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ADMINISTRATION GÉNÉRALE

DES DOMAINES ET FORÊTS DE LA COURONNE.

ÉTAT DU PERSONNEL DE L'ADMINISTRATION CENTRALE.

M. Vicaire (0.), administrateur général.

M. Viney (Henry), chef de division, inspecteur général.

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Centralisation du travail relatif aux présentations aux emplois; service des chasses. Habillement et équipement. Contributions et subventions pour l'entretien des chemins vicinaux. Liquidation des dépenses.

BUREAU DES FORÊTS.

De Boissieu, sous-chef.
Frézard, commis principal.

Thomas Deschênes, sous-chef, chargé du bureau.

Aménagement, état d'assiette des coupes, ventes de coupes. Exploitation par économie. Elagages et recépages. Travaux forestiers. Concession de menus produits. Emploi de prestations en nature. Travaux agricoles dans les domaines ruraux. Bergerie de Rambouillet, etc. Service des eaux de Versailles et de Marly.

Blais, chef.

BUREAU DES DOMAINES.

Viney (Joseph), commis.

Régie des domaines, baux, locations diverses, concessions et redevances. Etablissements des états de recouvrement des produits domaniaux. Préparation du budget des receties.

BUREAU DU CONTENTIEUX.

Florimont, chef.
Berliner, commis.

Petit, commis.

Contentieux civil et administratif. Question de propriétés et de servitudes, droits d'usage, échanges, acquisitions, constructions à distance prohibée. Suite des instances, appels et pourvois; remises et modérations des condamnations. Cessation de poursuites, règlement des indemnités pour dégâts commis par le gibier. Recouvrement des créances litigieuses.

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M. Dufrayer, inspecteur à Marly.

FERME ET BERGERIE IMPÉRIALE DE RAMBOUILLET.

M. Daurier, directeur à Rambouillet.

DOMAINES IMPÉRIAUX DE LA Sologne.

MM. Canu, directeur à Lamotte-Beuvron.

Perot, agent comptable à Lamotte-Beuvron.
Laverge, sous-régisseur à Lamotte-Beuvron.
Poilecot, sous-régisseur à Lagrillaire.

DOMAINE IMPÉRIAL DES LAndes.

MM. Crouzet, ingénieur des ponts et chaussées, chargé de la direction des travaux,

à Dax.

Legros Saint-Ange, garde-général adjoint à Dax.

Fillon, garde-général adjoint à Labouheyre.

Guillory, agent comptable à Dax.

BULLETIN FORESTIER.

Le tableau des entrées à Paris pendant le mois de novembre continue à présenter des différences sensibles en moins sur les bois à brûler.

Nous voyons 9,570 stères, soit un quart en moins sur les bois durs; 5,156 stères, soit un tiers en moins sur les bois blancs ;

4,078 stères, soit plus de moitié en moins sur les cotrets;

Enfin, une légère différence de 512 stères en moins sur les menuises et fagots.

Les charbons de bois rachètent cela en partie par 16,100 hectolitres, soit un douzième en plus;

Et la houille, progressant de nouveau, se présente avec 4 millions et demi de kilogrammes en plus, soit environ un dixième.

Les bois d'œuvre accusent une différence insignifiante en plus, différence portant tout entière sur les sciages de bois dur et de bois blanc. Les fers, la fonte sont plus heureux; nous les voyons venir avec une augmentation de près de 100,000 kilogrammes dans le mois.

Ce tableau reflète à peu près la situation du commerce de bois à Paris. La douceur de la température a rendu presque nulle la vente des bois. à brûler, jusqu'à la fin de décembre; on se chauffait encore, jusque-là, plus au soleil qu'au foyer. Cela a déterminé d'abord une petite diminution sur le cours des bois. Les grandes maisons ont maintenu leurs prix; mais beaucoup d'autres, ayant besoin de réaliser, ont forcé la vente par des concessions. Les commissionnaires ont donné l'exemple. Pressés par leurs commettants, n'ayant d'ailleurs rien à perdre à la différence des prix, puisque leur commission reste quand même, ils ont appelé la clientèle plus nombreuse par des sacrifices que la marchandise a supportés sans que leur caisse en fût atteinte.

C'est ainsi que des bois pelards de première qualité sont descendus de 160 à 145 fr., et même à 140 fr. le décastère dans les chantiers forains, soit 17 à 18 fr. le stère rendu à domicile dans Paris, au lieu de 20 à 22 fr. que ces mêmes bois valaient l'hiver dernier.

C'est par contre-coup que sur les ports de la Marne on offre des bois neufs à 95 fr. le décastère, quand on espérait les vendre 110 fr.

C'est ainsi que dans le Morvan, la foire de Château-Chinon s'est passée sans affaires entre les acheteurs, qui voulaient une baisse, et les propriétaires vendeurs, qui espéraient une amélioration sur les cours de 1856.

La houille a maintenu ses prix de 52 à 55 fr. les 1,000 kilogrammes, quoique la vente soit moins active que la saison ne le comporte.

Les cotrets n'ont pas encore souffert; le cours en paraît resté le même jusqu'à présent sur les ports; la vente en détail s'est faite à Paris, tonjours aux mêmes conditions, le chiffre réduit de l'unité ne permettant guère de variations, même quand le cours en gros subit des différences sensibles.

