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Comme la vôtre, elle est le prix de la vertu ;
Et si l'hymen partage ou confond toutes choses,
De l'empire des Francs que votre anguste épouz
Soit l'orgueil et l'appui; mais, vous,
Protégez l'empire des Roses.

( Journal de l'Empire, du 13 mai 1810. )

M. de Jouy eut la barbarie de supplanter M. Campenom, qui ne se rappelle peut-être déjà plus ce fragment, qu'il prononça lors de sa réception à l'académie française, à l'occasion de l'abbé Delille.

« Pourquoi craindre de répéter ce que toute la France a dit? on a employé tous les moyens de séduction pour obtenir quelques vers du Virgile français, tout a échoué; il est resté ftde à findesb de l'homme, et rien n'a pu interrompre le cours de son silence courageux ; silence que les plus beaux vers n'auraient jamais pu égaler.»

CAMPRÉDON. Baron d'empire; lieutenant général; inspecteur général du corps impérial du génie; inspecteur général du corps royal du génie; commandant de la legion d'honneur, nommé par l'empereur; grand-cfficier de ladite légion, nommé par le roi ( 29 juillet 18:4); de nouveau au service de l'empereur. (Journal de l'Empire, du 24 mai 1815.)

CANCLAUX (Jean-Bapt.-Camille), né le 2 août 1740. Officier général sous la république ; admis au sénat le 30 vendémiaire an 13; grand-officier de la legion d'honneur ; comte d'empire; nommé par l'empereur commissaire ex◄ traordinaire dans la treizième division militaire, à Rennes (Décret impérial du 25 décembre 1813); pair de France, nommé par le roi (4 juin 1814); commandeur de Pordré royal et militaire de Saint-Louis, le 23 août 1814; pair de France, nommé par l'empereur. (Décret impérial du 4 juin 1815.)

CANOUVILLE (de). M. de Canonville, ou le comte de Canouville, député de la Seine inférieure, nous sert de texte pour ses illustres confrères les membres du corps législatif ou de la chambre des députés qui ont également prété serment à trois ailes de notre moutin. Nous ne citerons ici que les noms qui commencent, comme M. de Canouville, ser un C.

CASENAVE (de). (Basses-Pyrénées. )

CASE-LABOVE. (Seine.) Membre de la légion d'hon

neur.

CHABAUD-LATOUR. (Gard.) Chevalier d'empire et membre de la légion d'honneur en 1811; baron en 1814. CHALLAN. Chevalier et légionnaire.

CHANCEL. (Charente.)

CHERIER. (Vosges.)

CHEVILLARD DE MARLIOZ. (Mont-Blanc.) Officier de la légion.

CHILHAUL-LARIGAUDIE. (Dordogne.)

CHIRAT. (Rhône.)

CLAUZEL DE COUSSERGUES. (Aveiron.) Légion

naire.

CLEMENT. (Doubs.)

COLAUD LASALCETTE. (Creuse.) Légionnaire.
COLCHEN. (Moselle.) Idem.

COUPÉ. (Côtes-du-Nord.) Idem.

CAPELLE. Vivent les chansonniers! Quand ils chan gent d'opinions, ils le font gaiement. Ils n'imitent pas ces magistrats revêtus d'une triste et longue simarre, qui à chaque variation politique viennent gravement et processionnellement jurer fidélité, n'importe à qui pourvu qu'ils jurent et qu'on les maintienne, ils sont contens.

M. Capelle a quelques échantillons à offrir de son admiration et de son dévouement. Voici ce qu'il pensait en 1811, sur l'air: Comme faisaient nos pères.

FRANÇAIS, Français, le verre en main,
Que ce jour nous rassemble;
Chantons, buvons ensemble
A la santé du roi romain:

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Rions, chantons,
Chantons et répétons :

« Qu'il vive et qu'il prospère

» Tout comme a fait son père,

»Tout comme a fait, tout comme a fait son père

Il apprendra sur les genoux
D'une mère chérie,
Qu'amour, gloire et patrie

Ont des attraits puissans pour nous.
Nouvel Alcide,

De gloire avide,
Prenant pour guide

Son génie intrépide,

Nous le verrons vaillant, dispos,

Dans ses jeux et dans ses travaux,

En vrai héros

Devancer ses rivaux

Bien loin dans la carrière,

Tout comme a fait son père,

Tout comme a fait, tout comme a fait son père.

