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ESSLING (le prince d'). Voyez MASSENA.

EXCELMANS. Général de division nommé par l'empereur le 8 septembre 1812; comte d'empire; commandant de la légion d'honneur.

« On sait que M. le comte Excelmans, lieutenant général, après s'être évadé de sa maison, où il était détenu par la gendarmerie, avait pris l'engagement par écrit de se constituer prisonnier aussitôt qu'il serait cité légalement devant un tribunal compétent pour le juger; il a rempli sa promesse. Le 14 de ce mois, il s'est rendu volontairement à Lille, où le conseil de guerre devait s'assembler, et il a écrit à M. le comte d'Erlon, président du conseil, lieutenant général, commandant la seizième division militaire, la lettre suivante :

<< Monsieur le comte,

Lille, 14 janvier 1815.

» Les mesures qui furent prises contre moi vers le milieu du mois > dernier, m'ayant paru illégales, j'ai cru qu'il m'était permis » de m'y soustraire. Toutefois, en sortant des mains de ceux qui » s'étaient constitués mes gardiens, je dus prendre et je pris en effet » l'engagement de me présenter volontairement aussitôt que le tri>> bunal formé pour prononcer sur ma conduite serait connu.

>> L'accomplissement de cette obligation, que la nécessité de dé>> fendre mon honneur m'avait prescrite, ne m'inspirait alors aucune>> crainte, parce que j'étais convaincu qu'on ne pouvait m'imputer » justement aucun fait criminel, et que j'étais trop assuré de la pu>> reté de mes intentions dans tout ce que j'ai dit ou écrit, pour en » craindre les suites sous un prince dont j'admirai toujours la justice. >> Connaissant aujourd'hui les membres du conseil qui doivent » prononcer sur ma conduite, et plein de confiance en leur justice et » dans leurs lumières, je viens vous déclarer, M. le comte, que je » suis prêt à me présenter devant eux, et que je leur confie, avec la >> plus grande sécurité, mon honneur et ma personne.

>> Veuillez agréer, etc. »

Le lieutenant-général comte EXCELMANS.

» Après la remise de cette lettre, M. le comte Excelmans s'est constitué prisonnier dans la citadelle de la ville, où il lui a été prescrit de se rendre; alors les chefs d'accusation portés contre lui ont été communiqués à son défenseur. Ils sont exposés dans le rapport fait au roi par le ministre de la guerre, le 29 décembre dernier. Voici comment s'exprime le ministre :

<< Les faits dont M. le lieutenant général Excelmans s'est rendu » coupable sont infiniment graves.

1o. Il a entretenu une correspondance avec l'ennemi, sans la » permission par écrit de ses supérieurs, pendant qu'il était employé >> en qualité d'inspecteur général des troupes de cavalerie de la pre>> mière division militaire ; je dis avec l'ennemi, parce que V. M. n'a >> point reconnu Joachim Murat pour roi de Naples ; et que même, » eût-il écrit à un prince ami ou allié de V. M., il serait repréhen»sible. 1

» 20. Il a commis un acte d'espionnage en écrivant à Joachim >> Murat : Que des milliers de braves officiers instruits à son école et » sous ses yeux, seraient accourus à sa voix, si les choses n'eussent » pas pris une tournure aussi favorable pour Ini.

» 3o. Il a écrit des choses offensantes pour la personne et la puis»sance de V. M.

» 4°. Il a désobéi aux ordres que le ministre de la guerre lui a >> donnés, de la part de V. M.

» 5o. Enfin il a violé le serment qu'il a prêté en recevant l'ordre » royal et militaire de Saint-Louis. »

» Interrogé sur ces divers chefs d'accusation, le général Excelmans a répondu, sur le premier, qu'il ne pouvait avoir entretenu une correspondance avec l'ennemi, puisqu'au moment où il avait écrit la France n'était en guerre avec aucune puissance; sur le second, relatif à l'espionnage, il a dit qu'il ne répondrait pas à une semblable accusation; sur le troisième, que le profond respect qu'il avait pour le roi était une garantie suffisante qu'il n'avait rien écrit d'offensant pour elle; que dans ses lettres on ne pouvait trouver aucune expression relative au roi de France; sur le quatrième, il a répondu qu'il n'avait désobéi qu'à un ordre d'exil, pensant que le ministre n'avait pas le droit de donner de pareils ordres; enfin sur le cinquième, qu'il ne connaissait pas en quoi consistait ce prétendu délit.

» Hier 23, le premier conseil de guerre permanent de la seizième division militaire, siégeant dans cette ville, a jugé M. le lieutenant général, l'a acquitté à l'unanimité.

» Le général Excelmans, acquitté et libre, a profité des premiers momens de sa liberté pour se présenter au pied du trône, pour remercier S, M. de lui avoir fait rendre justice, et pour lui jurer une fidélité à toute épreuve.»

(Journal des Débats, du 28 janvier 1815.)

Il se joint aux officiers à demi - solde qui revenaient de Saint-Denis pour offrir leurs services à l'empereur.

(Journal de l'Empire, du 23 et du 26 mars.)

Il est nommé pair de France. ( Décret impérial, du 4 juin 1815.)

EYMERY (Alexis). Ancien capitaine de cavalerie; libraire-éditeur.