On vend 25, 30, 35 c., suivant la qualité, et rarement on fractionne au-dessous de 5 c.; c'est la monnaie qui l'exige ainsi.

La baisse est sérieuse et sérieusement déclarée sur le bois blanc de boulange. La différence est énorme; on parle de 60 fr. le décastère sur les ports, quand on vendait 85 à 90 fr. en 1856.

La condition a bien changé pour ces bois depuis quelques années; ils étaient insuffisants, par conséquent recherchés et se vendaient au même prix, quelquefois même plus cher que les bois durs; la boulangerie n'avait pas d'autres ressources.

Les plantations si nombreuses de peupliers sont venues d'abord faire concurrence, puis les pins de la Sologne, semés depuis trente à quarante ans et arrivés à l'âge d'exploitation, se sont présentés sur la place en telle abondance et à si bon marché qu'ils se sont créé une clientèle ; puis on a reconnu que ces bois légers, poreux, qui donnent en réalité beaucoup moins de chaleur durable que le bouleau, le tremble, possédaient néanmoins de précieuses qualités. Leur flamme, plus facile à produire, vive et claire, chauffait les fours plus régulièrement, plus vite, et, après une combustion de quelques instants, mais cependant suffisante, le résidu laissait une quantité de braise beaucoup plus considérable que celle laissée par les bois durs.

Or, la braise, toujours insuffisante à Paris chez les boulangers, rembourse le prix du bois dans certains quartiers, et dans les quartiers riches elle laisse encore un bénéfice de quelque importance.

Il n'en fallait pas tant pour faire abandonner les bois durs, et l'usage a prévalu de chauffer les fours avec des cotrets de peupliers ou des falourdes de pin écorcé, à ce point que ces bois de moindre valeur intrinsèque se vendent très-facilement, quand le bouleau, le premier des bois blancs, trouve à peine acheteur.

Cependant la baisse a fini par atteindre même le pin et le peuplier. Ce dernier bois, recherché depuis quelques années sur les ports, à 75 et 80 fr., se donne maintenant à ces prix dans les chantiers forains aux portes de Paris. Comment les bois blancs des forêts auraient-ils résisté, quand les similaires fléchissaient malgré l'engouement, et il faut bien le dire, malgré les avantages réels qu'ils offraient.

Les charbons de bois continuent d'affluer à Paris, malgré les basses eaux. Les chemins de fer en amènent tous les jours d'énormes quantités. La consommation, quoique plus active, ne suffit pas à tout employer; on emplit les magasins, les chantiers, les dépôts, et les prix continuent de fléchir.

La situation des bois à ouvrer n'a presque pas changé depuis notre dernier compte rendu. Les charpentes continuent de baisser, les sciages maintiennent leurs prix. Les charpentes abondent, les sciages sont rares.

Quelques marchés passés pour des bois qu'on débite en ce moment fixent l'entrevous à 130 fr. sur les ports; l'échantillon à 170 fr. Ces cours, obtenus par des bois tout verts, établissent une augmentation sérieuse sur les bois secs, qu'on ne pourrait plus céder aux mêmes prix.

La réserve faite en bien des endroits des bois de fente pour merrains rendra les sciages de qualité plus rares et plus chers encore.

La fabrication de ces merrains conserve une très-grande activité. Le vignoble fait des commandes importantes auxquelles on suffit à peine. La basse Bourgogne traite de tout ce qu'on veut lui fournir, à raison de 350 fr. le grand mille. La Champagne paye 280 à 300 fr. la treille. A ces conditions, le mètre cube de bois ressort à 80 fr. au volume réel.

Aussi, voyons-nous se maintenir ce contraste bien frappant des bois en grume tenus excessivement chers en forêt, tandis que les bois fabriqués en charpente restent sans demandes et dépréciés sur les ports.

Les derniers trains arrivés à Paris ont été cédés par les commissionnaires aux prix de 45 fr. dans l'eau. Les plus beaux bois obtenaient bien difficilement 55 fr., au moyen de fournitures considérables.

Les offres viennent toujours nombreuses de la province, et, malgré les prix réduits, le commerce de Paris ne se décide pas encore à l'approvisionnement pour la saison prochaine.

Les sciages de bois blancs font bonne contenance, saus qu'il y ait cependant une ardeur bien grande à s'en assurer la possession. La fabrication a été restreinte en 1857. Les ports ne sont pas garnis. Le marchand de province compte donc avec raison sur le placement assuré quand il voudra vendre, et il tient ses prix.

La volige de Champagne se place à 25 fr. sur les ports de l'Aube. L'échantillon de Bourgogne trouve acheteur à 34 fr. partout. La planche est cédée à 45 fr.

Le département de la guerre a adjugé en décembre la fourniture, pendant cinq années, du chauffage militaire. Cette fourniture considérable, pour Paris et le département de la Seine, avait attiré de nombreux concurrents. Les prix extrêmes demandés variaient de 3 fr. 38 à 4 fr. 05 pour le quintal métrique dans Paris et de 2 fr. 80 à 3 fr. 65 hors Paris.

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