel et de justice criminelle, 135, B. 1. - Des Présidens, vicePrésidens et Secrétaires du Corps-Législatif. V. SENATUSCONSULTE du 28 frimaire an 12, B. 331, no. 3458; vor. MUNICIPALITÉS.

NOMINATION par le Roi d'Italie. V. Rot d'Italie, 3. statut, tit. 3 et 4, et le dernier décret. V. aussi GÊNES et LUCQUES.

Il

NOMS donnés aux mois et aux vents par Charlemagne. y a mille ans que Charlemagne avoit senti l'absurdité de conserver des noms latins aux mois de l'année, après que leur ordre eût été changé, que leur signification eût cessé d'être intelligible, et qu'une religion nouvelle eût consacré des fêtes plus saintes.

Tous les Romains connoissoient l'étymologie et la signification de leurs mois. Chaque mois leur rappeloit le nom de quelques-uns de leurs Dieux et de leurs Empereurs, ou une cérémonie de leur culte ; et la dénomination des quatre derniers indiquoit clairement l'ordre que chacun d'eux occupoit dans le cercle de l'année.

Mais au temps de Charlemagne, les Romains n'existoient plus, leurs constitutions étoient oubliées, leur culte détruit, et leur langue défigurée se trouvoit réléguée dans les cloîtres.

Les Francs avoient succédé à la puissance des Romains. Charlemagne en voulut faire le premier peuple du monde. Pour parvenir à ce but, ce prince-législateur sentit bien qu'il falloit commencer par imprimer à sa nation un ca

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ractère qui la distinguât de ses voisins. Les Francs étoient les maîtres, ils devoient donc servir d'exemple, et non imitef. Les lois, les mœurs, l'habillement, les armes, les dignités et les titres même, tout devoit être national, tout devoit être créé, rien ne devoit être emprunté.

que

C'est ainsi qu'il abolit les noms les Romains avoient donnés aux douze mois, et qu'un ancien usage laissoit toujours subsister. Vu les lieux, les temps et les circonstances, ces noms n'étoient plus applicables, ni intelligibles, et n'avoient rien de national. On parloit la langue francque à la cour de Charlemagne, et presque tous les peuples soumis à sa domination la parloient également, ou ils se servoient d'idiomes qui en étoient dérivés. C'est 'donc en cette langue que, fidèle à la nature des choses, il imposa aux mois de nouveaux noms qui tous avoient rapport au culte, au climat et aux travaux champêtres de sa nation. Les Allemands, plus constans dans leurs usages, ont soigneusement conservé ces noms ; on les retrouve toujours à côté des noms latins que l'influence de la nouvelle Rome a fait continuer malgré l'incohérence de leur signification avec l'ordre des choses actuel, et la religion chrétienne,

Voici ces noms comme les rapportent Eginhard et ses commentateurs, et comme ils sont conservés dans la Suisse et une partie de l'Allemagne.

Janvier. Vinter-Monath.

frimats,

Février. Hornung.

Frimaire, ou mois des

Le mois des cors (de cerfs ) ou des cornets, soit à cause que les cerfs laissent tomber leur bois (horn) en ce mois pour en reprendre de nouveaux, que le mois de février étant consacré aux divertissemens du carnaval, nos ancêtres aient tiré sa dénomination

soit

des grands cornets dont ils faisoient usage dans leurs festins, au lieu de verres et de coupes.

Mars. Lenz-Monath. - Le printemps. Germinal.

Avril. Oster-Monath. Le mois paschal. Les fêtes de Pâques se célébroient ordinairement en ce mois.

Mai. Wonne-Monath. Le mois du plaisir, le joli mois. Floréal.

Juin. Brach-Monach.

Du mot Brache, jachères,

parce que c'est communément en ce mois qu'on donne le premier labour aux terres que l'on a laissé

reposer.

Juillet. Heu-Monath. Mois du foin. Prairial.

Août. Erudte-Monath. Du mot Erudie, moisson Messidor.

Septembre. Herbst-Monath. - Du mot Herbst, qui signifie également automne et récolte. Fructidor.

Octobre. Vein-Monach. - Mois des vendanges. Vendémiaire.

Novembre. Wind-Monath. Mois des vents. Ventôse. Décembre. Christ-Menath, ou Heilig-Monath. - Mois du Christ, ou mois saint, à cause des fêtes de la nativité de Jesus-Christ.

