Page images
PDF
EPUB

continu et doit, comme le montre la figure 215, être coupé en deux moitiés L assemblées avec l'enveloppe M par des queues d'hironde.

Modes de bobinage pour moteurs de traction. - Les enroulements inducteurs et induits sont assez délicats au point de vue de l'exécution pratique. Les encoches dans lesquels ils sont logés présentent l'une des formes de la figure 216; elles doivent être de préférence à demi fermées (type D), au moins

pour l'un des deux enroulements, dans le but d'augmenter le passage du flux sans trop favoriser les fuites magnétiques qui se produisent entre les fils et l'entrefer. Pour les moteurs industriels fixes, on accepte de bobiner les fils sur place et de les faire se croiser sur les bases du cylindre extérieur, qui sert alors d'inducteur. Mais ce mode d'exécution se prête mal aux réparations et compliquerait de ce chef l'exploitation d'un réseau de traction, au moins lorsqu'on utilisera ces moteurs en grand; on doit donc employer des méthodes plus pratiques, analogues à celles adoptées pour les induits de moteurs à courant continu, c'est-à-dire le bobinage en anneau à la main ou le bobinage en tambour genre Eickemeyer.

Fig. 216. Différentes formes d'encoches employées pour loger les enroulements.

Ces bobinages peuvent être faits comme pour les moteurs à courants continus, soit en fils, soit en barres, suivant le nombre de spires nécessaires. La figure 214 montre par exemple la coupe d'un moteur à enroulements en fils pour les deux cylindres; le cylindre extérieur est bobiné en bobines plates à emboîtement et le cylindre intérieur en anneau. La figure 215 montre, au contraire, un enroulement extérieur en fils, genre Eickemeyer, et un enroulement intérieur en barres rondes dont les connexions ne sont pas figurées.

Dans les moteurs polyphasés fixes, on admet souvent que les enroulements de l'induit soient en court circuit permanent. On peut alors leur donner une forme très simplifiée, dite « cage d'écureuil », en plaçant dans les encoches des barres massives en cuivre soudées à leurs deux extrémités à des cercles de cuivre ou réunies à une masse centrale par des développantes en cuivre ou en maillechort.

Mais, pour la traction, il est absolument nécessaire de pouvoir faire varier la résistance des circuits induits pour produire un bon démarrage et régler la vitesse, ce qui conduit à diviser l'enroulement, comme celui de l'inducteur, en deux ou trois circuits polyphasés aboutissant à des bagues de prise de courant qui les mettent en relation avec des rhéostats extérieurs (fig. 213).

Il n'y a donc pas en principe de différence entre les modes d'enroulements de l'induit et de l'inducteur pour un moteur de traction. Cela nous permettra dans ce paragraphe d'étudier les enroulements des deux cylindres sans nous préoccuper de leurs rôles respectifs.

Cylindre extérieur. Les sections ou barres d'un enroulement en anneau (fig. 217, partie de droite) peuvent être bobinées isolément dans des rainures

fermées ou semi-fermées. Les tôles sont préalablement serrées entre des plateaux à l'aide de boulons ou de pièces spéciales disposées à la périphérie et formant cales entre les tôles et l'enveloppe de fonte.

Il est nécessaire de laisser entre ces deux parties un jeu suffisant pour loger

[blocks in formation]

2 Pôle

[ocr errors][merged small][merged small][merged small]

les fils et pour éviter que les flux magnétiques puissent se fermer par l'enveloppe; à ce point de vue il est nécessaire de n'interposer aucune substance magnétique. La meilleure disposition serait d'entourer tout le noyau d'une couronne de bronze de 3 à 4 centimètres de hauteur portant les évidements nécessaires pour loger les fils.

L'enroulement en anneau permet de couper en deux sans difficulté le

[blocks in formation]
[blocks in formation]

cylindre extérieur, à la seule condition de donner au moteur un nombre pair de pôles. Il est le plus simple; mais il augmente les fuites magnétiques par la périphérie extérieure et il exige un diamètre en général exagéré pour un moteur de traction à loger dans le truck.

