contributions indirectes pendant les années 1888 et 1887 et pendant les premiers semestres de 1889 et 1888.

Déduction faite des droits sur les sucres, l'exercice 1888 s'est soldé avec une diminution de 594 404 fr. au lieu de l'augmentation de 213,056 fr. ressortant sur l'ensemble de la situation, et, sauf l'arrondissement de Béthune, tous ont concouru à la moins value.

Les résultats obtenus pendant le 1er semestre de l'exercice 1889 témoignent de la diminution d'intensité du malaise dont souffraient les populations industrielles et agri

coles et d'une reprise sérieuse des travaux et transactions de toute nature; il y a même lieu d'espérer, d'après les rapports favorables qui parviennent journellement, que la situation paraît, non seulement vouloir se maintenir, mais encore progresser d'une manière constante.

Ainsi qu'il résulte du tableau ci-contre, toutes les branches de revenus accusent d'importantes plus-values, à l'exception toutefois des tabacs et des poudres à feu.

DOUANES.

Nous donnons ci-après les tableaux des recettes effectuées dans les ports de Boulogne et de Calais, pendant l'année 1888 et le premier semestre de 1889, ainsi que celles des périodes correspondantes de 1887.

Comparées à celles de 1887, les recettes opérées sur les droits de douane, en 1888, présentent une diminution de 273,291 fr.

La comparaison des deux premiers semestres de 1888 et 1889 présente également une diminution légère de 4,996 fr. pour le dernier exercice.

Ainsi qu'on le remarquera, une augmentation s'est produite sur toutes les recettes effectuées au port de Calais, en 1888. Pendant le 1er semestre de l'exercice 1889, comparé avec 1888, la diminution a été, au contraire, générale sauf pour les recettes accessoires.

ENREGISTREMENT, DOMAINES ET TIMBRE.

L'état comparatif des produits perçus dans le département, pendant les années 1888 et 1887 et le 1er semestre des années 1889 et 1888, donne les résultats suivants :

324,055 fr.

La diminution signalée pour 1888 parait due à la persistance de la crise agricole qui paralyse les affaires et arrête le mouvement des transactions. L'industrie houillère a continué à être prospère et il en est résulté une augmentation notable du produit de la taxe sur le revenu des valeurs mobilières.

La continuation de la crise agricole n'a pas exercé, pendant les six premiers mois de l'année 1889, une grande influence sur les produits de l'enregistrement. On remarque, en effet, que la diminution signalée au paragraphe 1er affecte pour plus de 209,000 fr. les mutations par décès.

POPULATION

Mouvement de la population en 1888. La population présente, en 1888, un excédent des naissances sur les décès de 7,385, chiffre inférieur de 405 à celui constaté en 1887.

Sous le rapport des sexes, les naissances se subdivisent

Les naissances masculines ont donc continué, comme les années dernières, à l'emporter sur les naissances féminines, en 1888

Le nombre des mariages contractés en 1888 a été de 6,224, soit 160 de plus qu'en 1887, et celui des divorces, de 84 contre 43.

JURY

En vertu de la loi du 21 novembre 1872, la liste annuelle du jury, pour chaque département autre que celui de la Seine, doit comprendre 1 juré par 500 habitants, en prenant pour base le tableau officiel de la population, sans, toutefois, que le nombre des jurés puisse être inférieur à 400 ni supérieur à 600.

La population officielle du Pas-de-Calais, d'après le dénombrement de 1886, étant de 853,526 habitants, ce chiffre donnerait, au taux de 1 juré par 500 habitants, un nombre de 1,707, supérieur au maximum fixé par ladite loi. Par arrêté du 19 juin 1889, le Préfet a décidé, la Commission départementale entendue, que la liste des jurés pour 1890, dans le département du Pas-de-Calais, comprendrait 600 citoyens et réparti les jurés entre les 44 cantons.

Cette répartition étant exactement la même que pour 1889, nous prions nos lecteurs de vouloir bien se reporter au tableau que nous en avons donné à la page 343 de l'Annuaire de ladite année.

LISTES ÉLECTORALES

L'article 14 de la loi du 5 avril 1874 accordant l'électorat municipal à tous les citoyens ayant leur domicile réel dans la commune depuis six mois au moins, c'est-à-dire dans les