En 1814, a publié la Campagne de Paris, par Giraud; celle de Moscou, par Durdent.-En 1815, l'ouvrage intitulé: Une année de la vie de l'empereur Napoléon; et le Dauphin, père de Louis XVI et de Louis XVIII.

FABIEN-PILLET. Chef de bureau des académies et lycées de l'université impériale-royale-impériale; un des collaborateurs du Journal de Paris; auteur d'une foule de petits vers qu'on rencontre partout.

Le mardi, 3 mai, jour où le roi fit son entrée à Paris..

HISTORIETTE.

Le mardi, trois mai, jour prospère,
Je criais fort: Vive le roi!
Un quidam placé près de moi
Doutait que mon vœu fût sincère.
Ventrebleu ! lui dis-je, en colère,
Je vois qu'il vous faut des garans;
Eh bien! en voici..... Je suis père,
Je veux conserver mes enfans.

(Almanach des Musės, 1815, page 251.)

ENTENDS nos vœux, princesse auguste!

A chaque instant sur les Français,

D'nne main libérale et juste,

Tu répands de nouveaux bienfaits.
Ce peuple t'adore,

Mais il ose encore

Espérer un plus doux présent :
C'est un enfant.

Quel bruit a fait trembler la terre?
Est-ce le signal des combats?
Parlez, et du dieu de la guerre

A l'instant nous suivons les pas......

Non, ce bruit terrible,
D'un bonheur paisible

Nous promet le plus sûr garant:
C'est un enfant.

Dès long-temps, fils de la Victoire,
Les Français, fiers de ta grandeur,
Ne font plus de vœux pour ta gloire;
Ils en font tous pour ton bonheur.
Mais quel bien suprême,

Présent de Dieu même,
Comble tes vœux en un instant?....
C'est un enfant.

(Hommages poétiques à LL. MM. II. et RR. etc., tome 2. Paris, Prud'homme fils, 1811).

FABRE DE L'AUDE (Jean-Pierre). Président du tribunat ; sénateur, le 14 août 1807; commandant de la légion d'honneur. Il compara alors Madame, mère de l'empereur, à la mère du Christ.

<< La conception que vous avez eue en portant dans votre sein le grand Napoléon, n'a été assurément qu'une inspiration divine. »

Pair royal-impérial. (Ordonnance du roi, du 4 juin 1814; décret impérial du 4 juin 1815.)

FAGET DE BAURE. Un des présidens de la cour impériale de Paris.

Idem de la cour royale de Paris.

Dans ce petit changement, M. Faget de Baure avait gagné un léger traitement de 12,000 fr., comme conseiller au conseil royal de l'instruction publique. (Ordonnance du roi, du 17 février 1815.)

FALAISEAU (de). Membre du corps législatif, député de Seine et Marne (1810); membre de la chambre des députés (1814). Il a profité de l'apparition d'un Almanach royal pour y consigner son titre de marquis; chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis (13 août 1814). Nous pouvons profiter du nom de M. de Falaiseau, pour y adjoindre ceux de MM. FAREZ, FAURE, FAYDEL, FINOT, FLAUGERGUES, FLEURY, FORNIER DE SAINTLARRY, FOURQUEVAUX, FRANCONVILLE, etc., ses illustres confrères aux chambres législatives:

FAURE. Chevalier d'empire, membre de la légion d'honneur, membre de la commission du gouvernement à

Hambourg; conseiller d'état, nommé par l'empereur; conseiller d'état, service ordinaire, nommé par le roi. (4 juillet 1814.)

FAVARD DE LANGLADE (Guillaume-Jean). Avocat au parlement de Paris, né le 3 avril 1762; commissaire national près le tribunal d'Issoire (Auvergne); membre du conseil des cinq cents; tribun ; membre du corps législatif, du parquet de la haute cour impériale; conseiller à la cour de cassation, nommé par l'empereur, le 5 décembre 1809; conservé par le roi (1814); chevalier de la légion d'honneur; maître des requêtes ordinaire au conseil du roi. (4 juillet 1814.)

FÉLIX. Baron d'empire, ancien inspecteur aux revues en Italie; officier de la légion d'honneur et chevalier de la couronne de fer; maître des requêtes, service ordinaire, près la section de la guerre; inspecteur aux revues de la garde impériale, nommé par l'empereur.

Attaché à l'administration militaire; nommé par Monsieur rapporteur de la commission d'officiers généraux spécialement chargés de discuter et de donner leur avis sur les projets, propositions et affaires dont le ministre lui fera le renvoi. (Arrêté du 23 avril 1814, donné aux Tuileries. Moniteur.)

Nommé par le roi aux mêmes titres dans le conseil de la guerre formé près de S. M. (Ordonnance donnée au château des Tuileries, le 6 mai 1814.)

Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, le 27 juin 1814; rentré au service de l'empereur (mai 1815). FÉLIX-FAULCON, né en 1754. Conseiller au présidial de Poitiers; correspondant de l'institut national-impérialroyal-impérial; député de la Vienne à l'assemblee nationale constituante (1791); membre de la légion d'honneur, nommé par l'empereur, à qui il avait adressé des petits vers, au mois de frimaire de l'an 6.

O de Rome et de Vienne audacieux vainqueur,
Que la France idolâtre et que l'Europe envie!
Ma muse n'a jamais d'un vers adulateur

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