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de Montagne (ibid, page 16). Lorsque Arena, Corrachi, Demerville, furent arrêtés, quelques traits d'une correspondance mystérieuse entre les citoyens Rioust et Demer ville, éveillèrent les soupçons du gouvernement; le citoyen Rioust fut arrêté le 2 brumaire an 9, conduit à Paris : bien tôt il fut interrogé par le préfet de police, et mis sur-lechamp en liberté (ibid, page 21); il avait été en l'an 6 nommé à l'administration du département de l'Eure. (Voyez ibid, page 39.) Il a été un moment, en 1813, rédacteur en chef du Journal de Paris. L'administrateur républicain fut en 1815, lors du retour de Napoléon, nommé secrétaire général impérial du département du Nord, puis du dépar tement du Bas-Rhin.

RIVET. Une petite collection qui serait assez curieuse à faire, et que nous ne désespérons pas de mettre au jour plus tard, c'est le recueil des différens arrêtés, proclamations, circulaires, lettres et autres actes émanés des préfectures de certains préfets. M. le baron Rivet, membre de la légion d'honneur, dont le style paraît se prêter facilement à tous les tons et à tous les genres de dévouement, nous ferait juger de la rédaction de quelques-uns de ses actes préfectoraux, lorsqu'il était, par exemple, préfet du département de l'Ain, long-temps avant 1814; on les comparerait avec ceux qu'il écrivit dans sa préfecture de la Dordogne, depuis le 20 juin 1814 ( ordonnance du roi, qui nommait M. Rivet à ladite préfecture ); on les comparerait enfin avec ceux qu'il a déjà écrits, et qu'il écrira encore probablement dans sa préfecture du Cher. (Décret impérial du 6 avril 1815.)

ROBERT-LEFÈVRE. Peintre, quai Bonaparte, no 3. « Portrait en pied de S. M. l'empereur et roi ;

» Portrait en pied de S. M. l'impératrice;

» Le buste, étude du portrait de S. M. l'impératrice, etc.>> (Exposés au musée Napoléon, le 1er novembre 1812, sous les nos.779, 780, 789, etc. de la notice ).

Le même. Peintre, quai d'Orsay, n° 3, au coin de la rue du Bac.

Portrait de S. M. Louis XVIII,

» Ce portrait a été fait sans séance, et entièrement de mémoire. >>

( Exposé au musée royal des arts, le 1er novembre 1814, sous le n° 795 de la notice. )

ROEHN. Peintre. «Bivouac de S. M. l'empereur, no 704, exposition de 1811. Entrée de S. M. l'empereur et roi dans la ville de Dantzick. Réception de drapeaux à Millesimo. » (Exposés au musée Napoléon, le 1er novembre 1812, sous les nos 801, 803 de la notice.)

« Louis XVI au séjour des bienheureux reçoit le duc d'Enghien.»

(Exposé au musée royal des arts, le 1er novembre 1814, sous le no 811.)

ROGER. Ancien secrétaire de M. Français (de Nantes); ex-membre du corps législatif; chevalier de l'empire; membre de la légion d'honneur; conseiller ordinaire de l'université impériale; conseiller ordinaire de l'université royale de France, puis inspecteur général des études. (17 février 1815.) Auteur de la comédie de l'Avocat..

ROGER - DUCOS. Ancien juge de paix à Dax, sa patrie. Ayant juré fidélité à la république et haine à la royauté; un des trois consuls du gouvernement qui succéda au directoire; admis au sénat le 22 frimaire an &; grand-officier de la légion d'honneur nommé par l'empereur. Malgré sa haine, M. Roger-Ducos, de républicaine et impériale mémoire, appela Louis-Stanislas-Xavier de France et les autres membres de la maison de Bourbon au trône de France. (Extrait des registres du sénat conservateur du 6 avril 1814); pair de France nommé par Napoléon (le 4 juin 1815).

ROGNIAT. Baron d'empire; général de division; commandant de la légion d'honneur, nommé par l'empereur; grand-officier de la même légion, nommé par le roi, le 23 août 1814; et chevalier de l'ordre royal et militaire de SaintLouis.

ROGNET. Jamais général n'a été plus mobile. Baron d'empire; commandant de la légion d'honneur, nommé par l'empereur; M. Roguet va aux Tuileries prendre de la

main du roi le grand-cordon de la légion d'honneur (23août 1814), et la croix de chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis; et signe le 30 juin 1815,au camp de la Villette, une adresse aux représentans dé la nation, dans laquelle les Bourbons sont calomniés.

ROLAND DE CHAMBAUDOUIN. Auditeur de re classe, service ordinaire près les ministres, section de l'intérieur; sous-préfet à Orthès; maître des requêtes ordinaire au conseil du roi (4 juillet 1814).

