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même pendant les arrêts, et démarrer sans rhéostat, par un embrayage progressif, en profitant de la force vive de l'armature; il en résulte une certaine économie d'énergie1. Le rhéostat sert seulement à la régulation de la vitesse en marche.

Le mécanicien, assis sur la plate-forme d'avant, a sous la main l'interrupteur permettant de couper le courant, la manette du rheostat servant de régulateur, le volant actionnant le changement de marche, un autre volant agissant sur un frein à vis et enfin le levier de commande de la sablière.

Ces machines pèsent 3 200 kg. et circulent sur une voie en rails de 16 kg., posés sur traverses; elles sont alimentées à 500 volts par une station génératrice de 500 chev. servant aux divers usages de la mine; la prise de courant de chaque locomotive est faite par deux trôlets à trois galets roulant le long de deux fers en I de 8,75 kg. portés par des supports en bois; elles remorquent à la vitesse moyenne de 14 km h. des trains de 30 wagonnets chargés chacun d'une 1/2 tonne de charbon, doubles de ceux du siège no 4; le courant absorbé dans ces conditions est de 35 à 38 ampères, et l'effort utile obtenu est équivalent à celui de 10 chevaux vivants. Ces locomotives sont du reste réservées aux transports collecteurs et les chevaux restent employés pour le service des voies secondaires où les locomotives ne seraient pas avantageuses économique

ment.

Leur prix d'achat est de 7 000 fr.

Cette locomotive de Marles est un excellent exemple de machine bien conçue pour faible puissance et voie très étroite; on ne peut lui adresser qu'une critique, c'est de n'avoir qu'une suspension rigide, aussi bien pour le moteur que pour le châssis; l'emploi d'accouplements élastiques tels que ceux de Sperry (p. 115) permettrait de remédier utilement à cet inconvénient en plaçant des ressorts entre le châssis et les boîtes à graisse.

La Société alsacienne de Constructions mécaniques construit en France un excellent matériel de mines, analogue à celui de Siemens et Halske. Nous donnons comme exemple (fig. 435) les dessins d'une locomotive, analogue à celles des mines allemandes citées plus haut, qu'elle a récemment construite pour faire un service de va-et-vient dans une grande aciérie du Nord. La commande est faite par un moteur unique actionnant les deux essieux par engrenages et chaînes; l'appareil de régulation est du même type que celui de tramways, à réglage par rhéostat; il permet la marche dans les deux sens, de même que la prise de courant à archet. Cette machine, d'une puissance de 6 chev., développe un effort de traction de 120 kg. à la vitesse de 10 km : h. La même Société a établi récemment un type fort intéressant de locomotive à courants triphasés, prenant ces courants par deux petits archets (fig. 436); cette machine est actionnée par un moteur triphasé de 25 chev., type d'atelier, tournant à 960 tours: min. et commandant les essieux par engrenages et chaines de Galle; elle peut développer un effort de traction de 400 kg. environ à la vitesse de 12 km: h. Le moteur et la transmission sont enfermés dans une enveloppe close. Le châssis est en fonte et renforcé pour réaliser une adhérence suffisante; le mécanicien, assis de côté à l'une ou l'autre extrémité,

On trouvera au chapitre de la Régulation (t. II, p. 277) plus de détails sur ce procédé de démarrage.

En Belgique, plusieurs constructeurs ont établi des locomotives de mines, notamment la maison Dulait (Electricité et Hydraulique), de Charleroi, qui emploie pour ces appareils la transmission à vis sans fin. La machine qu'elle a

trouve à portée de sa main les manivelles du frein, du régulateur et de l'inverseur. La régulation se fait encore par rhéostat.

Elévation transversale.

Fig. 435. Locomotive minière à courant continu de la Société alsacienne de Constructions mécaniques (échelle 1/30).

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courant se fait par un gros rouleau en métal. Il n'y a qu'un seul moteur et les essieux sont accouplés par chaînes ou par bielles. Le prix de la machine est de 11 500 fr.

La même maison a construit pour les usines de Briansk (Russie) des machines analogues, mais plus puissantes, dont la figure 437 indique les dispositions. La

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construite pour les mines du Grand Hornu, près Saint-Ghislain, pèse 4 t. et déve loppe une puissance de 20 chev.; elle remorque sur des rampes de 11 mm : m. à la vitesse de 5,4 km : h. une charge utile de 8 t. ; ses dimensions sont : longueur 2,20 m., largeur 0,92 m., hauteur 1,10 m., largeur de voie 0,45 m. La prise de

Entre les rails-0.600

Plan.

Elévation transversale.

000

Fig. 436. Locomotive minière à courants
polyphasés de la Société alsacienne de
Constructions mécaniques.

locomotive est à deux moteurs attaquant chacun un des essieux par vis sans fin. Elle est munie d'un appareil de prise de courant à rouleau de très grande hauteur, spécialement adapté au service extérieur, mais qui devrait naturellement être abaissé dans une mine; cet appareil est intéressant comme exemple

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Fig. 437.

Locomotive industrielle des usines de Briansk (Russie) construite par la Société Dulait.

d'une semblable application. Les principales données de la machine sont: longueur 5,50 m., largeur 1,50 m., hauteur 3,15 m., largeur de voie 0,80 m. Elle circule sur des rampes de 48 mm., pèse 10 t., développe 100 chev. et remorque une charge utile de 17 t. à la vitesse de 10,8 km: h. Son prix est de 22 000 fr. La maison Ganz et Cie, de Budapest, a débuté dans la traction électrique minière, en 1891, par la construction pour les mines de Bleiberg (Carinthie)

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d'un type intéressant de locomotive de faible puissance à moteur parallèle à

Fig. 438. Locomotive Ganz des mines de Résicza.

Vue d'ensemble.

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