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d'honneur, nommé par l'empereur; procureur général de Besançon ; député du Jura; membre du corps législatif et de la chambre des députés.

« Contribuons à ramener les bonnes doctrines et à rétablir la morale; elle est le premier besoin des peuples. Unis de sentimens et d'opinion au monarque le plus digne d'être aimé, montrons à la nation, dont nous avons l'honneur d'être les mandataires, que, pénétrés de nos devoirs envers elle et envers son auguste chef, nous n'épargnerons le concours d'aucun de nos efforts pour que le corps politique marche d'un pas ferme vers une prospérité toujours crois

sante. »

(Journal des Débats, du 6 juillet 1814.)

BRANCAS (Albert de). Chambellan de S. M. l'empereur et roi; adjudant commandant de la garde nationale. (Décret impérial du 8 janvier 1815. Voyez le Moniteur.) Présenté par S. A. S. le prince vice-connétable à S. M. l'empereur, pour prêter serment de fidélité entre ses mains. (Moniteur du 16 janvier suivant.)

« Ce fut lui qui le premier excita, au milieu de ces braves que le sort des armes avait trahis, et qu'il rencontra le 2 avril sur le boules vard de la Madelaine, à applaudir par leurs acclamations et les cris de vive le roi! aux nouvelles destinées de la France. »

. (Journal des Débats, du 7 avril 1814, art. Paris.)

Officier dans les mousquetaires, maison du roi. Présentation au roi et serment. (Moniteur.)

BRÉVANNES (Amédée de). Auditeur au conseil d'état de l'empereur; maitre des requêtes au conseil d'état du roi; préfet du département d'ile et Vilaine. (Janvier 1815.)

BRICOGNE. Avant 1814, maire du sixieme arrondissement de la bonne ville de Paris, et chevalier de la légion d'honneur. En 1814, maintenu maire dudit arrondissement, et anobli le 2 août par le roi. Apres 1814, il szlée 6. M. Pempereur des nouvelles protestations de son respect, de son admiration, de son amour et de sa fidélité. (Adresse du conseil municipal de la ville de Paris,an bas de laquile se trouve la signature de M. Bricogne, le 25 mars 15.ój BRIFFAUT (Charles). Auteur de Rotamsade, pêne

en trois chants; de Ninus II; et de Jeanne Gray, de sifflante mémoire.

"Voici deux petites pièces de vers assez ignorées, et que nous nous empressons de mettre sous les yeux de nos lec

teurs.

LA JOURNÉE DE L'HYMEN.

(Fragmens.)

Choeur général.

GLOIRE à Napoléon! Hymen, comble ses vœux!
Que le plus grand des rois en soit le plus heureux!

Choeur des Français.

France, tu n'étais plus! Des pages de l'histoire
L'anarchie en fureur avait rayé ta gloire.
Sous un crêpe sanglant, fuyant le front voilé,
Ton génie emportait au séjour étoilé
De tes héros perdus les images divines,
Et livrait la patrie au démon des ruines;
Malheureux! nous pleurions. Dans la poussière assis
Tournant vers l'avenir nos regards obscurcis,
De sa nuit menaçante interrogeant les ombres,
Quel astre, disions-nous, levé sur ces décombres,
Ranimera la France au fond de son cercueil?
De son peuple orphelin qui vengera le deuil?
Napoléon paraît: Sors de ta nuit profonde,
Sors; que ton front vainqueur, rayonnant sur le monde,
A ses rois étonnés fasse baisser les yeux !

Revis pour les destins que nous doivent les cieux.

Il parle. Tu renais, ta gloire se consomme,

Et l'amour du grand peuple a payé le grand homme.

Chœur des Aris,

Accourons, célébrons ses travaux, ses conquêtes!
Que le champ soit ouvert! que les palmes soient prêtes!
Que le marbre et l'airain s'animent à sa voix!

Fatiguons nos pinceaux à tracer ses exploits!
Chantez, fils de la lyre, au pied de ses trophées :
La terre des héros doit l'être des Orphées.
Napoléon commande : allez jusques aux cieux
Porter avec son nom ses faits victorieux,
Obélisques altiers, colonnes triomphales.
Fontaines, jaillissez sous ses mains libérales.

Vieux monts, qui des Romains braviez l'aigle en courroux,
Devant l'aigle français, Alpes, abaissez-vous.

Ouvrez-vous, longs canaux : qu'en vos routes profondes
De cent fleuves rivaux fraternisent les ondes.
Que de travaux bardis, d'utiles monumens!
Un jeune Louvre sort de ses vieux fondemens.
Napoléon nous rend une vie immortelle,
Et révèle à la France une France nouvelle.

Chœur général.

Gloire à Napoléon! Hymen, comble ses vœux!
Que le plus grand des rois en soit le plus heureux!

C'est ainsi qu'à travers ces cantiques sublimes;
Ces hommages, ces vœux, ces transports unanimes Į
Ces voix des nations proclamant ses bienfaits,
Heureux, environné des heureux qu'il a faits,
L'esprit vers l'avenir, les regards sur la France,
A l'autel nuptial Napoléon s'avance.

