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des Français, qui s'empresse de toutes parts de voler au-devant de l'auguste famille de ses rois.

>> Vous avez toujours montré cet esprit de sagesse et de modération qui s'unit au vrai courage, et qui même en est inséparable. Voici l'instant d'en écouter les inspirations, de n'écouter qu'elles, et de former un concert de volontés qui rende cette révolution aussi paisible qu'elle est heureuse et mémorable.

» Je dois surtout vous recommander les égards qui sont dus aux troupes des puissances alliées. S'il est encore dans quelque partie du département des hommes connus sous le nom de partisans, et qui forment des rassemblemens armés, qu'ils se hâtent de retourner dans leurs communes. La guerre des particuliers serait un crime affreux, quand celle des nations a cessé. Des hommes imprudens pourraient attirer ainsi sur quelques communes les représailles les plus funestes. Ils seraient poursuivis avec toute la rigueur des lois. Je recommande expressément à toutes les autorités et aux citoyens de réunir leurs efforts pour empêcher de semblables malheurs, et pour conserver la plus parfaite harmonie entre nous et les troupes des puissances alliées. »

VAUBOIS. Ancien militaire, admis au sénat le 8 thermidor an 8, et à la chambre des pairs du roi, le 4 juin 1814; bénéficier de la sénatorerie de Poitiers; grand-officier de la légion d'honneur, nommé par l'empereur; chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, nommé par le roi. (8 juillet 1814.)

VERGENNES. Inspecteur général de l'administration des eaux et forêts, nommé par l'empereur; capitaine-colonel des gardes de la porte du roi, le 10 juin 1814.

VERNET (Carle). Peintre.

« Une chasse de S. M. l'empereur au bois de Boulogne, au moment du hallali.»

(Exposé au musée Napoléon, le 1er novembre 1812, sous le no 947 de la notice. )

« S. A. R. Mgr le duc de Berry, en uniforme du 6e régiment de lanciers. »

(Exposé au musée royal des arts, le 1er novembre 1814, sous le no 937.)

Aussitôt l'arrivée de Napoléon, il n'a rien de plus pressé, lui faire sa cour, que d'achever et d'exposer un tableau

pour

représentant la bataille de Marengo; mais on avait eu soin 'de faire disparaître le portrait du duc de Berry.

VERNIER. Comte d'empire, sous le nom de comte de Montorient; républicain-sénateur, le 4 nivose an 8; sénateur impérial en 1805; commandant de la légion d'honneur; pair royal, le 4 juin 1814.

VICTOR. Duc de Bellune, nommé par l'empereur; maréchal d'empire; grand-aigle de la légion d'honneur ; granddignitaire, etc.

« L'ordonnance du roi et la proclamation de S. M. du 6 de ce mois, annoncent aux Français le nouvel attentat de Buonaparte à la paix et au bonheur dont ils jouissent sous le gouvernement paternel de leur souverain légitime et justement chéri; mais elles annoncent en même temps le châtiment prochain de ce nouveau crime. Déjà nos troupes sont à la poursuite de son auteur, et tout doit faire espérer qu'il touche au terme de sa funeste existence. Cependant, si cette espérance était un instant déçue, si les desseins perfides de Buonaparte trouvaient des partisans assez nombreux pour en seconder l'exécution, quel est l'homme d'honneur qúi hésiterait à les combattre? Tous les Français seront donc prêts, s'il le faut, à repousser leur ennemi; car c'est l'homme qui a tyrannisé, désolé et trahi la France pendant douze ans, qu'il faudrait poursuivre, ainsi que les satellites qui l'assisteraient dans ses brigandages; c'est l'honneur national, le roi, la charte constitutionnelle, la patrie enfin qu'il faut défendre.

» Soldats, vos sentimens mc sont connus, et si nous sommes appelés à concourir à la destruction, des factieux, nous remplirons nos devoirs, nos sermens; et notre auguste et bon roi sera satisfait de noș services.

» Au quartier-général à Sødan', te 10 mars 1815.

» Signé le maréchal duc de BELLUNE. »

Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, le 1er juin 1814; gouverneur de la 2e division militaire, nommé par le roi.

On conçoit que MM. les maréchaux Victor, Berthier, Marmont, et plusieurs généraux, qui viennent de donner une preuve de caractère en suivant le roi, nous forceront plus tard à les supprimer de ce recueil.

MM. Moncey, Mortier, Soult, et surtout Ney, trouveraient mauvais qu'on mit sur la même ligne qu'eux, des hommes qui n'ont pas su profiter de toutes les circonstances qui

se sont présentées de changer de parti. Les derniers que nous venons de nommer se sont définitivement acquis des droits immortels à notre vacillante admiration.

VIEILLARD (P.-A. ). L'estimable auteur de tous les vers que nous allons citer.

L'HYMEN.