Veillant au salut de l'état,

Fier du nom d'un grand homme,

Ce fils sera dans Rome

Et législateur et soldat.

Si dans sa rage
Horde sauvage

A son courage

Ose faire un outrage,

Il ira, comme les Césars,

Du Capitole aux champs de Mars,

Bravant les dards,

Dicter sur les remparts

Ou la paix ou la guerre,

Tout comme a fait son père,

Tout comme a fait, tout comme a fait son père.

Du sein des périls, des hasards,
Sortant couvert de gloire,

Ce fils de la Victoire

Deviendra le soutien des arts.

Malgré l'envie,

Rendant la vie

A l'industrie,

Aux talens, au génie,

On le verra plus d'une fois
Dans le temple auguste des lois,
Régler les droits

Des peuples et des rois,

En maître de la terre,

Tout comme a fait son père,

Tout comme a fait, tout comme a fait son père.

(Hommages poétiques à LL. MM. II. et RR. tome II, p. 307.)

Mais il pensait bien différemment en 1814, sur l'air : Du Magistrat irréprochable.

CEDANT au désir de la France,

La Paix est enfin de retour!
Après une si longue absence,
Louis la rend à notre amour!
La Fortune a trahi l'Audace;
Nous respirons en liberté....
Les malheurs que la Paix efface
Semblent n'avoir point existé.
Que l'airain, jusqu'à la frontière,
Propage le cri de nos cœurs,
Et l'annonce à l'Europe entière,
Qui gémissait de nos erreurs;
En voyant le terme à nos peines,
Oublions des maux inouïs,

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Et chantons, en brisant nos chaines:
Vive la Paix! vive Louis!....

Un roi français et légitime,
Jaloux du sort de ses soldats,
Par le carnage ět par le crime
N'agrandira point ses états;
Il sait que le maître du monde
N'a créé les rois si puissans,
Qu'afin que chacun lui réponde
Du bonheur de tous ses enfans

Il connaît la maxime antique
Du bon Henri, si généreux:
«La véritable politique

>> C'est de rendre son peuple heureux. »

Si le héros, prenant ses armes,

Par la valeur s'élève aux cieux,
Le prince qui tarit nos larmes,
Par la bonté s'égale aux dieux.

Jurons, au sauveur de la France,"
Amitié, paix, amour constant;
Jurons éternelle alliance;
Louis tiendra notre serment.
Laisse enfin respirer la terre,
Et tu verras, peuple Français,
Que jamais un empire en guerre
Ne valut un royaume en paix!

CAPELLE. Secrétaire général de la préfecture de la Stura (1807); préfet à Livourne (1808); baron d'empire; membre de la légion d'honneur; nommé par l'empereur préfet à Genève; et par le roi préfet du département de l'Ain, le 12 juin 1814.

CARA SAINT-CYR. Colonel sous la république; fait général de division par l'empereur, le 27 août 1805; baron d'empire; grand-officier de la légion d'honneur. Le roi lui a accordé les lettres-patentes, scellées du grand sceau, portant concession du titre de comte,

CARBONARA. Comte d'empire, membre de la légion d'honneur; membre du sénat conservateur, le 28 mars 1809; ayant signé la déchéance de Napoléon et le rappel des Bourbons en France. (Extrait des registres du sénat conservateur, du 6 avril 1814.)

CARION-DE-NISAS. Dans son discours en réponse à celui que Carnot prononça contre l'élévation de Bonaparte à l'empire, on remarqua ces mots :

« On a beaucoup cité an commencement de la révolution un monument remarquable de ces contrats solennels passés à de grandes époques, je veux parler de ce fameux serment des cortes de la virile Espagne, qui, si j'en crois l'histoire, fut long-temps mLÍTE EL ARÇE par mes propres ancêtres. »

De ces mots, sans qu'il fût besoin de recourir aux génialogies que M. Carion indique en note, on a condis qu'il descendait des rois d'Aragon; ce qui ft maltre epigram me

suivante :

Monarques et grands de la teme,
En voyant le tribun Carion
Descendre des rois d'Aragon,
Apprenez comme on dégénera,

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