Allez, nobles époux; allez, couple adoré :
Les cœurs vous suivent tous vers ce Louvre sacré
Où résonne déjà la voix des saints cantiques.
La patrie, à genoux, dans ces parvis antiques
Recueille le serment que l'amour a dicté,
Et le cri de la terre aux cieux l'a répété.
A ce cri prolongé, tous les cieux retentissent.
Soudain de l'Orient les portes resplendissent,
S'ouvrent : du sanctuaire où siége l'Eternel,
Les anges prosternés, l'œil baissé sur l'autel,
Mêlant à nos concerts leur voix harmonieuse,
Semblent faire avec nous une famille heureuse ;
Et Dieu même, le bras sur le Louvie incliné,
De son sceptre a béni le couple couronné.
Mille chants signalaient l'allégresse publique :
Voilà qu'au même instant une voix prophétique
Laissa tomber des airs ces accens solennels,

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De l'aurore au couchant recueillis des mortels :

<< O peuples, rangez-vous sous le joug des bienfaits;
» C'est le seul qui sur vous s'étendra désormais.
>> A l'âme du héros la carrière est tracée.

» Dans ce champ sans limite elle s'est élancée;

» Et là, Napoléon veut, comme aux champs guerriers, » Conquérir tous les cœurs comme tous les lauriers,

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» Long-temps il jouira de ses travaux immenses.
>> Vous verrez cet hymen, entouré d'espérances,
» Par vos prospérités les remplir chaque jour;
>> Et l'auguste compagne, objet de son amour,
» Du bonheur d'un héros source pure et féconde,
» Eterniser son nom sur le trône du monde.
» Favori du Très-Haut, honneur à tes exploits!
» Les siècles se diront: Il parut, et les rois

» Pâlissaient à ses pieds, et des peuples sans nombre
» De son camp protecteur couraient implorer l'ombre.
>> Mais ils diront encore : Il connut l'équité;

» Il éclaira le monde après l'avoir dompté;

» Les cités prospéraient sous ses lois florissantes;
» Le pardon descendit de ses mains indulgentes;
» A son aspect les cœurs étaient épanouis;
» Et de roi qui se montre à nos yeux éblouis,
» Couronné de bienfaits, entouré de victoires,
Eut toutes les vertus, comme toutes les gloires. »

(Journal de l'Empire. Juin 1810.)

ALLEZ, nobles fils de la gloire,
Au devant du fils de Henri;
Portez-lui l'étendard chéri

Des Bourbons et de la Victoire.

Il revient, ce monarque exilé de son trône,
Comme un autre OEdipe appuyé

Sur le bras d'une autre Antigone.

Sous le poids du malheur son front n'a point ployé;
Sa voix bénit, son cœur pardonne :

Hors son amour pour nous, il a tout oublié.

Revoyant sa patrie, autrefois si prospère,
De ses yeux quels pleurs vont couler
A l'aspect de notre misère !

Mes enfans, dira-t-il, fiers de nous ressembler,
Respirez tous au ́sein d'un père ;

Le ciel vous affligea, je viens vous consoler.

Allez, nobles fils, etc.

Vers mis en musique par madame de B... Se vend chez Porro, Sieber et Vente, marchands de musique. Prix, i fr. 50 c. (Mai 1814.)

Nous recommandons aux lecteurs son ode sur la naissance du roi de Rome, confiée aux presses de l'imprimerie

impériale, 1811, in-40. M. Briffaut a fourni à la Gazette de France, dans les trois derniers trimestres de 1814, des articles politiques tout à fait à l'ordre du jour d'alors signés B..............T.

BRISSAC. Voyez Cossé-BRISSAC.

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BRUNE. Général, ayant servi sous la république ; maréchal d'empire; grand-cordon de la légion d'honneur le 2 février 1805; comte d'empire; décoré de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, le 1er juin 1814; pair de France (Moniteur du 6 juin 1815); chef de corps d'observation rassemblé à Antibes. (Avril 1815.)

M. Brune est le premier auteur du Journal général de la cour et de la ville, appelé depuis le Petit Gauthier, du nom du continuateur. On a en outre de lui, dit M. Barbier, un Voyage pittoresque et sentimental dans les provinces occidentales de la France, en prose et en vers, imprimé en 1806, in-18.

BRUNO. Baron d'empire; général de brigade, le 6 avril 1807; officier de la légion d'honneur, nommé par l'empereur; commandant de ladite légion, nommé roi. (23 août 1814.)

BRUYERES. Maître des requêtes au conseil d'état, nommé par l'empereur et par le roi; directeur général des travaux publics, nommé par l'empereur et par le roi; membre de la légion d'honneur par l'empereur; officier de la légion d'honneur par le roi.

BUACHE (Jean-Nicolas). Membre de l'institut, membre de la légion d'honneur; premier hydrographe de la marine impériale; chef du dépôt des archives du ministère, et géographe du bureau des longitudes sous le règne de l'empereur.

M. Buache reprend, dit le Journal des Débats du 2 juin 1814, le titre de premier géographe du roi, ce qui fait supposer que M. Buache avait le même titreavant la république. Ingénieur hydrographe en chef, et conservateur au ministère de la marine royale. (Ordonn. du roi, du 6 juin 1814.) BUDAN. M. Budan n'a juste que ce qu'il fant de titres pour se présenter dans notre société; mais nous l'invitons, s'il veut y jouir d'une plus grande considération, de ne pas

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