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main du roi le grand-cordon de la légion d'honneur (23août 1814), et la croix de chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis; et signe le 30 juin 1815,au camp de la Villette, une adresse aux représentans dé la nation, dans laquelle les Bourbons sont calomniés. "

ROLAND DE CHAMBAUDOUIN. Auditeur de re classe, service ordinaire près les ministres, section de l'inté rieur; sous-préfet à Orthès; maître des requêtes ordinaire au conseil du roi (4 juillet 1814).

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ROLLAND DE VILLARCEAU. Nous hésitons à admettre M. Rolland de Villarceau dans notre société, lorsqu'un de nos respectables confrères, homme qui dans sa vie a prêté quinze sermens différens de forme et de couleur, lesquels sont constatés authentiquement dans les bureaux des différentes administrations dont copie est duement légalisée et déposée dans nos archives; lorsqu'un de nos respectables confrères, disons-nous, s'écria : « Mais, sandis, messieurs,

pardonnez-moi; M. Rolland de Villarceau a été succes>sivement préfet impérial-royal-impérial. » A ces mots il nous cita le département du Gard; et comme notre confrère était de Nisme; il nous lut quelques circulaires antérieures, et quelques autres postérieures à 1814. La signature le baron Rolland de Villarceau nous força de convenir qu'il avait raison. « Cela ne vous suffit-il pas, reprit-il vivement, » eh! donc, sachez que M. de Villarceau'est à présent préfet » à Chartres.» (Décret impérial du 6 avril 1815.) Nous ne pûmes alors refuser d'admettre, à l'unanimité, M. Rolland de Villarceau dans notre dictionnaire.

ROMAGNESI. Sculpteur, rue de la Tour-d'Auvergne,

n° 10.

i << Minerve protégeant l'enfance de S. M. le roi de Rome. » (Exposé au musée Napoléon, le 1er novembre 1812, sous le n° 1134 de la notice.)

<< Buste du roi; buste de S. A. R. Monsieur. (Exposés au musée royal des arts, le 1er novembre 1814, sous les nos 1133 et 1134 de la notice.)

ROMAN, M. Roman était depuis long-temps paisible

conseiller ordinaire et inspecteur général de l'université impériale. (Almanachs impériaux.) Moyennant une légère formule de fidélité, il devient, sans changer de place, conseiller ordinaire et inspecteur général de l'université royale de France. (Almanach royal.) Depuis le 17 février, M. Roman, malgré son dévouement au roi, ne faisait plus tout à fait partie de l'état-major de ladite université. Mais le 31 mai 1815, moyennant une troisième formule, il se replaça dans le fauteuil de conseil ordinaire et d'inspecteur général de l'université impériale.

ROMER. D'expéditionnaire ou simple scribe des bureaux de l'administration générale des eaux et forêts, M. Romer devient secrétaire particulier du grand-juge le duc de M. Massa Carrara; et en voici la raison, c'est que M. le grand-juge était son oncle; lequel oncle le fit nommer par l'empereur chef de la 4e division, comptabilité du mi

nistre.

Le roi arrive, M. Romer change de bannière et devient directeur de la même comptabilité à la grande-chancellerie de France, et en voici la raison, c'est que le duc de Massa était encore son'oncle.

M. Romer reçut en août 1814 l'étoile de la légion d'honneur, et nous serions fort embarrassés d'en donner la raison.

ROSILLY. Vice-amiral dans le corps républico-impérioroyo-império-royal de la marine; commandant de la légion d'honneur nommé par l'empereur; grand-officier de ladite légion nommé par le roi (25 juillet 1814); directeur et inspecteur du dépôt des cartes et archives de la marine, sous les deux règnes; chevalier de l'ordre royal et militaire de SaintLouis.

ROUEN (D. A.). Chevalier d'empire; maire du ze arron dissement de la bonne ville de Paris; chevalier de la légion d'honneur, et ayant comme tel prêté serment de fidélité à S. M. l'empereur Napoléon (Almanach impérial); maintenu par le roi maire du même arrondissement, et obtenu de S. M. des lettres de noblesse, le 18 décembre 1814. (Moniteur.) M. le chevalier Rouen n'en vient pas moins, au nom de la ville de Paris, saluer l'empereur des nouvelles

protestations de son respect, de son admiration, de son amour et de sa fidélité. (Adresse du conseil municipal de la ville de Paris, en date du 25 mars 1815, au bas de laquelle se trouve la signature de M. Rouen.)

ROUEN DES MALLETS. M. Rouen des Mallets n'est pas de ces préfets qui tiennent au sol d'un département; peu lui importe la préfecture qu'on lui donne pourvu qu'il en ait une. Le roi le nomma à celle d'Avignon, qui se trouve à 142 lieues de Paris, il est content. L'empereur le nommà à celle d'Agen (Décret impérial du 6 avril 1815), qui se trouve également à 142 lieues de Paris, M. Rouen des Mallets est encore content; il n'a pas fait, comme MM.Jerphanion, de Jessaint, et autres de ses confrères, des baux amphitéotiques avec leurs préfectures.

