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L'empereur et la France ont les yeux sur nous. Vaincre ou mourir doit être notre cri de ralliement.... >>

Signé, le maréchal duc de Tarente, MACDONALD.
Par son excellence,

Le général chef d'état-major-général, baron GRUNDler.

Commandant en chef de l'armée réunie pour la défense de Paris, sous les ordres de S. A. R. Monseigneur le duc de Berry. (Moniteur du 18 mars 1815.) Le 20 mars il fait rentrer dans Paris les troupes qu'il avait dirigées sur Melun contre l'empereur. (Journal de l'Empire, du 22 mars sui vant.)

Son Exc. le duc de Tarente vient en dernier lieu de se faire inscrire sur les contrôles de la garde nationale parisienne, dans laquelle il fait son service en qualité de simple grenadier. (Gazette de France, du 7 juillet 1815.)

MAINE-DE-BIRAN. Idéologue; ancien garde du corps du roi ; sous l'empereur, 'conseiller de préfecture du département de la Dordogne, puis sous-préfet de Bergerac; membre du corps législatif et de la commission nommée en décembre 1813, et chevalier de la légion d'honneur; devint sous le roi questeur de la chambre des députés, et chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. (10 juillet 1814.)

MAISON. Arrivé de grade en grade jusqu'à celui de général de division, nommé par l'empereur, le 21 août 1812;. grand-officier de la légion d'honneur; comte d'empire. Le roi le créa pair de France, le 4 juin 1814, et grand-cordon de la légion, le 22 juillet suivant.

MALARTIC (A. de). Secrétaire de légation à Studgard;, auditeur au conseil d'état, service extraordinaire; maître des requêtes ordinaire du conseil du roi, nommé le 4 juille 1814.

MALLARMÉ. Ancien législateur républicain, ancien commissaire organisateur des départemens, belges réunis à la France, sous le directoire. Nous ne prendrons que trois traits de la vie de M. le baron Mallarmé: sa préfecture sous l'empereur, dans le département de la Vienne; sa pré

Fecture sous le roi, dans le même département ; et enfim sa préfecture sous l'empereur dans le département de Fladre. (Décret impérial du 6 avril 1815.) Tout ce que M.MaTamé va maintenant publier dans l'Indre, toutes ses instructions, circulaires administratives, vont être perdues pour le parace département de la Vienne, qui avait déjà la collection conplète de toutes celles que M. Mallarmé avait fait imprimer sous l'empereur et sous le roi. La plupart des préfets ignorent malheureusement que leurs écrits seront préservés d'un oubli honteux, grâce aux soins de notre archiviste et de notre bibliothécaire. Nous ne désespérons pas de nous procurer jusqu'aux arrêtés et circulaires contradictoires des modestes sous-préfets.

MALLEVILLE. Sénateur-pair, le 28 mars 1806; commandant de la légion d'honneur, comte d'empire; et pairsénateur le 4 juin 1814.

MALLEVILLE. Chevalier d'empire; auditeur de 1 classe, service ordinaire près les ministres et les sections du conseil de législation (1811); maîtres des requêtes ordinaire au conseil du roi. (4 juillet 1814.) Député de la Dordogne (au Champ-de-Mai tenu en juin.)

M. le chevalier Malleville a fait parler de lui, et nous a fourni le moyen de donner plus d'étendue à son article. La chambre des représentans a retenti du scandale qu'out produit les opinions du chevalier Malleville, opposées à celles de M. Malleville, chevalier d'empire. Nous allons transcrire à nos lecteurs le Parallèle qu'a donné, à ses abonnés, un des rédacteurs du Nain Jaune (No du 5 juillet 1815), et qui ne laisse rien à désirer, pour prouver à quel point les opinions de M. le chevalier Malleville sout versatiles.

LE PARALLÈLE,

ou Une Séance de la Chambre des représentans.

« On a dit que personne ne possédait à un plus haut degré que Jean-Jacques le talent de défendre deux opinions opposées. M. Malleville, député de la Dordogne, nous semble mériter Phonneur de

lui disputer la palme. Soutenant le pour et le contre avec une éner→ gie de style et de sentiment, avec un air de franchise et de véracité qui annoncent la conviction la plus profonde, cet étonnant orateur nous subjugue, nous entraîne à son gré”, tantôt dans un sens, tantôt dans un autre, et nous laisse enfin dans une indécision qui ne nous permet pas d'autre réponse que ce mot si connu : Vous portez au jourd'hui ce jugement, hier vous en portiez un tout contraire, et toujours à merveille.

» M. Garreau, représentant, après avoir raconté l'histoire de M. Malleville, de père en fils; après nous avoir rappelé que lors de la première abdication de l'empereur, M. Malleville fut le premier à écrire contre lui, comme il fut le premier à le féliciter sur son retour, demande que l'on imprime en deux colonnes les opinions de M. Malleville.

>> Le lecteur nous saura peut-être quelque gré de lui avoir présenté de cette manière les phrases les plus éloquentes de M. le député de la Dordogne.

M. MALLEVILLE

au 17 juin 1815. .....Sont réputés séditieux les discours tenus dans les réunions ou lieux publics, les placards, affiches, les écrits imprimés dans lesquels l'auteur excite directement les citoyens à désobéir aux lois et aux actes du gouvernement, etc.

Les écrits de même nature, qui contiennent la menace ou l'annonce de renverser le chef de l'état, de détruire ou de changer le gouvernement ou l'ordre de successibilité au trône.

