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M. Claude-Ambroise Regnier, grand-juge, ministre de la justice, grand-aigle de la légion d'honneur, comte de l'empire, né à Blamont, département de la Meurthe, le 5 novembre 1746, le titre de duc de Massa di Carrara, à cause des services signalés rendus à l'état et à nous par notre cher et bien-amé le sieur Regnier, ayant fixé sur lui ́ notre estime et notre bienveillance particulière, nous avons résolu de récompenser le zèle, le dévouement et la fidélité dont il nous a donné des preuves constantes dans le ministère important dont nous l'avons chargé. Dans cette vue nous avons, par notre décret du 15 août 1809, nommé notre cher et bien-amé le sieur Regnier l'un des ducs de notre empire, sous le titre de duc de Massa di Carrara. Armoiries d'hermine à la fasce de sable, chargées de trois alérions d'or, chef des ducs de l'empire. Livrée : noir nuancé, hermine et argent. »

<< Monseigneur,

» Hier, à l'instant même de mon arrivée à Paris, craignant d'être indiscret en demandant une audience à V. A. S., je l'ai priée, par écrit, d'avoir la bonté de me faire connaître si elle jugeait que, malgré les événemens, je puisse me considérer encore comme président du corps législatif, et adhérer, en cette qualité, à la déchéance prononcée par le sénat contre Napoléon Bonaparte et sa famille. Vos grandes occupations, monseigneur, n'ont pas permis que j'aie reçu une réponse; mais ayant pensé, après y avoir bien réfléchi, que je continuais à être président jusqu'à ce que j'eusse un successeur, j'ai l'honneur d'adresser à V. A. S., en qualité de président du gouvernement provisoire, l'adhésion que je donne à la déchéance prononcée contre Bonaparte et sa farâille. »

Cette lettre est loin de ressembler à la suivante.

Le grand-juge ministre de la justice, comte de l'empire, à MM. les magistrats composant la cour de cassation, les cours d'appel et les cours de justice criminelle.

Paris, le 28 novembre 1808.

« C'est avec la plus douce satisfaction, messieurs, qu'en exécution des ordres de S. M. I. et R., je vous donne connaissance de la résolution qu'elle a prise de faire placer dans le lieu ́des séances de son conseil d'état, les statues en marbre de MM. Tronchet et Portalis.

» En leur décernant ces statues, l'empereur a voulu konoter de grands talens qu'il avait appréciés surtout, et dans le premier projet du code Napoléon, dont ils furent les rédacteurs, et en présidant les conférences mémorables qui ont précédé la rédaction définitive de ce code immortel.

>>Mais ne croyez pas, messieurs, que dans l'érection de ces monumens, S. M. ait eu uniquement en vue ceux dont ils sont destinés à transmettre la mémoire et les traits aux siècles à venir. Toujours guidé dans ses conceptions par les considérations supérieures du bien public et de la gloire nationale, l'empereur a étendu sa pensée beaucoup plus loin; il a voulu que ces statues, élevées à deux hommes illustres dans la carrière qu'ils ont parcourue, devinssent la source féconde de la plus noble comme de la plus utile émulation.

> Vous en jugerez, messieurs, par ce passage de la lettre que S. M. a daigné m'écrire à ce sujet :

<< Notre intention est que nos ministres, conseils d'état et ma»gistrats de toutes nos cours, voient dans cette résolution le désir que » nous avons d'illustrer leurs talens et de récompenser leurs services; >> la seule récompense du génie étant l'immortalité et la gloire. »

>> Quelles actions de grâces ne sont pas dues au grand prince qui destine aux services et aux talens une aussi noble récompense!

>> Que les magistrats en conservent à jamais la plus vive et la plus respectueuse reconnaissance, et qu'ils la lui prouvent chaque jour par un redoublement de zèle, d'application et de dévouement à sa personne sacrée.

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>> Recevez, messieurs, les nouvelles assurances de mes sentimens affectueux. »

Signé REGNIER.

REILLE. Général dé division; comte d'empire; commandant de la légion d'honneur, nommé par l'empereur; grand - officier de la même légion, nommé par le roi, le 29 juillet. 1814; et chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis; pair de France, nommé par Napoléon, le 4 juin 1815.

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REINHARD (Charles). Baron d'empire; commandant de la légion d'honneur; membre de l'institut ; envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire à Cassel pour Napoléon; conseiller d'état, service extraordinaire, nommé par le roi, le 4 juillet 1814.

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RENDU (Ambroise). Nous ne savons si messieurs les conseillers ordinaires de l'ancienne université impériale, qui se trouvent être encore à peu près les mêmes, grâce

au décret du 3r mars 1815, connaissent, comme nous, l'aimable instinct des moutons de Panurge. Quand l'un sautait tous les autres sautaient à la fois. M. Rendu, suivant l'exemple de ses illustres confrères, comme conseiller ordinaire et inspecteur général de l'université impériale, veillait à ce qu'il ne se passât rien qui fût contraire au dévouement qu'il avait promis solennellement aux intérêts de S. M. l'empereur et roi.

En 1814, M. Rendu ne ralentit en rien sôn zèle et ce même dévouement qu'il promit de nouveau à S. M. le roi de France et de Navarre, qui le nomma même inspecteur des études. (Ordonnance du 17 février 1815.)

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Au retour de S. M. l'empereur il en coûtait si peu de renouveler le premier serment; c'est comme si on n'avait jamais prêté que celui-là. Nous attendons maintenant le serment que M. Rendu va prêter.

