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mont, après s'être signalé dans les Bouches-du-Rhin comme un homme entièrement dévoué à l'empereur, ait pu, de là, venir s'établir à Bourbon-Vendée, car il faut nommer les choses par le nom qu'elles portent. Les habitans de la Vendée n'ont pas été moins étonnés que ceux des Bouches-du-Rhin, de voir M. Fremin de Beaumont, baron d'empire, leur parler au nom du roi de France et de Navarre.

FREVILLE (de). Baron d'empire, membre de la lé-gion d'honneur; préfet de Jemmapes, sous l'empereur; maître des requêtes nommé par le roi, le 4 juillet 1814,

FROCHOT. Ancien juge de paix; comte d'empire; commandant de la légion d'honneur; ancien préfet du département de la Seine.

« Une ordonnance du roi, en date du 16 de ce mois, rendue d'après le vœu de MM. les maires et des membres du conseil municipal de Paris, sur la proposition de S. Exc. le ministre secrétaire d'état au département de l'intérieur, a accordé à M. le comte Frochot, conseiller d'état honoraire, une pension de quinze mille francs, payable sur les fonds de cette ville, en récompense des services qu'il lui a rendus. pendant les treize années de son administration comme préfet de la Seine.

(Journal des Débats, du 28 septembre 1814.) Préfet des Bouches-du-Rhône. ( Décret du 6 avril 1815.) FROCHOT. Fils du précédent; auditeur au conseil d'état, service extraordinaire; maître des requêtes surnuméraire au conseil du roi ( 4 juillet 1814); renommé par l'empereur auditeur au conseil d'état, section de l'intérieur. (Avril 1815.)

FROIDEFOND DE BELLISLE. Auditeur de première classe, service ordinaire près les ministres, section de législation; maître des requêtes ordinaire au conseil du roi (4 juillet 1814); renommé par l'empereur auditeur au conseil d'état, etc.; et membre du conseil municipal de la ville de Paris. (3 avril 1815.)

GALLE (ainé). Graveur, rue du Temple, no 44.

« Un cadre de médaillons, contenant les portraits de LL. MM. l'empereur et l'impératrice, le roi de Rome; médaille de la bataille de Wagram, etc.; » (exposé au musée Napoléon, le 1er novembre 1812, sous le no 1229

de la notice).

« Un cadre renfermant les sceaux de l'état, les armes du roi, etc.; » (exposé au musée royal des Arts, le 1er novembre 1814, sous le no 1263 de la notice ).

GAMOT. M. le chevalier Gamot fait comme M. Buche, son confrère à Niort, les délices de la ville d'Auxerre. On s'arrache le recueil des actes de la préfecture, que M. le chevalier Gamot ne publie cependant que pour ses administrés. On peut comparer les circulaires qu'il fit sous le roi, dont il tenait la préfecture de l'Yonne, et celles qu'il fit depuis que l'empereur lui accorda la même préfecture. (Décret impérial du 6 avril 1815.)

GANTHAUME (H.). Vice-amiral dans la marine impériale-royale impériale de France. C'est lui qui ramena Napoléon d'Égypte, et le débarqua à Frejus. Grand-aigle de la légion d'honneur, le 13 pluviose an 13; inspecteur général des côtes de l'Océan. Il fut nommé par l'empereur conseiller d'état, section de la marine; il donna son adhésion à la déchéance de l'empereur et au rappel des Bourbons (avril 1814); chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, le 3 juin 1814.