Ceux de même nature, dans lesquels on conteste au gouvernement sa légitimité; sont encore réputés séditieux les cris de VIVE LE ROI, VIVE LOUIS XVIII, VIVENT LES BOURBONS, lorsqu'ils sont proférés dans les réunions ou lieux publics, ou qu'ils sont consignés dans des écrits imprimés ou affichés.

M. MALLEVILLE.

au 27 juin 1815. ...En revenant à Louis XVIII, à notre roi, nous rendons le démembrement de la France moralement impossible..... Cepen dant, messieurs, un scrupule respectable peut vous arrêter: on vous a rappelé vos sermens, on vous a rappelé l'art. 67 de l'acte additionnel... Plût au ciel que vous fussiez encore placés dans une position qui vous permît d'observer ou de violer la constitution!

....C'est dans ces fatales conjoncturés qu'on vous a fait reconnaître pour souverain constitutionnel le fils de Napoléon.

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......Le drapeau blanc vole, son tour, de clochers en clochers. De toutes parts le glaive est levé sur les partisans de la nouvelle dynastie.

......Qui êtes-vous pour donner un souverain à la France ?.... Courez à votre roi. Faites que

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votre retour ait quelque chose de méritoire. Portez-lui direc tement vos vœux, au lieu de recevoir un maître de la main de l'étranger..... Louis remontera sur son trône par l'effet du væu et des efforts des puissances alliées.

Le malin rédacteur rapporte encore que la discussion sur les opinions dudit M. Malleville ont été suspendues pour cause d'absence, et qu'un membre s'est écrié : Pour cause d'absence d'esprit. Nous ne garantissons pas ce fait.

MALOUET (Pierre-Victor), né en février 1740. Intendant de marine et membre du comité de marine de l'assemblée constituante. (Journal des Débats, 1792, décembre, page 134.) Baron d'empire; ancien commissaire général de la marine à Anvers (1807); nommé maître des requêtes par l'empereur en 1808; il devint ensuite conseiller d'état en service ordinaire, section de la marine; officier de la légion d'honneur avant 1814. Le gouvernement provisoire nomma M. le baron Malouet commissaire au département de la mas rine (Moniteur); et comme le commissaire se trouvait tout porté au ministère, le roi reconnut M. Malouet ministre et secrétaire d'état de la marine. (Moniteur du 13 mai 1814.)

S. E. fut reçue chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, le 1er juin 1814. (Moniteur.) Elle ne reprit pas de service sous Napoléon, attendu qu'elle est décédée le 7 septembre 1814.

MALOUET, fils du précédent. Ancien secrétaire général de la préfecture de la Creuse (1807); sous-préfet de l'arrondissement de Villeneuve d'Agen, département de Lotet-Garonne (1808); enfin préfet du département de l'Aisne. Une fois parvenu à la préfecture, M. Malouet n'en voulut plus sortir. Le gouvernement provisoire eut beau professer des opinions contraires au régime impérial que M. Malouet avait si bien défendu jusqu'alors; le roi même, qui, comme on sait, était naturellement anti- impérialiste, arriva; M. Malouet n'en fut pas moins préfet de ce pauvre dépar

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tement de l'Aisne, fort étonné de son royalisme. M. Malouet y gagna le titre de maître des requêtes, le 4 août 1814; et la croix de la légion que l'empereur lui avait donnée fut convertie par le roi en celle d'officier de la même légion. (18 août 1814.)

MALTE-BRUN. Littérateur danois, qui a essayé longtemps d'écrire en français quelques articles dans le Journal de l'Empire.

« Aujourd'hui cette ville ( Aquilee ), chêrie d'un Auguste, d'un Vespasien, d'un Tacite, d'un Justinien, passe sous la domination de Napoléon. Elle peut donc se flatter de voir un héros législateur effacer les traces horribles qu'y avaient laissées, pendant tant de siècles, le passage d'un conquérant barbare. »

(Journal de l'Empire, du 23 novembre 1807.)

« Après de longues tourmentes, un héros, choisi par la Providence, paraît sur la scène du monde ; l'Europe reconnaît en lui un autre Charlemagne; la France relève pour lui le trône impérial d'Occi-' dent; la couronne chimérique que l'on adorait à Ratisbonne pâlit devant l'éclat d'une couronne réelle; les princes de la Germanie donnent le titre de protecteur à celui qui seul en remplit les nobles fonctions; obéissant à une force d'attraction naturelle et irrésistible, se dégageant de ce chaos politique au sein duquel ils flottaient, les superbes débris de l'empire de Charlemagne viennent d'eux-mêmes se ranger autour de leur ancien et véritable centre d'unité. »

(Journal de l'Empire, du 20 décembre 1807.)

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<<< Parmi les misérables facèties dont le ci-devant empereur a été l'objet, aucune n'a plus égayé la tourbe des sofs que les prétendues découvertes que les journalistes croyaient avoir faites de ses prénoms. D'abord ils avaient constaté qu'il s'appelait originairement Nicolas, mais qu'il avait changé ce prénom ignoble contre celui de Napoléon, afin de paraître extraordinaire en tout. Apparemment ce dédain avait irrité contre lui saint Nicolas, protecteur de la Russie. Quelques jours après, on fit la délicieuse découverte que Napoléon n'était pas le nom d'un saint,, mais bien celui du diable. D'après une légende très-authentique, plusieurs bonnes femmes, dans le Piémont, avaient jadis été tourmentées par deux cousins de Lucifer, qui portaient les noms de Napoléon et de Soldan.

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