des rails. Le marchepied est toujours à une seule marche, qui se

Store

Montant Pièce de côté. cornière.

Fig. 292 et 293.-Montants d'angle et de

côté.

trouve à 0,35 m. environ du sol; il y a de plus, en général, un seuil de 0,12 à 0,18 m. à franchir pour pénétrer de la plate-forme dans l'intérieur.

Mode de construction. Les caisses américaines se font toujours en bois.

La figure 291 montre le mode de construction d'une caisse d'automobile fermée à deux essieux.

Le châssis inférieur, sur lequel repose toute l'ossature, est constitué par deux longerons ou brancards en chêne blanc ou en pitchpin, de 10/15 cm. à 10/18 cm. d'équarrissage, reliés par deux traverses extrêmes de mêmes dimensions transversales, une traverse médiane plus forte et deux traverses intermédiaires.

De faux longerons, réunis aux poutres longitudinales par des traverses courtes, forment avec les traverses intermédiaires et centrale le cadre des trappes de visite.

Toute cette charpente est consolidée par des tirants en fer. Pour empêcher la caisse de donner du nez, on renforce les brancards par une armature en fer rond soutenue par des poinçons en fonte et dissimulée sous les banquettes longitudinales ou dans les cloisons de la caisse. On ajoute aussi souvent un fer plat sur la face extérieure du brancard.

Les ouvertures qu'on est obligé de ménager dans le plancher pour permettre la visite des moteurs empêchant d'entretoiser diagonalement la charpente, les assemblages des brancards avec les traverses doivent être raidis au moyen d'équerres ou d'écharpes.

Les plates-formes, toujours rapportées, reposent sur quatre pièces de bois en encorbellement, dont la forme rappelle celle des poutres d'égale résistance;

ces pièces sont suspendues aux traverses extrêmes du châssis par des étriers et des boulons, et réunies à leur extrémité antérieure par une traverse frontale.

La barre d'attelage est habituellement articulée sur la charpente de la plate

forme et non sur le châssis du truck, ce qui serait, à notre avis, préférable. Sur les brancards viennent s'assembler à tenon et mortaise les montants qui

forment l'ossature des parois latérales de la caisse; ces montants (fig. 292), généralement en frêne, ont 3 à 4 cm. d'épaisseur, à l'exception des pièces

cornières (fig. 293), qui mesurent au moins 9/13 cm. ; leur assemblage avec les

longerons est complété par une bride en fer.

0.36-m

Fig. 299. Voiture typique américaine à deux essieux (caisse de 18 pieds

de longueur).

Les constructeurs américains sont restés plus fidèles que les nótres à la forme galbée pour les parois latérales de la caisse ; ils estiment que ce bombement procure un accroissement de rigidité qui est loin d'être négligeable pour des véhicules exposés, comme sont les voitures de tramways à quatre roues, à des efforts dans tous les sens, notamment dans le sens transversal, parfois même à des efforts de torsion. Les montants ont par suite une double courbure. Des rainures pratiquées dans leurs faces latérales servent au passage des glaces et des stores.

Les chambranles des portes subissent peu de fatigue; ils doivent néanmoins avoir une section assez forte pour qu'on puisse y creuser une rainure pour le passage d'un tirant reliant la toiture au plancher et une autre pour les conducteurs électriques.

Les montants sont entretoisés par trois ceintures, qui courent dans toute la longueur de la caisse, au-dessus et audessous des baies des fenêtres, et à la hauteur où la courbure de la paroi change de sens. Ils sont réunis en outre à leur partie supérieure par le battant de pavillon, sur lequel reposent les courbes du toit. La figure 294 représente la carcasse achevée.

Le panneautage extérieur est un peuplier d'Amérique, bois à grain très fin, qui, posé bien sec, prend bien la peinture et ne joue jamais, ni à la chaleur ni à l'humidité. Les

panneaux sont renforcés par des nervures en bois rapprochées; ils sont collés sur ces nervures, ainsi que sur tous les montants et ceintures, et doublés intérieurement d'une forte toile également collée, qui ajoute encore à leur résistance.

Pour faciliter la ventilation et l'éclairage, le pavillon a toujours sa partie centrale surélevée sous forme de lanterneau à châssis mobiles régnant sur toute la longueur de la caisse. Les courbes de pavillon, se trouvant ainsi brisées par le lanterneau, doivent être consolidées par des pièces en fer, afin de Demi-coupe transversale. Demi-vue par bout.

pouvoir supporter le poids du trôlet; elles affectent l'une des formes représentées par la figure 295.

Le trôlet est habituellement monté sur une sorte de pont distribuant le poids et les efforts sur plusieurs courbes. La figure 296 donne comme exemple le mode de montage de la General Electric Co.

Quand l'ossature du toit n'offre pas une résistance propre suffisante, on peut la renforcer, par exemple en armant les parois latérales du lanterneau au moyen d'un tirant soutenu par les poinçons (fig. 297), ou bien l'on soulage la partie centrale du toit en montant le trôlet sur deux forts madriers reposant à leurs extrémités sur les parois antérieure et postérieure de la caisse par des tampons en caoutchouc (fig. 298).

La toiture est en bois comme tout le reste; elle est formée de voliges minces jointives ou mieux de feuilles d'un seul morceau, et recouverte de toile forte rendue imperméable par la peinture.