L'enroulement en tambour est préférable à ces deux points de vue; il se prête à l'emploi de sections amovibles faites à la machine, si l'on adopte des

encoches ouvertes permettant l'introduction des fils (fig. 217, partie de gauche); on pourrait même, en plaçant deux sections dans la même encoche, comme le montre la figure 217, employer des encoches semi-fermées.

Lorsque l'enveloppe s'ouvre seulement en bout, on peut employer les bobinages symétriques des figures 217 et 218, analogues à celui d'Eickemeyer, avec

[ocr errors][merged small][ocr errors][merged small]

une ou deux sections par encoche; chaque section faite sur forme (fig. 219) présente sur les bases du cylindre deux arcs de développante dans des plans différents, ce qui permet de les mettre en place successivement les unes sur les autres.

On peut aussi réaliser des enroulements dissymétriques à l'aide de deux séries de bobines de types différents (fig. 220), faites également sur forme : ce procédé permet de réaliser également bien des induits diphasés à deux encoches par pôle (fig. 217 bis) ou triphasés à trois encoches par pôle (fig. 218 bis)

[blocks in formation]

(les schémas de la figure 221 indiquent clairement le mode de groupement des bobines); on peut l'étendre au cas de deux encoches par phase en employant quatre types de bobines au lieu de deux.

Dans le cas où l'on veut ouvrir le moteur suivant un plan horizontal, chaque champ doit être enroulé indépendamment de ses voisins, c'est-à-dire avec une seule section par encoche (fig. 218). L'enroulement en tambour exige que le nombre d'encoches par champ soit un multiple de 6 pour les moteurs triphasés et de 4 pour les moteurs diphasés, tandis que le bobinage en anneau peut se faire pour les moteurs triphasés avec un multiple de 3. Quand on

emploie un multiple du nombre minimum, plusieurs encoches consécutives doivent être affectées à une même phase, par exemple la figure 218 s'applique à un inducteur triphasé en anneau à deux encoches par phase.

Fig. 223.

Schéma d'un enroulement triphasé en tambour, à 12 pôles

et 2 spires par phase, avec répartition uniforme des spires.

[blocks in formation]

Les connexions entre sections se font comme pour les alternateurs, c'est-àdire que les sections de même phase des divers champs sont couplées généra

lement en série. La figure 222 montre par exemple un enroulement diphasé en anneau, et les figures 223 et 224 deux bobinages différents d'un même enroulement triphasé en tambour.

Supposons par exemple qu'il s'agisse d'un moteur triphasé à 12 pôles et à 2 encoches par phase, on aura en tout

2 × 3 × 12 72 encoches

le long de la surface interne de l'inducteur; l'enroulement comportera 72 sections en anneau ou 36 en tambour, dans le cas de la figure 224. Il sera effectué conformément au tableau suivant, dans lequel nous différencions les chiffres par les signes et suivant que les fils sont bobinés d'avant en arrière ou d'arrière en avant :

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][subsumed][ocr errors][subsumed][subsumed][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][subsumed][subsumed][merged small][merged small][ocr errors][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][merged small][subsumed][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

Il y a deux extrémités libres pour chaque circuit, soit 6 en tout, qui permettent de donner divers groupements aux enroulements, comme on le verra plus loin.

Le même moteur avec le même nombre d'encoches peut être transformé en moteur diphasé à trois encoches par phase sous chaque pôle; le bobinage se fait alors de la manière suivante, en anneau par exemple :

1re phase:+1+2+3-7-8-9+13 +14 +15

19

[blocks in formation]

21

-

2o phase: + 4+ 5+ 6 10 11 12 +16 +17 +18

[blocks in formation]

Cylindre intérieur. Les mêmes modes de bobinage peuvent être appliqués

[ocr errors]
« PreviousContinue »