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Et ta voix rétablit le Louvre,
Accusant l'oubli de nos rois.

Mars a déposé son tonnerre;
Quel tableau s'offre à mes regards!
Le dien terrible de la guerre
Gède la palme au dien des arts;
Le marbre et la toile respirent,
Les nourrissons du Pinde aspirent
A cueillir des lauriers nouveaux;
Leur voix célèbre le courage,
Et le fils d'Apollon partage
L'immortalité des héros.

(Hommages poétiques, tome 1, page 155.)

LA RENAISSANCE DES LIS.

Tour s'embellit dans la nature;
Le doux printemps est de retour:
De la France beureuse parure,
Lis, renaissez à votre tour.
Long-temps battus et courbés par l'orage,
Brillez à nos yeux satisfaits;

Tel le soleil, en sortant d'un muage,
Nous fait mieux sentir ses bienfaits.

De votre tige renaissante
Tous les Français sout réjouis;
Votre blancheur éblouissante
Nous peint bien l'âme de Louis,

Votre calice à nos désirs s'entr'ouvre
Et répand vos parfums naissans,
C'est notre roi qui reparaît au Louvre,
Ouvrant son cœur à ses enfans.

Lis, que le respect environne,
Symbole de la majesté,

De Louis ornez la couronne,
Parez le front de la beauté.

Fleurs d'innocence, ah! devenez l'emblème

Des Français galans troubadours;

Embellissez l'éclat du diadème

Et servez d'aigrette aux Amours.

(Etrennes du lis, dédié à Madame la duchesse d'Angoulême; chez Rosa.)

Chevalier de la légion d'honneur, sous le roi; on ne sait trop pourquoi; on présume même que c'est une erreur

de nom.

JACQUES JUGE.

Avocat, comme on n'en voit guère;

Avocat, comme on n'en voit pas.

Ce n'est que par des injures qu'il se fait connaître. Il outrage indignement Napoléon dans les fragmens d'un poëme composé sous son règne; brochure in-12 de seize pages. Paris, chez Le Normant ; avec cette épigraphe : Paucos servitus,

Plures servitutem tenent.

SENEC.

Comme Napoléon revient il le loue, et outrage le roi, qu'il avait loué dans la brochure précédente. ( Du gouververnement de Louis XVIII, ou les causes de la journée du 20 mars 1815. Paris, chez Plancher. Brochure in-8° de trente-deux pages.) Tous les morceaux suivans sont écrits par M. Jacques Juge, et imprimés.

MORTEL audacieux que le vice dépare,

Fait pour régner despote ou pour ramper esclave;
Infatigable, vil, souple, fallacieux,

Et cruel par principe autant qu'ambitieux;
Perfide en ses bienfaits, ivre de tyrannie,
A son ambition devant tout son génie ;

Coupable en ses desseins; fourbe en tous ses discours;
Ennemi des vertus qu'il affecta toujours;

Né d'un sol étranger, misérable insulaire,

Il ne sent pas pour toi ce qu'on sent pour sa mère.....

En flattant le despote, on le hait en silence.
On n'aime pas toujours l'idole qu'on encense.
Rome sacrifiait à ses dieux ennemis.
Vous louez le tyran qui vous tient asservis:
On encensa Néron, on encensa Tibère,
On flatta de Cromwel le pouvoir arbitraire;
Mais on aima Trajan, Marc-Aurèle, Titus,
Et la postérité célèbre leurs vertus........
Mais le masque imposteur mis sur la vérité
Tombe aux regards vengeurs de la postérité........

Enfans de la patrie, allez sur ce rivage (l'Angleterre }
Conquérir du bonheur le plus précieux gage :

C'est le fils de nos rois, instruit par ses malheurs,
Qui, pour régner sur nous, veut régner sur nos coeurs.
De sa royale main il sèchera nos larmes,

Et saura mettre un terme à nos longues alarmes.

(Extrait de la première brochure indiquée.)

