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Le 29 mai, le ministre d'État publia l'ordonnance suivante :

« Il est porté à la connaissance du public que la ci-devant seigneurie de Kniphausen, du comté de Bentinck, a été par suite de contrats passés avec la famille comtale de Bentinck, incorporée au duché d'Oldenbourg, et que le droit, dont elle a joui jusqu'ici, d'avoir un pavillon en propre, a cessé, sur la résolution du gouvernement de S. A. R. le grand-duc. »

La seigneurie de Kniphausen était le plus petit État de la Confédération germanique. Sa population ne s'élevait qu'à 3,500 habitants, répartis en trois paroisses, et son étendue n'était que de 4,500 hectares. Elle fut réunie, en 1843, au grandduché d'Oldenbourg; mais le congrès de Vienne n'ayant pas statué sur cette incorporation, la famille de Bentinck maintint et fit reconnaître, par l'arbitrage de Berlin du 8 juin 1826, les droits auxquels elle renonçait aujourd'hui.

HESSE-ÉLECTORALE.

Le budget de la Hesse-Électorale a été réglé ainsi qu'il suit, pour 1852-1854:

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Bien que les relations eussent été officiellement rétablies, depuis plusieurs mois, entre le grand-duché et la Prusse, la situation était toujours difficile. Une entrevue qui eut lieu, dans les premiers jours d'octobre, entre le grand-duc et le roi Frédéric-Guillaume. dans le parcours en chemin de fer de Francfort à Mayence, fit disparaître les motifs d'aigreur qui régnaient entre les deux souverains.

Le budget de la Hesse-Grand-Ducale, pour la période finan

cière 1854-56 fut présenté réglé à l'avance sur les bases sui

vantes:

Recettes annuelles....

Dépenses.....

7,601,898 fl.
7,867,182

Ces chiffres ont été modifiés par le vote. Le premier a été porté à 7,650,089; le second a été abaissé à 7,782,460.

HESSE-HOMBOURG.

Le budget de Hesse-Hombourg, pour 1855, se solde en excédant de recettes par les chiffres suivants :

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La ville libre de Hambourg est aujourd'hui le premier entrepôt maritime du continent par l'importance de ses opérations en marchandises, dont le chiffre total, en réunissant l'entrée et la sortie, a dépassé 1,600 millions de francs dans les dernières années. Des relevés spéciaux de publication récente font aussi connaître la part des produits que l'industrie locale en particulier fournit à l'immense exportation de cette place. Cette part s'étant élevée de 33 millions de francs en 1852, à près de 40 en 1853, et à plus de 46 en 1854, témoigne de progrès notables dans l'activité des manufactures et ateliers de la ville et de son petit territoire. L'industrie s'y borne toutefois, en majeure partie, à la préparation de comestibles et de denrées importées. C'est ainsi qu'elle a livré à l'exportation, en 1854, près de 50 millions de cigares, 23,167,000 livres de sucre raffiné, candi et mélasse, 9,887,000 de viandes salées et fumées, etc.

Hambourg fabrique aussi beaucoup de meubles et en a

exporté, la même année, pour 4,310,000 fr., dont plus d'un quart de pianos.

L'emprunt russe de 1855 ne fut pas coté à la bourse de Hambourg et n'y trouva que fort peu de souscripteurs. Le général Canrobert, à son passage dans la ville libre, lors de sa mission en Suède, y fut accueilli avec la plus chaleureuse sympathie.

Pour une population d'environ 200,000 âmes (ville, faubourgs et campagne), le budget de Hambourg en marcs courants de 1 fr. 25 c. est de 8,640,135 marcs c. pour les recettes; de 7,215,908 m. c. pour les dépenses.

Nous trouvons, sur la caisse d'épargne de Hambourg, les renseignements suivants qui se rapportent à l'année 1854:

Le nombre des comptes, qui était en 1853 de 31,951 pour un capital de.......