RIGAL. Sénateur, le brumaire an 13; comte d'empire; officier de la légion d'honneur. L'extrait des registres du sénat conservateur, du 6 avril 1814, nous apprend que M. Rigal appela Louis-Stanislas-Xaxier de France et les autres membres de la maison de Bourbon au trônė de France.

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RIGNY. Chef de la seconde division des, bureaux de l'université impériale; maître des requêtes ordinaire au conseil du roi, le 4 juillet 1814.

RIOULT DE NEUVILE. Député du Calvados; an cien membre du corps législatif; membre de la chambre des députés; chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, le 13 août 1814.

RIOUST (Mathieu-Noël ). Prêtre; grand-vicaire de l'évêque de Nevers; ayant acquis, comme prédicateur, une sorte de réputation qui l'avait fait appeler à la cour, où il avait prêché l'avent devant le roi. (Voyez Plaidoyer, conclusions du citoyen L. G.; cahier et jugement dans la cause entre C.-N.-F. Brisson et F.-M.-M. Héron, femme de M.-N. Rioust, page 8); se maria à Rouen le 22 nivose an 2 (ibid, page 15); donná à un de ses enfans le prénom

de Montagne (ibid, page 16). Lorsque Arena, Corrachi, Demerville, furent arrêtés, quelques traits d'une correspondance mystérieuse entre les citoyens Rioust et Demerville, eveillerent les soupçons du gouvernement; le citoyen Rioust fut arrêté le 2 brumaire an 9, conduit à Paris : bien : tôt il fut interrogé par le préfet de police, et mis sur-le champ en liberté (ibid, page 21); il avait été en l'an 6 nommé à l'administration du département de l'Eure. (Voyez ibid, page 39.) Il a été un moment, en 1813, rédacteur en chef du Journal de Paris. L'administrateur républicain fut en 1815, lors du retour de Napoléon, nommé secrétaire général impérial du département du Nord, puis du dépar tement du Bas-Rhin.

RIVET. Une petite collection qui serait assez curieuse à faire, et que nous ne désespérons pas de mettre au jour plus tard, c'est le recueil des différens arrêtés, proclamations, circulaires, lettres et autres actes émanés des préfectures de certains préfets. M. le baron Rivet, membre de la légion d'honneur, dont le style paraît se prêter facilement à tous les tons et à tous les genres de dévouement, nous ferait juger de la rédaction de quelques-uns de ses actes préfectoraux, lorsqu'il était, par exemple, préfet du département de l'Ain, long-temps avant 1814; on les comparerait avec ceux qu'il écrivit dans sa préfecture de la Dordogne, depuis le 20 juin 1814 (ordonnance du roi, qui nommait M. Rivet à ladite préfecture); on les comparerait enfin avec ceux qu'il a déjà écrits, et qu'il écrira encore probablement dans sa préfecture du Cher. ( Décret impérial du 6 avril 1815.)

ROBERT-LEFÈVRE. Peintre, quai Bonaparte, no 3. << Portrait en pied de S. M. l'empereur et roi ;

» Portrait en pied de S. M. l'impératrice ;

» Le buste, étude du portrait de S. M. l'impératrice, etc.» (Exposés au musée Napoléon, le 1er novembre 1812, sous les nos 779, 780, 789, etc. de la notice ).

Le même. Peintre, quai d'Orsay, no 3, au coin de la rue du Bac.

Portrait de S. M. Louis XVIII,

» Ce portrait a été fait sans séance, et entièrement de mémoire. >>

(Exposé au musée royal des arts, le 1er novembre 1814, sous le n° 795 de la notice.)

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ROEHN. Peintre. «Bivouac de S. M. l'empereur, no 704, exposition de 1811. Entrée de S. M. l'empereur et roi dans la ville de Dantzick. Réception de drapeaux à Millesimo. » (Exposés au musée Napoléon, le 1er novembre 1812, sous les nos 801, 803 de la notice. )

« Louis XVI au séjour des bienheureux reçoit le duc d'Enghien. »

(Exposé au musée royal des arts, le 1er novembre 1814, sous le no 811.)

ROGER. Ancien secrétaire de M. Français (de Nantes); ex-membre du corps législatif; chevalier de l'empire; membre de la légion d'honneur; conseiller ordinaire de l'université impériale; conseiller ordinaire de l'université royale de France, puis inspecteur général des études. (17 février 1815.) Auteur de la comédie de l'Avocat..

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ROGER - DUCOS. Ancien 'juge de paix à Dax, patrie. Ayant juré fidélité à la république et haine à la royauté; un des trois consuls du gouvernement qui succéda au directoire; admis au sénat le 22 frimaire an 8; grand-officier de la légion d'honneur nommé par l'empereur. Malgré sa haine, M. Roger-Ducos, de républicaine et impériale mémoire, appela Louis-Stanislas-Xavier de France et les autres membres de la maison de Bourbon au trône de France. (Extrait des registres du sénat conservateur du 6 avril 1814); pair de France nommé par Napoléon (le 4 juin 1815).

ROGNIAT. Baron d'empire; général de division; commandant de la légion d'honneur, nommé par l'empereur; grand-officier de la même légion, nommé par le roi, le 23 août 1814; et chevalier de l'ordre royal et militaire de SaintLouis.

ROGNET. Jamais général n'a été plus mobile. Baron l'empire; commandant de la légion d'honneur, nommé par 'empereur; M. Rognet va aux Tuileries prendre de la

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