◄ Le mécontentement général était à son comble; la France gémissait sous le pouvoir absolu du monarque que ses ennemis lui avaient imposé. Napoléon paraît, et nous sommes libres ! Quoi! les. Français avaient murmuré contre le gouvernement de Napoléon, et des phalanges étrangères sont venues lui arracher le sceptre, pour le remettre entre les mains d'un Bourbon qu'ils avaient proscrit ......... Français, deviez-vous recevoir un maître de la main de vos ennemist Et quel maître! Son génie, resserré dans les bornes étroites des préjugés gothiques dont il était encore imbu, ne le rendait-il pas incapable de vous gouverner? Il avait été malheureux; mais il est des hommes pour qui les leçons du malheur deviennent inutiles, quand la prospérité commence à leur sourîre. Il parut sur notre rive avec un cortège de personnages burlesques, dont les corps étiques semblaient faire croire qu'ils étaient débarqués pour porter la famine en France, et leurs costumes grotesques n'étaient pas moins ridiculea que leurs prétentions..

>> Les premiers pas de Louis sur le sol français furent marqués par les traîts du despotisme le plus révoltant. Il osa humilier la nation en proscrivant la cocarde et le drapeau tricolore qui lui étaient chers depuis si long-temps; ils étaient les signes de son affranchissement et les témoins de vingt-cinq années de gloire ! La couleur blanche fut substituée; signe servile, et qui ne lui rappelait aucun grand souvenir!

» Louis refusa avec un dédain des plus insultans, la couronne que les habitans de Paris lui offrirent en entrant dans leur ville, parce qu'en montant sur le trône où régnaient ses aïeux, il rentrait, disait-il, dans son héritage; comme si un trône pouvait être une propriété, et la propriété d'un seul homme ou d'une famille! Jusques à quand osera-t-on traiter l'espèce humaine comme un vil troupeau desclaves !..... Combien de temps encore les rapides progres des lan mières éclaireront-ils en vain les hommes sur leurs véritables et imprescriptibles droits!..... Un tróne peut-il être héréditaire quand le peuple, toujours souverain, cesse de le vouloir? Et la famille des Bourbons n'était-elle pas exclue de celui de France par les constitu tions françaises? ».

(Extrait de la seconde brochure indiquée.)

JADIN (Louis). Compositeur dramatique; professeur de piano et du conservatoire; gouverneur de la musique des pages, en 1814.

Le 9 ventose an 2, fut représenté au théâtre National : Alisbelle, ou les crimes de la féodalité, pièce en trois actes, de Desforges, musique de Jadin.

Le Siége de Thionville, même année, musique du même. Hommage rendu à S. M. l'archiduchesse MarieLouise, impératrice des Français et reine d'Italie, scène imitatrice pour le piano. Prix: 6 fr. Aux deux Lyres. (1810.)

Le Serment français, paroles d'A. Jadin, musique de L. Jadin, dédié à M. le duc de Grammaut, chanté sur le théâtre Feydeau, le 6 juin 1814, devant LL. AA. RR. Mgr, le duc de Berry et Mgr. le duc d'Orléans, Prix : 3 fr.

Chez la veuve Decombe.

JACQUINOT. Baron d'empire; général de division, le 26 octobre 1813; commandant de la légion d'honneur, nommé par l'empereur; grand-officier de la mène légion, nommé par le roi, le 23 août 1814; et chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.

JAUBERT (François), né le 3 octobre 1758. Juris consulte; professeur en droit à l'université de Bordeaux; colonel des gardes nationales; premier officier municipal de Bordeaux ; notable national; tribun; inspecteur général des écoles de droit; conseiller d'état; gouverneur de la banque; et enfin, chef de légion de la garde nationale, sous l'empereur; conseiller à la cour de cassation, sous Louis XVIII, en 1814; directeur des contributions indirectes, sous Napoléon, en 1815.

JAUCOURT (Arnail-François), né le 14 novembre 1757; maréchal de camp; commandant de garde nationale; député à l'assemblée législative; tribun; membre du sénat conservateur, le 8 brumaire an 12; comte d'empire; commandant de la légion d'honneur. Le 1er avril il fut un des cinq membres composant la commission chargée du gouvernement provisoire.

Ministre d'état, composant le conseil de sa majesté Louis XVIII,

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