S'est élevé en 1854 de 33,218 pour un capital de...... Soit 9,887,700 francs; c'est une augmentation de 1,267 comptes et de.....

Soit 316,300 fr.

Marcs courants.

6,593,700

6,811,600

217,800

La moyenne par livret est de 297 fr., et eu égard à la population, il y a un livret par 6 habitants, chiffre digne de remarque. D'après les relevés officiels publiés à Hambourg, l'effectif maritime de ce port, au 1er janvier 1855, se composait ainsi : le nombre des bâtiments de mer naviguant sous pavillon hambourgeois se montait à 456, jaugeant 159,868 tonnes métriques. Dans cet effectif figuraient 11 steamers, dont 9 en fer, et tous à hélice. En 1853, Hambourg n'en possédait que 6. Les deux plus forts jaugeaient 2,400 tonneaux et étaient destinés à ouvrir la communication directe entre Hambourg et New-York. Hambourg avait perdu en 1854, par sinistres maritimes ou par ventes, 40 bâtiments, mais il en avait construit ou acheté 96, ce qui donnait pour cet exercice un accroissement réel de 56 navires. Dans cet accroissement on remarque le fameux clipper américain Sovereign of the seas (Souverain des mers), qui jauge 2,364 tonneaux et est, dit-on, le bâtiment de commerce le plus considérable du continen!. A ces détails on peut

ajouter que le nombre des émigrants embarqués à Hambourg en 1854 avait été d'environ 31,000.

Altona, qu'on peut considérer comme l'avant-port en quelque sorte de Hambourg, comptait, de son côté, à la même date, 32 bâtiments, dont 15 bricks, 5 schooners et 12 barques ou galéasses.

FRANCFORT.

Pour une population d'environ 80,000 âmes, la ville libre de Francfort a un budget qui se balance, en 1855, par 2,927,200 florins aux recettes et 2,074,611 aux dépenses. La dette de l'État est de 5,875,000 florins; et la dette des chemins de fer de 6,703,000.

BRÊME.

Le gouvernement de cette ville libre, comme celui de la plupart des petits États de la Confédération germanique qui gravitent autour de l'influence prussienne, eût été plutôt disposé en faveur de la Russie que des puissances occidentales. Mais ici le mauvais vouloir du Sénat et des bourgmestres, MM. Meier et Smidt, fut largement compensé par les dispositions contraires de la bourgeoisie. Sur la proposition de cette dernière, le Sénat dut consentir à ordonner la suppression de la fête du 18 octobre, commémorative de la bataille de Leipzig.

En revanche, les bourgmestres s'attachèrent à déjouer les tentatives d'enrôlement faites sur le territoire de la ville libre pour la légion étrangère anglaise.

La ville libre et hanséatique de Brême, dont la superficie n'est que de 197 kilomètres carrés, et dont la population, en comptant les 54,000 âmes de la ville proprement dite, ne dépasse pas 80,000 âmes, a un budget qui se balance environ par 1,200,000 thalers et une dette dont les intérêts, en 1855, se sont élevés à la somme de 240,148 thalers.

Le commerce de Brême est dans des proportions que ces chiffres ne pourraient faire soupçonner. L'importation atteint en francs, la somme de 300,000,000 environ. La marine bré

moise emploie 243 navires, jaugeant ensemble 117,402 tonneaux. Enfin, Brême est un lieu d'embarquement très-fréquenté par les émigrants de l'Allemagne : 58,000 environ s'y sont embarqués dans chacune des années 1852 et 1853. L'année 1854 en a vu passer 76,895: mais, en 1855, ce chiffre est descendu tout à coup à 31,550.

Le fait capital de l'histoire de cette commerçante cité, c'est sa détermination d'accéder au Zollverein. Brême peut devenir bientôt le grand port franc de l'association douanière allemande.

LUBECK.

Pour une population de 55,000 âmes, la ville libre de Lubeck a un budget de 1,096,015 rthlrs aux dépenses, et de 942,050 aux recettes, déficit 153,965.

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