GARAT (Dominique-Joseph). Ministre de la justice, sous la convention nationale. (1792.) Après avoir juré de maintenir la république et de haïr la royauté, M. Garat passa au sénat, le 3 nivose an 8, fut commandant de la légion d'honneur. On se rappelle le discours qu'il fit à l'empereur, à la tête de l'institut, dont il est membre, le 5 février 1809; en voici quelques passages :

« Des monarques ont souvent tenté, et rarement avec succès, de diriger leurs guerres du fond de leurs palais et de leurs cabinets; vous, Sire, à la tête de vos armées, vous transportez votre cabinet dans vos camps: dans le même jour, et de la même main, vous tracez l'ordre d'une bataille et des décrets; dans votre quartier général est

le conseil suprême de plusieurs états, et la diplomatie d'une grande partie de l'Europe; et ce n'est pas ce que l'histoire fera remarquer avec le moins de soin à la postérité, que la date de cette foule de réglemens pour la France et pour l'Italie, rédigés à Vienne, à Berlin, à Tilsitt, à Burgos, à Madrid......

» Au milieu même des prospérités de son règne et du culte de să gloire, Louis XIV tint à l'honneur de succéder à un de ses sujets dans le titre de protecteur de l'académie française; mais Louis, protecteur de l'académie, n'en était pas membre. Votre nom, Sire, ce nom glorieux a été inscrit dans la liste des noms de l'institut de France, non pour l'honorer, non pour en être honoré, mais pour marquer votre place dans les sciences, que vous protégez si puissamment du haut de votre trône. Ce ne sont point de simples délassemens, dignes pourtant d'un héros, que V. M. cherche et dans votre alliance avec ces savans qui, en surprenant à la nature ses secrets et ses lois, en ont fait à la fois et le modèle de tous les arts et leur éternelle ouvrière; qui enseignent aux nations à ajouter aux forces trop limitées des hommes et de leurs sociétés, toutes ces forces des élémens et de l'univers pour lesquelles il n'y a ni bornes ni fatigues; et dans vos communications avec ces hommes dévoués à l'étude de l'antiquité, consacrés par son culte, qui, en déterrant, en déchiffrant, en complétant des monumens mutilés par les révolutions des peuples ou du globe, ont fait découvrir si souvent dans des ruines de nouveaux modèles de la grâce comme de la beauté, et semblent préserver les littératures et les empires du desséchement de la vieillesse, en nous faisant remonter à ces siècles du jeune âge, de la vigueur et de la fleur de l'esprit humain; et dans vos fréquentes promenades, dans ces galeries, dans ces musées, si prodigieusement enrichis et embellis par vos conquêtes, où la magie des arts, avec quelques cou leurs et un pinceau, a reproduit tous les tableaux de la naturë ët toutes les scènes de la vie humaine; où le peintre et le sculpteur, rivaux du poëte, ont écrit sur la toile et le marbre des idylles, des drames tragiques et comiques, des épopées; et dans vos entretiens avec ces dépositaires du goût et du génie de la langue française, qui seraient moins poursuivis par d'injustes détracteurs, s'ils n'en étaient pas aussi de dignes représentans; qui se sentent fortifiés pat l'immense fardeau de gloire dont les deux siècles précédens les ont chargés; et qui ont élevé si haut la science des mots et du style, en y découvrant tous les secrets de la pensée, tous les moyens de placer, entre l'erreur et la vérité, des limites universellement visibles; qui, par leurs préceptes et par leurs ouvrages, rendent à jamais indissoluble l'union sacrée de l'éloquence et de la raison, de l'héroïsme et de la poésie, de l'histoire et de la justice des siècles.

» Non, Sire, ces hommes que n'environne aucune grandeur extés rieure, ne seraient pas si souvent admis et appelés auprès de V. M.,

si vous n'aperceviez dans leurs travaux que des ornemens de votre règne et des expressions sublimes de votre immortalité; vous y voyez aussi des soutiens de votre empire, des coopérateurs nécessaires pour l'exécution de vos grandes vues sur vos peuples, et comme une milice spirituelle, en quelque sorte, comme une arméc à la tête de laquelle vous marchez à la conquête de toutes les vérités qui doivent perfectionner les destinées humaines. >>

M. Garat a signé la déchéance de Napoléon et rappelé les Bourbons. Sous le régime royal, il publia une brochure in-8°, chez Didot et Le Normant, intitulée de Moreau, ouvrage dans lequel il fait l'apologie de ce général.