A mes autels une vierge amenée

Va, par les plus saints nœuds, unir sa destinée
A celle d'un époux toujours victorieux;
Et l'Ister à la Seine, aujourd'hui son amante,
Raconte les titres heureux

Que sa noble fille présente
Au choix du favori des dieux.

LA SEINE AU DANUBE.

Dis-moi, fleuve aux urnes profondes,
Quel astre protecteur de mes rives fécondes,
Quittant les bords heureux qu'embellissent tes eaux,
Doit venir à jamais assurer mon repos?

LE DANUBE.

Naïade, que Lutèce aux superbes portiques

Voit dans son sein apporter les tributs
Et de Cérès et de Bacchus,

J'offre à tes ondes pacifiques,

Heureuses de couler sous les lois d'un héros,
Une vierge, l'orgueil et l'amour de mes flots.

LA SEINE.

Pour mériter de partager le trône

Que fonda sur mes bords le plus grand des mortels,
Vois de quels dons il faut que l'éclat environne
Celle qui recevra ses sermens solennels.

Il est l'arbitre de la guerre.

LE DANUBE.

Il est l'ornement de la paix.

LA SEINE.

Son bras lance au loin le tonnerre.

LE DANUBE.

Ses mains répandent des bienfaits.

LA SEINE.

Il réunit force et sagesse,
Pallas prit soin de le nourrir.

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LE DANUBE..

Minerve instruisit sa jeunesse ;
Cypris se plut à l'embellir.

LA SEINE.

Son regard fait trembler et rassure la terre,
Le rapide éclair est moins prompt.

LE DANUBE.

La douceur de ses yeux tempère
L'éclat qui brille sur son front.

LA SEINE.

Sur le sien le laurier rayonne;
La victoire souvent l'y posa de sa main.

LE DANUBE.

Elle vient ajouter aux palmes de Bellone
Myrtes d'amour, roses d'hymen.

L'HYMEN.

Oui, de l'éclat du diadème

Je vais orner la gloire et la beauté;

Je vais unir, au sein du rang suprême,

Et la grâce et la majesté.

Par cette alliance sacrée

Dont les traités sont écrits dans les cieux,

La terre va revoir Astrée :

Deux époux immortels la rappellent près d'eux.

CHOEUR GÉNÉRAL.

Jusques aux voûtes éternelles
Elevons en cet heurenxjour

Nos accens d'allégresse et nos hymnes d'amour.
De tes parures les plus belles,

Doux printemps, enrichis nos fêtes solennelles;

Parmi nous, pour jamais, Astrée est de retour.

(Cantate sur le mariage de LL. MM.)

Epitre à Napoléon Bonaparte, avec cette épigraphe :

Tolluntur in altum

Ut lapsu graviore ruant.

CLAUD.

C'est là où se trouve le quatrain suivant, qui s'accorde

si bien avec le dialogue qui précède.

Tremblant et furieux, timide et forcené,

A souffrir, à proscrire, à frapper condamné,

Le trouble et l'épouvante accompagnent son règne.

Il croit tout ce qu'il craint, il n'est rien qu'il ne craigue.

CHANT D'ALLÉGRESSE.

Le front ceint d'olivier, et le myrte à la main,
Chantez, muses, chantez les doux fruits de l'hymen.

Aux fureurs des partis, aux discordes livrée,
La France trop long-temps sous leur joug inhumain
Expia le mépris du pouvoir souverain;

Trop long-temps Erinnys sur l'Europe éplorée
Etendit un sceptre d'airain:

Sur l'autel de la paix Mars éteint son tonnerre;
Hercule a terrassé l'hydre des factions,

Par lui sont abattus nos affreux Gérions:
L'hymen consacre enfin le repos de la terre :
Les signes précieux de la fécondité

1

Fondent sur la splendeur d'un trône héréditaire
La publique félicité;

Et de prospérités source à jamais féconde,'
Le berceau d'un enfant fixe l'espoir du monde.

Le front ceint d'olivier, et le myrte à la main,
Chantez, muses, chantez les doux fruits de l'hymen.

O toi, qui des époux accueilles les offrandes,
Lucine, à tes autels entourés de guirlandes
Vois s'élever nos vœux et fumer notre encens :
Tu dois à l'univers le plus doux des présens;

A nos maîtres un fils, à nos neveux un père,
Et vous, dieux, qui veillez aux destins de la terre;
Dieux, qui par des bienfaits régnez sur les mortels,
Tournez vers nous vos regards paternels;

Dotez de vos faveurs, au jour de sa naissance,
L'héritier du héros qu'idolâtre la France.
Flore, de tes présens viens orner son berceau;
Hébé, répands sur lui les dons de la jeunesse;
Hygie, ô propice déesse!

De ses jours précieux entretiens le flambeau:
Qu'aux jeux les plus rians votre zèle s'empresse;
Grâces, bercez-le dans vos bras 1

Que ta force, puissant Alcide,

T

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