On voit que ces noms, imposés par Charlemagne, ont la plus grande ressemblance avec ceux qui ont été adoptés de nos jours, en France, qui paroissent même n'en être souvent qu'une traduction plus heurense. C'est que le héroslégislateur et la Convention nationale se trouvant à peu près dans les mêmes circonstances, et tendant au même but, ont dû agir d'après les mêmes principes ; tant il est vrai que l'esprit humain dégagé des entraves de la routine et du préjugé, suit, dans tous les temps, la même impulsion.

Charlemagne imposa également de nouveaux noms aux

quatre points cardinaux et aux vents. Nord, Sud, Est, Ouest, étoient des mots intelligibles pour tout Français. Il n'en étoit pas ainsi des noms purement latins.

Nord-Wind (Vent du Nord), par exemple, avoit une signification bien déterminée. Borée, au contraire, étoit pour les Français un nom vide de sens.

Après la mort de Charlemagne, Rome reprenant son ascendant sous le règne des Princes foibles, exerça son influence sur les mœurs et sur le langage des Français ; et en dépit des institutions de leur premier Empereur, de la convenance, et même de la religion, on rendit au mois du Christ le nom d'un dieu payen; le mois de Janus comprenoit une partie de décembre et janvier; le mois des fenaisons reprit le nom d'un Empereur romain, et celui des vendanges s'appela de nouveau octobre, le huitième, quoique depuis le calendrier Grégorien, il se trouvât, en effet, le dixième de l'année.

NON. Les votes sur la proposition de l'hérédité impériale sont par oui ou par non, 2, 3, B. 2. NOTABLES. V. LISTE COMMUNALE.

nos. I,

NOTAIRES. Recoivent le vœu sur l'hérédité impériale, art. 3 de l'arrêté du 20 floréal an 10, relaté art. 142 du S. C., B. 1er., et art. 1er., B. 2.

NOTICE (1.) sur le nouveau royaume d'Italie. Les Lombards (longo Bardi) étoient originaires de la Scandinavie. Ce nom leur venoit de leurs longues pertuisanes appelées Barden, et non, comme on l'a dit, de ce qu'ils portoient une longue barbe. En 568 ils passèrent en Italie sous la conduite d'Alboin que Narsès y avoit appelé, et ils s'y maintinrent pendant deux siècles.

Didier, dont Charlemagne avoit épousé la fille, qu'il répudia pour cause d'infirmités, fut leur dernier roi. Assiégé

dans Pavie et forcé de rendre les armes, il fut conduit en France et enfermé dans un cloître. Cette révolution eut lieu au mois de mai 774. Ce fut alors que Charlemagne changea le nom de Lombardie en celui de Royaume d'Italie. Il en fut sacré Roi à Monza, petite ville près de Milan, par l'Archevêque de cette ville, qui lui posa la couronne de fer sur la tête. V. COURONNE de fer.

On doit remarquer comme un événement bien remarquable qu'après 1031 ans, un héros moins puissant en domaines que Charles, mais aussi grand que lui en conceptions et en résultats, soit couronné Roi du même. pays, à pareil jour ou à pareil mois. Bonaparte réunit comme Charlemagne, le titre de Roi d'Italie à celui d'Empereur de France, que la gratitude publique lui a décerné, et que le fils de Pepin ne dut qu'à la reconnoissance d'un seul homme, le pape Adrien.

V. la NOTICE suivante sur le Milanais et le mot : Noms donnés aux mois et aux vents, par Charlemagne. NOTICE (2me, et dernière) sur le royaume d'Italie et particulièrement sur le Milanais. Milan a été, dit-on, fondé par une colonie gauloise, près de 600 ans avant J. C., du temps de Tarquin l'aîné.

L'Empereur Frédéric Barberousse ruina entièrement cette ville, en 1162.

Rebâtie, elle souffrit considérablement pendant les guerres continuelles entre les Guelfes et les Gibelins, qui ravagèrent l'Italie, dans les 2o, et 3o, siècles.

Les Torriani et les Visconti gouvernèrent ensuite Milan. Mathieu Visconti, surnommé le Grand, fut reconnu Duc de Milan en 1313. Par suite de succession, la souveraineté en étoit dévolue au Duc d'Orléans, père de Louis XII; mais François Sforce eut l'adresse en 1450, de se faire re