GARDE NATIONALE DE PARIS. Les officiers de la garde nationale, présentés par S. A. S. le prince viceconnétable, prêtent serment de fidélité entre les mains de S. M. l'empereur. (Moniteur du 16 janvier 1814.)

C'est alors qu'on vit paraître dans les journaux ce qui suit :

Adresse des officiers de la garde nationale de Paris, d S. M. l'impératrice, en suppliant S. M. de vouloir bien faire parvenir l'expression de ses sentimens aux pieds de son auguste époux, le 26 janvier 1814. ( Moniteur.)

« Sire,

» En partant pour se mettre à la tête de ses armées, V. M. confie son épouse chérie, son fils, l'espoir de la nation, et remet la sûreté, la tranquillité de la capitale, à notre amour, à notre fidélité, à notre courage.

» Vos nobles paroles, Sire, ont retenti jusqu'au fond de nos cœurs ; que n'ont-elles pu se faire entendre également aux extrémités de la France!

» Encore pleins d'émotion et pénétrés de reconnaissance, nous éprouvons le besoin d'exprimer à V. M. les sentimens dont nous sommes animés.

» Partez, Sire, avec sécurité; que nulle inquiétude sur le sort de ce que vous avez, de ce que nous avons de plus cher, ne trouble vos grandes pensées. Allez avec nos enfans et nos frères repousser les ennemis coalisés qui ravagent nos provinces......

>> Sire, vous avez sauvé la France il y a quinze jours ; vous la sauverez encore aujourd'hui......

» Oui, Sire, l'union indissoluble de la nation et dų souverain sera

cesser les passagères infidélités de la victoire; et, pressés autour de vous, les Français seront encore triomphans.

>> Fiers du dépôt auguste que vous remettez à notre foi, les habitans de toutes les classes composant la garde nationale de votre bonne ville de Paris, animés du même esprit, pénétrés des mêmes sentimens, défendront votre capitale contre les étrangers, et votre trône contre tous les efforts de tous les genres d'ennemis.

» Ils sont prêts à former un rempart de leurs corps autour de ce trône où le libre choix de la nation a placé V. M. et sa dynastie, å la durée de laquelle sont attachés la gloire, le salut et le repos de la France.

» En recevant la couronne, Sire, vous reçûtes aussi nos sermens, Nous les renouvelons aujourd'hui aux pieds de V. M., aux pieds de l'épouse révérée si digne de votre amour et du nôtre, et devant le berceau de votre auguste fils. >> (Suivent les signatures.)

« L'état-major, les chefs de légion et de bataillon de la garde nationale de Paris, ont eu l'honneur d'être présentés à S. M. l'empereur de Russie, le 2 avril, au soir. »

(Journal des Débats, du 3 avril 1814.)

Le lecteur peut recourir à leur adresse aux membres du gouvernement provisoire. ( Même journal du 10 avril suivant.)

Monsieur, comte d'Artois, est nommé colonel-général des gardes nationales du royaume. (Ordonnance du roi, du 5 août 1814.) Le 5 août suivant, la garde nationale de Paris obtient, pour prix du zèle qu'elle a déployé lors de l'entrée des alliés, une marque distinctive du lis, avec un ruban blanc liseré de bleu.

Les mêmes officiers ont reprêté serment à l'empereur (Journal de l'Empire, du 18 avril 1815), et font faire le service comme par le passé, et comme si le roi n'était jamais entré dans Paris.

GARNIER (Germain ), né le 8 novembre 1754. Avocat au parlement, procureur au Châtelet de Paris, secrétaire du cabinet de Mme Adélaïde; administrateur et membre du directoire du département de la Seine, depuis 1790 jusqu'en 1792; préfet de Seine et Oise.

Le 6 germinal an 12, admis au sénat et porté sur la feuille des bénéfices à la sénatorerie de Trèves; comte d'en

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