ROUGEMONT. Auteur de quelques mélodrames (tels que les Epoux sans l'être, joués aux Jeunes-Artistes de la rue de Bondy), de petites comédies et vaudevilles, d'articles dans la Quotidienne, etc.

Jeanne Hachette, ou le siége de Beauvais, vaudeville donné aux Variétés en février 1814.

La pièce finit par le couplet suivant :

UN roi dans sa noble audace

A dit: Français, armons-nous;
Sur mon corps il faudra qu'on passe

Pour arriver jusqu'à nous.

Ses sentimens sont les vôtres ;
Et nous disons aujourd'hui :
On passera sur les nôtres

Pour arriver jusqu'à lui.

En avril 1814 il donna aux Variétés un vaudeville intitulé: le Souper d'Henri IV, ou la dinde en pål.

HENRI IV. (Chant.)

Je ne viens point frapper vos yeux
Du vain éclat de la victoire;

Sur le trône de mes aïeux

Votre unique bonheur fera toute ma gloire.

Ma main vient essuyer vos pleurs
Et conquérir mon héritage.

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M. Guillaume, paysan qui accompagne le roi, lui dit :

« Vous allez entrer dans un pays où il y a eu ben du grabuge, ben du boulvari: les uns ont dit ci, les autres ont dit ça; il y en a même qui ont dit ci et ça ; fermez-moi les yeux là-dessus.

Le même mois M. Rougemont donna à l'Odéon: Henri IV et d'Aubigné, de société avec M. René-Perrin.

Au théâtre de l'Impératrice, en août 1810, il fit jouer la Fête impromptue, comédie en un acte en prose, pièce de circonstance à la louange de Napoléon, et à l'occasion de sa fête.

Le mariage de Charlemagne, en un acte et en vers; pièce pleine d'allusions pour le mariage de l'empereur. (1810.)

VIVE BOURBON.

QUAND chez nous un roi légitime

Remonte au rang de ses aïeux,

Français, qu'un seul vœu nous anime,
Et qu'un seul cri frappe les cieux :
Que de notre ivresse

Exprimant l'heureux abandon,

Ce cri du cœur soit répété sans cesse :
Vive Bourbon! vive Bourbon!

Ce prince auguste vient en France,
Ramenant un Français de plus,
Régner par la double puissance
De la naissance et des vertus.
Partout on publie

Qu'image d'un Dieu juste et bon,
Dès qu'il paraît, il pardonne il oublie;
Vive Bourbon! vive Bourbon!

Soldats, qu'un excès de vaillance
Trahit dans les champs de l'honneur,
Qui gémissez loin de la France

Dans l'esclavage et la douleur,

A sa voix chérie

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Grâce à Bourbon, le nom de père
N'est plus un brevet de malheur,
Et le titre si doux de mère
N'est plus un titre de douleur.
Dans chaque famille
Nous verrons grandir le garçon;
L'amour, l'hymen souriront à la fille;
Vive Bourbon! vive Bourbon!

L'Europe a cessé d'être en guerre,
Pour le bonheur de nos enfans,
Et, quittant l'arme meurtrière,
Le laboureur revient aux champs.

Il reprend courage;

Le bled couvre enfin le sillon,
Et j'entends dire aux échos du village:
Vive la paix! vive Bourbon!

ROUILLÉ-D'ORFEUILLE. Chartres et Evreux sont deux villes qui ne sont pas assez éloignées l'une de l'autre, pour ne pas se communiquer entr'elles les circulaires et instructions émanées de leurs préfectures. Quoique signées du même nom, on ne dirait pas qu'elles soient sorties de la même plume; cependant rien n'est plus certain; mais le préfet d'Eure et Loir, en 1814, ne pouvait pas penser comme pense le préfet de l'Eure en 1815, (Décret impérial du 6 avril 1815.) Nous laissons à M. Rouillé-d'Orfeuille, qui a été dans l'un et l'autre cas, le soin d'expliquer un point d'histoire qui mettra certainement dans un très-grand déses poir nos Scaliger futurs ; ils croiront que M. Rouillé-d'Orfeuille est un Hercule administratif auquel on aura attribué les travaux de deux hommes différens, et certes ils se tromperont.

ROUSSEAU. Maire du 3e. arrondissement de Paris, chevalier de la légion d'honneur, honneurs obtenus de S. M. l'empereur Napoléon, long-temps avant l'année 1814. (Almanach impérial.) Maintenu maire dudit arrondissement par le roi, et anobli par S. M. Louis XVIII, le 2 août 1814. Le 25 mars 1815 M. Rousseau, au nom de la bonne ville, s'empresse de saluer l'empereur des nou

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