ROLLAND DE VILLARCEAU. Nous hésitons à admettre M. Rolland de Villarceau dans notre société, lorsqu'un de nos respectables confrères, homme qui dans sa vie a prêté quinze sermens différens de forme et de couleur, lesquels sont constatés authentiquement dans les bureaux des différentes administrations dont copie est duement légalisée et déposée dans nos archives; lorsqu'un de nos respectables confrères, disons-nous, s'écria: « Mais, sandis, messieurs, pardonnez-moi; M. Rolland de Villarceau a été successivement préfet impérial-royal-impérial. » A ces mots il nous cita le département du Gard; et comme notre confrère était de Nisme; il nous lut quelques circulaires antérieures, et quelques autres postérieures à 1814. La signature le baron Rolland de Villarceau nous força de convenir qu'il avait raison. « Cela ne vous suffit-il pas, reprit-il vivement, » eh! donc, sachez que M. de Villarceau'est à présent préfet » à Chartres. » (Décret impérial du 6 avril 1815.) Nous ne pûmes alors refuser d'admettre, à l'unanimité, M. Rolland de Villarceau dans notre dictionnaire.

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ROMAGNESI. Sculpteur, rue de la Tour-d'Auvergne,

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¿ « Minerve protégeant l'enfance de S. M. le roi de Rome. » (Exposé au musée Napoléon, le 1er novembre 1812, sous le n° 1134 de la notice.)

«< Buste du roi; buste de S. A. R. Monsieur. (Exposés au musée royal des arts, le 1er novembre 1814, sous les nos 1133 et 1134 de la notice.)

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ROMAN, M. Roman était depuis long-temps paisible

conseiller ordinaire et inspecteur général de l'université impériale. (Almanachs impériaux.) Moyennant une légère formule de fidélité, il devient, sans changer de place, conseiller ordinaire et inspecteur général de l'université royale de France. (Almanach royal.) Depuis le 17 février, M. Roman, malgré son dévouement au roi, ne faisait plus tout à fait partie de l'état-major de ladite université. Mais le 31 mai 1815, moyennant une troisième formule, il se replaça dans le fauteuil de conseil ordinaire et d'inspecteur général de l'université impériale.

ROMER. D'expéditionnaire ou simple scribe des bureaux de l'administration générale des eaux et forêts, M. Romer devient secrétaire particulier du grand-juge le duc de M. Massa Carrara; et en voici la raison, c'est que M. le grand-juge était son oncle; lequel oncle le fit nommer par l'empereur chef de la 4e division, comptabilité du mi

nistre.

Le roi arrive, M. Romer change de bannière et devient directeur de la même comptabilité à la grande-chancellerie de France, et en voici la raison, c'est que le duc de Massa était encore son⚫oncle.

M. Romer reçut en août 1814 l'étoile de la légion d'honneur, et nous serions fort embarrassés d'en donner la raison.

ROSILLY. Vice-amiral dans le corps républico-impérioroyo-império-royal de la marine; commandant de la légion d'honneur nommé par l'empereur; grand-officier de ladite légion nommé par le roi (25 juillet 1814); directeur et inspecteur du dépôt des cartes et archives de la marine, sous les deux règnes; chevalier de l'ordre royal et militaire de SaintLouis.

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ROUEN (D. A.). Chevalier d'empire; maire du ze arron dissement de la bonne ville de Paris; chevalier de la légion d'honneur, et ayant comme tel prêté serment de fidélité à S. M. l'empereur Napoléon (Almanach impérial); mainle roi maire du même arrondissement, et obtenu de S. M. des lettres de noblesse, le 18 décembre 1814. (Moniteur.) M. le chevalier Rouen n'en vient pas moins, au nom de la ville de Paris, saluer l'empereur des nouvelles

tenu par

protestations de son respect, de son admiration, de son amour et de sa fidélité. (Adresse du conseil municipal de la ville de Paris, en date du 25 mars 1815, au bas de laquelle se trouve la signature de M. Rouen.)

ROUEN DES MALLETS. M. Rouen des Mallets n'est pas de ces préfets qui tiennent au sol d'un département; peu lui importe la préfecture qu'on lui donne pourvu qu'il en ait une. Le roi le nomma à celle d'Avignon, qui se trouve à 142 lieues de Paris, il est content. L'empereur le nommà à celle d'Agen (Décret impérial du 6 avril 1815), qui se trouve également à 142 lieues de Paris, M. Rouen des Mallets est encore content; il n'a pas fait, comme MM.Jerphanion, de Jessaint, et autres de ses confrères, des baux amphitéotiques avec leurs préfectures.

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ROUGEMONT. Auteur de quelques mélodrames (tels que les Epoux sans l'être, joués aux Jeunes-Artistes de la rue de Bondy), de petites comédies et vaudevilles, d'articles dans la Quotidienne, etc.

Jeanne Hachette, ou le siége de Beauvais, vaudeville donné aux Variétés en février 1814.

La pièce finit par le couplet suivant :

UN roi dans sa noble audace

A dit: Français, armons-nous;

Sur mon corps il faudra qu'on passe

Pour arriver jusqu'à nous.

Ses sentimens sont les vôtres ;
Et nous disons aujourd'hui :
On passera sur les nôtres

Pour arriver jusqu'à lui.

En avril 1814 il donna aux Variétés un vaudeville intitulé: le Souper d'Henri IV, ou la dinde en pål.

HENRI IV. (Chant.)

Je ne viens point frapper vos yeux
Du vain éclat de la victoire;

Sur le trône de mes aïeux

Votre unique bonheur fera toute ma gloire.

Ma main vient essuyer vos pleurs
Et conquérir mon héritage.

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